Certains le savent, et ceux-là s'en contrefichent. Ils savent juste que j'écris de l'horreur, ça ne va pas plus loin.
Dans un sens, c'est tant mieux. Pas trop envie qu'ils aillent fureter sur mes écrits et me diagnostiquent une forme ou une autre de démence. Restons sobre !
L'avantage de naître dans un milieu pas du tout littéraire \o/

hm. Ma famille immédiate l'a su assez tôt et est restée plutôt polie sur le sujet. Ma mère prenait des nouvelles de mon nouveau hobby (et ça ne m'insultait pas car ce l'est un hobby). Un de mes frères ayant un ami écrivain publié m'a prévenu que c'était hard. Je crois que c'est difficile pour les gens de comprendre que l'édition est un extra. Le plaisir est dans l'écriture en elle-même. Comme ceux qui font du jardinage ou les peintres amateurs. Le but c'est pas de devenir un grand artiste, mais de faire l'art comme on fait l'amour sans avoir nécessairement en tête d'avoir une grosse famille.... han wait, il n'est pas minuit. J'ai annoncé à mes beaux-parents et le reste du monde quand mon premier roman a été publié. J'ai hésité à prendre un nom de plume. Puis, je suis restée moi-même. J'aurais du mal à faire tout ce que je fais en lien avec mes publications en portant un nom de plume vu que je fais des trucs publics (conférence dans les écoles, etc) Sans le vouloir, on retient tranquillement surtout mon prénom. Éventuellement, si ça n'insulte pas mes parents, il se peut que je signe seulement mon prénom. Nastassia.

Par contre... j'ai une autre identité depuis un an ou deux. Des romans plus violents surtout et je ne voudrais pas qu'on associe ces écrits avec les autres qui sont plus soft et joyeux. Du coup, j'ai écrit des trucs sous pseudo sans rien publier officiellement. C'était des vides coeurs et je ne suis pas sûre que ça vaudrait la peine de faire des démarches de publication. J'aurais peur que ça marche et que je doive porter deux identités, si on veut. Juste les écrire m'a fait du bien. On verra...

Vu que j'ai annoncé au reste des gens que j'écrivais au moment où j'ai été publié, bah les réactions ont été positives. C'était comme normal d'écrire et d'être publié... Les gens ordinaires n'ont aucune idée à quel point c'est rare et exceptionnel. C'est pour ça que j'en ai pas parlé avant. On m'aurait toujours demandé "Alors ? à quand ton premier best-seller ?" Maintenant, on me demande : alors à quand la voiture de luxe et les voyages en Italie ?.... les gens ignorent aussi que c,est vraiment pas lucratif XD Vaut mieux en parler entre JE où on sait les choses. Donner des nouvelles au "monde" quand il y a quelque chose qui mérite un statut facebook.

 Tu décris trop bien la situation, Nast ! Les gens se font de ces idées ! Primo, le gros kif, c'est l'écriture, brute. Ensuite, le relecture, correction (bis, ter....) : des mois de doutes. Puis évidement, être publié c'est la cerise sur le gâteau, mais ce n'est pas le but premier !

Un ami de passage me parlait de son gendre, musicien, qui a sorti un album qui cartonne... en Australie (pas ailleurs... lol !), et soulignait que le couple n'était plus de le besoin. J'ai éclaté de rire et lui ai demandé s'il avait la moindre notion des droits d'auteurs !!! (en plus, c'est un groupe => droits d'auteur à se partager en 4 ou 5!)...

Quelques privilégiés savent que j'aime écrire mais seulement une personne a déjà lu mes écrits à part moi (et cette personne écrit aussi ... enfin ça je l'ai appris il y a très peu ^^^).
Faut dire aussi que dans mon entourage presque personne n'a une âme littéraire donc je ne vois pas l'utilité de le leur dire puisqu'ils s'en ficheraient royalement.
Et je préfère partager ce petit pan de ma vie avec des personnes qui ont le même goût pour la littérature voire l'écriture.
Je te comprends tout à fait quand tu dis qu'on met un peu de soi dans nos écrits. Dans mon cas, c'est carrément "mon tout" que je mets dans mes écrits et ce sentiment de pudeur je connais aussi.
D'où ma présence dans le forums. C'est plus facile de s'ouvrir à des inconnus.

