Dezmat à tous.

Dans un élan de motivation, je me projette à commencer à vraiment écrire mon roman Sanguinem Luna - Purpuras Reflexiones (Low-Fantasy / Dark-Fantasy). Une histoire de fables, de lycans, d'anges et de démons.

Cepndant, j'avais déjà essayé de l'écrire en juin 2016, mais j'ai un gros problème :

Je n'arrive pas à construire mon histoire.

J'ai toujours écris au fil de la plume - ou du clavier - mais même si j'ai la fin en tête, j'ai du mal à ne pas aller direct au but, je suis synthétique à mort ...
Je souhaiterais ainsi savoir quelles sont vos techniques pour construire vos récits. Softwares, papier, post-its, etc.

Sur ce, je vous souhaite un onctueux jeudi ~
Kenavo

Ca dépend...

J'écris un peu aussi au fil du clavier
Mais avec une idée bien solide, dans le cas d'un roman. Une vision nette du fil à suivre, de la personnalité des personnages...
Jamais de plan détaillé parce que je ne m'y tiens pas, mais un synopsis.
Des ambiances et des idées / sensations à rendre.
+ de la doc et un peu de cogitation dessus, pour exactitude si contexte réaliste et pour enrichir si contexte imaginaire
Il m'arrive de noter la chronologie, ou les caractéristiques de personnages, pour ne pas m'embrouiller et pouvoir vérifier la cohérence de mon truc (ne pas me contredire)


Ensuite : on peut faire un plan avant, ça se pratique aussi

L'aspect synthétique d'une histoire n'est pas forcément un défaut. Aller droit au but est même souvent considéré comme une qualité, mais peut-être que tu souffres davantage d'un manque de développement de ton univers, qui le rendrait crédible, ou de tes personnages, qui les rendrait plus attachants ?
Il y a plusieurs solutions pour étoffer son histoire. Il ne s'agit pas de la diluer, de la rallonger artificiellement, mais bien de l'habiller, de l'enrichir, hein.
Par exemple, tu peux y greffer une intrigue secondaire ou deux, permettant d'expliquer l'origine d'un personnage, la source ou la conséquence de tel ou tel évènement, qui intégrera dans ton univers le principe essentiel de causalité, pour que rien dans ton texte ne surgisse de nulle part, inexplicablement, et ne finisse sans avoir rien provoqué.
Tu peux également multiplier les dialogues, pourvu qu'ils ne soient pas gratuits, et traitent soit de l'histoire, soit des personnages eux-même. Le dialogue est un bon moyen de parler du monde dans lequel se déroule ton histoire, mais de l’intérieur, par les yeux d'individus qui y vivent au jour le jour (ce qui est bien plus intéressant et immersif que des descriptions géo-politique dans la narration, on ne se mentira pas).
IL y a encore la description pure et simple, qu'elle s'intéresse aux personnages, aux environnements ou à ce que tu veux. C'est par là que je pèche, personnellement. Il ne faut pas qu'elles soient trop importantes, ou elle étoufferont l'intrigue. Tu peux choisir de les limiter fortement, pour inciter le lecteur à se forger lui- me^me sa propre esthétique, mais en l'occurrence, ça contreviendrait à ta préoccupation actuelle. Alors pourquoi ne pas les augmenter, au contraire ?

Sinon, je suis personnellement un adepte du plan, quand il s'agit de textes longs. pour les nouvelles, c'est plus au fil de la plume, avec à côté un petit spitch et une liste d'objectifs.

Question "outil", je travaille sur Scrivener, et je crée mon roman sous forme de chapitres découpés en "scènes".
Je réalise aussi des fiches de personnages qui reprennent les caractéristiques générales et particulières de chaque protagoniste (tics de langage, gestuelle, etc.)
Généralement, je connais les grandes lignes de l'histoire et surtout, la fin.
Cela tient souvent sur une page. Je n'arrive pas à écrire si j'ignore où je vais. Par contre, je prends souvent des chemins de traverse en cours de route.
(On me reproche de "faire trop court" sur mes 1ers jets. J'essaie d'allonger après coup...)

Scrinever ?... Oooooh, mais c'est que ça m'intéresse un brin c't'histoire ~

Merci à tous !

Personnellement, je suis une maniaque du plan. Mais vraiment.

Pour donner un exemple, j'ai eu une idée d'histoire le 28 février. Moins d'un mois plus tard, mon plan fait environ 6000 mots et j'ai presque terminé mon premier chapitre.

Bref, voilà comment j'ai procédé.

