Nombre de messages : 970 Âge : 26 Date d'inscription : 16/06/2019 | Yaëlle M. / Bile au trésor Dim 3 Nov 2019 - 15:12 | |
| Coucou tout le monde, Je me lance dans mon premier nano mais rencontre un problème de taille : je n'arrive pas à me fixer sur le choix du type de narrateur (sachant que tout se déroule à travers les yeux d'un seul personnage). J'ai écrit une première fois à la première personne au passé, puis réécrit et continué à la troisième personne au passé simple et là je doute. Donc j'ai ré-récrit au présent (première personne) mais j'aimerais bien me décider parce que je perds un temps fou ^^ Du coup, si vous avez un conseil ou un avis à me donner sur les quelques paragraphes dans les différentes versions (non corrigé, premier jet, sorry pour l'orthographe et la grammaire !), je veux bien ! Merci ! - Troisième personne passé:
Alandrie ouvrit les yeux et se redressa, le souffle court. Une goutte d’une sueur froide roulait le long de sa tempe. Cinq nuits que ce rêve la réveillait. Son regard se tourna vers la fenêtre. Seul un rayon de lune filtrant au travers des rideaux éclairait la chambre. Quelle heure est-il ? A tâtons, l’adolescente attrapa la boite d’allumettes sur sa table de chevet et alluma le reste de bougie de la veille.
Emmitouflée dans l’édredon, genoux repliés contre la poitrine, elle resta un long moment à regarder la flamme danser. Elle focalisait ses pensées sur le crépitement hypnotique, sans prendre garde à la petite voix qui lui chuchotait de chercher à nouveau le sommeil. A quoi bon ?
Autour d’elle, chaque élément de la chambre se trouvait à sa place. La même depuis des années, comme si rien n’avait changé. Contre le mur, le coffre en bois contenant les lourds manteaux d’hiver ; à côté, l’armoire en chêne massif, où s’entassaient deux ou trois dizaines de robes qui ne lui plaisaient pas. Et puis la commode, dont le tiroir du bas grinçait, et le miroir en pied.
Parfois, l’idée saugrenue de devenir un meuble l’effleurait. Mais pas n’importe quel meuble : un doté de conscience, qui regarderait et comprendrait les évènements qui se produisent dans la pièce. Se figer dans le temps, sans autre soucis qu’observer ceux des autres. Ce serait reposant. Et d’un ennui mortel ! Un sourire traversa son visage. Ce n’était pas faux.
Prise d’un soudain élan de motivation, Alandrie alla s’assoir au bureau. Plumes et papiers jonchaient le secrétaire qu’elle avait omis de refermer hier soir. Elle tenta de reprendre sa rédaction, histoire de ne pas perdre totalement son temps. La jeune fille écrivit une dizaine de phrases avant de renoncer. Elle avait cru que mettre des mots sur ses peines et ses inquiétudes la soulagerait, mais force était de constater qu’il n’en était rien. Après avoir griffonné quelques lignes, elle s’arrêtait invariablement, une sensation de lassitude oppressant son thorax. Cette nuit ne ferait pas exception. Elle se releva, et se mit machinalement à faire les cent-pas.
Combien d’heures faudrait-il encore au soleil avant qu’il ne daigne se lever ? Trop, sans nul doute…
Alandrie attrapa le peignoir de soie rouge sur le dossier de la chaise et s’en couvrit. Elle chaussa ensuite ses pantoufles en fourrure d’hermine, avec une pensée pour Mistik. Il détestait ces chaussons, comme tout ce qui était produit à base d’animaux. Pourtant, ce tissu était un régal de douceur et procurait une chaleur incomparable. Toutefois, elle doutait qu’il puisse le comprendre un jour. Il se revendiquait vé… vé… Alandrie chercha un instant dans sa mémoire le nom folklorique que son ami lui avait enseigné mais se résigna bien vite. Mistik se disait donc vé-quelque-chose. Un concept totalement étranger à l’adolescente mais qui conquerrait de plus en plus de personnes là d’où venait son ami. Mystère.
- première personne présent:
J’ouvre les yeux et me redresse, le souffle court. Une goutte d’une sueur froide roule le long de ma tempe. Encore… Cinq nuits que ce rêve me réveille. Mon regard se tourne vers la fenêtre à travers laquelle filtre un rayon de lune. Quelle heure est-il ? J’attrape à tâtons la boite d’allumettes sur la table de chevet et allume ce qu’il reste de la bougie d’hier soir.
Genoux repliés contre la poitrine, je reste un long moment emmitouflée dans l’édredon, à regarder la flamme danser. J’essaye de focaliser mes pensées sur le crépitement hypnotique, de repousser les angoisses qui profitent de la nuit pour surgir. J’ignore la petite voix qui me chuchote de chercher à nouveau le sommeil. A quoi bon puisque je ne le trouverai pas ?