Je plussoie également Nast dans sa fervente défense de l'émotivité liée aux activités des mots écrits naissant sous les doigts de tout écrivain qui poursuit sa passion.

Pas de détails supplémentaires

Personne dans mon entourage proche ne sait que j'écris. J'en avais parlé à une amie de longue date (un perso de mon roman porte son prénom), mais sans plus. Depuis, elle croit sans doute que c'était juste un passe temps temporaire que j'ai laissé tombé. Certains de mes amis voyageurs qui écrivaient sur la route sont au courant aussi. C'est toujours plus facile de le dire à ceux qui écrivent aussi je trouve. 

Y a toujours cette sensation de ne pas être prit au sérieux qui empêche de le dire, un peu comme ceux qui veulent être acteur ou chanteur. Quand tu dis que t'écris dans le but d'être édité, certains pensent de suite que tu veux être un écrivain star héritier de JK Rowling -_-  
Donc ouais, si jamais j'ai le privilège d'être publié, je ferai comme Nast et l'annoncerai à ce moment là  ^^

Je suis pion dans un lycée depuis plusieurs années. Du coup je me tâte à en parler à certains profs de français  étant donné que j'ai terminé l'écriture de mon premier roman cet été. Si jamais ça les intéresse de me lire, de me corriger ou de me guider dans la bonne direction pour avoir des chances d'être édité, ça serait quand même dommage de s'en priver.

JMB, tout est une question de confiance, me semble-t-il. Ce n'est pas parce à cause de leur statut (fonction, "savoir"...) qu'il est bon de se tourner vers eux. Ce ne sont "que" des collègues...

N'as-tu pas dans tes relations amicales une paire de yeux prête à juger sincèrement de la qualité de tes écrits ? (les défauts "techniques" de ponctuation, de phrasé, viennent en considération plus tard : il faut déjà être sur que ce qu'on écrit intiment puisse plaire à d'autres)

Enfin, c'est mon point de vue.



Mes collègues préférées (il y en a peu - je les qualifierais pourtant d'amies maintenant) ne savent rien du tout ! Et je me surprend parfois à rêver de leur offrir mon premier roman enfin édité, au cours d'une soirée restau dont nous avons l'habitude... "surprise-surprise"...

Grenouille : Je les connait depuis 4 ans maintenant. Il y en a même une que j'ai eu comme prof il y a plus de dix ans, une autre qui invite des écrivains locaux pour leur faire rencontrer les élèves...
Je pense que l'idée de lire mon texte leur plairaient, et c'est ça qui me rend confiant justement  Ça les intéresseraient vraiment, contrairement à mes amis proches qui sont très peu lecteurs.

Puis ils ont effectivement des qualités pour pouvoir me faire avancer : du temps libre  ( parce que oui, je l'aurais bien fait lire à mon ancienne collègue de travail, très bonne amie qui maintenant bosse à Carrefour, ne compte pas ses heures supps et n'a jamais de vacances... mais elle aura jamais le temps), ils ont l'habitude de juger des rédacs ou des disserts de manière objective, une bonne connaissance de l'orthographe et de la ponctuation... peut être même que certains connaissent le milieu de l'édition qui m'est totalement étranger...

Donc ouais, je pense que je ne perd rien à me tourner vers eux

ça doit être ma rancoeur envers l'EN qui m'a fait réagir...

A toi de voir, de sentir qui est plus apte à recevoir tes confidences. C'est tellement important, ce premier ressenti extérieur !

Citation :

C'est tellement important, ce premier ressenti extérieur !

Je plussoie, Grenouille !

