J’avais publié il y a quelque temps ce lien vers un sondage dans le cadre de mon mémoire sur la matérialité du livre. Je vous propose de partager avec vous quelques unes des belles réponses reçues anonymement et d’en discuter.
Q2 : Pour quelles raisons ?
Le confort
L’habitude, je lis souvent sur Google books
Le toucher, la qualité de lecture, le geste de l'ouvrir et de le fermer
Numérique je suis moins encombré papier j’aime toucher pour éventuellement prêter
La matérialité du livre
Pour éviter de rester trop longtemps sur un écran, mais aussi parce que pouvoir avoir le livre dans la main et le tenir ça donne un meilleur sentiment
je n'ai besoin ni d'une application, ni de matériel, ni d'électricté pour le lire
Le fait de tourner les pages, de lavoir en main.
Pour le plaisir du contact physique
L'odeur / plus facile à manier
L'objet, le toucher, la sensualité
Le plaisir d'avoir un livre entre les mains
épaisseur de l'objet
J'y suis habituée, ça ne fait pas mal aux yeux, et j'aime sentir le livre, voir les pages défiler...
Pour l'objet
Le contact et l'échange
Car je passe déjà trop de temps dvt des écrans et que j'aime avoir un objet physique imprimé
Quand je décide de lire un livre, j'aime le garder dans ma bibliothèque ou le prêter.
On peut le prêter !
Avoir un objet qui reste, à mettre dans la bibliothèque.
le toucher du papier, la beauté d'une couverture glacée à vernis sélectif
Plus d'attachement, de sensations
Tenue de l’objet en main, l’odeur, la sensation d’avancer la lecture : le plaisir (ou non) de terminer l’ouvrage
le toucher, l'odeur
La beauté de l'objet et surtout, l'effet "trophée" dans la bibliothèque
Plus agréable à lire
Car j'apprécie les choix de fabrication, l'odeur du papier, découvrir la 4e de couverture, le type de reliure... et j'aime conserver et ranger livres après lecture.
La matérialité du livre : on le touche, on le sent, on sent physiquement et visuellement où on en est…
Symbolique de l'objet
Confort de lecture
c'est plus agréable
Objet fini, à conserver, à transmettre
odeur et concentration
Couverture, papier, texture, odeur, laisse un plus vif souvenir
C'est plus tangible, concret. On voit bien où on en est de sa lecture.
Le livre numérique manque de réalité
Les textures des papiers, le fait de pouvoir toucher l'objet, qu'il puisse être physiquement beau, de pouvoir le valoriser chez soi (dans une bibliothèque, mais pas seulement)
sans doute pour le côté affect de l'objet qui ne vient pas, pour moi, avec un objet numérique, qui reste "abstrait", non palpable.
confort de lecture
Possession
Pour l'odeur et le refermer quand on a terminé
Attachée à l'objet livre
J'aime avoir un véritable objet entre les mains, et le choix du faconnage etc. apporte souvent quelque chose.
Concentration de lecture différente + sensation de voir les pages défiler, on sait combien il en reste, ou l'on est dans l'histoire
Le papier me permet de toucher le livre, de corner les pages. Et puis c'est un bel objet. C'est une habitude prise, une autre façon de lire plus intime, plus vivante. Le numérique me plaît pour le côté pratique : tous mes livres à portée de main, plus facile de lire dans les transports, etc.
L'odeur principalement, la texture du papier sous la pulpe des doigts. L'objet matérielle et sa possession.
plus joli - plus agréable - beau sur mon étagère.... plus facile à lire et pour retrourner en arrière .... etc etc
Plus beau, plus compliqué à être détruit qu'un simple fichier qui peut sauter à cause d'un bug
Plus agréable en main, l'odeur, la possibilité d'offrir avec de petits mots
Si l'on parle du livre en tant qu'objet et non en tant qu'activité, l'objet-livre est plus stimulant, plus spécifique, plus touchant et plus tangible que l'objet-tablete. Et puis, dans l'activité, il y a l'imprégnation que le lecteur fait sur ce livre, en l'abîmant ou le cornant ou en prenant soin, qui permet de se l'approprier. Et puis la place que prennent les livres donne une tangibilité à l'imaginaire et au savoir.
J'ai coché les deux j'espère que ça ne dérange pas car plus je lis sur ces deux supports plus je trouve autant d'avantages à l'un qu'à l'autre.
J'aime flâner dans la librairie, feuilleter, palper et tenir " l'objet livre " entre mes mains
sentir dans ses mains l'espace et le texte
Matière et sensations
j'arrive mieux à me concentrer pour lire, et j'aime l'objet
le livre numérique n'a pas de mémoire ne se partage pas ne se feuillette pas
Le contact avec l objet
l'objet à toucher, à sentir sous ses doigts, entendre le bruissement des pages, sentir son poids...
1) Tenir le papier, tourner les pages, avoir un super marque-page... 2) je n'ai pas de liseuse^^ 3) On ne peut pas "personnaliser" un livre numérique (une dédicace, la tache de thé, les grains de sables des vacances dans la reliure...)
Confort de lecture
C'est juste sentimental, au niveau des sensations, le papier au toucher, l'objet aussi, c'est matériel, ça ravive des souvenirs
j'aime les objets livres
on peut le toucher, manipuler les pages
Plus pratique car tout y est regroupé dans mon smartphone
L’odeur du papier ancien, le toucher, la joie ou la tristesse de voir son livre diminuer au fur et à mesure ??
