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 Refus Maurice-Nadeau

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Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


Je me demande combien de "petites maisons" survivent plus de dix ans... Ce serait instructif d'avoir des stats à ce sujet... Et sans doute déprimant !
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T.
   
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T.  /  Pippin le Bref


Ça ne répond pas à ta question, mais j'ai trouvé ces quelques stats :

http://www.sne.fr/wp-content/uploads/2014/08/chiffrescles_juin2015.pdf

http://www.sne.fr/wp-content/uploads/2015/09/Les-ressorts-de-l%C3%A9conomie-de-la-cr%C3%A9ation.pdf

Je fouinerai voir s'il en existe sur la durée de vie des "petites maisons", car ça serait intéressant (et comme tu le dis bien : déprimant).
 
Manfred
   
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T. a écrit:
Ça ne répond pas à ta question, mais j'ai trouvé ces quelques stats :

http://www.sne.fr/wp-content/uploads/2014/08/chiffrescles_juin2015.pdf

http://www.sne.fr/wp-content/uploads/2015/09/Les-ressorts-de-l%C3%A9conomie-de-la-cr%C3%A9ation.pdf

Je fouinerai voir s'il en existe sur la durée de vie des "petites maisons", car ça serait intéressant (et comme tu le dis bien : déprimant).
Très intéressants comme liens (d'autant que ça me rappelle un débat récent sur l'HP), merci T.
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


A retenir dans ces documents :
- la "littérature" = 1/4 du marché du livre
- Plus de réimpressions (+ 12%), moins de nouveautés (- 6%)
Et le plus beau : le dernier graphique visant à laisser croire à la grande largesse des éditeurs : entre 2009 et 2014, les droits d'auteurs versés ont augmentés de 2,7 % (passant d'une misère à une misère et demi). Ce même graphique omet pudiquement l'inflation, de 7,2 % sur la même période... (autrement dit, les auteurs en sont de leur poche, comme d'habitude...).


Dernière édition par Dr Ray le Mar 11 Juil 2017 - 17:14, édité 1 fois
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@DR RAY
Je n'avais pas encore tout lu, mais à partir de la page 34 http://www.sne.fr/wp-content/uploads/2015/09/Les-ressorts-de-léconomie-de-la-création.pdf tu as des éléments de réponse sur les petites maisons d'éditions  :

"Structurellement, les éditeurs réalisant les meilleures performances économiques sont ceux de taille intermédiaire ayant un chiffre d’affaires compris entre 10 et 50 millions d’euros (rentabilité moyenne sur la période de 8,6%). A l’inverse, les plus petits éditeurs, au chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros, enregistrent les performances les plus faibles (rentabilité moyenne de 1,5%) et les plus erratiques. Les plus fragiles d’entre eux, chiffre d’affaires inférieur à 5 millions d’euros, voient leur situation se dégrader tendanciellement sur la période. Leur situation peut s’améliorer temporairement lorsqu’un de leurs livres devient un best-seller, mais structurellement ces éditeurs sont tout juste rentables depuis quelques années, voire enregistrent des pertes comme en 2011. Les plus grandes maisons d’édition se caractérisent par une rentabilité plus faible (5,8%) que les éditeurs de taille moyenne. Ces grandes maisons sont en effet les plus concernées par les avances auteur et la tendance à l’accroissement de la production de nouveautés p. 39 tableau 13. Ainsi, entre 2012 et 2013, le nombre de nouveautés produites par les cinq plus importantes maisons d’édition adhérentes au SNE a augmenté de 23,3% contre 0,3% en moyenne pour les autres. En revanche, ces grandes maisons étant les plus à même de mettre en œuvre les stratégies de limitation des risques décrites précédemment, leur rentabilité s’avère plus stable dans le temps comparativement aux éditeurs de plus petite taille.
[...]
L’analyse précédente masque un phénomène essentiel : le risque éditorial est en grande partie porté par les plus petits éditeurs dont la création, la survie et la disparition sont les déterminants clés de la richesse éditoriale. C’est ce que révèle une analyse de la démographie des éditeurs menée sur la période 1997-2014 à partir des informations fournies par la base Electre(65). Sur l’ensemble de la période, 9178 acteurs juridiques(66) français ont publié au moins un ouvrage référencé par Electre. Toutefois, parmi eux, 3347 ont eu une activité particulièrement réduite puisqu’ils n’ont jamais publié plus d’un ouvrage par an. Ils correspondent souvent à des structures non éditoriales consacrant une part anecdotique de leur activité à l’édition ce qui a conduit à les exclure de l’analyse et donc à restreindre l’échantillon à 5831 structures éditoriales.
"

