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| Contrat Editions Persée ? | |
| | Nombre de messages : 1738 Âge : 48 Localisation : Paris Pensée du jour : Je s'apelle Prout Date d'inscription : 28/04/2009 | Fat Jésus / Crucifixion en rose Mar 6 Mar 2018 - 9:20 | |
| - Damsss a écrit:
- Merci à tout le monde pour les réponses super rapide
Je vais donc ranger ce contrat dans un endroit où je suis sûr de ne jamais le retrouver, comme ma poubelle ou la chambre de ma petite soeur Et je vais attendre la réponse d'autres éditeurs, il y en a encore 15 qui ne m'ont pas répondu (j'ai envoyé mon manuscrit fin janvier, donc je ne m'attends pas à avoir une réponse avant au moins un mois et demi) Attends toi à ne pas avoir de réponse pendant bien plus de temps. Les maisons d'éditions sont connus pour prendre jusqu'à 6 mois pour répondre, quand elles répondent. Certaines annoncent jusqu'à une année. Envoyer à 15 maisons d'éditions, c'est déjà le bon bout. Il faut littérallement spamer dans l'espoir d'avoir une réponse. Mais le fait que tu aies reçu déjà une proposition de maison à compte d'auteur, me fais dire que tu n'as pas tout à fait effectué toutes les recherches nécessaires. Avant d'envoyer un manuscrit, fait une recherche google rapide sur cette ME. Si elle n'est pas correcte, ça se verra très vite. La recherche d'une ME peut être une opération de très longue haleine, il faut juste ne pas se décourager. Mais ce qui est clair, est qu'il ne faut jamais faire appel à une maison à compte d'auteur. L'argent doit toujours aller de la ME à l'auteur, jamais dans le sens inverse. Ces maisons existent parce qu'elles font appel à un mélange d'orgueil et de naïveté des auteurs, qui souvent ne savent pas que ce n'est pas comme ça que c'est censé marcher. Ensuite, si aucune maison à compte d'éditeur ne t'accepte, tu peux envisager plusieurs solutions : - l'autopublication, qui est tout à fait différente. - identifier ce qui peut être amélioré dans ton roman, le réécrire, et le soumettre à nouveau - le pire des cas : reconnaître qu'il n'est pas assez bon, le prendre comme une bonne exercice, et écrire un nouveau roman L'important, c'est d'aller de l'avant. |
| | | Invité / Invité Mar 6 Mar 2018 - 13:22 | |
| Merci de m'avoir répondu Oui, le temps d'attente est souvent très long, je crois avoir lu que c'est minimum trois mois en fonction de la ME et du nombre de manuscrits que celle-ci reçoit, mais j'ai peu d'espoir d'avoir une réponse avant mai ou juin. Je reconnais volontiers que je n'ai peut-être pas fait des recherches suffisamment approfondies, ou plutôt que je n'ai pas visité les bons sites, mais je trouve très difficile pour un novice d'en apprendre un peu sur le monde de l'édition. Comme je l'ai évoqué plus haut, la plupart des avis que j'ai pu lire sur certaines ME datent et de nombreuses choses peuvent avoir évolué depuis. J'ai par exemple trouvé des sites qui "classaient" les ME pour les romans fantasy, mais les classements n'étaient plus du tout d'actualité ou les informations erronées. Les recherches que j'ai pu effectuer dans l'espoir de m'aider à mieux mettre en page mon manuscrit ou à rédiger une bonne lettre d'accompagnement ne ce sont guère révélées plus fructueuses puisque je n'ai eu le droit qu'à des conseils basiques, tous les mêmes quand ils ne se contredisent pas totalement, et quasiment jamais en accord avec ce que me demandent les ME. Je suis heureux de m'être inscrit sur ce forum et de recevoir vos conseils et vos avis Merci beaucoup |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Mar 6 Mar 2018 - 14:05 | |
| J'ignore si tu es déjà passé par là (mon site), mais peut-être y trouveras-tu de l'aide quant à ta recherche (entre autres la liste des ME à compte d'auteur) : http://www.florence-cochet.com/articles |