L'odeur, le toucher du papier different à chaque livre...
Matière
l'odeur, le toucher et la rapidité de consultation
habitude , plaisir de tourner les pages et de manipuler l'objet
Ma lecture est différente en numérique, je ne parviens pas à investir un roman. En revanche, quand il s'agit d'un documentaire, pas de problème.
Pour toutes les nuances et subtilités physiques qui déterminent l’identit du livre papier
le plaisir du toucher
Pour pouvoir écrire dessus, corner les pages
Je peux le garder, le regarder, le toucher, c’est juste incomparable pour moi
Odeur de l'encre / plaisir de toucher le papier
Objet, papier, plus reposant.
confort de lecture
Plaisir de toucher et de respirer l odeur
le papier
Pour l'odeur du Papier et pour le bruit quand on tourne les pages
ma liseuse quand ya pas assez ou trop de lumière, je peux pas la lire !! + les BD passent pas huhu
La sensation du toucher, sentir cette épaisseur du papier au bout de mes doigts
Le toucher, les textures, l'odeur et le côté matérialiste.
J'aime les versions papier pour les annoter, les ranger et classer dans ma bibliothèque, pour les prêter à des amis, pour la beauté de l'objet livre. Et surtout ! Pas besoin de prise électrique pour recharger son livre !
Le plaisir à en tourner les pages, son odeur, sa robustesse.
le touché
Question d'habitude : j'ai toujours lu sur papier. Et question d'esthétique : j'aime bien avoir une bibliothèque remplie
le garder ensuite dans ma bibliothèque (pour décoration)
le toucher, l'impression de moins fatiguer mes yeux, l'odeur, les souvenirs
sa matérialité
On peut toucher, voir des qualités d'impressions, de couleurs etc. Le livre papier permet également des jeux de matières papier (pop up...)
Le toucher de la matière et j'avoue j'aime bien que les gens voient ce que je lis
L’expérience de la lecture est plus authentique avec un livre papier, les sensations sont différentes (on peut tourner les pages, sentir l’odeur d’un vieux livre ou d’un livre neuf). Je ressens plus d’émotions en lisant un livre papier qu’un e-book.
Je peux le regarder, le sous peser, prendre des notes dessus, en cela, j'ai vraiment le sentiment de le posséder.
moins encombrant
plus agréable, palpable (il y a une réflexion sur la forme de l'objet)
J'aime l'impression, les couvertures, parfois les textures spécialement choisies pour un ouvrage. Quand j'apprécie un ouvrage, j'aime l'idée de le conserver physiquement. Il y a aussi l'habitude d'avoir lu sur papier étant jeune qui participe à cette préférence.
c'est plus palpable - le plaisir de manipuler l'objet, de sentir l'odeur du papier...
Difficulté à conserver mon attention dans la lecture d’un livre numéro
I'm old school. et mon père est libraire. Je veux pas me fâcher avec lui XD
Invité/ Invité Lun 11 Juin 2018 - 20:10
Q3 : Selon vous, quels pourraient être les avantages du livre numérique ?
Utilité pour les voyages et les études : avoir accès à pleins de livres tout en restant léger.
D’abord plus pratique pour le transporter partout. Ensuite, quand c’est numérisé, ça offre davantage de choix pour l’écriture par exemple on peut faire quelque chose qui clignote, qui scintille, qui n’est découvert que lorsqu’on surligne etc.
Contenu enrichi: liens «en savoir plus», ajout de vidéo, d’effets graphiques, d’éléments interactifs... grossir le texte pour les malvoyants, transportabilité (liseuse en voyage).
Interactivité, recherche de mots-clefs, bien pour les sciences humaines.
Le fait de pouvoir lire des livres moins « assumés » dans les transports (science-fiction, livres young adult, littérature érotique, etc.).
Moins cher, il permet aux grands lecteurs de dévorer à (moindre) coût — ce n’est pas toujours le cas. La liseuse est légère, petite : bien plus pra- tique pour utiliser un dictionnaire pendant une épreuve ou même lire tout Proust lors de voyages... c’est plus pratique !
Enrichir les opticiens.
Le côté accessible. Rapidement, en deux clics on a accès à du contenu. Je ne sais pas si c’est réellement un avantage, cela contribue à cette course du temps où tout va toujours plus vite, où on n'a plus le goût de l’attente. Tout devient immédiat, rapide, et on court vers le livre suivant...
C’est un gain de place pour les personnes avec des petits logements. Et sûrement est-ce plus écologique que de produire des livres.
Dernière édition par Jasmin le Mar 12 Juin 2018 - 20:33, édité 2 fois
Invité/ Invité Lun 11 Juin 2018 - 20:10
Q4 : Que pensez-vous des très grands formats de livres ?
J’en ai plusieurs chez moi, essentiellement des livres d’art et je les apprécie car les œuvres sont bien imprimées, l’objet est beau et agréable à consulter.
J’aime, en particulier quand il s’agit de photos, œuvres graphiques et ou façon planches anatomiques, cartes, etc.