"Le taux de survie à trois ou cinq ans des nouvelles structures créées depuis 1997 ne cesse de se dégrader. Si 85% des structures éditoriales créées avant 1998 étaient toujours vivantes en 2002, seules 73% des structures nées en 1998 étaient toujours actives cinq ans plus tard. Celles créées en 2009 n’étaient que 63% à avoir survécu en 2014."

Je te laisse lire tout ça dans le PDF d'origine (jusqu'à page 42).
 
T.
   
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T.  /  Pippin le Bref


Quod a écrit:

Très intéressants comme liens (d'autant que ça me rappelle un débat récent sur l'HP), merci T.

Ah quel était le débat ?
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


T. a écrit:
Celles créées en 2009 n’étaient que 63% à avoir survécu en 2014.

Merci beaucoup, je vais regarder cela.
Si on extrapole un peu, on est, hélas, bien près de 50% de mortalité sur 5 ans. Ce qui veux dire que la petite ME qui vous accepte aujourd'hui à une "chance" sur deux d'avoir disparu dans 4 ans...
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ces chiffres relativisent aussi la caricature qui veut que les éditeurs s'en mettent plein les poches pendant que les auteurs en bavent. Si c'était si payant d'être éditeur, ils ne fermeraient pas... ça ne veut pas dire que les auteurs n'en bavent pas, mais que tout le monde est mal. Et attendez que le numérique explose vraiment en France...
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Manfred
   
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T. a écrit:
Quod a écrit:

Très intéressants comme liens (d'autant que ça me rappelle un débat récent sur l'HP), merci T.

Ah quel était le débat ?
Ça commençait là : http://jeunesecrivains.superforum.fr/t47195p645-l-horloge-parlante#921264
 
Dr Ray
   
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henri_b a écrit:
ces chiffres relativisent aussi la caricature qui veut que les éditeurs s'en mettent plein les poches pendant que les auteurs en bavent.

Ce n'est pas tout à fait une caricature : ceux qui ferment, ce sont les "petits", les sans grade, animés par quelques passionnés parfois, qui vivotent avec une rentabilité digne du livret A.

Galligrasseuil va très bien, merci. Et le même document pointe que la rentabilité maximale est celle des éditeurs "intermédiaires"
Ainsi, p. 16:
"L’édition se révèle toutefois être un marché très concentré souvent qualifié d’oligopole à frange concurrentielle. Selon le SNE, 5000 éditeurs possèdent moins de dix titres à leur catalogue alors que les vingt principales sociétés d’édition détiennent un catalogue de plus de 5000 titres ! "

et, de plus (p.36/37):
Structurellement, les éditeurs réalisant les meilleures performances économiques sont ceux de taille intermédiaire ayant un chiffre d’affaires compris entre 10 et 50 millions d’euros (rentabilité moyenne sur la période de 8,6%).
A l’inverse, les plus petits éditeurs, au chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros, enregistrent les performances les plus faibles (rentabilité moyenne de 1,5%) et les plus erratiques. Les plus fragiles d’entre eux, chiffre d’affaires inférieur à 5 millions d’euros, voient leur situation se dégrader tendanciellement sur la période. Leur situation peut s’améliorer temporairement lorsqu’un de leurs livres devient un best-seller, mais structurellement ces éditeurs sont tout juste rentables depuis quelques années, voire enregistrent des pertes comme en 2011.
Les plus grandes maisons d’édition se caractérisent par une rentabilité plus faible (5,8%) que les éditeurs de taille moyenne. Ces grandes maisons sont en effet les plus concernées par les avances auteur (ils vont nous faire pleurer, méchants auteurs qui exigent d'être payés!)  et la tendance à l’accroissement de la production de nouveautés

