Bonjour à toutes et à tous !

Je viens ici pour vous demander un avis, une aide.
J'aurais voulu savoir ce que vous pensez du fait de détourner le sens d'un mot dans un roman, notamment pour de la Fantasy ?

Pour parler plus concrètement : dans mon monde il y a une forêt extrêmement sombre, froide, et peuplée de monstres... bref, vous voyez le tableau ! Pour la différencier de la forêt classique mais aussi pour en faire une "curiosité" de mon monde, j'ai voulu la nommer.

Le premier terme qui m'est venu est "Abysse", puisque ma forêt est assez semblable aux fonds marins sur le principe. Mais le fait de détourner un mot ne pose-t-il pas de problème ? Un lecteur ne serait-il pas déçu en lisant "Abysse" ici et là... pour "juste" se retrouver face une forêt ?

J'avais pensé à "Entrailles" aussi, le terme est plus vague et peut-être plus inquiétant...

Enfin, voilà, j'aurais simplement voulu savoir ce que vous en pensez !

Salut Sor'Zath.

À mon sens il n'y a aucun souci. Au contraire, si tu évoques plusieurs fois "l'Abysse" ou "les Entrailles", avec une majuscule qui plus est, ton lecteur aura tendance à se douter qu'il s'agit de quelque chose de très particulier. Et si tu arrives à expliquer de manière intradiégétique pourquoi la forêt possède ce nom-là, ça ira encore mieux.

Merci à toi pour ton retour !

Il me semblait l'avoir vu plusieurs fois en Fantasy, ce détournement de mot. Mais je n'étais pas sûr, et notamment pour un tel "changement" (Abysse > Forêt).

Mais merci, le terme "Abysse" m'était venu en premier et me plaisait fortement

Je pense que c'est même un procédé plutôt courant en SFFF.

Je vais utiliser mon exemple habituel : dans La Ballade de Pern, il est dit que les dragons passent par l'Interstice pour se téléporter d'un point à un autre. Bien sûr, ça ne veut pas dire qu'ils se glissent dans un trou de souris, l'Interstice correspond en réalité à un entre-deux très sombre, une autre dimension, un néant glacial dans lequel les dragons passent quelques secondes pour se projeter d'un endroit à un autre. La majuscule lève tout doute à ce sujet, on comprend bien qu'il s'agit d'un interstice très spécifique

Comme mes camarades je pense que tu ne dois pas du tout t'inquiéter à ce sujet ! En plus, je pense que les mots ne désignent pas seulement des choses concrètes et des objets : il y a des sensations qui viennent avec. On ne ressent pas la même chose quand on lit "trou" ou quand on lit "puits" ou quand on lit "abîme", je trouve. Du coup, je pense que "abysse" dans le cas que tu nous présentes s'applique très bien ! Et plus globalement, l'effet "psycho-physiologique" des mots doivent aussi être pris en compte.

Merci pour vos retours ! Cela confirme mon attirance pour "Abysse"

Et en effet, il faut prendre en compte de tout ce que peut évoquer le mot.