Les grands formats de livres s’inscrivent à mes yeux comme des œuvres ; si ce format est choisi c’est avec la volonté d’apporter une di- mension supplémentaire, une plus-value importante.
Je n’aime pas trop, trop encombrant, je considère ça comme des livres mais un peu différemment, il y a l’objet avant le propos, très adaptés aux livres d’arts sinon peu maléables.
Dernière édition par Jasmin le Mar 12 Juin 2018 - 20:22, édité 1 fois
Invité/ Invité Lun 11 Juin 2018 - 20:11
Q5 : Des très petits formats ?
J’aime beaucoup les petits formats de livre, car ils présentent les avantages du livre numérique (gain de place et de poids), tout en étant agréables à manipuler.
C’est touchant, comme un petit trésor. Les petites choses ont un fort potentiel à se rendre attachantes.
Extrêmement pratiques dès que l’on est à l’extérieur de chez soi. De manière générale, leur rôle est d’être facilement transportables; il y a bien sûr des exceptions et certains petits formats font ce choix avec une visée très précise.
Trop cute pour la poésie. Chaque format doit être adapté à son genre finalement.
C’est assez intime et souvent intéressant comme approche, j’aime mieux que les très grands formats, mais j’ai tendance à les dénigrer en quelque sorte, dans mon rapport à eux, l’objet passe souvent avant le texte, je me sens vite étouffée et je ne lis pas bien les mots, je regarde seulement l’objet.
Pour les petits textes oui, sinon ça m’énerve un peu de tourner les pages trop souvent et ça me donne l’impression que les mots, de par leur taille minuscule, ne sont pas importants.
Dernière édition par Jasmin le Mar 12 Juin 2018 - 22:42, édité 3 fois
Invité/ Invité Lun 11 Juin 2018 - 20:12
Q6 : Avez-vous un ou des livres qui vous ont marqué au niveau de leur matérialité (papier, format, couverture, odeur etc.), à l'enfance ou à l'âge adulte ? Pouvez-vous détailler vos impressions au contact de ce ou ces livres ?
Toutes:
Odeurs des vieux livres. Types de reliures
Les Pléiades qui ont l'air à la fois fragiles et robustes Livres à la couverture cartonnée me plaisaient. Assurance sur le contenu. Odeur du bois naturel
Quand j’étais petite j’aimais bien les livres avec de la fourrure (ou des plumes?) c’etait tout doux (c’etait souvent des livres journal-intime des trucs comme ca) !
Oui. Ils peuvent permettre un rapport et un rythme de lecture différent, dévoiler ou masquer certaines parties, autoriser une expérience sensorielle plus large, faisant appel au toucher ou à l'ouïe par exemple.
J’adorais une collection poche au Seuil en papier bible (j’avais Lettre à un jeune poète de Rilke), j’aime aussi aujourd’hui un artisan éditeur qui fait des livres fabriqués à la main et couverts de tissu carnets-Livres.
Le coup de dés pour le vertige cérébral et l'hamonie visuelle
L'odeur de certain livre m'ont marqué. J'ai aussi bien aimé les couvertures avec du relief
L'odeur des vieux livres de ma mère (Bibliothèque rose et verte, avec les Fantomettes, Club des cinq, Clan des sept) leur odeur de renfermé (si si), la couverture rigide avec des pages faites en papier épais et presque granuleux sous la main. J'aime aussi l'odeur de certains livres neufs, cette fois-ci aux pages extrêmement lisses, qui me rappellent les manuels scolaires de mon enfance. Plus récemment, j'ai apprécié des objets-livre mais j'avoue ne pas m'en souvenir avec plus de précision
Je travaille dans l'edition et la microédition, ma bibliothèque est composée de livres marquants, c'est pour ça que je les achète :-)
Je n'ai pas de souvenirs de livres précis mais l'odeur du papier et le touché m'apaisent et me rassurent.
Je n'ai pas de titres en particulier mais j'aime sentir l'odeur des livres qui ont été dans une cave
Les plus marquants restent de très vieux livres, par leur valeur, ou de très grands formats par la beauté des illustrations, ou encore des livres pop-up qui peuvent être très impressionnants quelque soit le format. Toujours sensation d'émerveillement qui prime.
L’abcdaire En 3D...étonnant et novateur à sa sortie! Bluffant, mignon et beau
Je devais avoir 5 ans, un livre avec différentes matières à toucher. Récemment, les livres à jacquette de Monsieur Toussaint Louverture.
le vernis sélectif, qui a des rendus superbes, les couvertures de livre type livre ancien, très belles, qui donnent l'impression d'avoir quelque chose de précieux
La fabrication de la collection Atlas chez Flammarion est poussée, papier de qualité, découpe laser, impression en bichromie, couverture reliée : bel objet, très agréable, contenu optimisé
Les livres de "distribution des prix" de mon grand-père. Il y a quelque chose de sacré...
J'aime l'odeur des livres en général. Pour des livres de qualité supérieure, j'apprécie particulièrement les ouvrages de la maison Jean de Bonnot. Les dorures, couvertures et frises sont magnifiques et l'idée de trophée prend tout son sens. J'aime beaucoup les livres Harry Potter de la maison Bloomsbury en VO, ils sont beaux, les dessins sont magnifiques. Ils sont cependant un peu grand pour une lecture couchée.
