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 Une vidéo intéressante sur l'accès à l'édition

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    Féminin
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Nica  /  Petit chose


Oui, bien sûr, un contrat d'édition n'est pas un contrat de travail.  

Ce n'est pas une question de nature du contrat ou de statut de l'auteur.

Les salariés payent des cotisations, mais les auteurs aussi. Les droits d'auteurs sont soumis à cotisations sociales: retraite, secu, formation professionnelle, et CSG (qui est d'ailleurs un impôt en réalité si je ne dis pas de bêtise).

Tout est une question de niveau de rémunération: puis on gagne une somme importante, plus on cotise et plus les droits sont importants. Ce n'est pas parce que vous êtes auteur que vous ne cotisez pas.

Quant à l'idée des congés payés, je pensais au système des Congés Spectacles pour les intermittents. Il existe des modèle et des solutions pour améliorer les revenus des auteurs.
 
fleur-de-lyss
   
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Citation :
Les chiffres indiquent clairement que les ventes et les a-valoir ont fondu depuis quelques années.

Les a-valoir, c'est un fait. Mais pour les ventes, c'est faux. On n'a jamais vendu autant de livres que ces dernières années, on n'a jamais eu autant de lecteurs. On lit plus que n'importe quelle génération précédente.
La différence? Une moyennisation du lectorat (moins de gros lecteurs, mais accès à la lecture de toute une classe sociale qui en était auparavant privée) et une concentration des ventes sur des best-sellers plus marquées qu'auparavant.

Concernant la surproduction, je ne vois pas en quoi elle pénaliserait les auteurs et arrangerait les éditeurs. C'est l'inverse. Le volume de ventes ne changera pas des masses, peu importe le nombre de livres mis sur le marché. Les éditeurs pourraient très bien produire moins. Les plus gros vendraient probablement autant, les petits éditeurs aussi puisque leurs ventes sont globalement stables à toutes les époques. Ceux que ça arrangent, ce sont les auteurs. Chacun d'entre nous rêve de tenir son livre en main. La surproduction s'est infléchie au moment au l'autoédition a pris son envol. Rien de plus normal et les auteurs auto-édité ont tout à fait raison de faire concurrence à l'édition traditionnelle. L'édition répond par la surproduction pour garder une place en librairie.

Au final, je ne suis même pas sûre que ça soit un problème contre lequel se rebeller. Nous n'avons jamais été autant à être publié (que ce soit par l'édition traditionnelle ou par l'autoédition) et les premiers romans sont plus fréquents qu'à n'importe quelle époque. C'est un domaine qui se démocratise, les profils des auteurs sont largement plus diversifiés qu'auparavant, réunissant jeunes, vieux, hommes, femmes. Je préfère gagner 100€ pour mon livre et qu'on soit 10 à voir notre projet aboutir que d'en gagner 1000 à moi toute seule Smile C'est du coup dommage que les gros écrivains concentrent autant de ventes, mais les lecteurs restent libres d'acheter ce qu'ils désirent. Et si ce qu'il désire acheter, c'est le dernier Amélie Nothomb, grand bien lui fasse, c'est quand même son droit le plus strict. Chaque année de nouveaux phénomènes émergent sans qu'on ait prévu leur arrivée dans la sphère du livre.

Citation :
Tout est une question de niveau de rémunération: puis on gagne une somme importante, plus on cotise et plus les droits sont importants. Ce n'est pas parce que vous êtes auteur que vous ne cotisez pas.

Ca me paraît logique. Où est le problème dans tout ça? Smile Si on ne gagne pas grand-chose, on ne cotise pas (ou très peu). Si on en vit et que ça devient une activité principale, c'est normal de cotiser non?
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Je suis fonctionnaire et je trouve que c'est bien plus simple de s'y retrouver, alors que ça me permet de gagner ma vie, que pour un auteur ou un illustrateur (Agessa, MDA, Ssiret, etc.). Tant de sigles pour taxer des cacahuètes !
Non, moi, il y a quelque chose qui m'échappe.
 
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Nica  /  Petit chose


Pour Fleur-de-Lyss :

Si le nombre global de ventes augmente, le tirage moyen par livre, lui, baisse. On est passé de 8 400 exemplaires en 1997 à 5 017 en 2015. Ce qui veut dire qu’en dehors de la poignée d’auteurs qui vendent énormément, l’auteur « moyen » vend moins d’exemplaires qu’il y a quelques années, et donc gagne moins bien sa vie. C’est bien pour cette raison que les à-valoir ont baissé, et non parce que les éditeurs voudraient moins bien payer les auteurs.

