Nombre de messages : 104 Âge : 34 Localisation : Isère Date d'inscription : 16/01/2019 | FaustMephisto / Barge de Radetzky Ven 26 Juin 2020 - 8:28 | |
| Bonjour à tous!
Petite question qui va vous sembler peut-être bête:
on est d'accord que si un éditeur a l'air réglo, mais que par la suite, il demande à l'auteur d'acheter des livres lui-même "pour lancer les ventes" ou que sais-je d'autre, on est face à du compte d'auteur déguisé.
Cependant, on est d'accord que tant que le contrat d'édition ne mentionne aucune obligation d'achat, l'auteur n'est obligé à rien? Même si l'éditeur fait du forcing, du genre "allez, tout le monde le fait, et puis comme ça tu auras le plaisir de vendre toi-même tes livres", rien ne vous oblige à accepter? (même si l'éditeur risque de faire un peu la gueule).
Je pense être dans le vrai, mais à tout hasard je préférais avoir votre avis, ou même des témoignages de gens à qui ça a pu arriver, et comment cela s'est fini ^^
bonne journée à tous! |
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Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Ven 26 Juin 2020 - 9:40 | |
| Effectivement, tant que rien n'est mentionné dans le contrat, tu n'es obligé à rien.
Perso, j'achète très peu de livres à mes éditeurs, surtout en cette période où les salons sont annulés.
(Mais aucun de mes éditeurs n'a fait du forcing...) |
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Nombre de messages : 710 Âge : 32 Date d'inscription : 08/03/2019 | lili-orionis / Blanchisseur de campagnes Ven 26 Juin 2020 - 9:44 | |
| Si le contrat stipule que l'auteur doit acheter x exemplaires, alors c'est du compte d'auteur. Si le contrat explique que l'auteur n'a rien à débourser, alors c'est du compte d'éditeur. Ça c'est la base. Ensuite, le contrat peut notifier que si l'auteur souhaite acheter x exemplaires, il aura droit à une réduction de plus ou moins 30%. Mais ces achats-là sont soumis au bon vouloir de l'auteur, il n'y a pas d'obligation. Alors forcément, toucher 30% du prix du livre c'est intéressant pour l'auteur et vendre quelque livres autour de soi c'est plutôt un plaisir en général. L'éditeur quant à lui retombe plus facilement sur ses pattes. En ce sens, tout le monde y gagne. Mais si tu n'es pas à l'aise avec la démarche, tu n'y es en rien obligé. Et même si ton éditeur tire la tronche, il ne peut pas t'y contraindre |
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Nombre de messages : 559 Âge : 124 Localisation : Paris Pensée du jour : tout, c'est mieux que rien. Date d'inscription : 26/02/2019 | Bactérie / Gloire de son pair Dim 5 Juil 2020 - 22:29 | |
| - lili-orionis a écrit:
Alors forcément, toucher 30% du prix du livre c'est intéressant pour l'auteur et vendre quelque livres autour de soi c'est plutôt un plaisir en général. L'éditeur quant à lui retombe plus facilement sur ses pattes. En ce sens, tout le monde y gagne.) 30%, c'est la marge du libraire. Si l'éditeur fait une ristourne de 30% à l'auteur et ne lui paie pas de droits d'auteur sur ces exemplaires, ça veut dire que l'auteur est son meilleur client, puisque l'éditeur se fait une marge supérieure avec l'auteur qu'en vendant à n'importe qui d'autre, via un libraire (car là il devrait donner sa marge au libraire ET ses droits à l'auteur). Ca sent pas bon, non ?
Dernière édition par Bactérie le Mar 7 Juil 2020 - 11:52, édité 2 fois |
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Nombre de messages : 264 Âge : 33 Date d'inscription : 09/06/2020 | Oryctérope / Autostoppeur galactique Dim 5 Juil 2020 - 22:41 | |
| Je plussoie Bactérie... Si l'éditeur demande à l'auteur d'acheter les livres, quelle qu'en soit la raison et même s'il n'y a aucune obligation, ça veut dire qu'il compte sur l'auteur pour faire des ventes. Or, préparer la sortie d'un bouquin et faire en sorte qu'il se vende, c'est le job de l'éditeur, pas celui de l'auteur. Ce genre de demande me ferait m'inquiéter quant aux moyens mis en oeuvre par l'éditeur pour porter mon roman... |
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Nombre de messages : 104 Âge : 34 Localisation : Isère Date d'inscription : 16/01/2019 | FaustMephisto / Barge de Radetzky Mar 7 Juil 2020 - 8:34 | |
| Merci de vos réponses!
