Il n'y a pas de problème

plouf a écrit:

DC a écrit:

Pasiphae a écrit:

Bah, disons que d'une société à l'autre, les femmes sont fortement discriminées, et que ça s'illustre d'une certaine manière, celle que tu décris, dans la société capitaliste. Mais le démantèlement d'un tel type de fonctionnement social ne serait pas suffisant pour garantir l'égalité entre les genres, c'était juste une remarque comme ça (contre le vieux mythe de "luttons pour l'abolition du capitalisme d'abord, le féminisme est secondaire est ses vœux seront de toute façon exaucés avec l'abolition du capitalisme", mythe qui a la dent dure et qui a servi à justifier la relégation au second plan des femmes dans les luttes de gauche au XXème siècle)

Ce vieux mythe, c'est ce que je dénoncais justement, pas seulement en contredisant pehache ici ou qui que ce soit d'autre sur internet, mais surtout dans mon militantisme au quotidien...

parce que reprendre, éduquer, sur internet, ce n'est pas du militantisme quotidien ? Cela demande tout autant d'énergie que IRl.

Pour pratiquer les deux, je ne les mets pas au même niveau car Internet (et parmi celui-ci les réseaux sociaux) favorise un effet "bulle" à mes yeux

Effet bulle ? au sens où on s'adresse à une communauté déjà acquise parce que formée par nos relations, ou un autre sens ?

J'aurais tendance à être d'accord avec plouf, mais c'est biaisé parce que mon "militantisme" IRL était plutôt professoral (choix des corpus, éducation à la sexualité, séances d'EMC), avec un public peu soupçonneux et pas violent

Pasiphae a écrit:

Effet bulle ? au sens où on s'adresse à une communauté déjà acquise parce que formée par nos relations, ou un autre sens ?

J'aurais tendance à être d'accord avec plouf, mais c'est biaisé parce que mon "militantisme" IRL était plutôt professoral (choix des corpus, éducation à la sexualité, séances d'EMC), avec un public peu soupçonneux et pas violent

Dans le premier sens. Il y a une illusion comme quoi on est connectéE avec le monde entier, mais au final, notamment via les algorithmes mais pas que, on se retrouve à discuter et à cotoyer prioritairement des gens qui pensent comme nous.

Moi mon expérience militante, ca a été les grèves à la fac, ça a été via le syndicalisme étudiant accompagner des étudiantEs face au CROUS et à l'administration, plein de petits combats locaux (pour des sessions balais à la fac, pour ouvrir des TD en plus, contre des expulsions en cité u); ça a été sur le plan politique, ben tenir des tables et tracter sur des marchés de quartier, devant des boites...

Je dis pas que mon modèle est meilleur, mais juste que du coup via nos expériences passées, on a des approches différentes de la question.

Oui c'est sûr, ce ne sont pas les mêmes types d'action.

En plus ces mots de "effet bulle" (avec lesquels je suis bien d'accord même s'il y a quand même des zones de rencontre et de friction sur Internet, certaines pages FB très généralistes, ou les forums même s'il y a quand même une forte homogénéité sociale ici) me font penser à l'effet cockpit, ce fameux truc qui fait que la violence est exacerbée en ligne à cause de l'absence des corps pour instaurer une censure sociale ; la raison pour laquelle hors ligne c'est parfois plus facile de discuter avec des opposant-es qu'en ligne, où on est tout de suite insulté-e / menacé-e (ou expulsé-e, comme quand je me suis fait bannir de néoprofs pour usage de l'inclusive )

Moi j’attends que Pehache réponde à ma question. S’il ne le fait pas, alors il ne mérite pas qu’on dépense de l’énergie à répondre aux siennes.

(presque vingt ans de bénévolat au secours populaire, c'est aussi une forme de militantisme. Je crois certains combats prioritaires. Le lien sur le "pourtoussisme" n'a pas été compris, je le crains et me retire de ce fil.)

Ah oui Michea, celui qui pense que le début de la dégénérescence du socialisme, c'est quand Jaurès et cie ont défendu Dreyfus, mais qui ne voit aucun problème à dealer avec Eugénie Bastié et autres cathos réacs/intégristes...

Petite apparition,
Je me souviens être venu sur ce topic et avoir demandé de la littérature scientifique démontrant le poids du langage dans les inégalités, et permettant donc de justifier de dépenser autant d'énergie pour l'écriture inclusive (le rapport coûts/bénéfices quoi). Je ne sais plus ce qu'on m'avait répondu, "c'est bien prouvé, il y a des études" ou quelque chose comme ça, non sourcé et sans lien en tout cas. Enfin bref c'était peu satisfaisant (ç'aurait été une cause que je n'affectionne pas j'aurai évacué depuis longtemps).

J'ai pas regardé la succession de posts depuis, n'ayant pas le temps (désolé si je fais doublon du coup), mais je suis tombé sur cet article, assez bien documenté même si certains éléments restent critiquables, donc à priori il y a bien de la documentation qui va dans ce sens (j'avoue n'avoir pas la foi de vérifier les sources dans le détail, je fais confiance à l'auteur, mais elles sont là).

Le problème étant que maintenant je dois commencer à changer mes habitudes et j'ai la flemme.

PS: Risques de dissonances cognitives si vous allez ailleurs dans le blog, notamment les trucs écologiques.

Article très intéressant, merci pour le partage !

Désolé, je viens d'arriver, mais franchement, je m'interroge...

Vous arrivez réellement à parler de ce genre de sujets sans parler de politique ?

Vous avez fait 25 pages en traitant uniquement de l'aspect "est-ce que ça augmente les possibilité de la langue ou ça les diminue ?"

Parce que déjà à la dernière page je vois que ça parle de discrimination, et je ne vois pas ce qu'est ce sujet sinon un sujet politique.

J'essaye juste de comprendre les limites de cette règle qui me semble assez floue.

bah, tout est politique à un certain moment

Oui justement. :v

C'est politique au sens plus commun du terme, histoire d'éviter que l'agora se transforme en PMU un soir d'élection.

Précisons la règle (s'il était interdit d'aborder toute idée politique, nous aurions supprimé la section Agora, ce qui aurait été dommageable sur un forum d'écrivain-es) : de manière totalement pragmatique, il s'est avéré que les débats qui concernaient la politique dite "politicienne" étaient ceux qui tournaient le plus en pugilat (donc débats comprenant des références à des partis et à des personnalités du monde politique, ou à des courants de pensée politique). Mais bien sûr, tout débat est politique, et il existe un seuil de tolérance que les gentils modérateurs s'empresseront de préciser en cas de transgression.