henri_b a écrit:
Et attendez que le numérique explose vraiment en France...
Il n'explosera pas, car via la loi Lang, le SNE a bien verrouillé les choses pour que les fichiers soient vendus au prix du papier. C'est ainsi que, chaque année, des milliers d'élèves achètent une ou deux oeuvres de Molière, qui ne coutent rien aux éditeurs, mais leur rapporte beaucoup.
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les chiffres confirment bien qu'une très grande majorité des éditeurs tirent la langue. Evidemment il y a des exceptions, comme pour les auteurs...

Le numérique va surtout multiplier le nombre de petits éditeurs (plus facile de se lancer car moins de mise de départ) donc encore diviser la galette...
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c'est déjà le cas d'ailleurs... tous les jours de nouveaux éditeurs purement numériques voient le jour. Ils vont bien tirer la langue et les auteurs qui iront chez eux aussi... Le chiffre (extrapolé) de 50 % de survie à 5 ans va en prendre un coup... wait and see !
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Merci Quod. En effet, débat très intéressant qui pourrait justement être illustré par les liens que je vous ai partagé.   Y sont également expliquées les différentes méthodes des ME pour limiter les risques économiques qu'elles estiment prendre en publiant des nouveaux auteurs dont le succès n'est pas garanti : la traduction de livres étrangers (bien vendus à l'étranger, justement), commandes de nouveaux ouvrages à des auteurs déjà connus (ce que Lo.Mel dénonce un peu en disant que la littérature populaire s'adapte "au sens du vent"... cf Harry Potter etc... et un extrait issu des liens "Le travail de sélection se réfère dans ce cas à l’identification des auteurs les plus à même de mener à bien un projet donné."). Cela étant dit, il est également mentionné que ces stratégies visent à compenser les pertes économiques liées aux échecs qui sont aujourd'hui de plus en plus sévères (et parfois injustement amplifiés) à cause d'Internet : un mauvais avis suffit à mettre le feu aux poudres et à ternir la réputation d'une oeuvre qui pourrait malgré tout être de très bonne qualité (ce qui à l'inverse est également possible, hein). Il y a donc dans ce débat des points de vue qui se complètent et reflètent surtout que l'édition s'adapte à la réalité économique de notre société actuelle : consommation, notation, buzz, moins de temps ... parce que le temps c'est de l'argent ...

"Un livre n’aurait ainsi plus droit à une croissante lente, à une conquête progressive de son lectorat."
 
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Tant que la lecture électronique (liseuses) ne sera pas plus développée en face, l'édition "purement web" restera anecdotique.
On risque fort de se retrouver bientôt avec un nouveau genre : "l'iphone-romance", des histoires courtes à lire sur smartphone le temps d'un trajet en transport en commun, vite lues, vite oubliées, mise en page spécialement pour ce support. A creuser...
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Dr Ray a écrit:

On risque fort de se retrouver bientôt avec un nouveau genre : "l'iphone-romance", des histoires courtes à lire sur smartphone le temps d'un trajet en transport en commun, vite lues, vite oubliées, mise en page spécialement pour ce support. A creuser...

Tout à fait d'accord, c'est également comme ça que j'imagine l'évolution de la "littérature"... et c'est d'ailleurs dans ce but que j'ai conçu mon blogspot (ah ah moi aussi je fais du marketing !) même si personne ne le lit encore dans les transports en commun Very Happy. Mais je vois bien les textes courts et nouvelles lisibles sur smartphone&co comme une future "forme de lecture" adaptée au train de vie actuel (cf médias&articles beaucoup consultés sur nos téléphones)... l'avenir nous dira.
 

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