| | | Invité / Invité Mar 6 Mar 2018 - 14:08 | |
| Ah ben voilà, il me semblait bien que c'était ton site !!! Moi, il m'avait été utile, alors merci à toi Florence |
| | | Invité / Invité Mar 6 Mar 2018 - 21:20 | |
| Merci beaucoup Florence , je n'étais malheureusement pas passé par votre site mais il a rejoint directement mes favoris et je vais passer du temps à lire les articles J'ai déjà parcouru celui sur l'autoédition (pour me renseigner un peu) et j'aimerai beaucoup savoir si tu continueras à mettre à jour le bilan de ton expérience ? |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Mer 7 Mar 2018 - 7:06 | |
| Hello Damsss, pour l'auto édition, je ne pense pas écrire davantage. Ce n'est pas spécialement mon truc. Je l'ai fait parce que j'avais envie de voir les 2 textes concernés vivre leur vie. Mais je n'aime pas vraiment ce système où tout et n'importe quoi peut être publié, avec autant de fautes qu'on le souhaite. (Je n'ai lu qu'une seule série qui m'a convaincue, celle de Kylie Ravera). Donc mes retours s"arrêteront là. |
| | Nombre de messages : 5 Âge : 44 Date d'inscription : 23/11/2018 | Celo / Magicien d'Oz Ven 23 Nov 2018 - 22:10 | |
| Bonjour,
je me permets de déterrer ce sujet pour y apporter une réponse.
Ayant signé un contrat avec la maison d'édition en question, et ayant reçu mon premier rapport des ventes, je pense avoir des arguments pertinents à apporter ici.
J'ai proposé le texte dans sa version finale en Septembre 2017 à une dizaine d'éditeurs par voie postale et une autre dizaine d'éditeurs par voie numérique. J'ai reçu une réponse positive des Éditions Persée 2 semaines plus tard je pense, avec une proposition de contrat. Ce furent les seuls à m'avoir répondu de façon positive. Les réponses négatives furent au nombre de 6 ou 7 en tout si je me souviens bien.
Les termes sont exactement ceux détaillés dans le sujet initial : 20% sur le prix TTC. Le coût de la participation aux frais d'édition s'est élevé à un peu plus de 3000 euros.
Le texte a été soumis fin Septembre 2017. Le livre a finalement été validé pour l'impression... mi-Février 2018...
Je viens de recevoir dernièrement le résultat des ventes : 15 livres vendus.
Je vous laisse juger des faits.
Maintenant, je donne mon avis de la chose pour ceux que ça intéresse :
Qu'est-ce que je pense des ventes ? Je suis encore sous l'effet de la surprise pour l'instant, et je dois avouer que l'estimation de la limite basse que je m'étais faite était dans les 1000 exemplaires, et que je suis donc sous le choc. Mais maintenant que je commence à réfléchir à ça de façon plus posée, je commence à me dire que ce nombre est quand même anormalement bas et à me demander s'il n'y aura pas quelque chose qui cloche... Je veux dire : j'ai vu le livre être présenté chez les distributeurs et partir, et des fois, dans le cas d'Amazon, revenir sous la forme de livre d'occasion, et repartir et revenir. Il y a donc eu jusqu'à preuve du contraire un roulement, et donc des ventes... C'est hautement improbable que ça soit le même livre qui ait été racheté et revendu plusieurs fois... Je n'ai pas l'ambition de devenir le prochain Zemmour ou JK Rowling, mais je dois avouer qu'un truc soi-disant présenté au niveau national soi-disant partout et finalement vendu à.... quinze exemplaires, il y a quand même quelque chose de douteux...
Est-ce que je condamne les Éditions Persée ? Je n'en sais rien pour l'instant : si les chiffres des ventes sont corrects, c'est peut-être surtout parce que mon texte était nul, ou parce que le marché du livre est mort en France, ou parce que le thème était mauvais ou le format n'était pas le plus approprié ou quelque chose d'autre.
