D'après ce que j'ai pu lire ici, beaucoup d'entre vous ont tenté leur chance auprès de très grosses ME. Une première vague d'envois suivie inexorablement par une deuxième, voire une troisième auprès d'éditeurs de plus en plus petits (mais pas forcément moins intéressants).

Je me suis donc demandé qui était vraiment ces grosses ME. Qu'est-ce qui en fait une "grosse" ou une "moyenne" ? Son chiffre d'affaires ? Sa notoriété ? Son réseau de distribution ?

J'ai voulu en faire une liste non exhaustive, en me basant uniquement sur la littérature généraliste (bien que la plupart ont des collections de "genre"). Je n'ai donc gardé (pour l'instant) que celles qui figurent sur cette page Wikipedia et ses petites sœurs, et donc classées par le chiffre d'affaires du groupe et leur puissance de distribution.

Qu'en pensez-vous ? Quelles sont pour vous les Grosses ME ?

Groupe Hachette

 
• Calmann-Lévy
 
• Stock
 
• Fayard
 
• Mille et Une Nuits
 
• Grasset
 
• JC Lattès

Groupe Editis (Groupo Planeta)

 
• Groupe Place des éditeurs
 
 
• Belfond
 
• Omnibus
 
 
• Groupe Robert Laffont
 
 
• Robert Laffont
 
• Julliard
 
• NiL
 
 
• Autres ME
 
 
•  Le Cherche midi
 
• Sonatine
 
• XO
 
• 10/18  
 

Groupe La Martinière

 
•  la Martinière
 
• Seuil
 
• l'Olivier  

Groupe Madrigall

• Groupe Gallimard
 
•  Gallimard
 
• Denoël
 
• P.O.L.
 
• La Table ronde
• Groupe Flammarion
 
•  Flammarion
 
• Autrement
 
• Pygmalion  

Groupe Albin Michel

 
•  Albin Michel  

Groupe Actes Sud

 
•  Actes Sud
 
• Thierry Magnier  

[Edit : pardon pour la mise en page foireuse, j'arrive pas à faire mieux ]

Citation :

Je me suis donc demandé qui était vraiment ces grosses ME. Qu'est-ce qui en fait une "grosse" ou une "moyenne" ? Son chiffre d'affaires ? Sa notoriété ? Son réseau de distribution ?

Excellente question...

Je pense que l'intérêt de "décrocher" une "grosse" réside dans la diffusion
Mais l'aspect notoriété compte aussi, en particulier pour les ME spécialisées ou très pointues sur l'une au l'autre collection


(elle est très bien présentée, ta liste)

Alice de Castellanè a écrit:

D'après ce que j'ai pu lire ici, beaucoup d'entre vous ont tenté leur chance auprès de très grosses ME. Une première vague d'envois suivie inexorablement par une deuxième, voire une troisième auprès d'éditeurs de plus en plus petits (mais pas forcément moins intéressants).

Je me suis donc demandé qui était vraiment ces grosses ME. Qu'est-ce qui en fait une "grosse" ou une "moyenne" ? Son chiffre d'affaires ? Sa notoriété ? Son réseau de distribution ?
[...]
Qu'en pensez-vous ? Quelles sont pour vous les Grosses ME ?

Pour ma part je suis d'accord avec toi sur le fait que nous sommes nombreux à tenter notre chance auprès des grandes maisons d'édition. Je viens d'envoyer un ouvrage sur le théâtre chez Grasset et, sans être défaitiste, j'ai bien conscience que les chances de succès sont minces (pour cet ouvrage-ci en tout cas ^_^). Une grosse maison d'édition peut s'interpréter selon plusieurs lectures...

A mon avis une grosse ME c'est déjà une maison qui dispose d'une notoriété importante et surtout qui dispose d'un critère d'ancienneté considérable. La maison d'édition Hachette a été fondée au XIXe siècle, donc tu imagines...

Le second critère est celui de la grandeur du marché. On peut avoir différents points de vue sur ce critère mais j'ai remarqué que les grandes ME sont celles qui exportent sur les autres continents et demeurent leaders car à la pointe des dernières innovations.
Hachette, Gallimard, Fayard sont toutes préoccupées par les problématiques environnementales par exemple. Elles ont aussi toutes intégré le numérique comme stratégie de développement.

Personnellement je pense que les grosses ME sont les suivantes au regard des critères que je viens d'évoquer : Hachette, Flammarion, Gallimard :-)

Séléné.C a écrit:

Je pense que l'intérêt de "décrocher" une "grosse" réside dans la diffusion

C'est ce que j'avais pressenti. Enfin, pour moi, c'est important.

anny-passion-ecriture a écrit:

Personnellement je pense que les grosses ME sont les suivantes au regard des critères que je viens d'évoquer : Hachette, Flammarion, Gallimard :-)

Seulement ces 3 ? Oh !

Hachette c'est aussi un groupe et Fayard ou Grasset (par exemple) en font partie. Ils bénéficient donc probablement (?) du même réseau notamment de distribution et certainement des ressources internes. Bien que j'imagine qu'à l'intérieur des différents groupes le fonctionnement peut être très différent.

Par exemple, dans le groupe Gallimard il y a P.O.L. qui selon ce que j'ai pu découvrir est très indépendant éditorialement parlant en tout cas.

Albin Michel, pour toi, c'est pas une grosse ME ?