Oui j'ai lu de ce genre de livre. La plupart du temps, c'était des livres déjà "usés", lus... par moi ou par d'autres. J'ai toujours aimé la sensation du livre déjà lu : plus maniable, odeur particulière, et on peut s'imaginer son histoire.
Leporello et livres à système fascinants pour les tout-petits. Impression d'histoire infinie, implication dans la lecture.
De nombreux livres ! Pour le format, Georges Lebanc de Claude Ponti. Petite, j'aimais bcp les livres à fabrication spéciale (flaps, livres qui flottent dans le bain). Je suis très sensible aux odeurs des livres, qui me plongent dans un univers de promesses… Sans compter, bien sûr, un papier couché qui est extrêmement agréable au toucher (on a même envie de s'y frotter le visage). Souvent, je suis touchée par la fab des beaux-livres (Street Photography Now, par ex) ou par celle des livres pratiques (Tricothérapie, Flammarion)
Ma collection de toutes les œuvres de Balzac de 1963 en livres anciens, j'ai eu un baume au cœur et un attachement intense pour ces livres
Le démon des glaces de Tardi magnifique fabrication et format adapté au contenu, un vrai plaisir pour les yeux avec une qualité d’impression excellente
J'ai adoré Les yeux du dragon de Stephen King pour la jeunesse. C'est un livre noir, avec des écailles en relief et brillantes, et des ouvertures pour les yeux.
beaucoup de monographie d'artiste grand format ont interpellé mon oeil, souvent car ils ont l'air précieux, uniques.
Oui, livre avec de belles découpes (pop-up), texture brut de la couverture, impression en creux, mais aussi qualité des photos...
J'aime l'odeur des livres neufs, tous les types de papier, et ça réactive très facilement ma mémoire de la lecture. Je suis sensible aux couvertures mais je n'ai jamais acheté un livre que pour sa couverture.
J ai toujours trouvé que la police, la mise en page, la matière des pages contribuait à influer sur l atmosphère de l histoire racontée. Et quand je lis, je malaxe la couverture. J adore l odeur du papier.
Les éditions Zulma, lorsqu'elles sont apparues sur le marché du livre. Ca a été un peu une sorte de modèle, des livres qu'on a envie d'avoir dans sa bibliothèque simplement parce qu'ils sont beaux, qu'ils ont une identité que l'on reconnaît immédiatement. Le papier de couverture, la charte graphique m'avaient fait une forte impression. Il y avait eu Actes Sud aussi, qui sont apparus quand j'avais 10 ou 12 ans je pense : ils avaient une collection pour les adolescents qui reprenait le format long et allongé (qui a un peu disparu depuis), avec un papier intérieur plutôt jaune et fibré (qui a disparu également pas mal), j'étais complètement fan de ces particularités, on savait tout de suite que c'étaient des livres Actes Sud et je les voulais. D'une manière générale, dans mon enfance et mon adolescence, j'étais très attachée aux chartes graphiques des livres et à un principe toujours identifiable. Dernièrement, un livre qui m'a marquée en tant qu'objet : La maison dans laquelle, paru aux éditions Toussaint Louverture. L'objet est assez incroyable : assez grand, gros, d'une texture particulière et qui reste assez maniable malgré tout (même si pour ma part, je ne le lisais pas dans les transports, car il reste un peu lourd et encombrant). Il y aussi les éditions du Chemin de fer, dont les livres fonctionnent comme de véritables petits objets, avec un rabat couvrant qui donne l'impression que ce sont des coffrets. Ce sont des livres dont la matérialité est très forte.
Plein. Enfant, un livre sur les sorcières, à la couverture et au papier glacé, avec beaucoup de détails, de dessins légendés et colorés en bordures de l'histoire. Adulte, je crois que j'ai gardé ce goût pour les livres qui mélangent illustrations, photos et textes, j'aime les mélanges de supports surtout quand ils font sens, quand l'image ou le dessin prolonge l'univers du texte. Pour en citer deux (plus ou moins récents). Sommeil de Murakami illustré par Kat Menschik, la couverture est cartonnée et la "police" argenté gravée, les pages glacées, et le texte entrecoupé de superbes illsutrations monochromes, qui portent, contribuent à l'onirisme de l'histoire. Des histoires vraies de Sophie Calle, on a un texte très épuré, et des photographies, papier glacé (je suis sensible au papier glacé je crois !) et le formt allongé, rectangulaire, je sais pas, ça dégage déjà quelque chose d'intime, comme un carnet.
La collection point2 m'a impressionné par sa praticité et son confort de lecture grâce à son format ultrapoche, parfait pour la lecture nomade, et sa mise en page ligne parallèle à la reliure, imprimé sur papier bible. Les livres de l'éditeur Xavier Barral : en particulier Evolution et Mars. Ils m'ont marqué par leur beauté d'impression (les noirs), la finesse des choix de papiers, la qualité globale : des objets d'art en série. J'ai été marqué par un atlas grand format lorsque j'étais enfant, il fait a peu près ma taille (environ 1 m de haut) page en carton 3mm! marqué par les missel et les bibles, souple et léger, confortable pour une lecture debout.