Est-ce que je déconseille du coup de présenter ses textes à cette maison d'édition et de signer leurs contrats ? Ben tout dépend de plusieurs paramètres pour moi : 1) Si vous n'avez aucun problème à sortir ce qu'il faut en €€€ pour faire publier votre bouquin, ben allez-y. 2) Si votre priorité absolue dans votre vie, c'est de pouvoir dire dans les soirées "moi j'ai publié tel livre" et/ou de mettre ça sur votre CV, ben allez-y. Je suis à peu prés sûr qu'une part non-négligeable des clients de ce genre de société sont des personnes motivées avant tout par l'orgueil : Ils ont leurs bouquins sur Amazon et ils sont donc les rois des soirées chez les ploucs, et s'il faut lâcher des €€€, alors ils le font. Discrètement. 3) Si vous avez la flemme de gérer vous-même l'impression, la présentation, la communication, les commandes, la distribution, alors laisser tout ça à une société qui fait soi-disant tout le boulot pour vous est peut-être un moindre mal. C'est du boulot de gérer toute la chaîne jusqu'à la vente.
Mais si vous vous attendez à faire des revenus sans rien faire de votre côté, là il y a peut-être un problème.
Et c'est là je pense qu'il y a un détail qui manque dans cette discussion : la contribution personnelle. Êtes-vous prêts à vous investir dans la présentation et la communication de votre bouquin ? Si vous êtes prêts à faire tout le boulot, alors je pense que c'est peut-être une bonne maison d'édition, mais si vous vous dites comme moi qu'un écrivain, il est à son bureau en train d'écrire ses trucs et que l'éditeur il doit faire tout le reste, alors c'est peut-être pas la bonne maison d'édition pour vous.
Le vrai gros point noir que je peux dénoncer avec cette maison d'édition, c'est la validation finale du texte : mon texte s'est retrouvé géré par un "responsable PAO" qui vient de je-sais-pas-où et qui a transformé le processus de validation en cherche-oukellé-l'erreur : à chaque fois qu'il me donnait le BAT final à approuver, je retrouvais des trucs dedans n'importe comment que je n'avais pas faits. Il me foutait des trucs en l'air à chaque fois : numérotation des pages changée, signature de citation qui passe à la page suivante, et le truc impossible à imaginer tant qu'on ne l'a pas vécu soi-même : la page du titre du bouquin à gauche. Oui oui, il y a eu un décalage dans les pages gauche-droite, et la page du titre s'est retrouvée à gauche, tout comme la page 1 du chapitre 1, et il retourne me voir bien droit dans ses bottes pour me demander de valider ça. Bien plus que les modalités du contrat, qui à mon sens posent plus la question de savoir ce que l'on veut exactement et de ce que l'on est prêt à faire pour ça, ce genre d'anecdote me semble bien plus pertinente à considérer. Ça a duré 6 semaines comme ça, à me saloper mon texte avec des erreurs que même un stagiaire n'aurait probablement pas faites.
Pour cette raison bien plus que pour avoir perdu trois mille balles, je pense que j'éviterais autant que possible cette maison d'édition à l'avenir, mais si vous pensez que vous pouvez assurer au niveau de la communication du bouquin, alors c'est peut-être une maison d'édition à considérer : combien d'autres maisons d'édition vous propose de toucher 20% du prix TTC et met le livre en vente sur toutes les grandes plateformes en 2-3 semaines ?
Est-ce que je conseille ou déconseille l'auto-édition ? Si vous avez toutes vos journées pour tout gérer au niveau de la présentation, de la communication, de l'impression, du stockage, des commandes, de l'expédition etc, alors oui, clairement, faites tout vous-même. Mais si vous avez autre chose à faire du reste de votre vie, comme, par exemple... bosser, continuer d'écrire, la famille, les amis, dormir, tout ça... alors peut-être que c'est mieux de laisser ça aux professionnels, qui oui se sucrent au passage, mais qui ont eux toute la structure en place pour ça.
