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| [Langue/Style] Mettre en place une ambiance de peur | |
| | Nombre de messages : 420 Âge : 30 Localisation : Nice Date d'inscription : 22/11/2017 | Guther / Pour qui sonne Lestat Ven 19 Jan 2018 - 7:31 | |
| Bonjour à tous. Mon second roman en cours d'écriture Sur ces cendres, je bâtirai mon empire se déroule dans une Amérique post-apocalyptique où les morts-vivants sont légion. Dans une scène, mon trio de héros doit s'enfuir car poursuivit par une horde de ces créatures. J'aimerais donc mettre en place une ambiance où le lecteur ressentirait la peur que les personnages vivent. Mais... Ben je ne sais pas comment faire. J'ai beau y réfléchir, je ne parviens pas à m'y prendre adroitement. Je vous mets ici l'extrait (qui changera donc en fonction de vos conseils) concerné. - Extrait:
Il n’en fallut pas plus pour que notre trio ne se mette en route. Nous repoussions tout ceux qui voulaient s’approcher d’un tir dans le ventre, les renversant de nos coudes ou de nos épaules et piétinant ceux qui avaient le malheur de passer sous nos pieds. Je lâchai quelques courtes rafales à intervalles régulières en direction du Nécromant dans l’espoir de l’atteindre, mais mes balles ne faisaient que filer dans le vent. Celui-ci ne bougeait pas, se contentant d’envoyer encore plus de Pâles pour nous intercepter. L’un d’entre eux saisit le poncho d’Adrian, mais il s’en débarrassa d’une balle en pleine tête. Puis ce fut mon manteau qui fut attrapé par une main décharnée. Sur le coup, je fus stoppé dans mon élan, retenu par deux poignes fermes. Mais l’usure de mon manteau me sauva la vie. Il se déchira en plusieurs lambeaux qui restèrent entre les doigts de mes agresseurs et me permit de reprendre ma course. Un mort-vivant percuta Mélanie de plein fouet, la renversant et l’envoyant à terre. Ils furent plusieurs à se jeter sur elle dans l’espoir de la dévorer. Elle parvint difficilement à les retenir avec son bâton, hurlant pour qu’on lui vienne en aide. Adrian fit volte-face et fit feu à trois reprises avant de se retrouver à sec. Dégainant ma machette d’une main, je me mis à tailler dans le gras, débittant des morceaux de zombie et dégageant ainsi la Française. D’une main, je l’aidai à se relever avant de la pousser pour qu’elle se remette en route. Je tranchai deux autres têtes avant de moi-même me remettre à courir à la suite du Texan.
Merci d'avance pour votre aide PS : si ce n'est pas le bon tag pour la catégorie de l'écritoire, prévenez moi, que je le change ^^. J'étais pas sûr donc j'ai mis celui-là. |
| | Nombre de messages : 69 Âge : 31 Pensée du jour : L'Eurovision, c'est une passion \'0'/ Date d'inscription : 26/01/2016 | Woonrei / Clochard céleste Ven 19 Jan 2018 - 9:46 | |
| Alors, je ne sais pas si je peux t'aider, mais je vais essayer. Pour commencer l'ambiance de peur n'y est pas, pour le simple fait qu'ils ont l'air d'avancer dans une ''horde'' de zombie sans qu'aucun d'eux ne soit touché (dans le sens manger parce que bon ils se font bousculer, pousser, cependant je ne connais pas les caractéristiques de ces zombies, sont-ils plus lent ? plus rapide ? ). Dès que tes deux héros garçon (si tel est le cas pour le narrateur) sont en difficulté, ils utilisent ''d'une balle en pleine tête, ou dans le ventre'' du premier coup, sans sourciller et sans stress. Je pense que rajouter un effet '' je rate mon tir/il continue d'avancer vers moi...'', car leur action sont trop rapide, et pleine de sens. Pour finir, le ''je me mis à tailler dans le gras'' apporte une note comique, car le héro n'aurait jamais réagit comme ça si il était terrorisé. '' Je me met à donner des coups au hasard espérant toucher un zombie. " il est fébrile, peu assuré, désespéré... Voilà, je ne sais pas si cela peut t'aider, mais c'est ainsi que je le vois, bon courage |