Au sujet de la surproduction, je m’explique :

Ce qu’on appelle la surproduction n’a rien à voir avec l’autoédition. Elle concerne les livres « physiques » édités par des éditeurs, et vendus en librairie. 200 nouveautés sont aujourd’hui proposées chaque jour aux libraires : c’est monstrueux et ingérable.

Cette situation est à relier au système de gestion des nouveautés en librairie.

Pour ceux qui ne le savent pas, les librairies ont la possibilité de retourner les nouveautés invendues (dans un délai de 2 à 3 mois, il me semble – corrigez-moi si ce n’est pas ça). Elles seront alors remboursées par les éditeurs. Au départ, pour la librairie, c’est un système avantageux qui lui laisse une marge d’erreur : si elle a commandé trop d’exemplaires d’une nouveauté et qu’elle n’est pas parvenue à les vendre, elle peut retourner les livres non vendus et être remboursée. Cela lui impose une gestion la plus fine possible : si elle peut retourner les invendus, elle a tout de même déboursé de l’argent pour les exemplaires commandés. Il faut donc qu’elle fasse attention et si elle fait de grosses boulettes, elle met son avenir en danger.

C’est pour cette raison que la plupart des nouveautés seront retournées à l’éditeur bien avant le délai des 2-3 mois. Si un livre n’a pas fait ses preuves en quelques semaines (voir en quelques jours), il sera retourné à l’éditeur afin que le libraire récupère au plus vite ses sous qu’il réinvestira dans les nouveautés suivantes. C’est de cette façon que la durée de vie des livres en librairie est devenue de plus en plus courte.

Pour l’éditeur, ce système l’encourage à proposer toujours plus de nouveautés, parce qu’entre le moment où le libraire a commandé les exemplaires du nouvel « Asterix » et le moment où il va les retourner, l’éditeur aura encaissé de l’argent qui génère une trésorerie dans laquelle il va puiser pour payer ses frais, ses employés, etc. Ce ballet infini de commandes/retours lui permet ainsi de garder la tête hors de l’eau.

Cette situation fragilise tout le monde, mais l’auteur est vraiment celui qui bénéficie le moins du système.

Le distributeur est celui qui s’en sort le mieux, parce ce va-et-vient des livres lui fait gagner de l’argent : il livre les librairies et vient chercher les retours. C’est une activité rémunérée dans les deux cas.

Pour l’éditeur, cela l’encourage à proposer toujours plus de nouveautés. Pour les petits éditeurs, je pense que ce système est dommageable. Mais je suis persuadée que les grands groupes s’en accommodent : ils vivent sur ce système de nouveautés qui leur génère des revenus (qui sont, si vous me suivez, entretenus de semaines en semaines par les nouvelles commandes des libraires).

L’auteur ne gagne rien du tout dans ce système : il vend moins d’exemplaires de chacun de ses livres. Il est donc tenté de produire toujours plus en rognant sur la qualité. Il se précarise ou doit prendre une autre activité pour vivre.

Sur la question des cotisations, je n’ai pas de problème avec l’idée d’en payer. Le montant des cotisations est calculé sur les revenus. Pour pouvoir prétendre, par exemple, à la sécurité sociale, il faut réussir à atteindre un certain palier de cotisations qui correspond à un revenu de 8 800 euros par an. En dessous, cela ne donne pas le droit à la SECU. On voit bien comment la baisse du niveau de vie des auteurs les amène vers une précarité très grande et les force à prendre une activité annexe, plus rémunératrice.

Je trouve ce système très dangereux : il publie beaucoup de mauvais livres (au passage, il pollue : camions, production de papier, pilon). Il n’est profitable que pour les grands groupes : éditeurs ou diffuseurs. Il précarise les auteurs qui n’ont plus de revenus suffisants à la fois pour vivre, mais aussi pour bénéficier des protections sociales offertes par notre pays.
 