J'espère que ce pavé aura été utile à ceux qui se posent des questions sur tout ça. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Ven 23 Nov 2018 - 23:40 | |
| - Celo a écrit:
Est-ce que je conseille ou déconseille l'auto-édition ? Si vous avez toutes vos journées pour tout gérer au niveau de la présentation, de la communication, de l'impression, du stockage, des commandes, de l'expédition etc, alors oui, clairement, faites tout vous-même. Mais si vous avez autre chose à faire du reste de votre vie, comme, par exemple... bosser, continuer d'écrire, la famille, les amis, dormir, tout ça... alors peut-être que c'est mieux de laisser ça aux professionnels, qui oui se sucrent au passage, mais qui ont eux toute la structure en place pour ça.
Bonsoir, pourquoi conseiller ou déconseiller quelque chose que vous n'avez pas testé ? Je suis enseignante, j'ai une famille, des amis, je dors, tout ça... et j'ai auto-édité mon dernier livre, vu que ce qui m'a pris le plus de temps, c'est qu'il a d'abord été édité (à compte d'éditeur). J'ai donc vraiment pu comparer les deux. Ma réponse est claire : soit on est édité par une maison d'édition à compte d'éditeur (avec distribution et diffusion et/ou grosse présence dans les salons) soit on s'auto-édite et ce n'est pas la mer à boire. Stockage ? Impression ? Il existe de plus en plus de sites qui le proposent. Expédition ? J'ai parfois travaillé avec des éditeurs qui me demandaient de faire les envois ou m'envoyaient le stock. Mais en laissant le broché sur Amazon, on ne fait rien et on attend. Aucun stock. Si on passe par BOD, Iggybook... c'est impression à la demande. Il reste la communication, mais pour un livre édité par une maison à compte d'auteur ou d'éditeur sans distribution-diffusion, c'est exactement la même chose mais avec l'impression de travailler pour un patron et pas de façon indépendante. - Citation :
- combien d'autres maisons d'édition vous propose de toucher 20% du prix TTC et met le livre en vente sur toutes les grandes plateformes en 2-3 semaines ?
Rien que sur Iggybook, le livre est mis sur toutes les plateformes en 48 h et l'auteur gagne 50% du prix de vente TTC. C'est mieux que dans une maison d'édition à compte d'auteur (et il y a aussi Librinova et quelques autres. Même Edilivre, à la rigueur : c'était l'option "à compte participatif ou d'auteur" la moins chère il y a quelques années : beaucoup moins que 3000 euros. Avec Edilivre + 1500 euros de frais de communication, on doit à mon avis vendre plus que 15 livres, soit une économie d'au moins 1000 euros par rapport à un contrat à compte d'auteur à 3000 euros). |
| | Nombre de messages : 3717 Âge : 33 Localisation : Dans un château hanté Pensée du jour : Mon idéal c'est d'aimer avec horreur Date d'inscription : 25/05/2012 | Ahava-brumes / Sang-Chaud Panza Sam 24 Nov 2018 - 0:08 | |
| - Celo a écrit:
- Bonjour,
je me permets de déterrer ce sujet pour y apporter une réponse.
Ayant signé un contrat avec la maison d'édition en question, et ayant reçu mon premier rapport des ventes, je pense avoir des arguments pertinents à apporter ici.
J'ai proposé le texte dans sa version finale en Septembre 2017 à une dizaine d'éditeurs par voie postale et une autre dizaine d'éditeurs par voie numérique. J'ai reçu une réponse positive des Éditions Persée 2 semaines plus tard je pense, avec une proposition de contrat. Ce furent les seuls à m'avoir répondu de façon positive. Les réponses négatives furent au nombre de 6 ou 7 en tout si je me souviens bien.
