L'expression "lancer / jeter la serviette" vient du monde de la boxe: lorsque l'entraîneur voit son protégé se faire tabasser et qu'il décide que celui-ci devrait abandonner, il lance littéralement la serviette (qu'il tenait pour éponger la sueur de son protégé) dans le ring, signalant ainsi l'abandon.
Encore un truc que je croyais universel et qui s'avère être un canadianisme... Décidément, on peut sortir le bûcheron du Canada, mais on ne peut pas sortir le Canada du bûcheron...

Hello !

Courage !
Ces périodes de doutes, de "pourquoi est-ce que je m'inflige autant de stress ?", je pense qu'on les a tous et toutes sur ce forum. Après, pour ceux et celles qui progressent, combien de mauvaises nouvelles, pour une bonne annoncée ?

Je pense que tu as déjà démontré que tu écris, bien, des histoires qui intéressent éditeurs et lecteurs !
Alors c'est un peu bateau, mais ça va s'arranger. (Ne serait-ce que parce que tu n'es pas la seule à te demander "pourquoi".)

didyme a écrit:

Décidément, on peut sortir le bûcheron du Canada, mais on ne peut pas sortir le Canada du bûcheron...

@Melodie

Delf a écrit:

2020 aura été pour moi l'année de gros crève coeurs dans plusieurs domaines, notamment littéraire. Et c'est malheureusement de mes deux titres Le Lien du Faucon et de Nous Sommes ceux du Refuge que je dois faire le deuil.

En effet, pour des raisons que je viendrai vous expliquer en détail quand toutes les démarches seront closes, j'ai mis fin à mon contrat avec Oskar éditeur et récupéré mes droits. L'éditeur a jusqu'à début février pour retirer les romans de la vente. Ils ne seront donc plus disponibles dès ce moment-là.

C'est douloureux. Ces deux romans m'ont amené tant de joies, tant de belles rencontres, je peine à leur dire adieu. Vous me direz qu'ils retrouveront peut être preneur, bien sûr. Ou pas. Je les ai déjà proposés à l'un de mes deux éditeurs restants, mais il ne veut pas de titres ayant déjà eu une vie en librairie, ce que je comprends parfaitement. Je pense que c'est la réponse qui me sera généralement faite. Les recaser sera très difficile, voire impossible. Pourtant, je ne regrette pas d'avoir demandé à récupérer mes droits. C'était la bonne chose à faire.

Ceci dit, ça signifie que je n'ai maintenant plus que 2 romans publiés sur les 5 jusque-là édités. Ajoutez à cela un tome 2 sur 'Niko et le pinceau magique' qui n'avait pas été retenu et qu'on m'avait demandé de 'fondre' dans le tome 1 (ce que j'avais fait), et un roman 9-11 ans qui ne trouve pas preneur depuis des mois, et vous comprendrez que je ne suis pas au top de ma forme littéraire. Je suis en train de m'interroger réellement sur ma place dans ce milieu de l'écriture. Su ma place d'autrice, en suis-je même vraiment une. Je suis en train de 'finir' un roman YA, je vais aller au bout, car je n'aime pas laisser des projets non terminés, mais s'il ne trouve pas preneur, je crois que j'arrêterai là. Je vois les auteurs qui ont démarré au même moment que moi construire, avancer. Je me vois reculer. Ça ne me fait pas de bien. Il est peut-être temps d'arrêter les frais.  

Je reviendrai sur ce post vous donner les détails dès que je peux (mi février normalement). Je vous souhaite une belle et sereine année 2021. On va pas se mentir, on l'a bien méritée.

Salut Delf,

je suis très triste de lire ton message.
Je pense que les autres ont déjà tout dit alors je vais pas faire de la redite.

Je pense connaître les raisons qui t'ont poussée à récupérer tes droits. Tu vois, j'ai fait le choix inverse, j'ai un texte à paraître chez Oskar en début d'année...

Je me suis posé aussi plusieurs fois la question d'arrêter. Pis,en fait, je crois que j'aurais du mal. Ou alors, ça passerait par un sevrage... comme les dépendants.

A te lire, tu parles d'échec. Mais moi, je ne le vois pas du tout comme ça ! Tu as publié 2 livres chez Oskar , un chez Scrinéo, c'est quand même pas rien !
Tu parles juste d'un projet jeunesse non publié ! C'est rien ! Moi j'en ai une douzaine de terminés et qui n'ont pas trouvé preneur ! Alors oui, ça fait mal... mais malheureusement, ça fait partie du "jeu"...

Il faut accepter que certains manuscrits restent dans les tiroirs.

J'espère lire que tu as retrouvé le moral un peu plus tard ! A bientôt !

Je m'en voudrais de ne pas t'encourager moi aussi

Je suis allée sur Amazon pour trouver tes livres et j'ai trouvé des commentaires très positifs. C'est évident que tu plais à tes lecteurs. Pourquoi remettre en question ton talent d'écrivain, de créatrice d'histoires ?

Et si tu as récupéré tes droits sur tes romans, tu peux tout à fait les proposer en autoédition, non ? C'est une façon de les voir continuer à vivre.

@Licoupeille: Merci J'espère que tout se passera bien pour toi chez Oskar, d'autant que ça fait un moment que tu poireautes! A vrai dire, je pense que j'arrivais plus ou moins bien à accepter que mes manuscrits ne trouvent pas preneur, tu as raison, c'est le jeu, et tout ce qu'on écrit ne mérite pas publication de toutes façons. Mais ajouter à ça la perte des déjà édités, ça m'a paru soudain insurmontable... Plus de la moitié de mes titres édités ne le sont plus maintenant, ça commence à faire un sacré boulet.

@Marybat: merci, c'est vrai qu'au moins j'ai les droits. Ce que je vais en faire reste par contre un mystère, l'auto édition ne me semble pas pour l'instant ue voie que je souhaite suivre. On verra, il faut laisser couler un peu d'eau sous ce pont-là.

Salut Delf,

On passe tous par ces moments de remise en cause. Même moi ! T'imagines

Donc pour se remettre la tête à l'endroit, quelques chiffres :
Seul 1 manuscrit sur plusieurs milliers est accepté par une maison d'édition.
Seul 50% des auteurs passent le cap d'une deuxième publication.
Donc tu peux être très fière de toi. Et Scrinéo et Snag, c'est pas rien : à leur sortie on trouve tes romans partout.

Et puis tu as la chance de pouvoir échanger avec des personnes extraordinaires comme moi

Eh oui, on fait partie du happy few, c'est vrai. Et loin de moi l'idée de cracher dans la soupe. Au contraire.
Et puis tu mets le doigt sur l'essentiel: les rencontres. C'est ça qui a vraiment une valeur incroyable. Et qui (malheureusement ou heureusement) rend le processus si addictif. Amis de la sérotonine bonjour