Je comprends cette inquiétude, mais en soit je ne suis pas choqué (le devrais? peut-être...) si j'ai un contrat d'édition où il est mentionné que si l'auteur le souhaite, il peut bénéficier d'une remise. En soi, comme ca reste dans la notion de souhait de l'auteur et non une obligation contractuelle, je ne voyais pas le mal. Même, ca me semblait logique qu'un auteur qui souhaite acheter d'autres exemplaires que ceux remis pour telle ou telle raison bénéficie d'une remise...
Mais étant néophyte en la matière, mon avis ne saurait avoir valeur de règle générale! |
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Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Mar 7 Juil 2020 - 9:47 | |
| J'ai la mention d'une remise pour l'achat d'exemplaires dans TOUS mes contrats. (Remise qui va de 30 à 50%.) Tant que le contrat ne mentionne pas l'obligation d'acheter des exemplaires, c'est une clause classique. |
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Nombre de messages : 3131 Âge : 76 Localisation : Paris Pensée du jour : "Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes." Heinrich Heine (écrivain allemand du XIXᵉ siècle) Date d'inscription : 27/01/2020 | Profsamedi / Didon de la farce Mar 7 Juil 2020 - 10:04 | |
| C'est fou les choses intéressantes qu'on peut apprendre dans ce forum. Merci tout le monde pour ces cours magistraux. Ce soir, je me coucherai moins ignorant. |
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Nombre de messages : 710 Âge : 32 Date d'inscription : 08/03/2019 | lili-orionis / Blanchisseur de campagnes Mar 7 Juil 2020 - 10:51 | |
| Comme le dit Florence, oui, c'est une clause assez classique. L'auteur et l'éditeur sont tous les deux gagnants sur ce genre de vente. Mais ce canaux commercial, si je peux l'appeler comme ça, est plus ou moins limité à l'entourage de l'auteur et soumis à l'énergie qu'il souhaite déployer dans l'aspect promo et vente de son ouvrage. Ça, ça va vraiment dépendre de la personnalité de chaque auteur et de la vision qu'il a lui-même de son statut. Moi par exemple ça me plait plutôt bien, mais il y a bon nombre d'auteurs qui ne souhaitent pas prendre part à l'aspect promotionnel ou commercial de leur oeuvre. C'est un choix libre (ou en tout cas qui devrait l'être). Alors bien sûr, toutes les ventes de l'oeuvre en question ne se feront pas comme ça. D'autres seront vendus via le site de l'éditeur, les plateformes culturelles ou les librairies. Acheter des exemplaires de son bouquin c'est vraiment un choix qui doit appartenir à l'auteur. |
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Nombre de messages : 559 Âge : 124 Localisation : Paris Pensée du jour : tout, c'est mieux que rien. Date d'inscription : 26/02/2019 | Bactérie / Gloire de son pair Mar 7 Juil 2020 - 11:51 | |
| Je confirme ce que disent FLORENCE-C et LILI-ORIONIS, c'est une clause classique. Par contre dans un certain nombre de contrats il est stipulé que ces ouvrages sont pour l'usage personnel de l'auteur, et qu'il n'a pas le droit de les vendre. Du coup, la clause devient beaucoup moins avantageuse pour l'auteur (qui se retrouve à acheter ses propres livres pour les offrir, en les payant beaucoup plus cher que leur prix de revient pour l'éditeur ) et beaucoup plus avantageuse pour l'éditeur si la remise n'est pas supérieure aux 30% pris habituellement par le libraire (car dans ce cas l'éditeur empoche au passage les droits d'auteur). Clause à regarder de près, donc ! |
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Nombre de messages : 710 Âge : 32 Date d'inscription : 08/03/2019 | lili-orionis / Blanchisseur de campagnes Mar 7 Juil 2020 - 20:16 | |
| Oh je ne connaissais pas ce principe ! Tu connais des maisons d'édition qui l'appliquent BACTERIE ? Je trouve ça franchement dommage, tant pour l'auteur que pour l'éditeur d'ailleurs. |
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