Je balaye ma chambre du regard. Chaque élément se trouve à sa place, la même depuis des années. Comme si rien n’avait changé... Contre le mur, le coffre en bois contenant les lourds manteaux d’hiver ; à côté, l’armoire en chêne massif, où s’entassent deux ou trois dizaines de robes, plus inconfortables les unes que les autres. Et puis la commode, dont le tiroir du bas grince, et le miroir en pied devant lequel j’évite de passer.
Parfois, j’aimerais devenir un meuble. Mais pas n’importe quel meuble, hein ! Un doté de conscience, qui regarderait et comprendrait les évènements qui se produisent dans la pièce. Me figer dans le temps, sans autre soucis qu’observer ceux des autres. Ce serait reposant. Et d’un ennui mortel. Un sourire traversa mon visage. Ce n’est pas faux.
Prise d’un soudain élan de motivation, je vais m’asseoir au bureau. Plumes et papiers jonchent mon secrétaire que j’ai omis de refermer hier soir. Je tente de reprendre la rédaction que j’ai abandonnée avant de me coucher, histoire de ne pas perdre totalement son temps, mais je renonce au bout d’une dizaine de phrases. Je croyais que mettre des mots sur mes peines et mes inquiétudes me soulagerait, mais force est de constater qu’il n’en est rien. Après avoir griffonné quelques lignes, je m’arrête invariablement, une sensation de lassitude opprimant mon thorax. Cette nuit ne fera pas exception. Je se relève et me met machinalement à faire les cent-pas.
Combien d’heures faudra-t-il encore au soleil avant qu’il ne daigne se lever ? Trop, sans nul doute… J’attrape le peignoir de soie rouge sur le dossier de la chaise, puis chausse mes pantoufles en fourrure d’hermine, avec une pensée amusée pour Mistik. Il déteste ces chaussons, comme tout ce qui est produit à base d’animaux. Pourtant, ce tissu est un régal de douceur et procure une chaleur incomparable. Seulement, je doute qu’il puisse le comprendre un jour, même en faisant preuve de bonne foi. Un rire bref s’échappe de ma gorge. Mistik est incapable de bonne foi. Depuis quelques mois, il se revendique vé… vé… Je cherche un instant dans ma mémoire le nom folklorique qu’il m’a enseigné mais je me résigne bien vite. Mistik se dit donc vé-quelque-chose. J’avoue ne pas bien saisir le concept, mais il m’a assuré que celui-ci conquiert de plus en plus de personnes, là d’où il vient. Quand j’aurais un peu plus d’énergie, je m’efforcerai de percer le mystère
|
|
Nombre de messages : 2610 Âge : 125 Date d'inscription : 08/04/2019 | Leasaurus Rex / Terrible terreur Dim 3 Nov 2019 - 15:24 | |
| J'ai envie de te dire que ce n'est presque qu'un détail, tu peux toujours modifier par la suite si ça ne te plaît pas. Qu'est-ce qui t'a paru le plus naturel, le plus facile pour toi ? Normalement, durant le NaNo, on ne doit pas trop réfléchir, le temps de la relecture et des questions viendra après. D'autant que tu auras toujours des partisans du récit au passé et à la troisième personne et d'autres au présent à la première personne. Certains évoqueront le littérairement correct, d'autres la modernité... Bref, c'est un débat sans fin. Le but, c'est d'écrire tous les jours pendant un mois, alors vois ce qui te paraît le plus intuitif, ça te sera bien plus agréable à écrire comme ça ! |
|
Nombre de messages : 970 Âge : 26 Date d'inscription : 16/06/2019 | Yaëlle M. / Bile au trésor Dim 3 Nov 2019 - 15:54 | |
| hey ! Merci pour ta réponse. Oui, bien sûr, le Nano n'est pas le temps de la relecture, mais comme de toute façon je doute fort d'atteindre les 50000 mots vu mon planning, je préfère prendre le temps au début pour me sentir "bien" comme tu dis J'ai du mal à avancer tant que je n'ai pas trouvé le "ton" que je veux donner, ça me bloque complètement... :/ et, même si je peux changer plus tard, ça m'a pris autant de temps de réécrire que d'écrire donc si je peux me fixer assez tôt ça m'arrange Malheureusement, je ne me sens "mieux" ni avec l'un ni avec l'autre. |
|
Nombre de messages : 903 Âge : 30 Localisation : Ile-de-France Date d'inscription : 23/11/2017 | Dan Souplincot / Bile au trésor Dim 3 Nov 2019 - 16:03 | |
| j'ai ré-récrit > Mauvaise idée, le but c'est vraiment d’écrire comme tu le sens sans correction, d'avancer dans l'histoire, sinon ton nano ne va pas avancer comme prévu. Ce sera a la relecture que tu décideras vraiment ce genre de chose si tu n'es toujours pas sûre. J Le but c'est d’écrire comme tu le sens dans l'instant, je pense même que par moments tu peux changer de narration si tu en ressens le besoin. Tu affineras la coherence et le ressenti plus tard. Pose les pierres de ton roman, tu aménageras l’intérieur à la relecture: choix définitif de narration, passages que tu coupes / réécris / rajoutes ...
|
|