fleur-de-lyss
   
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fleur-de-lyss  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Ne t'inquiète pas, je suis bien informée du système des libraires. J'ai un master en métiers du livre, des cours donnés par des éditeurs, des libraires, des auteurs. J'ai travaillé chez plusieurs éditeurs, à des postes différents.On tourne les chiffres dans tous les sens, l'équation reste la même et elle n'est pas spécialement plus déprimante qu'auparavant. On est chaque année plus nombreux dans les salons, c'est quand même génial de voir tous ces livres, tous ces projets qui ne finiront pas dans un tiroir! Very Happy Que je vende vingt, deux ou même zéro, je reviens toujours super contente parce que les gens rayonnent de joie en parlant de leur texte et de leur écriture. Ce n'est plus une question d'élite et il était temps!
La faute à Hachette et Gallimard si on ne peut pas en vivre? On peut le faire, c'est déjà un pas de géant. Et c'est possible grâce aux petits éditeurs qui pullulent, n'en vivent bien souvent pas. Voici la liste des éditeurs de Belgique: http://adeb.be/editors C'est colossal pour un si petit pays, où même pas la moitié de la population parlent français! Il y a eu une nette augmentation de leur nombre en quelques années. Je n'ai pas les chiffres pour la France, mais je me souviens que le constat était le même. Plus d'éditeurs, plus de livres, plus d'auteurs, plus de lecteurs.
A propos du tirage moyen: mauvais indicateurs. 1) parce qu'on peut désormais produire de plus petits tirages, grâce à l'édition numérique, vers laquelle se tournent de nombreux petits éditeurs. Même des plus gros commencent à s'y mettre pour certains ouvrages. 2) parce qu'il y a les Ebooks, qui représentent beaucoup pour certains domaines du livre - notamment les beaux livres, les documentations scientifiques,... 3) parce qu'il y a une conscientisation réelle par rapport aux gaspillages et une recherche de solutions. Les retours de librairies coûtent super cher à l'éditeur.
Quant à savoir si la moyenne des auteurs gagnaient plus ou moins il y a 20 ans, difficile à dire. Les ventes ont augmenté dans de très nombreux secteurs - voire dans tous. Par ailleurs, la littérature de genres est moins discriminée et trouve une place réelle dans les librairies, les journaux ou même à l'université. C'est la preuve que le lecteur finit par avoir le dernier mot! Very Happy

Et concernant l'Etat, il y a quand même des bourses accessibles, des statuts spécifiques mis en place,... Ca se combine aux prix littéraires, aux bourses d'autres organismes et à d'autres ressources, comme la contribution à des projets culturels ou les ateliers dans les classes qui peuvent être soutenus par l'Etat. Ce n'est pas la panacée, mais c'est tout simplement impossible de faire vivre tout le monde de sa plume avec autant de passionnés de littérature.
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


On m'a proposé des ateliers rémunérés. Je ne peux pas parce que je suis fonctionnaire et que ce n'est pas compatible avec le statut d'auto-entrepreneur.
De même, je suis maman, alors les salons du livre partout en France, les résidences d'auteur...
Niet !

Un bon auteur ne bosse pas à côté et est célibataire sans enfants, ou alors âgés.
En tout cas, au niveau des aides financières proposees par l'Etat.
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


Un bon auteur est un auteur pauvre. Ou alors, à la rigueur, mort. :mrgreen:
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Vous parlez beaucoup de chiffres, des mauvaises conditions des auteurs, d'un système à bout de souffle...
Ce n'est pas le système de l'édition qui est en cause mais l'ultra libéralisme en général.
L'économie française ne va pas bien depuis fin 90 début 2000.
Certains secteurs arrivent à se réinventer comme la musique aujourd'hui, peut être que l'édition classique trouvera un second souffle. L'économie est une histoire de cycle.

Ok très peu d'auteurs vivent de leur "production" mais il y a d'autres considérations que le côté économique. Beaucoup de personnes, comme moi, ont un travail, et espèrent juste réaliser un rêve.
Que faites-vous de l'immense considération d'être publié par une maison d'édition classique ? Que faites-vous de la reconnaissance de votre travail par des professionnels ? Que faites-vous de la fierté de voir votre roman avec le nom d'une maison d'édition sur la couverture ?
Bien sur des fois je rêve d'écrire un best-seller, de toucher un à valoir d'un million de dollars, de devenir pote avec Houellebecq, de vivre une relation torride avec Loana...

Il y a 99,99999999999999999% de chance que je ne vive jamais de l'écriture. Mais ce n'est pas mon but.
Moi, mon rêve, c'est d'être publié par une maison d'édition. Je serai le plus heureux des hommes (même si je le suis déjà). Ma mère montrera le livre à tous les habitants de son village en pleurant et en disant : "C'est mon fils!" Ma fille sera surement fière de son papa quand elle grandira. Tout cela, ça n'a pas de prix et pour tout le reste il y a   mastercard...

