Bonjour à tous, j’ai un gros problème.

Je vous explique, il y a plus d’un an, en décembre 2018, j’écrivais une nouvelle d’Urban Fantasy assez classique, pour un appel à texte d’une toute petite maison d’édition. Un lieutenant de police capable de voir les monstres est accompagné dans ses enquêtes d’une légiste nécromancienne et d’une indic capable de se transformer en Wendigo, le tout saupoudré de matière arthurienne. Je l’envoie au mois de février 2019. Fin juin 2019, je reçois un message de l’une des éditrices. Elle a adoré ma nouvelle et elle me propose d’en faire un recueil de nouvelles. Problème, mon univers et mes personnages ne reposent que sur une page de carnet. Il me reste tout à bâtir. Ni une ni deux j’accepte et de juillet 2019 à décembre 2019, j’écris 5 nouvelles de plus. L’univers s’étoffe, j’ai plein d’idée.

Mais à chaque nouveau texte le même problème revient, je n’arrive pas à définir mon policier, il varie d’un texte à l’autre, je ne m’inquiète pas trop, je me disais qu’au même des corrections j’aplanirai le tout. Nous y sommes, janvier 2020, je débute les corrections et je n’ai toujours pas trouvé de solution à mon problème. Eliott Renard, lieutenant de police et Pendragon, est toujours indéfinissable. J’ai son passé, mais son apparence physique et son caractère reste flou. Sur le caractère c’est à peu près bon, mais c’est l’apparence physique. Je sais que beaucoup d’auteurs disent que l’on se fout du physique, pourtant ça dit quelque chose. Mon problème c’est d’arriver à montrer comment ce personnage perd le contrôle que malgré ses efforts, il est complètement dépassé. J’ai pensé à le rendre grand et fort, pour montrer que malgré toutes ses qualités viriles dans ce monde sa coéquipière qui à l’aire si faible physiquement, sera toujours plus forte que lui, car elle n’est pas humaine. J’ai pensé au cliché du flic des romans noirs, cyniques, mal rasés, qui boit du bourbon pour ne pas voir le chavire de sa vie. J’ai aussi tenté de m’éloigner le plus loin possible des représentations classiques des flics. Mais rien ne fonctionne. Je n’y arrive pas, rien ne me convient et il va falloir que je me décide. Ça me prend vraiment la tête, car ce personnage est aussi celui qui fait le lien entre le lecteur et les textes, même si j’essayais de créer de l’empathie avec les trois principaux, mais le plus humain reste Eliott, car il a pied dans chaque monde.

Est-ce que cela vous est déjà arrivé ?

Très bonne journée.