Livres pour enfants avec de l'intéraction, des couleurs et matériaux variés, très amusants
Belle du seigneur
Cebt mille milliards de poemes
Les éditions Monsieur Toussaint Louverture sont un très bon exemple des enrichissements visuels, graphiques et sensoriels d'une couverture de livre. Ce que l'on ne peut effectivement pas avoir avec du numérique
Les livres semi-poche de Monsieur Toussaint Louverture m'épatent. Papier bible, couverture magnifique, format idéal... Et pour un prix très accessible. Je suis épatée du travail fait par l'éditeur autour de cette collection.
Les Harry potter mais j'imagine que ça tiens plus de l'époque à laquelle il renvoie que spécifiquement à sa matérialité. Bien que le format, le glacis des couvertures colorés, le grain du papier et l'odeur de livre neuf corresponde totalement à ce que je recherche dans un livre. En espérant avoir aidé ne serait-ce qu'un peu
oui - l'odeur de l'encre - l'odeur du livre ancien - le papier fragile - la couleur jaunie.... J'adore tout cela. C'est comme si on avait un moment d'histoire entre les mains. Un livre c'est fragile, ça peut se déchirer, il faut y faire attention
J'ai emprunté la trilogie Orcs à ma bibliothèque, et il a une odeur vraiment spéciale, la sentir c'est me remémorer les batailles décrites
Le livre de mon grand-père (prof de fac). Il m'avait offert pour mes 10 ans un exemplaire de sa thèse qui avait été publiée dans une édition à la couverture cuir et or. Outre le petit mot adorable et la dédicace à ma grand-mère, c'était mon premier livre "de grande". Mais Venise au XVIIIème étant un sujet obscur pour un enfant de 10 ans, je ne l'ai vraiment apprécié que plus tard. J'ai toujours peur de le perdre, il m'est devenu extrêmement précieux.
Un livre ancien de géographie plein de vieilles cartes que l'on pouvait déplier. Il était imprimé sur papier vergé, la typographie était clairement ancienne. C'était un demi-cuir à coin, avec du papier marbré à l'extérieur et en gardes. Petit format, assez épais.
Mes parents possédaient une vieille Bible illustrée par Gustave Doré, non seulement les illustrations sont magnifiques mais le livre lui même avait une couverture avec plein de relief, des motifs architecturaux, on aurait presque dit une façade Haussmanienne, j'aimais beaucoup passer mes doigts dessus en fermant les yeux. Le papier lui même était très vieux, sombre et couvert de tâche. C'était un grimoire! (Le comble, pour une Bible... ). Et sinon durant mon enfance j'ai été marqué par les livres avec des feuillets de plastique transparents qui permettaient de voir des découpes du corps humain, de voir des monuments avec intérieur/extérieur, je ne vois plus beaucoup de livres comme ça! C'est dommage car il y a un potentiel créatif qui va au delà de la pedagogie à laquelle on a toujours borné ce type d'édition. Et sinon dernier exemple (Je crois que je pourrais citer beaucoup d'exemples haha) je me souviens d'un livre que j'ai eu enfant, un livre qui mixait atlas/géologie et autres domaines. Il était très grand et très rigide, quand on l'ouvrait il y avait a gauche le livret et a droite une tige se dressait, permettant de tendre un fil qui deployait une mappemonde en papier. C'était une sorte de station scientifique ^^
Les Ames mortes de Gogol que j'ai acheté chez un bouquiniste. C'était une impression de 1970, pas forcément belle, mais dedans il y avait un ticket de métro de 1972 en parfait état. J'étais fasciné de me dire que, depuis quarante cinq ans, personne n'avait ouvert ce livre. L'ancien propriétaire y avait laissé des notes au crayon de papier, sur une offre d'emploi chez un éditeur, son rêve de devenir auteur, l'adresse et le numéro d'une fille, des phrases qu'il aimait. C'était passionant, de découvrir la vie de son ancien propriétaire qui avait trimballé ce livre avec lui. Le livre était gorgé d'histoire, c'était une belle ironie pour un livre inachevé. Globalement, j'ai toujours été fasciné par les notes que les gens laissent dans les livres.
oui. sensation d'avoir quelque chose en commun avec le livre. comme pour un doudou
Talisman.repère
oui, beaucoup de BD (alors que je n'en lis quasi plus/pas) Tardi, Blake et Mortimer... Et puis des beaux livres (Diane de Selliers par exemple), j'achète beaucoup plus facilement un livre bien présenté, avec une couverture/type originale, c'est bête le texte est le même que dans d'autres éditions, mais c'est un aspect essentiel (d'ailleurs j'aimerai beaucoup trouver plus de maisons d'éditions qui proposent un choix artistique fort)
oui, un très grand livre, dans l'enfance, sinon Douleur exquises de Sophie Calle. En format "long",avec une mise en page très interessante, à droite des témoignages de personnes, et à gauche toujours la même histoire d'une histoire d'amour racontée en boucle encore et encore jusqu'à ce que les mots deviennent de la douleur du papier s'y fondent et se fassent oublier comme une histoire qui s'estompe. J'ai trouvé le format en "hauteur" bien adapté, quelque chose de plus intime.
livre à surprises (fenêtre, coulisses, ...) odeur de l encre, toucher du papier
Mon chef-d'oeuvre ! C'est le livre calligraphié, enluminé et relié par mes soins, que j'ai du faire pour obtenir mon diplôme (titre d'enlumineur).
