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 qu'est ce qui se vend le mieux ?

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Nemuyoake
   
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Nemuyoake  /  Tapage au bout de la nuit


Tu peux faire une autobiographie romancee ou un roman autobiographique. Ca t'aide hein ! :head:

Non, serieusement, le roman autobiographique c'est quand meme plus facile a lire qu'une autobiographie qui pue l'ennui. Ca depend comment tu racontes aussi, le theme, etc.
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Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Spoiler:
(sorry pour le petit supplément de déconnade...)


pizza a écrit:
Hello Smile

Je compte écrire une histoire vraie qqui m'est arrivé mais j'hésite à la faire sous forme de roman ou sous forme de biographie, sachant que je vais devoir changer les noms pour pas recevoir de plainte.
Donc voilà j'aimerais avoir vos avis, qu'est ce qui se vend le mieux pour un auteur inconnu ?
Précédemment, j'avais répondu en fonction d'un aspect traumatique. Sais pas où j'ai vu ça dans la question.
Tant qu'à changer les noms, autant le faire sous forme de roman...
Ensuite, faut voir. Si c'est un fait vraiment très marquant, le public peut être sensible à l'aspect "histoire vraie", mais un "roman tiré d'une histoire vraie" marchera aussi dans ce cas
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Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


De toutes façons, personne dans le public ne saura, pour peu que le récit soit vraisemblable, si l'histoire est authentique, partiellement romancée ou "gros mytho". On peut déclarer ce qu'on veut, rien ne contraint le public à y croire ou pas.
Pour ma part, je sais être bien plus sensible au "show, don't tell". En effet, je préfère qu'on me montre que ça peut être vrai, plutôt qu'on me dise de manière péremptoire et un peu hors-sol que ça l'est.
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Nicolipo
   
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Citation :
En effet, je préfère qu'on me montre que ça peut être vrai, plutôt qu'on me dise de manière péremptoire et un peu hors-sol que ça l'est.

Tu m'ôtes les mots du clavier Smile
 
pizza
   
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pizza  /  Homme invisible


Merci pour tous vos messages ils sont tous très instructifs !
Je me dirige vraiment vers un roman autobiographique mais c'est assez compliqué j'ai du mal avec les dialogues, à en inventer etc.. alors j'essaie d'apprendre Smile

 
Fassar
   
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Bonjour! J'ai un oncle écrivain qui dit tout le temps qu'il ne faut pas écrire juste pour l'argent et la célébrité. L'écriture doit etre d'abord une partie de plaisir pour toi. Ecris sur ce que tu aimes. Je te conseille d'ailleurs de regarder la série Bakuman.

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stultitia loquitur
   
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pizza a écrit:
Merci pour tous vos messages ils sont tous très instructifs !
Je me dirige vraiment vers un roman autobiographique mais c'est assez compliqué j'ai du mal avec les dialogues, à en inventer etc.. alors j'essaie d'apprendre Smile



hmmmm ça sent déjà le pâté si c'est une histoire vraie dont tu inventes les dialogues ... c'est un peu comme les surgelés 100% boeuf ça non

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AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


Est ce que à force de sans arrêt penser qu'il faut écrire pour soi on n'en vient pas à se tirer une balle dans le pieds? C'est à dire écrire des textes qui par leur trop grande singularité (au mauvais sens du terme) rebuteront trop la majorité des lecteurs. Le meilleur n'est il pas un compromis entre le texte préfabriqué et la singularité absolue?
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