Les termes sont exactement ceux détaillés dans le sujet initial : 20% sur le prix TTC. Le coût de la participation aux frais d'édition s'est élevé à un peu plus de 3000 euros.
Le texte a été soumis fin Septembre 2017. Le livre a finalement été validé pour l'impression... mi-Février 2018...
Je viens de recevoir dernièrement le résultat des ventes : 15 livres vendus.
Je vous laisse juger des faits.
Maintenant, je donne mon avis de la chose pour ceux que ça intéresse :
Qu'est-ce que je pense des ventes ? Je suis encore sous l'effet de la surprise pour l'instant, et je dois avouer que l'estimation de la limite basse que je m'étais faite était dans les 1000 exemplaires, et que je suis donc sous le choc. Mais maintenant que je commence à réfléchir à ça de façon plus posée, je commence à me dire que ce nombre est quand même anormalement bas et à me demander s'il n'y aura pas quelque chose qui cloche... Je veux dire : j'ai vu le livre être présenté chez les distributeurs et partir, et des fois, dans le cas d'Amazon, revenir sous la forme de livre d'occasion, et repartir et revenir. Il y a donc eu jusqu'à preuve du contraire un roulement, et donc des ventes... C'est hautement improbable que ça soit le même livre qui ait été racheté et revendu plusieurs fois... Je n'ai pas l'ambition de devenir le prochain Zemmour ou JK Rowling, mais je dois avouer qu'un truc soi-disant présenté au niveau national soi-disant partout et finalement vendu à.... quinze exemplaires, il y a quand même quelque chose de douteux...
Est-ce que je condamne les Éditions Persée ? Je n'en sais rien pour l'instant : si les chiffres des ventes sont corrects, c'est peut-être surtout parce que mon texte était nul, ou parce que le marché du livre est mort en France, ou parce que le thème était mauvais ou le format n'était pas le plus approprié ou quelque chose d'autre.
Est-ce que je déconseille du coup de présenter ses textes à cette maison d'édition et de signer leurs contrats ? Ben tout dépend de plusieurs paramètres pour moi : 1) Si vous n'avez aucun problème à sortir ce qu'il faut en €€€ pour faire publier votre bouquin, ben allez-y. 2) Si votre priorité absolue dans votre vie, c'est de pouvoir dire dans les soirées "moi j'ai publié tel livre" et/ou de mettre ça sur votre CV, ben allez-y. Je suis à peu prés sûr qu'une part non-négligeable des clients de ce genre de société sont des personnes motivées avant tout par l'orgueil : Ils ont leurs bouquins sur Amazon et ils sont donc les rois des soirées chez les ploucs, et s'il faut lâcher des €€€, alors ils le font. Discrètement. 3) Si vous avez la flemme de gérer vous-même l'impression, la présentation, la communication, les commandes, la distribution, alors laisser tout ça à une société qui fait soi-disant tout le boulot pour vous est peut-être un moindre mal. C'est du boulot de gérer toute la chaîne jusqu'à la vente.
Mais si vous vous attendez à faire des revenus sans rien faire de votre côté, là il y a peut-être un problème.
Et c'est là je pense qu'il y a un détail qui manque dans cette discussion : la contribution personnelle. Êtes-vous prêts à vous investir dans la présentation et la communication de votre bouquin ? Si vous êtes prêts à faire tout le boulot, alors je pense que c'est peut-être une bonne maison d'édition, mais si vous vous dites comme moi qu'un écrivain, il est à son bureau en train d'écrire ses trucs et que l'éditeur il doit faire tout le reste, alors c'est peut-être pas la bonne maison d'édition pour vous.
