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 génèse de vos poèmes

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Érème
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  5132
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   Date d'inscription  :  06/10/2013
    
                         
Érème  /  /quit


Pasiphae a écrit:
Certains de ces poèmes commencent par un vers qui naît de nulle part (souvent au réveil, dicté par les sensations troubles qui joignent le sommeil à l'éveil).

Je suis très proche de ça et assez éloigné de ce que tu décris Lo. : moi, au contraire, la poésie ne fonctionne que quand je suis dans l'émotion (presque au sens latin d'emovere, au sens de "ce qui met en mouvement"). Il y a une étrange proximité entre ma manière d'écrire et de faire du théâtre : quand j'écris juste c'est quand je ne joue pas à écrire, quand finalement je n'écris pas et quand le poème est absolument superflu dans ce qu'il invente. Souvent je suis gagné par un sentiment d'après-coup qui empêche tout et peut me rendre fou pendant des jours.

Les choses sont pires depuis quelques mois, presque un an maintenant, où mon esprit à vrillé et où j'ai réellement le sentiment de vivre en écrivant. Souvent, ce que j'éprouve mentalement est immédiatement transformé en mots que je murmure et parfois au milieu de tout cela un vers surgit et surnage du reste. Du coup mes poèmes ne tournent, pour moi, souvent qu'autour d'une seule phrase qui peut m'obséder des jours, des semaines ou des mois. Le reste, ce que j'écris autour, n'est que la justification de cette unique idée qui définit tout et les seuls moments où j'arrive vraiment à les installer, ces vers-là, dans un cocon qui fonctionne, c'est quand je ne cherche pas à dire et que je me mets juste en mouvement.

Mais le plus fondamental c'est la frustration. Tout ce que j'écris je l'ai déjà écrit et tout ce que je veux dire je l'ai déjà dit mille fois avant de le dire. Du coup, écrire un poème c'est comme une course comme la conscience. J'ai la vacuité sur les talons et j'écris très vite une fois ou j'écris mal. Une fois qu'est venue le sentiment de vanité et d'après-coup, il n'y a pratiquement rien à faire. Aussi, j'écris parfois très bien quand je suis ivre parce que l'ivresse éloigne la conscience de la vanité. De la même façon, je suis presque incapable d'écrire sans musique dans les oreilles, parce que la musique définit un espace mental où la poésie est possible (je crois que la poésie n'est pour moi qu'un "faute de mieux" ou le "mieux" est musical entièrement).
https://aomphalos.wordpress.com/
 

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