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 Comment ne pas mettre trop de soi dans ses écrits ?

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Zetta
   
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Zetta  /  Effleure du mal


J'ai écrit une romance, et j'ai souffert du regard des personnes de mon entourage qui l'ont lue, et ont cru lire ma vie intime. Ce n'était pas vraiment le cas, mais il y avait malgré tout sans doute un peu plus de moi que ce que j'avais bien voulu admettre.

J'ai commencé un nouveau roman, mais je coince, et ça fait maintenant plus d'un an. Ce que j'écris, c'est une histoire totalement inventée mais inspirée de faits réels. Pas de la fantaisie : notre monde, notre temps. Même avec un petit aspect documentaire. Quand j'écris, ça part de ce que je connais, de ce ressens, de ce que je pense, de ce que je vis. Même si après je brode. Comment écrire autre chose ? J'ai tenté de retirer certains éléments qui sont trop proches de ma vie, mais c'est moins bon. J'ai spontanément écrit à la première personne, j'ai tenté de transposer à la troisième pour éviter l'amalgame auteur/narrateur, mais ça ne passe pas.

Et puis ça n'a rien à voir. Harry Potter est écrit à la troisième personne et pourtant on entre dans sa tête, on sait tout de ses pensées intimes. Et on n'a pas l'impression de lire la vie de J.K. Rowling pour autant.

Faut il choisir un personnage éloigné de moi pour que l'identification ne fonctionne pas ? D'age différent et de sexe différent ? Faut-il que je renonce à écrire ce que j'ai dans les tripes ? Faut-il au contraire que j'accepte de m'exposer, ou du moins que j'accepte que ce que je donne à lire à mes proches puisse à la fois dire réellement des choses sur moi et aussi qu'ils fassent leurs propres interprétations qui peuvent être éloignées de la réalité (je ne sais pas ce qui est le pire entre les deux) ? Faut-il que je ne parle pas du livre à mes proches ? Faut-il que j'écrive et que j'attende que ça passe tout seul après quelques livres ? Faut-il que j'arrête d'essayer d'écrire des livres et que je me contente de mon journal intime ? Razz

Il me semble que je bute sur quelque chose d'à la fois basique et essentiel. Help please !
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


On écrit toujours ce qu'on a dans les tripes... mais je vois ce que tu veux dire.
J'ai pas de truc là-dessus. Tout ce que je peux dire c'est que c'est un peu ma hantise, de créer un personnage trop proche de moi.
Il faut d'une part qu'il soit différent, ait sa propre personnalité... et d'autre part qu'on arrive à se placer en empathie avec lui. C'est dur et même un peu dédoubleur de personnalité
Imagine que tu es metteuse en scène et dois diriger des acteurs...  gérer leurs façons d'être et les coller dans le scénario

pour ce qui est d'éviter de créer un personnage ayant trop de points communs avec moi = j'évite ça... pour cette raison. Eviter qu'il ait les mêmes réactions que moi

journal intime = alors là, je sais pas du tout ! mais peut-être en effet que ça t'aiderait à "vider" sur autre chose que ton roman
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Hel
   
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Hel  /  Gloire de son pair


Je trouve ça touchant. Je crois qu'il n'y a que toi qui peux répondre à toutes ces questions, et aussi, et surtout que tu dois te sentir libre de faire ce dont tu as envie, et de l'exprimer comme tu as envie. Je crois que personne n'a droit de regard sur ça (j'entends le droit de juger). Les proches (et les moins proches des fois) cherchent finalement un peu toujours à rattacher l'écrit à l'écrivant, je crois qu'on le fait aussi toujours un peu, consciemment ou non, quand on lit un auteur plus particulièrement. La différence est peut-être cette proximité de tous les jours, et puis aussi le rapport à l'intime de chacun.
La priorité, je crois, est de ne pas censurer l'écriture.
Tu as des choses à exprimer, exprime-les, que cela doive passer par la voix d'un personnage qui t'est proche, ou moins proche, tant que tu es à l'aise avec.
Et puis il faut se détacher un peu du regard de l'autre.
Sans parler d'écrit, personne ne connait jamais vraiment personne, on s'imagine tous les gens qui nous sont proches d'une certaine façon.
Aller respire : )
 
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Un écrivain disait :

"Tu écris ton premier roman qui parle de toi, de toi, de toi, rien que de toi. Tu vides tout d'un coup.
Après, tu pourras passer à autre chose."


Je n'ai jamais réussi à suivre ce conseil.