Le vrai gros point noir que je peux dénoncer avec cette maison d'édition, c'est la validation finale du texte : mon texte s'est retrouvé géré par un "responsable PAO" qui vient de je-sais-pas-où et qui a transformé le processus de validation en cherche-oukellé-l'erreur : à chaque fois qu'il me donnait le BAT final à approuver, je retrouvais des trucs dedans n'importe comment que je n'avais pas faits. Il me foutait des trucs en l'air à chaque fois : numérotation des pages changée, signature de citation qui passe à la page suivante, et le truc impossible à imaginer tant qu'on ne l'a pas vécu soi-même : la page du titre du bouquin à gauche. Oui oui, il y a eu un décalage dans les pages gauche-droite, et la page du titre s'est retrouvée à gauche, tout comme la page 1 du chapitre 1, et il retourne me voir bien droit dans ses bottes pour me demander de valider ça. Bien plus que les modalités du contrat, qui à mon sens posent plus la question de savoir ce que l'on veut exactement et de ce que l'on est prêt à faire pour ça, ce genre d'anecdote me semble bien plus pertinente à considérer. Ça a duré 6 semaines comme ça, à me saloper mon texte avec des erreurs que même un stagiaire n'aurait probablement pas faites.
Pour cette raison bien plus que pour avoir perdu trois mille balles, je pense que j'éviterais autant que possible cette maison d'édition à l'avenir, mais si vous pensez que vous pouvez assurer au niveau de la communication du bouquin, alors c'est peut-être une maison d'édition à considérer : combien d'autres maisons d'édition vous propose de toucher 20% du prix TTC et met le livre en vente sur toutes les grandes plateformes en 2-3 semaines ?
Est-ce que je conseille ou déconseille l'auto-édition ? Si vous avez toutes vos journées pour tout gérer au niveau de la présentation, de la communication, de l'impression, du stockage, des commandes, de l'expédition etc, alors oui, clairement, faites tout vous-même. Mais si vous avez autre chose à faire du reste de votre vie, comme, par exemple... bosser, continuer d'écrire, la famille, les amis, dormir, tout ça... alors peut-être que c'est mieux de laisser ça aux professionnels, qui oui se sucrent au passage, mais qui ont eux toute la structure en place pour ça.
J'espère que ce pavé aura été utile à ceux qui se posent des questions sur tout ça. Ça me fait mal au coeur de lire ce genre de témoignages. Ces soit-disant ME profitent de la naiveté des auteurs pour leur soutirer un max de fric. Même des auteurs très bien diffusés et distribués dans des ME conséquentes ne parviennent pas toujours aux 1000 exemplaires. Et puis ce n'est pas parce qu'un roman est "disponible" au niveau national qu'il est "présent" en librairie. Ça veut rien dire "disponible", ça veut juste dire que les libraires peuvent le commander. Mais encore faut-il qu'ils connaissent ton roman et pour cela il faut en faire la promotion. Ce que ton "éditeur" n'a pas fait au vu de l'état des ventes. 3000 boules pour ça. C'est une honte. |
| | Nombre de messages : 479 Âge : 37 Date d'inscription : 19/09/2013 | sosotess / Pour qui sonne Lestat Sam 24 Nov 2018 - 10:46 | |
| Je n'aurais pas pu mieux répondre que Maddy et Ahava. Celo, qu'est-ce qui te faisait espérer les 1000 ventes ? Tu avais beaucoup de retours de lecteurs ? Ton livre était correctement classé sur Amazon ? Un éditeur à compte d'auteur ne fera jamais 1000 ventes sauf si l'auteur se donne à fond comme pour une auto-édition. Et même là, pour amortir les 3000€ déboursés... Bref, ça fait cher la leçon... Ils n'ont honte de rien. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 24 Nov 2018 - 10:51 | |
| Ce qui m'attriste, c'est que malgré tout ce qu'on trouve sur Internet, les gens se font encore avoir...
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| | Nombre de messages : 5 Âge : 44 Date d'inscription : 23/11/2018 | Celo / Magicien d'Oz Sam 24 Nov 2018 - 11:33 | |
| - MaddyForeigner a écrit:
- pourquoi conseiller ou déconseiller quelque chose que vous n'avez pas testé ?