1. J'avais mon idée de base (le début) et une vague idée de mon climax. J'ai commencé par noter tout les éléments qui menaient à ce climax. Il y avait des éléments logiques (machin doit infiltrer les sorciers pour arriver à cette scène), des éléments émotionnels (pourquoi se retrouve-t-elle seule, désarmée face à ce tueur?). Puis, j'ai noté comment mon héroïne se sortait de sa situation délicate (résolution). Là, aussi, c'était grace à plusieurs éléments : elle s'en sort grâce à des connaissances qu'elle a acquises au cours de l'histoire, grace à sa formation etc...

2. Je tourne chacun des éléments mis plus haut sous forme de question.
- Comment a t-elle appris ça?
- Qui l'a formée?
- Pourquoi est-elle seule?
- Pourquoi est-t-elle dans cette situation?
- ...
Certaines questions trouvent leurs réponses dans une intrigue A, d'autres dans une intrigue B, un troisième dans une mini-inrtigue C...

3. Je liste commence à écrire, intrigue par intrigue, le début et la fin de chacune. Puis je les mélange toutes pour avoir une idée globale de ce que ça donne. En général, ça donne :  Début + Développement de l'intrigue + suite de l'intrigue + Re-suite des intrigues + Climax & Résolution.

4. Pour ne pas relâcher l'attention du lecteur et monter crescendo, la partie "Début" se termine avec l'exposition des enjeux. Chaque partie du milieu se termine par quelque chose de fort (L'héroïne manque de mourir, un personnage secondaire meurt, il y a une trahison... ça dépend des fois) et mon histoire finit par mon climax.

5. Je commence à organiser mes chapitres et je résume chacun en quelques mots. Cette étape me permet de prendre du recul et de voir si mon histoire est équilibrée. Est-ce que intrigue traine à commencer, par rapport au reste? Est-ce que mes intrigues sont équilibrées entre elles? Est-ce que le déroulement est logique? Bref, ce genre de chose.

5. bis. En général, j'ai là ma liste de perso principaux et secondaire définitive. Chacun possède sa propre fiche perso. J'ai aussi quelques perso tertiaire.

6. Je détaille scène par scène chacun de mes chapitres. Et là, ça commence à donner un gros gros plan. D'autant qu'au fil de l'inspiration, je note aussi une phrase de description ici, quelques lignes de dialogues là... Tout ce qu'il me vient par la-tête, je le note. Là, c'est mon foutoir à moi qui me sert de fil conducteur. Si à la scène 3 de mon chapitre 9, machin sait une info, il faut que je pense à l'avoir mentionné dans la scène 1 de mon chapitre 3... Bref, cette partie est un énorme pense-bête. J'y règle tous les détails qui servent l'intrigue.

7. J'attaque l'écriture (souvent, je commence le chapitre 1 alors que la phase 6 n'est pas tout à fait terminée).

NB 1 : Mes histoires fonctionnent beaucoup sur le principe de la préparation et du paiement. J'ai besoin d'un plan rigoureux, sinon, ça ne marchera pas. Pareil, pour éviter d'avoir des personnages mono-fonction, j'ai besoin d'avoir une vue d'ensemble de mon histoire. Mais il n'y a pas forcément besoin d'aller si loin dans le truc.

NB 2 : Souvent, je fais des allées-retours entre les étapes. Histoire de fignoler le truc. Et même pendant que j'écris, j'ai toujours de la créativité. C'est juste que je sais où je vais, ce que je ne dois pas oublier...

Oouaaaah, le super pavé explicatif
Merci beaucoup °^°

Personnellement, pour la suite de livre que j'écris, principalement j'ai le nombre de chapitre déjà en tête (pas trop long, pour ne pas être trop cher et que le lecteur lâche l'affaire et pas trop courts pour ne pas décevoir le lecteur sur la rapidité du récit)
Et j'ai environ une ligne d'écrite qui définit ce que je veux raconter là, mais c'est très synthétique :

ex : " Il va à Lyon et rencontre X qui lui demande de rester. " Et je laisse agir ce qu'il peut se passer.

Très souvent j'ai la dernière phrase des chapitres d'écrite. Je n'ai pas de plans à proprement parlé, de fiche personnages ou de carte...

J'ai juste un calendrier pour la chronologie dans le récit (j'ai d'énorme soucis dans le décompte des jours et le temps qui passe...)

Je me rappelle avoir utilisé un machin tout simple pour une sorte de novella (dont le seul mérite est que j'en sois venu à bout, puisque c'est objectivement plutôt médiocre en dehors de ça):
Calquer mes chapitres sur les différentes étapes chronologiques du récit, les nommer en fonction de l'action qu'ils racontent, et, en face de chaque titre, un micro-laïus de deux lignes max pour ne pas perdre de vue le contenu du chapitre, et comment il s'articule avec le précédent et le suivant.
Certaines scènes marquantes qui m'étaient venues avant on simplement fait l'objet d'un document word chaque, sur lesquelles je suis retombé en furetant dans ma "morgue".