L'édition américaine d'origine des Orphelins Baudelaire où les pages sont de tailles "inégales" et "mal coupées" avec une bordure tissus. Ca donne un faux-côté à l'ancienne/parchemin qui est agréable à voir, et aussi lorsqu'on tourne les pages.
Livres d'art ou bande dessinée / illustrations...
Bien sûr, que j'en ai eu, tout n'est que nostalgie, l'odeur de vieux livre, ou au contraire neuf, les couvertures en tissus brodés des vieux bouquins de contes, les illustrations ultra graphiques pour une plus grande immersion
à l'enfance : de grands livres Disney (format A4) avec plusieurs couleurs et plusieurs formats d'illustrations, en couleurs OU en noir et blanc. Une fois adulte, tellement ! Mais j'adore les livres de chez Corti pour couper les pages et sentir leur granulé un peu irrégulier
Oui. Deux livres de spiritualité de Omram Michael Aivanov,. Ce sont des livres de format a4 a couvertures épaisses bien illustrés d'environ 500 pages chacun. Vraiment idéal pour embellir par leur rangement dans une bibliothèque familiale.
Papier épais et graveleux agréable au toucher, odeur du passé qui nous transporte, reliure magnifique en cuir avec ornements travaillés. Quel plaisir de voir une bibliothèque avec des livres anciens, qui ont traversé le temps et qui on vécu tant de vies
C'est comme une rencontre avec mes sens, mes souvenirs intimes, un moment tres fort.
En général odeur du papier et de l’encre, texture
Je suis technicienne du livre et j'aime l'odeur de l'encre offset. J'ai remarqué que, comme certains collègues, lorsqu'un nouveau livre nous est livré, nous le protons à notre nez. Certains modes de reproduction sont inodores, quelle tristesse.
Merveilleux livres de contes de mon enfance , très grands , avec des aquarelles splendides qui m'ont marquée et donné l'envie d'être peintre moi-même !
Odeur de l'encre: je ne peux pas acheter certains livres, toucher: essentiel, il y a une relation sensuelle avec l'objet, de fragilité ou pas, aucune importance pour le format, une couverture qui pose question et un lettrage adapté (pénible les petites écritures à lire sur un long moment).
Oui, plutôt à l’âge adulte. Des livres dont chaque élément, physique, typographique, semble juste, ne pourrait être remplacé par un autre, et provoque une émotion similaire à celle que l’on peut ressentir face à certaines œuvres d’art
j'adore les livres pop up, le plaisir du texte du graphisme et de la 3D
Un recueil de textes de Robert Filliou sous forme de feuilles volantes dans des chemises réunies dans un étui. Je me suis totalement approprié ce livre et j'ai aimé. Aussi un autre livre aux éditions Léo scheer de photographies de Éric rondepierre dans lequel les pages n'étaient pas reliées, ce qui permettait d'afficher une photographie et de faire tourner les images "exposées"
Là douceurs de certains papiers, je n’ai pas d’exemple précis ...
Un livre avec du papier calque, des pliages, des mises en pages différentes
Je les regarde encore et encore. Je les feuillette pour leur odeur. J'ai une maison pleine de livre à tous les étages et je trouve toujours mes petits enfants assis dans les escaliers lisant tous ces livres et relisant encore!
Le Petit Prince. Les livres reçus en distribution des prix à l'école primaire que je ressors pour mes petites filles. La transmission. Le toucher du papier. L'odeur de l'encre...
j'aimais bcp les pages fines de la Bible
alors pour moi c'est surtout synonyme de cadeau beau / luxe les grands formats, alors que petit format = cheap et couverture pourrie. Dans l'idée, pas dans la pratique, je trouve ça dommage...
Oui ! Mamadou et Bineta. Ce livre de collection cours élémentaire. M'a laissé des souvenirs d'enfance encore vivants, la qualité du papier, les portraits, les couleurs...
Les pop up, les livres gauffrés, ils donnent envie de tout toucher, de tout explorer pour savoir comment ils ont été fait.
Un de mes livres d'enfant préféré était l'album "Le diable des rochers" de Solotareff. Non seulement j'aimais l'histoire mais la couverture m'impressionnais et m'émeut encore. Le format est assez grand, les couleurs sombres et chaudes. Le livre est souple, facile à tenir. Je le lis encore parfois. J'avais aussi un très grand livre "l'album d'adèle" j'aimais son format géant pour pouvoir me plonger dedans.
Tous les ouvrages de Chris Ware (Jimmy Corrigan et Building Stories en particulier), qui décomposent et restructurent le texte et l'image, à une époque les couvertures des romans de l'Atalante (Annales du Disque-Monde) avec leur texture de papier canson, les BD en général dont la couverture craque quand on les ouvre pour la première fois ou après un long moment, l'odeur de papier-journal des mangas, en général les couvertures des BD des éditions Cornelius (collection Solange je crois) et le papier épais qu'ils utilisent, l'édition du Seigneur des Anneaux illustrée par Alan Lee que j'ouvre encore de temps en temps juste pour regarder ses aquarelles, les Tom-Tom et Nana dont j'aimais bien le format carré, plus pratique à glisser dans le sac que des BD classiques (quand les mangas n'étaient pas encore là où quasi), les livres des éditions Time Life, chacun sur un thème (les 4 saisons, les 5 continents, Les animaux sauvages, etc.) qui ont nourri et développé mon attrait pour la nature, la vulgarisation du savoir, et puis j'adorais leurs dessins en mode japonais, avec leur petite mascotte, un petit garçon dont je trouvais qu'il me ressemblait (laule), plus grands que des BD et aux pages très colorées et satinées, presque comme des feuilles de carton souple plastifié, les livres dont la couverture imite l'aspect du cuir, juste au toucher je trouve ça très agréable, encore plus quand il y a des lettres ou motifs incrustés dessus (comme dans In God we trust de Winschluss).
