Bonjour à tous,

Je me pose une question depuis quelques mois, maintenant.

Quand l'idée de mon roman a jaillit dans mon esprit, j'avais clairement en tête la fin de l'histoire. Je veux dire, j'avais tout le dernier chapitre en tête.

J'ai donc voulu commencer mon roman en écrivant justement ce dernier chapitre, soit la fin de mon roman, avant même de l'avoir commencé. Mais une amie m'a déconseillé de le faire. J'ai donc laissé tomber cette idée et j'ai débuté mon roman, par le début ! J'ai toujours la fin en tête, bien évidemment, et elle ne changera pas.

Du coup, ma question est : est-ce que vous avez déjà commencé votre roman par la fin ?

Est-ce qu'il vous arrive d'écrire un chapitre puis d'en sauter plusieurs pour en écrire un autre plus dans l'histoire ? Personnellement, je n'ai jamais essayé, je suis assez linéaire et même si un passage m'ennuie un peu à écrire et que juste après, vient une scène passionnante, je préfère quand même continuer dans l'ordre.

Merci à tous pour vos réponses !

Moi aussi, j'avais la fin avant même de commencer. Je l'ai écrite dans un autre fichier et quand j'ai fini d'écrire mon histoire, je suis revenue dessus mais elle est restée sensiblement la même.
J'ai d''ailleurs commencé mon roman en posant les personnages et le lieu de la fin dans le premier chapitre, un peu comme un prologue. Puis j'ai remonté le temps. Et le dernier chapitre fait écho au premier.
Donc, tout est possible.

J'ai écrit tout le reste dans l'ordre mais il m'est arrivé de noter des phrases que j'avais envie de mettre dans un chapitre à venir.

Donc, tout est possible.

Merci beaucoup pour ta réponse. Moi, j'ai façonné mes personnages par rapport à cette fin que j'avais en tête, ça m'a grandement aidé d'ailleurs.

Je trouve ça très intéressant de voir que personne n'a la même méthode de fonctionnement !

La première chose à se dire en écriture, c'est qu'il n'y a pas de règles.

Avant, je me forçais à tout écrire dans l'ordre sans sauter de passages. Résultat, je me retrouvais parfois des mois sans écrire une ligne parce que j'étais bloquée. Les idées étaient là, mais pas pour «le bon moment». Jusqu'au jour où, pour l'écriture d'un conte, j'ai décidé de mettre sur papier ce que j'avais en tête.

J'avais une vision très net de la fin, sans savoir comment commencer l'histoire. J'ai donc rédigé cette fin. Au fur et à mesure que je l'écrivais, d'autres idées me sont venues. Cela m'a aidé à trouver le début et les péripéties menant à cette fin.

Pour mes projets plus longs, j'applique aussi cette méthode maintenant. Il m'arrive d'avoir des flashs pour des scènes qui n'arriveront pas avant un bon moment dans ma trame narrative. C'est pourquoi j'ai toujours deux fichiers pour rédiger maintenant. Un où j'écris tout de façon linéaire et l'autre où j'y écris divers chapitres selon les idées qui me viennent. (J'ai aussi un cahier qui me suit où je peux écrire de petits passages, qui me serviront ou non plus tard.)

L'avantage avec ce dernier fichier, c'est que si je bloque sur une de ces idées, mais que d'autres par exemple me sont venues, je n'ai qu'à faire un saut de page et débuter un nouveau «chapitre». Je peux donc revenir aux autres plus tard. Souvent, ça m'aide aussi à définir certains éléments (soit sur des personnages ou sur l'intrigue) et parfois même trouver des idées pour débloquer certaines impasses dans le fichier où j'écris tout dans l'ordre.

Merci pour ton retour.

Moi, si je n'écris pas dans l'ordre, j'ai l'impression de m'embrouiller, mais ça vient peut-être du fait que je n'écris pas beaucoup et de manière régulière malheureusement. Ce n'est pas par manque d'idées, de motivation ou d'inspiration, mais par manque de temps, ce qui me frustre énormément.

Comme toi, j'ai plusieurs fichiers, mais tous ces fichiers contiennent toutes sortes d'idées pour d'éventuels futurs romans ou nouvelles. Certains fichiers ne contiennent qu'une seule phrases, d'autres un chapitre entier. J'écris aussi sur des cahiers. En gros, j'ai un peu de tout partout ! C'est pour cela, je pense, que je suis très linéaire dans mes écrits.

Salut!

J'ai plutôt tendance à me lancer sans avoir la moindre idée de comment finir mon roman (ce qui est une assez mauvaise idée mais pour le moment j'ai de la chance). Perso, j'aime bien écrire dans l'ordre parce que je sens une différence dans ma prose au fil du récit et je me dis que cette différence est sûrement due à l'avancée de l'histoire et qu'elle se sentira moins si le lecteur la vit en même temps que moi. Ce n'est pas très marqué, mais tout de même. J'ai peur aussi de moins collé aux émotions de mon personnage si je ne suis pas certaine de savoir ce qui lui est arrivé jusque là

JustRedac a écrit:

Merci pour ton retour.

Comme toi, j'ai plusieurs fichiers, mais tous ces fichiers contiennent toutes sortes d'idées pour d'éventuels futurs romans ou nouvelles.  Certains fichiers ne contiennent qu'une seule phrases, d'autres un chapitre entier. J'écris aussi sur des cahiers. En gros, j'ai un peu de tout partout ! C'est pour cela, je pense, que je suis très linéaire dans mes écrits.

Ça, ça me ressemble un peu sur ce point!  

