Un petit sujet que je poste ici pour avoir vos réactions car je suis étonné de constater depuis quelque temps la susceptibilité des éditeurs concernant ce sujet (ou d'autres)...
J'ai l'impression que les ME se basent davantage sur la relation (humaine?) avec l'auteur que sur la qualité de l'ouvrage qu'elles comptent publier.
Cela vous semblent-il normal? Avez-vous publié chez plusieurs ME sans que cela ne dérange celles chez qui vous avez publié avant? Est-ce parce qu'elle ne voulait pas de votre ouvrage ou est-ce que la démarche venait de vous?
Pour ma part je pense qu'on ne signe pas chez une ME pour se faire des potes mais d'abord pour défendre son travail.
Merci pour vos réponses!

PS: à ce sujet je viens de me voir retirer une proposition d'une ME chez qi je n'étais pas forcément intéressée mais au prétexte que je lui expliquais que j'avais 3 ouvrages en 2021 prévus chez ma ME actuelle et que pour éviter de surcharger son calendrier, repousser ce 4e ouvrage à 2022 et pour voir comment cela se passait ailleurs, j'avais donc prospecté d'autres ME. Je me suis fais presque qualifié de traître à ma ME d'origine!

Bonjour GPBAALBERITH,

Difficile de te répondre précisément, n'étant pas confronté aux maisons d'édition en tant qu'auteur ayant un éditeur. En revanche, je constate que le milieu professionnel dans lequel j'évolue est de moins en moins "professionnel" justement et se laisse souvent gouverner par ce que j'appelle "l'affectif" :

L’homme réagit plus qu’il ne pense. C’est bien trop souvent le cœur qui dicte à la tête ses mots d’ordre, ce qui signifie, pour la majorité d’entre nous, que nos choix laissent très peu de place à la réflexion sereine et approfondie.

Bien à toi,
zevoulon

Je vais être publiée dans deux maisons différentes cette année, j'ai été transparente avec les deux et je n'ai pas eu l'impression que c'était un problème. Une des deux m'a d'ailleurs dit qu'elle me souhaitait que cette édition soit un tremplin pour que je me fasse remarquer par une maison plus grande

Néanmoins, les petites maisons d'édition soignent souvent leurs auteurs "maison" (avec des AT internes par exemple, ou en aménageant le planning à leur avantage), donc ça me semble assez normal qu'elles attendent un petit retour sur investissement et reçoivent leurs manuscrits en priorité. C'est aussi un signe de confiance mutuelle : si ça se passe bien, autant continuer avec la même équipe !

Merci pour vos réponses.
A noter que la ME en question a déjà publiés des centaines d'ouvrages et est une ME à compte participatif...

GPBaalberith a écrit:

A noter que la ME en question a déjà publiés des centaines d'ouvrages et est une ME à compte participatif...

Ah mais c'est parce que là, c'est toi le produit, tu m'étonnes qu'elle attende de toi la fidélité

Oui, je comprends, mais je pensais que ce genre de ME ne lorgnait pas là-dessus comme elles signaient énormément d'auteurs. Un de perdu, dix de retrouvés...
Ceci dit j'ai l'impression que cette fidélité exigée est quelque chose de fréquent même chez les vraies (petites) ME...

J'espère du coup que tu trouveras un véritable compte d'éditeur pour la suite.

Perso, j'ai publié dans diverses maisons et jamais eu de problème de ce type.

J'ai publié dans plusieurs maisons, et la seule fois où j'ai senti un malaise, c'est à cause d'une mésentente entre 2 maisons, la 1ere m'a signalé fortement qu'il ne valait mieux pas que je signe chez l'autre si je souhaitais garder ma place, je me suis un peu sentie prise en otage. Mais ça reste un événement isolé, pas un ressenti général.

Oui, un problème entre 2 ME, en effet ce n'est pas mon cas ici...

Il y a souvent des clauses de priorité, avec les contrats.
La première ME où j'ai publié (une romance) avait comme clause que je devais leur soumettre en priorité mes 3 prochains manuscrits. J'ai demandé à ce que cette clause soit retirée, ils ont accepté sans discuter.
... Et tant mieux parce que ma seconde ME (toujours romance) est leader sur le marché, c'est une autre échelle... ils ont validé mon second manuscrit et leur contrat contient une clause de priorité identique. J'ai demandé à ce qu'ils la retirent mais ils ont refusé... me voilà donc engagée à leur soumettre mes prochains manuscrits.

Alors fidélité ou pas, quand on s'engage à chaque contrat à leur remettre en priorité nos prochains ouvrages... on publie toujours au même endroit et ça n'en finit jamais ! Du coup par la force des choses, il y a bien une "fidélité".

Néanmoins, la ME n°1 m'a félicitée pour mes autres contrats, et la ME n°2 m'a aussi félicitée pour le troisième (que j'ai signé ailleurs parce que ce n'est pas une romance donc ils l'ont décliné). Donc la bonne relation éditeur·e-auteur·e, c'est quand même donnant-donnant.