| | Nombre de messages : 420 Âge : 30 Localisation : Nice Date d'inscription : 22/11/2017 | Guther / Pour qui sonne Lestat Ven 19 Jan 2018 - 10:36 | |
| Ce sont des pistes que je vais exploiter. Pour l'aspect comique, j'avoue que ce n'était pas voulu
Après, j'ai oublié de le préciser, mais ça fait plusieurs années que les Z sont arrivés et donc, les survivants sont habitués, entrainés... |
| | Nombre de messages : 561 Âge : 34 Date d'inscription : 26/12/2017 | s.tupido / Gloire de son pair Ven 19 Jan 2018 - 10:37 | |
| Ton texte effectivement n'apporte pas une atmosphère de peur, et à mon avis c'est parce qu'il se contente de décrire une action. Pour faire ressentir la peur de tes personnages, il pourrait être utile d'ajouter quelques phrases qui montrent leur ressenti. Quand Mélanie se fait jeter à terre, elle pourrait pousser un cri par exemple. Le narrateur pourrait sentir la peur lui prendre les tripes pendant qu'il court, entendre le souffle rauque des zombies sur sa nuque. |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Ven 19 Jan 2018 - 13:34 | |
| Utilise des ! mets-toi à la place du personnage, le personnage, il a peur, il a la faim, il est fatigué, il en a marre de courir devant ces zombies de merde, et surtout, surtout il n'est pas invincible, s'il marche sur les zombies y vont lui croquer le pied et il ne va pas les "piétiner" c'est quoi ça il a des semelles en béton lawis ? Surtout , ses munitions sont pas infinies, surtout dans du post-apo, le flingue, il va s'enrayer, le flingue, il va être à sec si le mec y continue de rafaler les morts.
Le "notre trio tire quelques rafales dans le ventre des créatures" (je caricature) est beaucoup, beaucoup trop détaché. Tu ne fais que décrire une action, comme on l'a dit plus haut.
Du reste réalisme = ambiance de peur |
| | Nombre de messages : 420 Âge : 30 Localisation : Nice Date d'inscription : 22/11/2017 | Guther / Pour qui sonne Lestat Ven 19 Jan 2018 - 14:55 | |
| Merci pour vos conseils. J'ai repris le paragraphe (bon je l'ai doublé de taille ^^) et ça sonne beaucoup mieux maintenant. Bon c'est pas encore du Stephen King, mais au moins, c'est mieux écrit que la bouse que je vous ai proposé ce matin (parce que oui, c'était bien bouseux quand même, on va pas se mentir).
Je pense qu'il peut encore être amélioré, mais au moins, je suis satisfait de ce paragraphe et c'est déjà ça. |
| | Nombre de messages : 588 Âge : 36 Localisation : Montréal, Québec Date d'inscription : 22/10/2014 | Lolo / Gloire de son pair Ven 19 Jan 2018 - 17:51 | |
| Salut ! Quelques pistes. 1° Utiliser un champ lexical, celui de la peur : peur, affolement (affolé(e), dans mon/notre affolement), angoisse (angoissé(e)), effroi, horreur, frisson, panique (paniqué(e)), terreur (terrifié(e), terrorisé(e), tripes, tressaillir, épouvante 2° Utiliser des adjectifs liés à l'émotion de la peur (voir 1°). Actuellement, elle n'est pas du tout relatée... on n'a qu'une succession d'actions. Évidemment, donc, qu'elle n'est pas ressentie à la lecture. 3° Éviter les thèmes opposés à celui de la peur. Ex. - Guther a écrit:
- Ils furent plusieurs à se jeter sur elle dans l’espoir de la dévorer.
