Toutes les façons de faire lire son texte et avoir des avis sont bonnes... du moment qu'elles sont gratuites. Dès qu'il faut payer, il faut laisser tomber, ce sont des exploiteurs de rêves. Envoyer à 10 éditeur ne coute rien (en général) et permet déjà de comprendre si le texte a une chance ou aucune. Même 10 refus disent quelque chose (et dans le cas extrême 10 lettres types). Effectivement envoyer à 100 ne sert à rien (dans un premier temps en tous cas).

Généraliser est clairement la plus mauvaise chose à faire. Et c'est pourquoi un refus peut être significatif ou ne pas l'être du tout. S'il est détaillé, c'est souvent qu'il a passé les premiers barrages (rares sont les maisons d'éditions qui peuvent se permettre de personnaliser les refus pour chaque auteur) ce qui est déjà très encourageant. Donc soit on se fie au nombre de refus pour estimer la qualité et le potentiel commercial du texte, soit on trouve d'autres alternatives pour obtenir un avis qui permettra de garder le cap dans les périodes de doutes

Citation :

Toutes les façons de faire lire son texte et avoir des avis sont bonnes... du moment qu'elles sont gratuites. Dès qu'il faut payer, il faut laisser tomber, ce sont des exploiteurs de rêves.

Ca me paraît très catégorique! Chez CLéA, on paye (bon ça reste des bénévoles, c'est juste un défraiement qui permet de faire survivre la boîte et remettre des prix littéraires aux meilleurs manuscrits), mais leur avis est bien reconnu en Belgique. Plusieurs éditeurs travaillent avec eux et la société des auteurs peut intervenir pour rembourser le suivi

Après, chacun sa technique. J'ai la mienne, mais il y en a des dizaines d'autres pour obtenir un bon avis. Les envois groupés aux éditeurs n'en sont qu'une autre

"Il faut croire que tu as bien ciblé tes éditeurs..."
Faut aussi dire que tout cela dépend de x critères : oui éditeurs bien ciblés, mais aussi le bon moment, la chance parfois, le potentiel que le lecteur y voit (le texte peut ne pas plaire mais le style oui, etc.), ... Bref ne pas se décourager. Mais écouter les retours, ne pas les balayer d'un revers de main. Les conseils ne sont pas forcément à suivre, mais il faut les écouter quand même... Et croire aux statistiques : 1 texte sur 100 édité ? Alors il suffit d'en envoyer 100 !

Je viens de compter =
18 refus types ou "délais dépassé"
parmi lesquels
un refus avec manuscrit tourné et retourné sur toute sa longueur (donc lu en entier et attentivement)
un refus "double lettre" (kesako) d'abord du comité de rédaction puis deux semaines après, de l'éditrice
+ une ME qui a renoncé à faire autre chose que de la traduction, une qui a fermé et une qui n'a jamais répondu et n'indique pas de délais
+ un oui (renoncé)
+ 6 envois annulés (que je me vois mal refaire)

Citation :

Généraliser est clairement la plus mauvaise chose à faire. Et c'est pourquoi un refus peut être significatif ou ne pas l'être du tout. S'il est détaillé, c'est souvent qu'il a passé les premiers barrages (rares sont les maisons d'éditions qui peuvent se permettre de personnaliser les refus pour chaque auteur) ce qui est déjà très encourageant.

C'est comme ça que je le vois.

Citation :

1 texte sur 100 édité ?

Le chiffre retenu le plus souvent est de 1 sur 2000 :p Mais c'est vraiment un chiffre à relativiser, certains textes sont à peine à l'état de brouillon, d'autres sont incomplets, racistes, violents,... Donc oui, croyons-y!

Qu'est-ce que tu entends par "renvois annulés"? Tu les as rayés de ta liste?

Ayant eu un "oui", j'ai annulé mes envois.
Trop tôt.
Même si je savais que cet éditeur est familier des contrats envoyés tardivement, il est clair que c'était une erreur. Désormais, j'éviterai d'avoir des scrupules à ce niveau et attendrai les certitudes.
2018 sera l'année du Chien... alors je vais essayer de sortir mes crocs  et guetter les arc-en-ciel en me méfiant des mirages.
Le bon côté de ce faux pas c'est que j'ai laissé un peu le stress retombé, pris un peu de distance, remanié mon manuscrit et bientôt finalisé mon autre roman en y mettant toute ma matière grise puisque pas prise ailleurs.

Zut!
Je comprends, c'est comme pour les entretiens d'embauche, on a parfois tendance à avoir trop de scrupules!

Au bout du compte, le bilan est donc mitigé, mais plutôt positif je trouve! Courage pour la suite!

Merci

Bonsoir,
Y a-t-il une possibilité de voir un extrait, synopsis ou autre quelque part, pour vous donner un avis ?

Le meilleur moyen de pas stresser après les envois, c'est sans doute de se remettre à écrire direct un autre truc... Moi mon cerveau peut pas se concentrer sur 2 trucs en même temps alors ça marche...

Henri B. : pour ma part c'est le cas, alors il ne me suffit pas d'écrire, sauf si j'y suis investie à cent pour cent. Mais par contre, simplement relativiser ... de toute manière, refus ou acceptation, il faut seulement savoir rebondir.

Excellente attitude henri, d'autant que les délais sont tels que l'on peut écrire un second roman en attendant les réponses du premier...
Ainsi, j'ai reçu avant hier un refus pour un manuscrit envoyé en janvier 2017, et qui sera publié en mai...
Entre temps, j'ai terminé un roman et un recueil de nouvelles. Et j'en commence un autre, réfléchissant déjà au quatrième, voire au cinquième...
Du coup, on est toujours en action.

Pour moi, dans l'attente des réponses, ça n'est pas possible d'écrire sur autre chose, personnellement. Bon, j'ai pas non plus une expérience extensive sur le sujet, mais le seul moment où j'ai pu me "sortir" du livre entre l'envoi du manuscrit et sa parution (14 mois en gros), ç'a été le moment de calme entre la fin du travail avec l'éditeur et le début de la "fabrication."
Et encore, c'est parce que j'avais l'idée, celle qu'on a parfois et qui fait tomber toutes les pièces du puzzle d'un coup.
Mais pour ce qui est de gérer l'attente et l'échec, je suis globalement d'accord avec ce qui a déjà été dit ici: je crois que le mieux est de se tanner le cuir en avance, en sollicitant les avis de gens qui n'ont aucune raison d'être indulgents. Et qui, pour toutes les raisons mentionnées, ne peuvent pas être les éditeurs.
Je l'ai fait quelques fois, c'est un très bon entraînement :-)

Pour l'éditeur a changé d'avis ? C'était quelle ME ?