Bonjour à toutes et à tous,

Je n'ai pas encore envoyé mon manuscrit (qui est en cours d'écriture) et j'ai quelques petites incertitudes sur les droits que peut avoir l'auteur. C'est juste par curiosité. Mes incertitudes :

- Le pourcentage de revenu, on dit qu'il est de 5% pour un auteur débutant en jeunesse, mais est-ce que ce n'est pas plutôt pour les albums ou les petits romans ? Parce que je trouve que ce serait anormal qu'un auteur d'un roman de jeunesse qui fasse 400 pages soit payé à 5% alors que pour les auteurs débutants de romans adultes, qui font aussi 400 pages, soient rémunérés à 8-10%.

- La mise en forme du roman, est-ce que l'auteur a-t-il un droit sur la mise en forme du roman. Est-ce qu'il peut donner son avis par rapport à la couverture, peut-il décider de la mise en forme de son roman ? Faire des propositions ?

Merci d'avance pour vos réponses !

Salut Titan.
Pour le % en jeunesse pour un auteur débutant, je peux te la confirmer car c'est celui que j'ai sur mon premier contrat. Après, rien ne t'empêche de tenter de négocier une augmentation de ce % suivant les ventes.
Pour ce qui est de la mise en forme, voici ce que le mien dit:

L’ÉDITEUR  se  réserve  expressément  le  droit  de  décider seul du choix du titre, de la préface, des première et quatrième de couverture en concertation avec l’auteur, de la nature et du nombre   des   illustrations,   du   format   et   façonnage,   de l’agencement  et  du  maquettage  de  l’ouvrage,  de  la  quantité tirée, de la date de parution et plus généralement des moyens promotionnels; textes, extraits, campagnes publicitaires, prière
d’insérer, etc.

J'espère que cela t'éclairera un peu.

MAIH'EM merci beaucoup pour votre réponse, ce qu'a dit votre éditeur, je cite "des première et quatrième de couverture en concertation avec l'auteur", cela suppose que l'auteur peut donner son avis, mais pour le reste non. Je me trompe ?

Tout à fait, mais d'après ce que je sais, il peut y avoir tout de même concertation si l'auteur en émet le souhait la plupart du temps.

D'accord merci beaucoup pour ces réponses.

Les autres, n'hésitez pas à rajouter quelque chose.

De mon côté (roman adulte), je n'ai pas été consulté pour des idées, mais la couverture, la 4ème, la préface et la mise en page m'ont été soumises pour accord. Après, le fait d'être dans une collection contraignait certains choix, notamment sur la mise en page. J'ai pu faire ajuster les points qui ne me plaisaient pas

Je suis quand même gêné que la ME ait le choix final du titre. Et je l'ai vécu. En 1997, j'avais eu la surprise de découvrir à la réception d'un ouvrage que le titre n'était pas celui que j'avais décidé. Mauvaise surprise, puisqu'il ne correspondait pas à la nature du contenu ! Bon, ce n'était que le titre...

Par ailleurs.
Assortie d'un commentaire élogieux sur mon texte, Amalthée m'a proposé 23% de droits d'auteurs pour un tirage à 500 exemplaires d'un ouvrage de 390 pages vendu 23 €.
Elle m'a aussi demandé une petite participation de 3600 €.
J'avais envoyé pour savoir. Je sais.
Déjà, je sais calculer (s'ils se vendaient tous, etc.)
Surtout, je sais que si cette maison d'édition existe, et elle n'est pas unique dans cette pratique, c'est que son système est rentable; loi du marché.
Je sais maintenant que des auteurs sont prêts à payer (cher) pour satisfaire leur envie de reconnaissance, et le font.
Je ne sais ce que je ferais si j'avais les moyens de m'offrir ce plaisir (je ne les ai pas), Il est difficile et souvent prétentieux de croire savoir ce qu'on ferait dans un autre contexte.
Mais je sais que, si vous n'êtes pas dans la catégorie de ceux qui ont ces moyens, il y a des maisons d'éditions à éviter...

Citation :

Je ne sais ce que je ferais si j'avais les moyens de m'offrir ce plaisir (je ne les ai pas), Il est difficile et souvent prétentieux de croire savoir ce qu'on ferait dans un autre contexte.

Ce débat a déjà eu lieu mille fois, mais il ne paraît jamais inutile d'insister: compte d'auteur = à éviter. Ca n'a jamais d'intérêt réel. Ce n'est pas seulement le prix que ça coûte, c'est aussi le fait que ce n'est PAS un éditeur, c'est un prestataire de services non assumé. Autrement dit, tu ne payes pas pour entrer dans un catalogue Gallimard, tu payes des gens qui n'ont pas lu ton livre, demande à une stagiaire de broder un commentaire positif, choisisse une couverture presque au hasard, n'ont aucune diffusion. Le livre n'est pas en librairie, ne se vend pas, n'a pas été relu, corrigé et amélioré. Il y a des alternatives raisonnables beaucoup plus intéressantes, si bien que les maisons comme Amalthée n'ont pas de réel intérêt pour l'auteur, même milliardaire.
Si le débat t'intéresse, je te conseille de te reporter aux très nombreux fils qui ont déjà été ouvert à ce sujet.

Je pense que la question ne rentre pas vraiment dans le sujet ici et je propose donc de fermer la parenthèse

En revanche, ne pas être consulté pour le titre, c'est vrai que c'est moche

Franchement, tout se négocie sur un contrat. Faut pas avoir peur de dire ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas.
Si l'éditeur veut vraiment le texte, le % (dans une certaine mesure) et la couverture, la 4eme etc... est négociable.
Je te conseille de jeter un coup d’œil sur le contrat commenté de la SDGL sur leur site internet.