enfant, un livre sur la nuit imprimé à encre phosphorescente en partie, ce qui changeait l'image avec ou sans lumière dans la pièce
Les vieilles éditions de la bibliothèque verte, par leur odeur, ont le pouvoir de me faire voyager dans le temps : je me revois dans l'appartement de ma grand-mère quand j'étais petite.
durant l'enfance, les livres avec structures en carton qui se dressent à l'ouverture des pages, c'est magique
j'adore les livres pour enfants avec des effets 3D ou les couleurs qui changent quand on bouge le livre
tous les livres pop up que j'avais enfant étaient super cool, j'aimais trop.
Pendant mon enfance les livres qui m'ont marqués sont ceux où quand t'on les ouvrait des dessins étaient en relief. J'ai oublié le nom mais j'adorais ces livres. Ça donne une impression plus magique et extraordinaire au livre.
Je me souviens des albums d’anthologie d’Asterix de mon père, ils avaient une couverture qui ressemblait à du cuir et une odeur bien particulière, ce qui me assignait. J’aime aussi les livres de là bibliothèque de ma grand-mère, qui ont cette odeur caractéristique des vieux livres qui n’ont pas été feuilletés depuis un moment. J’ai les mêmes impressions que dans mon enfance, ça me donne l’envie et la curiosité de lire, ce que je ne retrouve pas nécessairement avec les livres neufs.
Un flip book acheté aux moyens du bord à Morlaix, issu de l'exposition "spéculaire". Son nom est "invisible", il laisse apparaître ce mot lorsqu'il est actionné, sinon, le mot est illisible, fondu dans un brouhaha d'agglomérats noirs et blancs, type bitmap.
The pandora box
enfant, les petit livres cubes de 5cm sur 5 un peu moche sur plein de thèmes différents, et les livres vraiment minuscules (4/2 cm) avec des papiers très fins. Assez fascinant les petits livres. Sinon les livres d'histoire de l'art avec plein de petits papiers glissés dans des enveloppes et des papiers très fins qui se déplient, enfant aussi.
Enfant, j'ai été principalement touchée par les livres très colorés et texturés (je caressais la "crinière" d'un lion dessiné, etc). Adulte, je suis plus sensible à la mise en page, lorsque le design d'une page fait écho à celle d'en face, à la qualité d'impression (épaisseur du papier, reliure, dos et couverture épais) et à la perfection du livre. Au delà du contenu, j'aime avoir l'objet fini, parfait, en main pour mieux l'appréhender et le conserver.
je ne me souviens plus du/des livres exactements, mais certains ont une couverture à la texture pas tout à fait lisse mais un peu soyeuse, qui rappelle les pétales de fleurs. J'adore...
En lisant le parfum, il y a une scène dans une forêt. Je me suis arrêtée un instant. J'ai senti mon livre, et j'ai senti l'odeur du bois mouillé :0
Citées dans le mémoire (et j'aurais voulu en mettre plus !) :
L’odeur des vieux livres de ma mère (Bibliothèque rose et verte, avec « les Fantomettes », « Club des cinq », « Clan des sept »), leur odeur de renfermé, la couverture rigide avec des pages faites en papier épais et presque granuleux sous la main. J’aime aussi l’odeur de certains livres neufs, cette fois-ci aux pages extrêmement lisses, qui me rappellent les manuels scolaires de mon enfance. Plus récemment, j’ai apprécié des objets-livres mais j'avoue ne pas m’en souvenir avec plus de précision.
Je n’ai pas de titres en particulier mais j’aime sentir l’odeur des livres qui ont été dans une cave.
Le vernis sélectif, qui a des rendus superbes, les couvertures de livre type livre ancien, très belles, qui donnent l’impression d’avoir quelque chose de précieux.
J’aime l’odeur des livres en général. Pour des livres de qualité supé- rieure, j’apprécie particulièrement les ouvrages de la maison Jean de Bonnot. Les dorures, couvertures et frises sont magnifiques et l’idée de trophée prend tout son sens. J’aime beaucoup les livres Harry Potter de la maison Bloomsbury en VO, ils sont beaux, les dessins sont magnifiques. Ils sont cependant un peu grands pour une lecture couchée.
Oui j’ai lu ce genre de livre. La plupart du temps, c’était des livres déjà « usés », lus... par moi ou par d’autres. J’ai toujours aimé la sensation du livre déjà lu : plus maniable, odeur particulière, et on peut s’imaginer son histoire.