Du coup j'ai commencé à activement transformer des bouts de moi que je trouvais dans mes récits. J'en ai parlé sur un de mes JdBs : un de mes personnages a des problèmes parentaux, je me suis rendu compte que ces problèmes étaient trop proches des miens si bien que ce n'étaient plus ceux de mon personnage, qu'il n'y avait plus de cohérence entre qui elle était et mes souvenirs que je lui assignais. Alors je modifie, morceau par morceau. Sans avoir peur que cette histoire dise quelque chose de ce à quoi je pense, parce que je n'ai pas honte de ce pan-là.

J'ai eu honte, il y a plusieurs années, d'une histoire de fantasy qui racontait de façon romancée, sans que je ne m'en aperçoive, le divorce de mes parents. Celui-là, je ne sais pas si je le ressortirai un jour.

Et je me dis que c'est peut-être aussi ça, le souci avec la romance (et la néo-romance pleine de scènes de sexe) : certaines personnes ont honte de ce que leur écriture révèle d'elles-mêmes dans ce domaine-là. (Les relations sentimentales et le sexe, j'entends). Ce n'est pas grave, il y a un courant de pensée qui dit que les femmes devraient avoir honte de leur corps et de leurs ébats (on ne désignera aucun dépositaire de cette pensée car c'est le courant lui-même que nous pointons du doigt), et la néo-romance peut justement être un moyen d'émancipation de cette honte (bancal souvent, meilleur parfois).

Alors certaines personnes signent d'un pseudonyme et ne parlent pas de leur prose à leur entourage. Problème réglé.


Je tiens un blog d'écriture
http://anowan.blogspot.com/
 
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Je crois... qu'il faut que tu acceptes que tes proches cherchent ce qu'il y aurait d'autobiographique dans tes écrits. Et que tu apprennes à t'en moquer.

J'ai publié trois romans très différents (une saga familiale qui se passe dans les années 30 à la troisième personne, un roman contemporain avec une héroîne de mon âge à la première personne, et un roman contemporain avec une héroïne de 75 ans à la première personne aussi). j'ai toujours eu des remarques de gens qui pensaient avoir reconnu un tel, qui se demandait si je n'avais pas voulu faire passer tel message en lien avec ma vie privée, etc.

Puis je ne compte plus le nombre de fois où les lecteurs non proches se sont montrés très surpris d'apprendre que j'avais deux enfants et non trois comme l'héroïne de mon deuxième roman. j'ai pourtant pris soin de mettre en avertissement en tête de mon roman. Ca me fait sourire, parce que l'identification est un peu irrationnelle. Ils savent bien que je n'ai jamais trouvé de cadavre sur mon palier, mais ils sont persuadés que je suis médecin, par exemple. Du coup, je tourne ça en dérision lors des dédicaces quand on me demande si c'est autobiographique.

Mais même pour mon premier roman, j'ai eu des anecdotes invraisemblables avec certains de mes proches qui étaient sûrs que j'avais raconté leur vie ou la mienne.

Aucun de mes romans n'est autobiographique, même si, parfois, j'ai glissé des éléments que j'avais vus et digérés, c'est-à-dire qu'ils n'étaient déjà plus très fidèles à la réalité. Mais il y a bien sûr des bouts de moi dans mes romans, mais ce n'est jamais ce que pointent mes proches ou les lecteurs en général. C'est bien trop dilué, puis secret aussi. Smile

Si tu écris du réalisme, tu n'échappes pas au besoin d'identification. Puis c'est tentant, il faut le reconnaître, de lire le bouquin d'un proche afin de tenter de déceler la part de vécu.

Je me dis qu'au bout d'un moment, ils lâcheront l'affaire. Mais au fond, je m'en moque profondément. J'écris ce que je veux. Les lecteurs en tirent ce qu'ils veulent. Quant aux proches, ils s'habitueront.


Dernière édition par Coline le Dim 29 Oct 2017 - 17:58, édité 2 fois
 
Hiroko
   
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Hiroko  /  Barge de Radetzky


Mes personnages sont à l'opposé de ce que je suis pour ne pas m'identifier à eux, mais ce n'est qu'un leurre.

Je partage le point de vue de Coline : "Si tu écris du réalisme, tu n'échappes pas au besoin d'identification."
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Destinée
   
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J'ai un peu le même souci. Mon roman actuel est basé sur des rêves que j'ai fait, en plus. L'héroïne est assez proche de moi de par ses réactions. Par un drôle de concours de circonstances, mon mari a des points communs avec son amoureux (créé pourtant avant de le rencontrer). Mais vu ce que je raconte, ça ne me gênera pas, je pense, qu'on s'imagine que je raconte ma vie. C'est en partie vrai et pour ce qui ne l'est pas, au pire, je l'assume.

Par contre, il y a quelques années, j'ai écrit des textes érotiques et alors là, il n'y a que mon mari qui est au courant... et il ne les a pas lus. Pas tant que ces textes me représentent spécialement, mais je ne me vois pas expliquer aux gens quelle est la part de mon vécu ou pas là dedans.

