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 Sommes-nous bornés par les genres?

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s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


Shub si je résume ta pensée tout ce qui se vend est nul, que ce soit les pseudos anti-système Houellebecq et Beigbeder ou les auteurs de fantasy.
Déjà comme le dit Hel tu pourrais faire l'effort de lire les auteurs que tu critiques pour éviter de dire n'importe quoi.
En outre je ne comprends pas bien ce que tu reproches à la fantasy. Effectivement beaucoup de lecteurs sont des adolescents, mais je ne vois pas ce que cela a de déshonorant. On peut au contraire se réjouir d'avoir toujours quelque chose qui incite les jeunes à lire (et c'est particulièrement le cas de Harry Potter).
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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Hel a écrit:
Citation :
Maintenant c'est quoi les courants littéraires durant ces 20 dernières années? Incarnés par des gens comme Houellebecq, blasé, frustré, nihiliste, se fichant totalement de la politique et du social ? Des bobos brimés par le système comme Beigbeder qui se révoltent pas vraiment mais dénoncent le système ce qui s'apparente à un courant peut-être genre politico-littéraire genre je-dénonce-le-système-mais-j'en-profite-à-fond ? Non franchement je vois pas actuellement de courants littéraires ni avant ni pendant ni un qui poindrait peut-être... Tu en vois toi ?
Je sais pas mais l'époque est furieusement en manque d'idéaux (ça date pas d'hier), avec l'inquiétude stressante du lendemain comme seule perspective je trouve... Les jeunes qui angoissent de pas trouver de travail, les seniors qui se plaignent de leurs retraites, la dislocation du politique et des vieux clivages avec des gens qui finissent par voter contre qq à défaut de trouver qq pour ui voter quand ils s'abstiennent pas tout court mais sur le plan littéraire y'a quoi ?
Y'a qqq chose que tu caractériserais comme courant dans la littérature ? La Fantasy avec le Seigneur des Ados peut-être hahahaha!
Oui ça marche bien, ça se vend: j'ai vu un Harry Potter, j'ai trouvé cela marrant mais j'en verrais pas un second, encore moins lire des bouquins de ça...
C'est quand même un peu incroyable cette presque "haine" au tout venant, le nombre de clichés empilés à la ligne, et les jugements "faciles" qui vont avec.  
D'autant de souligner que tu parles de ce que tu n'as pas lu ! Comment peux-tu donc savoir alors ?


Oui y'a des gens qui viennent blablater ici genre "je suis un ou une littéraire parlons de Marguerite Duras ou de ce qui est à la mode aujourd'hui Beigbeder parlons du genre littéraire en-soi et pour-soi as-tu lu machin et machine etc.“.
J'ai plus de temps à perdre avec ça surtout avec le monde de l'édition qui est une jungle. Ici Comme aille.urs du reste. Il suffit de voir certains posts ici pour comprendre les démêlés que des gens qui écrivent ont ou ont eu avec l'édition. Toutes sortes d'arnaques et je parle pas de l'auto-édition.
Bon je suis édité en livre papier au bout de 3 années où j'en ai pas vendu beaucoup en e-book pour une raison simple: le numérique livre marche très mal en France, il suffit de voir aux terrasses ou lieux publics le peu de gens qui lisent comme ça.
Vive Macron et le système ! La machine économique s'emballe, elle s'emballe elle tourne à plein régime jusqu'au moment où la planète dira “STOP!“.
De toute façon je n'ai eu aucune aide ici quand j'écrivais mon roman: 2 bêta lectrices, la première a abandonné pour me dire qu'elle préférait s'occuper de ses chats (miaou, vive la littérature pour chats!) et la deuxième au bout de quinze mails que j'écrivais m'a dit qu'elle déménageait.
Beaucoup de dilettantisme et de velléitaires ici, ça m'intéresse plus trop!
Quand vous discutez des fois ici on se croirait dans un salon du temps de Proust et je suis convaincu que peu de gens ici se sont réellement coltinés l'écriture d'un roman et d'essayer de le proposer à des éditeurs ensuite. Et d'attendre, et d'attendre!!!!
 