Vous avez tout à fait raison. J'avais compris à la lecture de ce sujet que la discussion avait glissé de "pour ou contre les Éditions Persée" à "édition à compte d'auteur vs édition à compte d'éditeur vs auto-édition". À ce titre, je m'étais donc permis de donner mon point de vue actuel par rapport à mon expérience actuelle. Les critiques fusant dans tous les sens, j'avais essayé d'apporter un peu de modération et de méthode dans les approches. C'est intéressant de constater que vous n'avez pas du tout le même questionnement apparemment quand c'est dans l'autre sens : quelqu'un qui n'a jamais rien auto-édité n'a rien à dire sur l'auto-édition, mais quelqu'un qui n'a jamais eu de problème avec les maisons d'édition à compte d'auteur est tout à fait en droit de les critiquer. On n'est donc pas dans l'empirisme et le rationnel, malgré les apparences, mais donc bien plus dans la guerre de clochers et l'opportunisme. - Ahava-brumes a écrit:
- Ça me fait mal au coeur de lire ce genre de témoignages.
Ne vous embarrassez pas de ce genre de sentiments pour moi. Gardez ça pour vos proches et tout ce que vous pouvez vivre directement de vous-même. Cette expérience fait partie d'un ordre des choses que je dois maintenant comprendre et accepter. Peut-être que je raconte n'importe quoi, vous ne me connaissez pas aprés tout, ou peut-être que je l'ai bien mérité finalement, ou peut-être que ce bouquin va finalement se vendre aprés un changement des conditions du marché et de sa gestion par l'éditeur ? - Ahava-brumes a écrit:
- Ces soit-disant ME profitent de la naiveté des auteurs pour leur soutirer un max de fric.
Je confirme, mais le raisonnement est valable dans un cadre bien plus large : certains profitent de la naïveté d'autres pour leur soutirer un max de tout ce qu'ils peuvent. C'est comme ça. Les pigeons sont faits pour être pigeonnés. Ça existait hier et ça existera encore demain. - Ahava-brumes a écrit:
- Et puis ce n'est pas parce qu'un roman est "disponible" au niveau national qu'il est "présent" en librairie. Ça veut rien dire "disponible"
Ça, c'est ce que je viens d'apprendre. Aprés une distribution au niveau national, je m'attendais à avoir le truc dans toutes les librairies, même juste un exemplaire derrière un autre dans un coin, et je pensais du coup que cela garantissait statistiquement un minimum de ventes, mais ça n'est effectivement pas le cas : l'article est juste "disponible", mais pas affiché, et encore moins recherché, ce qui peut donc expliquer des ventes complétement nulles. - Ahava-brumes a écrit:
- 3000 boules pour ça. C'est une honte.
Non, c'est juste le prix à payer pour ma naïveté et mon orgueil. Je sentais bien dès le début que quelque chose n'allait dans ma relation avec l'éditeur : réponse dans les deux semaines suivantes, zéro commentaire précis sur le texte, aucune proposition de changer quoi que ce soit (à part la police et la numération), d'améliorer une partie etc, le ton était juste complaisant, et la méthode expéditive. Et la mise en page finale particulièrement bâclée. J'avais tous les indices pour pouvoir commencer à me douter de quelque chose, mais j'ai pêché par orgueil. Et par paresse. Je savais trés bien que le truc allait faire un flop, mais je me disais que même avec une limite basse à 1000 exemplaires, le flop me suffisait en terme de distribution. Et puis j'ai eu le vrai flop. Et maintenant je dois comprendre que la vraie limite la plus basse, c'est pas 1000 ou ce qui m'arrange, c'est zéro par définition. - sosotess a écrit:
- ça fait cher la leçon.
Plus dure est la leçon et mieux elle est apprise. - sosotess a écrit:
- Ils n'ont honte de rien.