Je crois qu'écrire sur quelque chose que l'on n'a jamais ni ressenti, ni vécu, est très compliqué. Mes meilleures scènes sont celles basées sur du vécu, de près ou de loin. Pas tant qu'il faut avoir rencontré une licorne pour en parler, mais je pense que si on connait un peu les chevaux, ça va aider, par exemple. Ou alors on va associer la découverte de la licorne à celle que l'on avait fait enfant de son petit chiot...

De toute façon, que tu mettes de toi à 2% ou à 90% dans tes textes, les gens qui n'écrivent pas et te sont proches penseront que c'est forcément toi à 100%, je crois. Le plus simple, c'est soit d'assumer sans se poser de question, soit de ne pas dire à ses proches que l'on écrit si on veut la paix.

[hors sujet : ça me fait penser à ma cousine qui m'avait dit quand j'écrivais des RP, que je n'étais pas mon personnage. Elle s'inquiétait que je me prenne pour mon perso et devienne folle je crois. Je lui avais répondu que vu le nombre de persos que je jouais et leurs personnalités différentes, il aurait fallu qu'en plus de devenir folle, je sois complètement schizophrène ! Cela dit, chacun de mes personnages a toujours eu une petite part de moi en lui...]
 
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Alice de Castellanè  /  Fiancée roide


Je crois que c'est le propre de l'être humain (et peut-être des autres animaux ?) d'essayer de reconnaître des choses déjà identifiées (ou vécues) dans des choses nouvelles. Cela permet de se rassurer et de chercher des modèles applicables. Je suppose que le phénomène est transposable dans le cas de romans, y compris la fantasy.
 
grenouille
   
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grenouille  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Smile
Il me semble au contraire, que quoi qu'on fasse, quoi qu'on écrive, quoi qu'on pense, il y a toujours une partie de soi, qui émerge de nos écrits. Et ça ne me surprend pas du tout. On écrit avec nos tripes, nos émotions...

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Hiroko
   
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Hiroko  /  Barge de Radetzky


Justement, je pense que c'est parce qu'on a besoin de réalisme dans nos écrits, et quoi de plus réaliste et de maîtrisée que notre propre vie ? C'est une source d'inspiration inépuisable.

Je ne dirais pas que c'est de l'égoïsme, mais plutôt une accumulation d'expériences sur des dizaines d'années qui sont d'une très grande richesse et qui nous permettent d'apporter un peu de ci, un peu de ça.

Si on veut écrire sur la Seconde Guerre mondiale, il faut se documenter, pas vrai ? Alors on ouvre des bouquins et on s'abreuve des circonstances, des batailles, des personnages. C'est bien plus difficile que d'écrire un bouquin de romance où l'on peut se baser sur son propre vécu. La documentation est dans notre tête. Même chose pour nos fantasmes pour la littérature érotique ; dédicace à Pierre Louÿs et ses penchants... très intéressants. :)
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Evanore
   
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Evanore  /  Pippin le Bref


Je fais face un peu au même problème. Je viens d'écrire un roman à la première personne. J'ai mis dans le personnage principal certains traits de ma personnalité, certaines de mes angoisses, expériences médicales et professionnelles.  Cela m'a donné en fait une inspiration incroyable. Auparavant j'avais essayé d'écrire des nouvelles avec des personnages totalement inventés, mais jamais je n'avais assez d'idées et je ne ressentais pas assez d'émotions pour les terminer.
Au début, en écrivant ce roman, je m'en fichais de savoir si quelqu'un allait le lire ou non. Et puis maintenant qu'il est en phase de réécriture, tous les jours je me demande ce que je vais en faire.  Il ne contient rien de douteux, il n'y a pas de scène érotique ou autre. Mais je sais que si je fais lire ce livre à mes proches, ils vont immédiatement me reconnaître.  Pour rendre ce livre intéressant j'ai exagéré les problèmes du personnage principal, et j'ai peur que cela soit mal interprété  et que l'on pense que je ne vais pas très bien  :mrgreen: D'un autre côté je serais curieuse de voir leur réaction!

Si  jamais j'ai le courage d'écrire un deuxième volume,  je ne prendrai plus le même personnage, non pas pour éviter ce genre de problème, mais plutôt parce que j'ai l'impression d'avoir fait le tour de ce premier personnage. Il gardera néanmoins une personnalité un peu similaire à la mienne, de façon a ce que je puisse facilement l'écrire.