Hel
   
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Hel  /  Gloire de son pair


Crying or Very sad snif.
J'adore quand pour expliquer le pourquoi du comment de tes crachats, tu balances un autre molard dans une salade sans queue ni tête faite d'approximations et de toute façon sans aucun rapport avec le sujet initial (qui me parait intéressant en plus ).
 
Fatalité
   
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Fatalité  /  Blanchisseur de campagnes


En somme je dirais que les genres sont pratiques, et que nous sommes surtout borné-e-s par notre propre imagination.
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s.tupido
   
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s.tupido  /  Gloire de son pair


J'ai du mal à comprendre l'intérêt de réagir à un fil de discussion quand on n'a "pas de temps à perdre avec ça".
Le rapport entre les ventes de livres numérique et Macron, pareil, je cherche mais c'est franchement obscur.
Quant à dénigrer tous ceux qui ne se sont pas "coltiné" l'écriture d'un roman puis l'attente des réponses d'éditeurs, c'est ridicule : avoir écrit un roman ne te place pas au-dessus des autres (ou alors ceux qui en ont écrit deux sont au-dessus de toi, etc., jusqu'aux cadors de la littérature ?), et il faut bien commencer un jour.
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Fatalité
   
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Fatalité  /  Blanchisseur de campagnes


Cela arrive quand on se sent paria, marginal, différent, ténébreux, illuminé, voire allumé, mystique ou mystérique. Bref : quand on aime les cachotteries, sans nier l’intérêt des jardins secrets, ça n'a rien à voir. Bref, c'est sociopolitique dans la démarche, genre.
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Manfred
   
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Merci, Shub, c'est toujours passionnant de t'entendre cracher sur un espace dont tu as quand même besoin comme tribune pour te plaindre.

Si tu en as fini avec tes lamentations, la parenthèse des effets du macronisme sur les pauvres romanciers incompris se termine là, et ce topic reprend gentiment le fil de son sujet initial et des discussions qui y répondaient de façon pertinente.
 
isallysun
   
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isallysun  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Hel, Fatalité

Si je comprends bien, Hel trouve que les genres sont une limite à l'imagination, la création,
tandis que Fatalité trouve que les genres sont pratiques (en quel sens?), mais que c'est l'imagination qui nous borne?
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Shub
   
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Shub  /  Roberto Bel-Agneau


Oui revenons au salon.
Soyons gentils. Macron est gentil, Trump est gentil et d'ailleurs tout le monde est gentil.
On dirait que Fatalité a pris le pli de la “normalité“ dans ce forum.
No comment, un mauvais souvenir.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Je ne suis pas convaincue que les personnages de nos livres nous trouvent gentils...
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Fatalité
   
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Fatalité  /  Blanchisseur de campagnes


Isallysun a écrit:
tandis que Fatalité trouve que les genres sont pratiques (en quel sens?), mais que c'est l'imagination qui nous borne ?

En fait, je pense qu'ils sont pratiques pour les éditeurs comme on a dit (tout le marketing actuel en général, aujourd'hui, fonctionne à travers des typologies d'acheteurs, présentant parfois des ramifications fractales improbables - étiquettage bien pratique pour cibler un public), et pratique pour les lecteurs, car tu peux dire "j'aime tels genres" et te retrouver avec tels amateurs, ou bien tout simplement t'y retrouver dans une librairie ou une bibliothèque. Affaires de référentiels partagés, de sens commun, de culture quotidienne.

