D'un questionnement relativement brouillon présenté sous forme de dialogue, je me permets quelques formulations ouvertes au débat :
- Pourquoi écrire ?
Pour être lu ?
- Dans ce cas comment être lu ?
En étant publié.
- Qu'est-ce qu'être publié ?
Se permettre d'être lu, justement.
- Qui me lit ?
A toi de décider.
- Vraiment ? Ma liberté s'étend jusqu'au détail de mes lecteurs ?
Non, bien sûr, mais oui, un peu.
- Je veux de la nuance. Mais d'abord : Qui me lit ?
A nouveau, la réponse change : toi. Tu es ton premier lecteur, ça me parait inévitable.
- Puis-je écrire pour moi ?
Ca me semble tout à fait incident.
- S'il n'y a personne d'autre, il y a moi.
Et les autres.
- Aujourd'hui, les autres c'est anonyme. Pour un écrivain en général, le lectorat est impersonnel. Et le web n'arrange pas les choses. Est-ce tristement fatal ?
Regarde tes rêves d'enfant.
- Je voulais écrire parce que c'est beau et moins cacophonique que la masse conversationnelle. Je voulais écrire parce que c'est solitaire. Je voulais écrire parce que c'est universel.
Tu as ta réponse. Si tu veux d'autres réalités, construis d'autres rêves.
- Je rêve d'un monde ou expression rejoint impression.
Oui ?
- C'est anticapitaliste, basé sur la bonne volonté de chacun, à cultiver et à partager, dans la compréhension mutuelle et l'acceptation d'une réalité qui se doit d'être lucidement auscultée ou pas, mais que je tends à dénaturer en foulant de mes pas, que je ne sais ou pas, mais ça ne me coûte que le goût et celui-là j'aime le dépenser, alors s'il est une valeur augmentée autant la faire craquer...
De l'art gratuit ?
- Généreux. Aujourd'hui les forums et les blogs, les sites et les réseaux... tout ceci à portée de créativité, juste pour nous faire partager...
Que veux-tu dire par là ?
- Je ne sais pas. Et toi ?