Bref si je suis édité par une maison d'édition, j'aurai l'impression d'avoir réalisé quelque chose d'important, de m'être réalisé.
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


C'est bizarre, mais moi... pas.
J'ai eu une histoire acceptée par Bayard Presse et trois albums jeunesse diffusés dans toutes les librairies de France. Ça ne m'a pas permis de me réaliser. Je peux comprendre que l'on ait cette attente, rejoindre une maison d'édition prestigieuse, caresser le rêve d'être chez Julliard, Fayard, Grasset, Gallimard, Flammarion... mais... en fait, être en Folio, en J'ai lu, en Livre de Poche me dirait bien, mais pas l'étape précédente, pas les rentrées littéraires. Je rêve plus d'être découverte dans 40 ans ou à titre posthume Smile ça peut sembler ridicule, mais je vivrais comme un cauchemar le fait d'aller chez Ruquier, de ne jamais être chez moi, et je me souviens d'une auteur jeunesse, assise à côté de moi dans un salon, éditée par une très grande ME, une de celles que j'ai citées, qui me confiait gagner 11 centimes par album vendu. Alors elle faisait un salon par semaine, les plus gros salons de France et de Belgique, un weekend en Bretagne, le suivant en Aquitaine, et quand je dis weekend, avec les interventions rémunérées en amont, le vendredi et parfois le jeudi, ça fait de longs weekends, mais l'hôtel et le restaurant sont pris en charge, et l'auteur voyage en train d'une vole à l'autre. Oui, c'est un métier. Mais... j'attendrai d'être retraitée, ou alors je cultiverai mon jardin. Non, en toute sincérité, ça ne me fait pas rêver.
Parce qu'être auteur, même dans une grande ME, c'est la représenter, et tirer son salaire non de ses écrits, mais majoritairement de cette représentation (un cas extrême serait Christine Angot, ses écrits se mêlant avec sa représentation). Or tant que ça ne m'échappe pas, ça va, et ma fille a été très fière de voir mes albums dans les librairies ou de me voir faire un atelier dans sa classe. Elle s'en souvient encore. Mais ça ne doit pas devenir un fardeau. Je ne vois pas comment maintenir une vie familiale en étant absent 3 à 4 jours par semaine, ou du moins, comment ne pas la bouleverser.
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


The Big Lebowski a écrit:
mais il y a d'autres considérations que le côté économique. Beaucoup de personnes, comme moi, ont un travail, et espèrent juste réaliser un rêve.
Que faites-vous de l'immense considération d'être publié par une maison d'édition classique ? Que faites-vous de la reconnaissance de votre travail par des professionnels ? Que faites-vous de la fierté de voir votre roman avec le nom d'une maison d'édition sur la couverture ? (...) Bref si je suis édité par une maison d'édition, j'aurai l'impression d'avoir réalisé quelque chose d'important, de m'être réalisé.

Tu viens de résumer tout ce qui permet aux éditeurs de nous payer des clopinettes.
Soyons clair : très, très peu d'entre nous pensent réellement arriver à vivre de leurs écrits, et peu, d'ailleurs, le veulent vraiment (Maddy a bien décrit le quotidien de la masse des "professionnels", pas des stars).
Mais tout de même, être la dernière roue du carrosse et gagner presque rien, sans à-valoir dans la majorité des cas... "l'ultra"(?) libéralisme n'y est pour rien, c'est la valorisation de l'écrit, celle que tu décris, qui fait le jeu des éditeurs.
Tant que des auteurs seront assez heureux de voir leur bouquin avec leur nom et ne demanderont rien en échange, Gallimard et compagnie engageront leurs 15 millions de bénéfices annuels sans se poser de questions. Je crois que ce que beaucoup souhaiterais, c'est simplement un meilleur pourcentage des ventes, ou des contrats à durée déterminée, du genre : tu peut exploiter mon bouquin pendant trois ans. Ensuite, on discute!" et je récupère mes droits...
F. Bon n'a rien d'un petit auteur débutant ou sans talent, et pourtant...
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MaddyForeigner a écrit:
On m'a proposé des ateliers rémunérés. Je ne peux pas parce que je suis fonctionnaire

Pour moi, le statut de fonctionnaire n'est pas incompatible avec le fait de faire des ateliers rémunérés si 1. ceux-ci sont en dehors de ton temps de travail normal et 2. si tu obtiens l'accord de ton administration.
 