Par contre, nous serions bien bêtes de nous laisser borner par les genres, c'est-à-dire de laisser ces référentiels borner nos imaginations, et ce sont donc - au cas où nous serions bornés - nos facultés d'imagination, qui sont bornées/se laissent borner. Auquel point d'ailleurs, je m'imagine que ta question de base (Sommes-nous bornés par les genres? ) a une ambiguïté sur le nous, comme mes topics jouent d'ambiguïté sur le on. Qui est ce nous ? ... Jusqu'à présent, il a eu tendance à concerner les intervenants de ce forum (ils se sont sentis concernés personnellement), mais on peut très bien imaginer que ce nous concerne les populations ; auquel cas oui, elles semblent bornées par les genres, à travers l'imaginaire culturel de sens commun, de culture quotidienne, sous l'angle pratique achat-vente, mais aussi sous l'angle cartographie mentale (référentielle, donc). C'est qu'on cherche à se situer. Je conseille Cornelius Castoriadis, sur l'institution imaginaire de la société, pour aller plus loin ... mais en somme, d'avoir proposé des genres les institua bon gré mal gré, et récursivement ils furent pris pour des bornes voire des "réalités". Ces phénomènes d'auto-institution ont plus souvent lieu qu'on ne le croit, y compris entre groupes marginaux, car on a tous besoin de pouvoir se situer.

Finalement, les bornes, elles marquent sur la route le kilométrage. Du coup, elles sont plutôt pratiques. Néanmoins, les bornes kilométriques ne sont pas la route, bien qu'elles la longent : on peut toujours bifurquer, voire en ouvrir de nouvelles, même si les grands axes ont tendance à monopoliser la circulation (le "mainstream", comme on dit aussi parfois).

Spoiler:
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isallysun
   
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isallysun  /  Double assassiné dans la rue Morgue


merci fatalité
en fait, le titre, c'est parce que c'est ce qui m'est venu à l'esprit. Je ne savais trop comment poser la question, mais je voulais lancer une discussion sur les genres, leurs limites, leurs perceptions!
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Fatalité
   
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Fatalité  /  Blanchisseur de campagnes


Ma perception : bien pratiques, quoiqu'il ne faille pas y piétiner indéfiniment.
La perception potentiellement générale : sens commun, référentiel, culture quotidienne, cartographie mentale.
Les limites : y piétiner indéfiniment, les prendre pour la réalité vraie, sous le coup d'un manque de (d'auto)critique.
(Tout était déjà dans mon propos je crois. En tout cas c'est l'apport que je crois pouvoir faire dans l'immédiat.)
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isallysun
   
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isallysun  /  Double assassiné dans la rue Morgue


donc nous sommes bornés parce que nous imposons nos limites?
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Shub
   
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isallysun a écrit:
donc nous sommes bornés parce que nous imposons nos limites?
Dans un sens oui. Je ne vois pas comment on peut écrire sans se fixer des limites. Je ne vois pas non plus en général comment on peut se lancer dans un quelconque projet sans se donner les limites, et saisir  ou essayer de saisir celles imposées. Celles aussi qu'on ne perçoit pas forcément du premier coup...
Il y a les limites inconscientes aussi, et ça c'est encore plus difficile.
On peut se lancer dans des projets pour essayer de repousser les limites tel un sportif de l'extrême mais là on sait ce qu'il faut vaincre, des peurs des réticences, des limites propres et internes celles de son corps, du stress qu'il pourra supporter si l'on descend une pente à 30% ou plus.
Je pense que c'est intéressant dans l'écriture de faire un travail sur soi ou l'on dépasse ou essaierait de dépasser ses limites.
Dans le cas de mon roman il y avait un serial killer et heureusement pour moi, je n'en connaîs pas ou n'en ai jamais rencontré ou alors j'en sais rien et tant mieux pour moi. Comme j'ai été acteur, je me suis mis par moments dans la peau du personnage ou essayé de m'y mettre pour essayer de voir ce qu'il pourrait ressentir ou penser dans certaines situations. donner un côté "vérité" au personnage...
Et humain fatalement, et aussi inhumain!
Intéressant à faire car là on dépasse effectivement ses limites mais c'est moins dangereux que sauter en parapente du haut de la tour Eiffel! Evidemment si on s'identifie trop au personnage ça peut avoir des conséquences: ça n'a pas été le cas, je connais mes limites pour le coup et c'était juste un travail d'acteur.
 

 Sommes-nous bornés par les genres?

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