Mes parents savent que j'écris, mais je ne leur fais pas lire mes écrits. Je sais que cela ne risque pas de leur plaire donc je ne préfère pas faire appel à eux. Par contre, mes amis les plus proches savent que j'écris et il m'arrive de leur envoyer quelques extraits de certains de mes textes. Ce qui me plait chez eux c'est qu'ils n'essaient pas d'être gentil et me disent clairement quand il y a un truc qu'ils trouvent mauvais.

Je me souviens aussi qu'en 3e j'avais passé un de mes textes à ma prof de français (que je trouve aujourd'hui vraiment pas bon... ) et elle m'avait donné son avis et avait commenté TOUT le texte. Je lui avais passé une version imprimée et j'avais trouvé ça super sympa de sa part d'avoir pris le temps de voir ce qui allait ou non. Aujourd'hui je communique encore avec cette prof à qui j'envoie régulièrement certains de mes écrits.

Dans l'écriture, je vois beaucoup plus un partage que quelque chose de très personnel. Bien sûr, on écrit pour soi à la base mais j'avoue que ça me fait toujours plaisir de laisser quelqu'un découvrir ce que j'ai écris. Mes romans ne sont pas très personnels mais j'écris beaucoup de poèmes (plus ou moins bon) qui eux sont vraiment très perso et là c'est sûr que c'est plus compliqué de les montrer aux autres. Mais je dirais que je suis quand même beaucoup plus dans l'optique de montrer ce que j'écris que de garder pour moi, tout en comprenant parfaitement ceux qui n'en parlent pas.

Si avec ça on ne se doute pas que j'écris ...

Spoiler:

Salut Velvetrope !

Personellement oui mes proches savent que j'écris et je suis plutôt du genre à en parler car je veux savoir ce que les autres pensent de mes textes pour m'améliorer. Mais mes écrits ne sont pas autobiographiques, dans ce cas là je ne sais pas si j'en parlerai, toutefois je pense que oui

Bonjour

Il y a eu 2 périodes:

- Celle du temps où je vivais encore chez mes parents - cela fait très très longtemps.
Ma mère savait que j'aimais écrire et me poussait à continuer.
Mais quand les parents conseillent, les enfants font tout le contraire.

- La période actuelle beaucoup plus sombre à ce niveau.
Mes 2 filles de 16 et 18 ans disent aimer ce que j'écris mais curieusement, elles n'ont pas lu plus de 2 lignes.

Mon époux, c'est pire.

Quand j'écris, voici le genre de dialogues qu'on peut entendre dans la pièce:
— Arrête de jouer !
— Je ne joue : j'écris.
— C'est pareil pour moi. Ecrire c'est jouer. Ca ne sert à rien, ça ne rapporte rien.
Tu n'as rien de plus utile à faire ce matin?
— ... ( )

Bonjour, je viens de m'inscrire sur le forum et ce post m'intéresse vivement. Personnellement, je n'ai presque jamais partagé mes écrits. Je l'ai fait de façon très sélective avec ma meilleure amie, et je pense que je pourrais le faire aussi avec ma soeur, mais c'est tout. Comme je l'ai écrit dans mon message de présentation, jusqu'à présent, j'ai toujours vécu l'écriture comme une pratique très intime, très pudique, qui relevait de mon espace privé. Je veux bien le partager un peu, mais seulement par miettes, par morceaux très choisis.

Ce que je note, c'est que beaucoup d'entre vous parlent de scènes un peu crues, à caractère assez sexuels. C'est intéressant, car pour moi qui n'ai jamais rien écrit de tel, le simple fait de dévoiler une part aussi essentielle de ma vie émotionnelle et imaginaire, de mon univers symbolique, pour moi c'est quelque chose de difficile. Évidemment, lorsqu'il s'agit de fiction, les rapports avec la réalité sont toujours un peu codés, brouillés, opaques, mais malgré tout j'ai toujours l'impression de broder à partir de ce que je suis, à partir de souvenirs, d'impressions, d'expériences psychiques et émotionnelles extrêmement intimes, comme si pour fausses et invraisemblables qu'elles soient, toutes les histoires que j'inventais étaient un prolongement des pages de mon journal.