WILHAM
   
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The Big Lebowski a écrit:
...
Bien sur des fois je rêve d'écrire un best-seller, de toucher un à valoir d'un million de dollars, de devenir pote avec Houellebecq, de vivre une relation torride avec Loana...

Je vais de ce pas brûler mon manuscrit… Trop peur que ce puisse devenir un best-seller… Tant pis pour l'à valoir… :mrgreen:
 
MaddyForeigner
   
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Le statut d'auto-entrepreneur est devenu incompatible avec celui de fonctionnaire (la loi est récente) sauf si le fonctionnaire est à temps partiel. Pour moi qui suis enseignante, un temps partiel pour raison de cumul d'activités se négocierait dès maintenant pour l'année scolaire suivante, dans son ensemble. Mais même si je n'avais qu'une seule classe, je devrais les voir sur plusieurs jours parce qu'on ne peut quand même pas mettre leur cours de français de 8 h à midi le lundi et me libérer ensuite. En outre, me mettre à temps partiel m'enleverait une part de mon salaire, qui est une rémunération certaine, pour que je puisse en avoir une aléatoire, et sans doute plus faible, le seul intérêt étant de pouvoir au fil des années glisser d'une activité à l'autre au cas où dans 10 ans, je voudrais être auteur a plein temps (je connais des personnes qui ont démissionné, mais le faire directement est un pari plus que risqué, et le glissement vers une reconversion est par avance coupé par cette loi récente). Or fonctionnaire, c'est simple : la paie tombe chaque mois. Auteur... ? Et puis j'avais tenté le numéro de SSIRET et j'avais été rattachée d'office à une mutuelle, Audiens, que je n'avais pas demandée (pas eu le choix, mais l'URSSAF m'y avait rattachée) qui me bombardait de mails me demandant de déclarer mes salariés. Je leur avais répondu par une lettre "Je n'ai pas de salariés, je suis auteur jeunesse et j'ai pris un SSIRET pour faire des ateliers dans les écoles." Ils l'avaient répondu "En l'absence de votre réponse..." Au bout de moins d'un mois, j'avais déjà viré mon numéro de SSIRET de peur de finir au tribunal pour ne pas avoir déclaré des employés que je n'ai jamais eus.
La maison qui rend fou.
Kafkaien.
 
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Nica  /  Petit chose


Citation :
Et puis j'avais tenté le numéro de SSIRET et j'avais été rattachée d'office à une mutuelle, Audiens, que je n'avais pas demandée (pas eu le choix, mais l'URSSAF m'y avait rattachée)

J'ai connu ça aussi. Lors de la création d'une autoentreprise, l'URSSAF vend nos données à toutes sortes d'entreprises (tout est normal bien sûr:!: ).
J'ai reçu tout un tas de courriers m'expliquant que j'étais "obligée" de souscrire à telle ou telle mutuelle ou autre organisme. Je ne sais pas exactement ce que tu avais reçu, mais en général, ce sont de grossiers mensonges qui tentent de profiter de la complexité du système. Je comprends ta réaction: c'est en effet kafkaïen.
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Audiens m'avaient écrit qu'ils étaient ma mutuelle, que la loi m'obligeait à en avoir une et à leur déclarer mes salariés.
Je leur avais répondu qu'en tant qu'enseignante, j'avais déjà une mutuelle, la MGEN, et que je n'avais aucun salarié, gagnant en moyenne une centaine d'euros par mois en tant qu'auteur jeunesse.
Ils m'ont relancée moins d'un mois plus tard en me reprochant mon absence de réponse et en me sommant de leur déclarer mes salariés (?) et en me rappelant des articles de loi.
J'ai supprimé mon numéro de SSIRET dans la foulée.
Au moment de la déclaration d'impôts l'année suivante Audiens m'a encore envoyé un courrier avec des rappels à la loi (?) donc je les ai appelés pour leur dire que mon auto-entreprise avait duré moins d'un mois, de leur faute.
Apparemment, en Suisse, sous une certaine somme, on n'ennuie pas les auteurs et les artistes. En France, on taxe les cacahuètes, on rend le machin impossible à comprendre, et pendant ce temps, les millionnaires profitent de l'évasion fiscale.
 

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