Les éditions Zulma, lorsqu’elles sont apparues sur le marché du livre. Ça a été un peu une sorte de modèle, des livres qu’on a envie d’avoir dans sa bibliothèque simplement parce qu’ils sont beaux, qu’ils ont une identité que l’on reconnaît immédiatement. Le papier de couverture, la charte graphique m’avaient fait une forte impression. Il y avait eu Actes Sud aussi, qui sont apparus quand j’avais 10 ou 12 ans je pense : ils avaient une collection pour les adolescents qui reprenait le format long et allongé (qui a un peu disparu depuis), avec un papier intérieur plutôt jaune et fibré (qui a disparu également pas mal), j’étais complètement fan de ces particularités, on savait tout de suite que c’étaient des livres Actes Sud et je les voulais. D’une manière générale, dans mon enfance et mon adolescence, j’étais très attachée aux chartes graphiques des livres et à un principe toujours identifiable. Dernièrement, un livre qui m’a marquée en tant qu’objet : « La maison dans laquelle », paru aux éditions Toussaint Louverture. L’objet est assez incroyable : assez grand, gros, d’une texture particulière et qui reste assez maniable malgré tout (même si pour ma part, je ne le lisais pas dans les trans- ports, car il reste un peu lourd et encombrant). Il y aussi les éditions du Chemin de fer, dont les livres fonctionnent comme de véritables petits objets, avec un rabat couvrant qui donne l’impression que ce sont des coffrets. Ce sont des livres dont la matérialité est très forte.
Plein. Enfant, un livre sur les sorcières, à la couverture et au papier glacé, avec beaucoup de détails, de dessins légendés et colorés en bordure de l’histoire. Adulte, je crois que j’ai gardé ce goût pour les livres qui mélangent illustrations, photos et textes, j'aime les mélanges de supports surtout quand ils font sens, quand l’image ou le dessin prolonge l’univers du texte. Pour en citer deux (plus ou moins récents) : « Sommeil » de Murakami, illustré par Kat Menschik, la couverture est car- tonnée et la typo, argenté gravée, les pages glacées, et le texte entrecou- pé de superbes illustrations monochromes, qui portent, contribuent à l’onirisme de l’histoire. « Des histoires vraies » de Sophie Calle, on a un texte très épuré, et des photographies, papier glacé (je suis sensible au papier glacé je crois !) et le format allongé, rectangulaire, je sais pas, ça dégage déjà quelque chose d’intime, comme un carnet.
oui, un très grand livre, dans l'enfance, sinon Douleur exquises de Sophie Calle. En format "long",avec une mise en page très interessante, à droite des témoignages de personnes, et à gauche toujours la même histoire d'une histoire d'amour racontée en boucle encore et encore jusqu'à ce que les mots deviennent de la douleur du papier s'y fondent et se fassent oublier comme une histoire qui s'estompe. J'ai trouvé le format en "hauteur" bien adapté, quelque chose de plus intime. La collection Pointdeux m’a impressionné par sa praticité et son confort de lecture grâce à son format ultrapoche, parfait pour la lecture no- made, et sa mise en page ligne parallèle à la reliure, imprimé sur papier bible. Les livres de l’éditeur Xavier Barral: en particulier «Evolution et Mars». Ils m’ont marqué par leur beauté d’impression (les noirs), la finesse des choix de papiers, la qualité globale: des objets d’art en série. J’ai été marqué par un Atlas grand format lorsque j’étais enfant, il faisait à peu près ma taille (environ 1m de haut) page en carton 3mm !
Les missels et bibles, souples, confortables pour une lecture debout.
Tous les ouvrages de Chris Ware («Jimmy Corrigan» et «Building Stories» en particulier), qui décomposent et restructurent le texte et l’image, à une époque les couvertures des romans de l’Atalante (Annales du Disque-Monde) avec leur texture de papier canson, les BD en général dont la couverture craque quand on les ouvre pour la première fois ou après un long moment, l’odeur de papier-journal des mangas, en général les couvertures des BD des éditions Cornelius (collection So- lange, je crois) et le papier épais qu’ils utilisent, l’édition du « Seigneur des Anneaux» illustrée par Alan Lee que j’ouvre encore de temps en temps juste pour regarder ses aquarelles, les « Tom-Tom et Nana » dont j’aimais bien le format carré, plus pratique à glisser dans le sac que des BD classiques (quand les mangas n’étaient pas encore là où quasi), les livres des éditions Time Life, chacun sur un thème (les 4 saisons, les 5 continents, Les animaux sauvages, etc.) plus grands que des BD et aux pages très colorées et satinées, presque comme des feuilles de car- ton souple plastifié, les livres dont la couverture imite l’aspect du cuir, juste au toucher je trouve ça très agréable, encore plus quand il y a des lettres ou motifs incrustés dessus (comme dans « In God we trust » de Winshluss).
Enfant, un livre sur la nuit imprimé à encre phosphorescente en partie, ce qui changeait l’image avec ou sans lumière dans la pièce.
Invité/ Invité Mer 13 Juin 2018 - 14:15
Mis à jour. J'ai découvert des tas de livres qui jouent sur la matérialité, j'en parlerai dans un prochain post.
Invité/ Invité Ven 10 Aoû 2018 - 20:16
Cet homme est un génie. Écoutez-le parler des concepts de livres qu’il développe. Les interactions sont bien pensées et font écho au thème du livre. J’adore notamment le livre (papier) dont les pages se noircissent au fil de la lecture. Ça doit être étrange comme sensation :
Le corps des livres
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