Je sais pas, hein, ce sont des questions ! Je cherche, je farfouille le web, j'essaie d'apprendre

Mais tes arguments sont intéressants, notamment ton second critère ! Merci

Je pense aussi que l'intérêt de la grosse ME c'est essentiellement son réseau de diffusion/distribution, autrement dit le nombre de points de vente dans lesquels on pourra trouver ton bouquin. Au sein d'un même groupe, si la distribution est la même, la différence peut jouer sur la diffusion (c'est à dire la publicité/la mise en place: il ne suffit pas que le bouquin soit disponible, il faut qu'il soit commandé et mieux, que les libraires le mettent en avant).

Je ne sais pas si la diffusion est la même au sein d'un groupe. La diffusion, si j'ai bien tout compris, c'est la "pub" faite par le diffuseur auprès du libraire pour le tanner jusqu'à ce qu'il commande x livres.

De nos jours, je pense qu'il ne faut pas sous-estimer la mise en avant d'un livre sur les réseaux sociaux, les blogs, etc. Encore faut-il savoir si une large mise en avant engendre de grosses commandes en librairie. Sauf, très certainement, s'il s'agit de classement dans les magazines ou les émissions télé.

Après, faut pas se leurrer, même si un pauvre JE inconnu trouve par miracle, ô miracle, grâce aux yeux d'une ME de taille imposante, cela ne présuppose pas la même publicité que celles faites aux auteurs reconnus. Du coup, il vaut peut-être mieux trouver une ME moyenne qui donnera de sa personne pour faire connaître ton roman.

Mais je patauge encore...

Citation :

Après, faut pas se leurrer, même si un pauvre JE inconnu trouve par miracle, ô miracle, grâce aux yeux d'une ME de taille imposante, cela ne présuppose pas la même publicité que celles faites aux auteurs reconnus. Du coup, il vaut peut-être mieux trouver une ME moyenne qui donnera de sa personne pour faire connaître ton roman.

+1

Il y a des maisons moyennes qui ont une très bonne diffusion. Signer dans une grosse maison n'est pas l'assurance de beaucoup vendre. Il faut signer avec une maison qui est bien diffusée et distribuée, qui s'investit dans la promo, la recherche de salons, prix, etc. et qui crée des liens forts avec ses auteurs.

Coline a écrit:

Citation :

Après, faut pas se leurrer, même si un pauvre JE inconnu trouve par miracle, ô miracle, grâce aux yeux d'une ME de taille imposante, cela ne présuppose pas la même publicité que celles faites aux auteurs reconnus. Du coup, il vaut peut-être mieux trouver une ME moyenne qui donnera de sa personne pour faire connaître ton roman.

+1

Il y a des maisons moyennes qui ont une très bonne diffusion. Signer dans une grosse maison n'est pas l'assurance de beaucoup vendre. Il faut signer avec une maison qui est bien diffusée et distribuée, qui s'investit dans la promo, la recherche de salons, prix, etc. et qui crée des liens forts avec ses auteurs.

Tu penses à des ME en particulier ?

Je pense à la mienne.  

Si je devais aujourd'hui tenter la quête éditoriale, compte-tenu de ce que j'ai appris, je viserais d'abord les maisons moyennes, je pense que ce sont les plus à même d'être à la fois performantes et proches de leurs auteurs.

Héloïse d'Ormesson me paraît assez séduisante, Au diable vauvert, Finitude, Sarbacane aussi, mais il y en a d'autres qui ne me viennent pas pour l'instant à l'esprit. Tu peux aller en librairie, voir les livres qui sont sur les étals et qui n'appartiennent pas à Galligrasseuil, tu auras une idée des maisons bien diffusées.

Coline a écrit:

Sarbacane aussi [...].

J'osais pas le dire

Plus sérieusement, je partage l'avis de Coline : les maisons moyennes sont parfaites pour les auteurs inconnus : plus de chances d'être signé + une volonté de te faire connaître, justement.
Et puis publier est une expérience riche en émotion, c'est bien de le faire en étant accompagné par un pro qui a du temps à te consacrer que peut-être "noyé" parmi les grands noms dans une structure type Galligrasseuil.

Vos deux avis vont dans le sens de mes récentes réflexions. Ai je vraiment envie d’essayer les grandes ? Mieux vaut être un parmi tant d’autres chez Gallimard, quelqu’un de remplaçable. Ou alors être le pari d’une moyenne structure qui aura envie de nous mettre en avant ?

Pas simple... :/

Il y a aussi Robert Lafon et Mercure de France

Je dirais : tout tenter. Au mieux, tu as le choix entre plusieurs maisons. 😉

Florence_C a écrit:

Je dirais : tout tenter.  Au mieux, tu as le choix entre plusieurs maisons. 😉

Mon mari vient de me dire pareil

Le rêve absolu... ne plus savoir à quelle maison se vouer...

Coline a écrit:

Il y a des maisons moyennes qui ont une très bonne diffusion. Signer dans une grosse maison n'est pas l'assurance de beaucoup vendre. Il faut signer avec une maison qui est bien diffusée et distribuée, qui s'investit dans la promo, la recherche de salons, prix, etc. et qui crée des liens forts avec ses auteurs.

Je suis d'accord avec ce que Coline a écrit. Personnellement je préférerai une ME plus petite mais qui me permettrait de faire des salons et d'aller à la rencontre des gens que d'être fondu dans la masse des grands auteurs et de finalement ne pas faire véritablement de promo par moi même.