Éviter tout conflit, virer les mots inappropriés. 4° Lier le fond et la forme. Tes personnages courent, s'essoufflent ; les phrases auraient du être plus longues au début et raccourcies vers la fin, du moins fragmentées à l'aide de ponctuation (virgule, point virgule, point). 5° Éviter les contradictions. Le personnage tire des rafales vers le Nécromant mais rate à tout coup ; dans la phrase suivante, il est dit que ce dernier est immobile. Or, il est dit aussi en tout début qu'ils savent se débarrasser des Pâles d'un tir dans le ventre... eux bougent pourtant. De même, tu te contredis en disant vouloir instaurer une ambiance de peur quand tu écris : - Guther a écrit:
- Après, j'ai oublié de le préciser, mais ça fait plusieurs années que les Z sont arrivés et donc, les survivants sont habitués, entrainés...
Ont-ils peur, ou pas ? |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Ven 19 Jan 2018 - 20:45 | |
| En effet, on a l'impression de regarder un film, sans entrer réellement dans l'émotionnel du personnage. C'est assez curieux en focalisation interne. Si tes personnages ont peur, tu dois le faire ressentir au lecteur. Là, on a l'impression que c'est une scène habituelle. Rien n'indique la peur. Les articles sur le "show don't tell" pourront aussi t'aider à faire sentir la peur au lecteur. |
| | Nombre de messages : 52 Âge : 35 Localisation : Nantes Date d'inscription : 20/02/2016 | Aquillaa / Clochard céleste Lun 22 Jan 2018 - 19:01 | |
| Bonjour, Si on me demande mon avis, je dirai qu'il faut impérativement rajouter quelques descriptions dégueulasses (pardon pour le mot mais c'est ce que le lecteur doit ressentir) et des sensations physiques et psychiques. Exemple sur ce court passage : - Citation :
Puis ce fut mon manteau qui fut attrapé par une main décharnée. Sur le coup, je fus stoppé dans mon élan, retenu par deux poignes fermes. Mais l’usure de mon manteau me sauva la vie.
Que je transformerai en quelque chose du genre : - Citation :
Puis je sentis quelque chose retenir mon manteau. Baissant les yeux, j'aperçus une main décharnée, quelques lambeaux de chair noirâtre s'accrochant encore le long des os et à des tendons secs et jaunis. Durant une seconde qui sembla durer une heure, mon regard suivit le bras et croisa le regard de la créature. Un frisson, mélange de dégoût et d'effroi, parcourut toute ma colonne vertébrale en produisant une sueur froide, tandis qu'un voile opaque obscurcissait ma vue. Mon coeur s'emballa et je secouai vivement mon manteau en distribuant des coups de pied. Le tissu céda et je laissai un morceau de toile en pâture à l'être immonde.
Bon courage |
| | | Invité / Invité Jeu 25 Jan 2018 - 19:45 | |
| Peut-être aussi au-delà d'utiliser les termes de la peur, la décrire. Parce que c'est pas parce que tu vas dire que le personnage a peur que nous on va avoir peur. Donc plus décrire le corps. Je sais pas... la poitrine qui se sert, la respiration difficile, surtout si en plus ils doivent courir, le fait d'être toujours sur ses gardes, peut-être de trembler, enfin toutes les réactions physiologiques de la peur je dirais. |
| | Nombre de messages : 457 Âge : 28 Localisation : Reims Date d'inscription : 29/12/2017 | Le Renard Rouge / Pour qui sonne Lestat Mar 30 Jan 2018 - 18:25 | |
| Ça a été dis mais je vais développer l'idée :
Pour transmettre de la peur à un lecteur le plus simple c'est d'utiliser le champ lexical de la peur de manière abusive. Ainsi n'hésite pas à bombarder ton lecteur de mot comme '' terreur, souffrance, désespoir, horreur, crainte, dégoût, écœurement, folie,... '' pour susciter inconsciemment la peur.
Forcer de cette manière c'est un peu de la manipulation mais je pense que ça marche ^^
Ah oui ! Et fait vivre le texte depuis les yeux de tes personnages. Il faut que le lecteur s'imagine dans leurs têtes. |
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