Salut à tous,

Dites je me demandais que peuvent manger des aventuriers médiévaux lors d'un bivouac? (en particulier deux chevaliers et une jeune fille ^^)

Quelle matériel peuvent ils aussi avoir avec eux? (porté à dos de cheval)

Hum... Niveau nourriture, pain, fromage, viande séché, jambon... Pas de légumes ou de fruits, qui s'abîmeraient trop vite (à part des pommes, carottes et patates, peut-être ?).

Ils peuvent emporter avec eux des ustensiles de cuisine : une casserole, une poêle, une petite marmite, accrochées/rangées dans leur paquetage.

Pas de patates au Moyen-Age !!!
Les fruits peuvent être consommés... sous forme séchée.

Casserole, poele etc = attention au poids des bagages !
Aussi bien pour le matériel que pour les vivres.
Les casseroles médiévales étaient en terre. Par contre, il y avait des poeles et des poelons, en métal (mais ça pèse). Et bien sûr, les marmites (métal). >>> le métal coûtant cher, beaucoup d'objets étaient dans des matériaux moins coûteux.
Une broche de fortune (faite avec une branche) pour cuire un gibier ou chauffer un jambon me semble plus adapté
les soldats écossais, au XIV°, avaient dans leurs bagages une petite plaque de fer qui leur servait à cuire des galettes
Penser aux produits pouvant avoir été ramassés en route (noix par exemple), ou éventuellement pillés

Oui, du coup, pas de patate si on se place dans un Moyen-Âge historique... Rien n'empêche si tu es plus dans du fantasy. Il y a les topinambours et les navets, à la place. (ainsi, sans doute, qu'un bon nombre de légumes anciens mais je ne suis pas spécialiste dans le domaine). Mais vu ton roman, la patate est hors de question. (je ne sais pas si les informations sont faciles à trouver mais rechercher la nourriture ordinaire de l'époque pourrait t'aider).
C'est vrai que je n'avais pas pensé au prix du métal, au Moyen-Âge. La plupart de la vaisselle était en terre cuite (assiette, écuelle, gobelet...)
Tu as aussi la question de l'eau. Le plus intéressant est de les faire bivouaquer près d'une rivière, pour avoir une source d'eau fraîche. (Problème au Moyen-Âge de la pollution de l'eau, dans les villes, et de l'eau non potable).

Parmi les ingrédients d'époque les plus faciles à transporter : les haricots
Inconvénient bien connu : les haricots sec, ça met du temps à cuire

J'ai un livre de cuisine médiévale, si ça t'intéresse, mais on y trouvera assez peu de recettes de type "feu de camp"
Sauf la catégorie des tartes salées (ce que nous nommons des quiches, flammiches etc.)
Ainsi que les pâtés en croute

Tu peux lire l'Assassin Royal, ça parle de bouffe tout le temps (et ça donne faim). C'est bête comme tout, mais ce qui donne énormément de vie au truc ce sont les petites précisions sur chaque plat: il ne s'agit pas de pain, de tarte, de viande, mais de pain au lard, de tarte aux épices, de viande rôtie en sauce. Tu n'as même pas besoin de préciser les ingrédients...

Merci de vos conseils ^^

Ca me donne pas mal de pistes pour donner de la consistance à mes idées.

@TIM => J'ai lu Assassin Royal mais il y a genre 10 ans Je devrais le relire!

Jusqu'à présent mes personnages ont embraqué avec eux de la viande séchée mais pas de légumes ni de casseroles! Je vais devoir y remédier!

Par contre, imaginons qu'ils soient à court de viande... Et que l'un d'entre eux part à la chasse... Mais qu'alors qu'il cherchait des lapins il est tombé sur une biche... Qu'il a buté... Flemme de chercher d'autres lapins.
Ils ne vont pas s'encombrer d'embraquer avec eux le cadavre du cervidé mais ils en découpent une bonne cuisse pour eux trois.

Comment la faire cuire au feu? Avec un bout de bois?

@Séléné.C => je veux bien les référence de ton livre pour m’inspirer ^^

Le Renard Rouge a écrit:

Par contre, imaginons qu'ils soient à court de viande... Et que l'un d'entre eux part à la chasse... Mais qu'alors qu'il cherchait des lapins il est tombé sur une biche... Qu'il a buté...    Flemme de chercher d'autres lapins.
Ils ne vont pas s'encombrer d'embraquer avec eux le cadavre du cervidé mais ils en découpent une bonne cuisse pour eux trois.

Je suis pas sûre que ce soit l'idée du siècle pour tes aventuriers de laisser un buffet de chair fraîche à l'air libre... Ça ne risque pas d'attirer les prédateurs près de la zone de leur campement ? M'enfin, au pire ça fait des péripéties en plus ^^
Concernant la cuisson, je verrais bien un bout de viande (pas trop gros) planté au bout d'une épée ou d'un morceau de bois durci par le feu. Pour les pièces plus grosses, comme ta cuisse de biche, il doit être possible de bidouiller une sorte de broche pour la faire tourner au-dessus des flammes, mais c'est un mode de cuisson assez lent il me semble.
Au pire, essaie de regarder des films, ce genre de scènes de bivouac il doit y en avoir plein

Ton roman se situe dans la réalité historique ou dans la fantasy ?