J'ai aussi plusieurs fichiers éparpillés à droite et à gauche pour l'un de mes deux projets. Le premier en fait. Des chapitres ici et là, divers fichiers de fiches aide-mémoire, etc. J'avoue que c'est un peu la galère pour s'y retrouver à un moment. Je dois encore travailler dans ces fichiers pour tenter d'y remettre de l'ordre, les mettre à jour.  Heureusement, j'ai appris à me réorganiser pour le second projet. Sinon, je deviendrais folle je crois!  

Ah! Je te comprends. Le manque de temps pour écrire est frustrant par moment. Quand je n'ai pas écris depuis un temps, j'ai parfois du mal à reprendre les ficelles et poursuivre. Je dois relire ce que j'ai écris, réviser mes fiches. Parfois, me replonger dans mes cahiers pour voir ce que j'y ai noté. Et c'est certain que plus on a de fichiers, plus ça se complique un peu. C'est peut-être là, un des inconvénients de cette méthode.  

C'est exactement ça ! J'ai des tas de fiches et de documents, de cahiers et de dossiers que vu de l'extérieur, c'est un gros bordel, mais j'aime bien "mon bordel", je m'y retrouve on va dire, mais concernant l'écriture de mon roman en lui-même, je suis incapable de traiter les informations dans le désordre.

J'ai 3 cahiers en cours (un par projet) et deux fichiers ordi par projet : le texte du roman et un fichier comportant des phrases ou des morceaux de chapitres que je pourrais éventuellement insérer.
Très carré.

Et plein de favoris (en gros bordel) pour des sites à consulter...

Comme Lanya, je dirais qu'il n'y a pas de règle.
Si tu as déjà ta fin en tête, qu'est-ce qui t'empêche de l'écrire ? Rien ne te force à la garder telle quelle de toute façon, si l'avancement de ton récit fait que cette fin change en cours de route, que ce soit légèrement ou complètement, et alors ? Rien n'est immuable.
Pour donner ma propre "expérience", eh bien... ça illustre bien cette absence de règles. Il m'arrive de n'entrevoir la fin que très tard dans le récit, ou de l'avoir dès le début, ou seulement vers le milieu... De manière générale je suis également plutôt linéaire, mais si une scène ultérieure ou la fin me viennent en tête en cours de route, je ne vais certainement pas me retenir des les écrire, même si au final elles n'intègrent jamais le récit. Il m'est également arrivé de sauter un chapitre sur lequel je bloquais pour écrire la suite, chose qui m'a mise très mal à l'aise sur le coup parce que j'avais l'impression que j'allais devoir tout réécrire ensuite, si jamais le chapitre manquant fournissait des données contradictoires, mais au final ça m'a aidé à me débloquer et je ne l'ai pas du tout regretté.
Bref, le seul bon conseil à suivre dans ce genre de cas, c'est : ne suis pas les conseils des autres. Suis ton instinct ! Toi seule sais comment écrire TON histoire. (:

Merci à vos pour vos retours d'expérience. Effectivement, dans ce domaine, il n'y a pas vraiment de règles. Chacun semble agir comme il l'entend et c'est justement ce que je trouve fascinant !

Pour ma part, j'écris le plus vite possible tout ce que j'ai en tête, quitte à sauter les scènes qui m'embêtent, et à écrire sans aucun style. Si une scène est particulièrement précise dans ma tête, je l'écris aussi immédiatement. Je me sens plus sereine une fois que j'ai mis à plat tout ce qui me vient à l'esprit. Je n'ai plus l'angoisse d'oublier la bonne idée que j'ai eue mais que je n'ai pas encore couchée par écrit.

Juste pour dire que j'aime cette conversation, ça me rassure moi aussi qui utilise ma propre méthode, bâtarde et peu orthodoxe.

Quand j'écris, je pense avec émotion à J. K. Rowling qui avait fabriqué dès le premier livre toute l'histoire de Rogue, à Tolkien qui a passé des dizaines d'années à mettre au point son univers avant d'écrire le SdA, à mes auteurs préférés capables de digresser pendant des pages sur des choses infimes, tout en ayant un plan bien construit...

... et puis merde ! J'écris comme je peux. Je veux écrire ça ? Je l'écris. Mon roman sera plein de défauts mais ce sera MON roman. Le prochain sera un peu moins boiteux.

À force d'être confronté aux difficultés de la narration, j'ai un œil différent quand je lis le premier bouquin venu. De même qu'un étudiant en cinéma a un regard plus perçant devant un film, de même je reconnais certains "trucs" utilisés par les auteurs, et je sens qu'ils se sont chacun forgés leur propre méthode.

Pour mon roman à moi (enfin, 40 000 mots), j'ai commencé en connaissant les grandes lignes, j'ai bloqué, j'ai compris que je ne pourrais pas garder le même rythme de narration, ça m'embêtait parce que je ne savais pas comment meubler avant de "parvenir" aux péripéties prévues, alors j'ai décidé de m'en moquer, et j'ai directement rédigé les péripéties. Résultat : le rythme accélère, c'est pas pro du tout, mais je m'en moque JE SUIS EN TRAIN DE FINIR MON ROMAN. Je suis arrivé à la fin ! Et c'est une joie, une joie !
Je vais le publier ici maintenant, si c'est pas génial. La vie est belle.

Avoir la fin avant les débuts et le terreau des plus bonnes histoires, sinon ça fait comme la série LOST : de la merde qui n'a pas la moitié des réponses aux intrigues posé au fil du récit.

Avoir la fin permet une sorte de lever de rideau cohérent que lecteur appréciera !

Je dirais plutôt qu'il faut avoir une petite idée de la  fin, de même qu'une vague idée de la façon pour s'y rendre.

Mais en effet, chaque auteur a sa méthode de travail... et ce qui compte est le résultat final

Si ta fin t'inspire plus que le reste : écris-la. Et quand tu arriveras au moment de recoller ce chapitre au reste, tu verras s'il faut le remanier