Je me permets une petite expérience sur ce thème : Citez-moi les personnes les plus reconnues dans l'histoire de l'humanité, au niveau prestige, "réussite", célébrité etc, tout ce que vous voulez. Maintenant, parmi ces personnes unaniment acclamées ou dénoncées, mais bien reconnues par tous, citez moi celle qui connaissent ce sentiment, la honte. Je veux dire, la honte de la façon dans laquelle vous semblez l'évoquer dans cette discussion, de façon vraiment ressentie, honnête, personnelle, empathique. Je regrette, bouh c'est pas bien ce que j'ai fait. Une fois ce genre de test d'effectué, et la réflexion qui devrait venir avec, je vous laisse conclure sur la définition que l'on donne normalement de la honte et celle que l'on donne normalement de la réussite, au niveau social, populaire, historique etc, des gens, et donc de l'action entre ce sentiment intérieur et le résultat extérieur, superficiel, mais établi, finalement officiel, des vies de chacun.
Dernière édition par Celo le Sam 24 Nov 2018 - 12:11, édité 6 fois |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 24 Nov 2018 - 11:45 | |
| Mettons qu'il n'y a rien à dire de positif sur les comptes d'auteur (et vous en êtes une triste preuve, malheureusement).
Pour l'auto édition, le problème, c'est que vous affirmez des choses sans vous renseigner avant. 😉
Je rejoins aussi ce qui est dit plus haut : 1000 ventes, c'est un joli score, déjà. C'est d'ailleurs le cap à franchir en 18 mois pour entrer dans le programme "agent littéraire" de Librinova...
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| | Nombre de messages : 5 Âge : 44 Date d'inscription : 23/11/2018 | Celo / Magicien d'Oz Sam 24 Nov 2018 - 11:59 | |
| - Florence_C a écrit:
- Pour l'auto édition, le problème, c'est que vous affirmez des choses sans vous renseigner avant.
Absolument. Ça s'appelle l'expérience et la déduction. Je n'ai pas besoin de tuer quelqu'un d'innocent pour pouvoir dire que c'est mal de tuer quelqu'un d'innocent, tout comme je n'ai pas besoin de me défoncer des années avec la pire des drogues pour pouvoir dire que cette drogue n'est pas bonne pour la santé. J'ai suffisamment d'expérience dans l'industrie et le commerce et la vie pour pouvoir imaginer qu'un bouquin, une fois arrivé au stade de produit industriel et commercial, obéit comme tout produit industriel et commercial aux mêmes contraintes de production et de distribution. Aprés, il existe peut-être effectivement des services spéciaux, des arrangements possibles avec certains prestataires, mais ça ne change pas que dans tous les cas, pour qu'un bouquin physique arrive dans la main physique d'un client, qui paie avec du vrai argent, il faut que d'une façon ou d'une autre tout le processus d'impression, de stockage, de distribution, de communication, de gestion des commandes etc se fasse. Aprés, vous êtes libres de vous imaginer que parce que ce n'est pas vous qui faites, cette partie du processus n'existe pas vraiment, mais moi je ne vis pas dans ce monde là. J'ai été indépendant un certain temps dans un autre secteur, et j'ai appris pour ma part que je ne suis ni commercial, ni secrétaire, ni comptable, ni juriste etc, et c'est pour ça que maintenant je me limite à ce que je pense pouvoir pas trop mal faire par moi-même et je laisse d'autres faire ce qu'ils sont censés pouvoir faire mieux que moi. Il faut juste que j'apprenne maintenant à trouver un peu mieux des vrais et pas juste les premiers qui se présentent. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 24 Nov 2018 - 12:05 | |
| Amazon (par exemple) fait tout ça sans que l'auteur s'en occupe... donc il n'y a rien à gérer, en tant qu'auteur. (Je ne dis pas que le processus n'existe pas, juste qu'il ne mange pas de temps si on choisit la formule la plus simple.)
Pour le reste, oui, il faut vraiment se renseigner avant de signer.
À compte d'éditeur, l'auteur ne paie ABSOLUMENT RIEN. |
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