Dans le premier cas, sache que les chevaliers mangeaient beaucoup plus que nous à notre époque. Ils pouvaient avaler de 3 à 5000 calories par jour alors que nous, nous en sommes aux environs de 2000 pour un gros mangeur. C'est une moyenne calculée par les historiens contemporains. Pas nécessairement une réalité de tous les jours. D'ailleurs, la répartition de ces calories était très inégale, entre les saisons déjà. En hiver, de par le froid, ils brûlaient plus de calories qu'en été. En période de chevauchées intenses aussi.

Je pourrais imaginer (mais sans preuve) qu'ils puissent manger à trois une bonne partie de la biche. Le reste de la viande aura été mise à sécher au-dessus du feu durant la nuit et peut-être transportée le lendemain dans quelque chose de type toile cirée (j'imagine ! à vérifier). La nuit de toute façon les prédateurs vont rôder autour du campement. Le feu les maintiendra à distance.

Pour la cuisson, le plus facile est de cuire sous la cendre. Une partie dessous, une partie dessus avec un genre de broche. Je doute qu'ils se soient embarrassés d'une rôtissoire. Les poêles n'existaient pas au moyen-âge.

Dans tous les cas, ils vont plutôt chercher à aller manger chez l'habitant. Soit en proposant de le dédommager en espèce sonnante et trébuchante, soit en allant chasser quelque chose aux alentours pour le faire cuire chez leurs hôtes.

Bref... il y a plein de possibilités, mais si tu fais de l'historique, renseigne-toi bien ! Les films et les livres de fiction n'offrent généralement que de très mauvais conseils. Penche-toi plutôt sur des sources historiques et des romans historiques bien sourcés ou écrits par des médiévistes.

https://www.livestrong.com/article/487204-how-to-cook-fox-meat/

Et sinon, est-ce vraiment très important de décrire par le menu la manière dont ils cuisinent et ce qu'ils mangent ?
À moins que ce n'aient une importance dans le récit, bien sûr...

Bonjour,
Manger une biche après l'avoir tué, il n'y a aucune chance. L'homme est un carnivore par opportunisme, il n'a pas l'équipement digestif pour consommer la viande fraîche. Le gibier tout juste tué est trop coriace, il faut le faire reposer quelques jours. Seuls des petits animaux peuvent être consommés rapidement (lapins, volailles, etc.).

Fenkys a écrit:

Bonjour,
Manger une biche après l'avoir tué, il n'y a aucune chance. L'homme est un carnivore par opportunisme, il n'a pas l'équipement digestif pour consommer la viande fraîche. Le gibier tout juste tué est trop coriace, il faut le faire reposer quelques jours. Seuls des petits animaux peuvent être consommés rapidement (lapins, volailles, etc.).

Ah merde :/

Même si on le fait cuire?

Alice de Castellanè a écrit:

Ton roman se situe dans la réalité historique ou dans la fantasy ?

[...]

Bref... il y a plein de possibilités, mais si tu fais de l'historique, renseigne-toi bien ! Les films et les livres de fiction n'offrent généralement que de très mauvais conseils. Penche-toi plutôt sur des sources historiques et des romans historiques bien sourcés ou écrits par des médiévistes.

Ca se passe dans notre monde mais je prend de bonnes libertés ^^

On ne peut pas dire que je cherche à faire de l'historique mais je souhaite que l'univers reste crédible pour le lecteur.

Le Renard Rouge a écrit:

Fenkys a écrit:

Manger une biche après l'avoir tué, il n'y a aucune chance. L'homme est un carnivore par opportunisme, il n'a pas l'équipement digestif pour consommer la viande fraîche. Le gibier tout juste tué est trop coriace, il faut le faire reposer quelques jours.

Même si on le fait cuire?

Ce n'est pas tout à fait vrai. Un animal jeune peut très bien se manger le jour même. Il est vrai que généralement on laisse s'attendrir la viande 2 à 3 jours (au frais). Grand max. Le faisandage, c'est une question de mode et de goût (qui n'est plus la nôtre à l'heure actuelle).

Faisait-il faisander la viande au Moyen-Âge, je crois que oui (mais faudrait vérifier). Les sources vont parler de grands festins, ou de grandes tables (celles des nobles). Je doute que l'on trouve des sources sur le faisandage ou non faisandage des viandes consommées en bivouac. Mais... je suppose que la faim justifie les moyens que et que si la bête est jeune, il serait alors tout à fait possible de la manger.

Néanmoins, je peux imaginer qu'ils commenceraient par manger les abats qui eux, se mangent frais. Et faire une cuisson longue pour les morceaux les plus tendres. Le reste pourrait se conserver pour les jours suivants.

Le Renard Rouge a écrit:

Ca se passe dans notre monde mais je prend de bonnes libertés ^^

Alors, désolée, mais pour moi ce n'est pas de l'historique Ce n'est pas un jugement de valeur, juste une étiquette !