Je pense que chacun doit écrire ce qui l'inspire le plus sans trop se poser de questions.
Et puis, on n'est pas obligé de tout faire relire à ses proches si c'est trop gênant. Ou alors, on leur fait lire sans dire qui est l'auteur  Very Happy
 
grenouille
   
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grenouille  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Smile

Et puis, il faut avouer, humblement, que ça vaut une bonne thérapie... On lâche des choses insoupçonnées, des trucs dont on n'avait même pas le souvenir conscient (une odeur, un lieu, une atmosphère...)

Franchement, je n'y vois QUE du positif...

Very Happy

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Zetta
   
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Zetta  /  Effleure du mal


Merci à tous pour vos mots, ça me touche beaucoup, je vais ptet bien les imprimer et les afficher au-dessus de mon bureau I love you .

Etrangement (ou pas), ce n'est pas la partie sexe de ma romance qui a le plus questionné. Quelqu'un m'a demandé pardon pour n'avoir pas vu ma souffrance Shocked et j'ai eu beau dire que euh, ça va en fait, chacun est bien convaincu de ce qu'il a lu. Quand je tenais un blog tout le monde était persuadé de connaître toute ma vie alors que je ne m'y mettais rien d'essentiel, mais ça me faisait juste rire. Là, ce sont des sujets plus intimes.

En fait je tiens déjà un journal intime, pis je suis pas si jeune, alors je me demande si ça va finir par passer ; j'avais déjà vu cette citation du premier livre @now@n mais clairement ça ne m'a pas suffi.  :mrgreen:

J'écris déjà sous pseudo, pour d'autres raisons. Je me suis posé la question de le dire, mais ça a pris une telle place dans ma vie que ne pas le dire serait revenu à mentir.

Personne ne connait vraiment personne, c'est très vrai. Cette phrase à elle-seule mériterait une méditation.

Je retiens tout de même que certains évitent de se trouver dans une telle situation en choisissant des personnages pas trop proches ou en censurant certains passages.

Et je suis étonnée d'apprendre que s'éloigner de la réalité ne protège finalement pas contre le phénomène, apparemment...

OK, je vais laisser décanter tout ça et voir...

Edit : grenouille : Laughing une thérapie au grand jour affraid je n'ai pas eu cette sensation mais après tout je suis peut-être la plus mal placée pour en juger...
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Coline a écrit:
Si tu écris du réalisme, tu n'échappes pas au besoin d'identification. Puis c'est tentant, il faut le reconnaître, de lire le bouquin d'un proche afin de tenter de déceler la part de vécu.
Alice a écrit:
Je crois que c'est le propre de l'être humain (et peut-être des autres animaux ?) d'essayer de reconnaître des choses déjà identifiées (ou vécues) dans des choses nouvelles. Cela permet de se rassurer et de chercher des modèles applicables. Je suppose que le phénomène est transposable dans le cas de romans, y compris la fantasy.

Je crois que mes personnages de récit "type imaginaire" sont moins éloignés de moi que ceux des univers réalistes. Leur milieu de vie et/ou leur nature suffisant à les rendre différents et leur octroyer des réactions différentes, je farfouille moins leur personnalité et cherche moins à leur donner des réactions "à eux".
:write:
Ensuite... clair que les situations vécues sont plus faciles à transposer dans un récit se déroulant dans un cadre similaire à celui de notre vie
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Froggie  /  Magicien d'Oz


Je pense qu'il est impossible de ne pas mettre de soi dans un roman, qu'il soit réaliste, fantasy, qu'importe le genre...

Un jour j'ai entendu quelqu'un dire (qui je ne sais plus) qu'il y avait dans chacun de ses personnages une facette de lui-même, pas toujours les plus reluisantes d'ailleurs. C'est aussi l'impression que ça me donne.

Pour reprendre l'exemple d'Harry Potter c'est sûr qu'en le lisant on ne pense pas à une autobiographie de JK Rowling. Pourtant cette saga est remplie d'elle. Pour prendre quelques exemples, les détraqueurs, qui donnent l'impression qu'on ne pourra plus jamais être heureux, sont fortement liés à la période de dépression qu'elle a vécu. Elle vivait à côté de la forêt de Deane pendant sa jeunesse. Potter est un nom qu'elle a emprunté à une connaissance ; un des méchants porte le nom et le prénom de quelqu'un qu'elle a connu ; Ron Weasley est très inspiré de son meilleur ami d'enfance... Elle a aussi avoué que la mort de sa mère a réorienté la saga vers quelque chose de plus sombre. Voilà quelques exemples pour illustrer. Et ça ne reste que des choses qu'elle a bien voulu avouer.

En tout cas je ne savais pas que le problème des proches qui nous identifie aux personnages était si récurrent. J'ai peur pour le jour où je devrais me lancer et faire lire mon premier roman à mes proches.
 

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