Pas forcément.
Tu te nourris bien de ce que tu as toi-même lu, non? Ton matériau de base n'est pas forcément la prose ou les vers d'un obscur écrivain est-allemand borderline, si? Dès lors, à toi de maîtriser ce matériau pour qu'il soit compréhensible ou sensible pour ton public.
Ou alors, tu acceptes de te renier en partie au profit d'une hypothétique lisibilité, et au prix d'une certaine frustration.
Mais tu touches à un questionnement qui frappe à peu près tous les scribouillards (même les plus grands, oserais-je supposer). Pour faire encore le psychologisant de service, je t'invite à prendre garde à ne pas te réfugier derrière tous ces questionnements et ne plus rien faire ou reporter sine die tous les projets que tu portes en toi.
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Je suis d'accord avec Bohr et j'ajouterais quelque chose. Je me sens d'humeur philosophique (enfin, la philosophie de 20h d'une fille qui a passé sa journée à regarder des animés plus qu'à réfléchir, m'enfin...) : est-ce que écrire pour soi n'est pas déjà "préfabriqué" et écrire pour les autres ? est-ce que la "singularité absolue" n'est pas une douce utopie ? D'une part parce qu'effectivement tu te nourris de ce que tu lis, vois, entend, apprend, et que tout ça reste profondément humain. On n'a rien inventé. La liberté, l'amour, la soif de pouvoir ou de vengeance, la trahison, l'espoir, tous ces sujets ont déjà été traité et seront traités et les émotions humaines ne changent pas, elles sont universelles. Jalousie, rancoeur, joie... tous les Hommes les ressentent, en principe, et tous les Hommes écrivent dessus. Donc rien n'est singulier. Et de là part mon second point. Tu es humain, non ? De ce fait tu ressens des émotions humaines et tu te trouves confronté à des questions existentielles humaines, à des problématiques foncièrement et profondément humaines. A partir de là, même si tu écris pour toi, ça ne sera jamais tout à fait singulier : quelqu'un a forcément déjà traité le sujet, ou l'angle, de cette manière là et, comme tu es humain, à partir du moment où tu écris (ou que tu crées de manière générale), tu touches à quelque chose d'universel. On ne peut pas faire de compromis entre les deux choses que tu dis parce qu'aucune des deux choses n'existe. Ou plutôt : parce qu'aucune de ces choses n'existe – ni le total "préfabriqué" et "prêt-à-lire" (puisque même si tu fais une histoire seulement à base de clichés tu sélectionnes ces clichés et la sélection c'est déjà mettre une partie de toi dans l'histoire) ni la "singularité absolue" – on ne peut que faire un compromis.

Est-ce que ça serait possible d'arrêter de se prendre la tête avec ce genre de questions stériles ? Écrivez pour vous nom d'un petit bonhomme en mousse !
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


Concrètement, la singularité absolue demeure possible, elle n'a cependant pas le moindre intérêt.
Concrètement: on invente de toutes pièces un langage, dans lequel on rédige une histoire qui parle de thèmes ultra-personnels ou simplement impossibles, avec des associations symboliques purement personnelles.

Le résultat sera tout simplement imbitable et attirera au mieux les ricanements de ces messieurs en blanc qui nous apporteront notre petit cachet rose de trois heures de l'après-midi.
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Même si on invente un langage les différentes possibilités d'organisation des types de mots restent limitées. Les sons que nous sommes capables de prononcer restent limités. Même si on parle de thème ultra-personnels ils s'inscrivent dans notre expérience humaine alors même si on raconte notre version de la liberté, ou notre version de la trahison, du meurtre, basés sur notre histoire... ça reste ancré dans des thèmes généraux déjà traités. Je ne crois pas que l'on puisse s'extraire tout à fait de ce qui fait de nous des humains. Des symboliques personnelles ? Avec le nombre de cultures, de civilisations, et de personnes ayant un jour foulé cette Terre on est en droit de ce dire que les symboliques d'objets, de couleurs, ou que sais-je d'autre ont été largement mises en place. Je suis prête à parier que, si quelqu'un présentait une symbolique d'un fruit, par exemple, comme nouvelle, une civilisation, une ethnie, aurait déjà vu la même.

Je vais prendre un exemple très concret. Le Yin, la partie noire du Tao, représente entre autres la féminité, le froid, l'obscurité, et si je ne me trompe pas l'humidité. Dans l'Amérique du Sud précolombienne ces choses-là se trouvaient aussi ensemble. Pourtant ce sont deux cultures qui à ma connaissance ne se sont pas rencontrées. Plus proche de nous : la France de l'époque moderne qui associait la femme au froid et à l'humide tandis que l'homme était le chaud et le sec.
Ce que je veux dire c'est que nous sommes humains et que donc je pense, j'en suis persuadée, que nos manières de penser, nos raisonnements, sont souvent les mêmes, reviennent... même si les cultures sont différentes, les symboliques différentes, foisonnantes même !

On ne peut pas s'extraire de ce qui fait l'humain. Même si tu penses avoir une symbolique nouvelle de quelque chose je suis prête à parier que ça a déjà été fait. Ou au moins que le raisonnement pour y parvenir est similaire au type de raisonnement d'une culture existante ou ayant existé.

Bien sûr, chaque culture, et chaque individu au sein d'une même culture, est différent, unique, singulier. Mais il reste singulier dans son humanité (comme un labrador a sa singularité limitée au fait qu'il soit un chien). Donc une singularité absolue est impossible en ce sens.
 
AlbertCamus
   
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AlbertCamus  /  Tycho l'homoncule


J'ai eu tort de parler de "singularité absolue" en effet. Il vaut mieux parler de "singularité" tout court. Mais je voulais au départ marquer l'importance de l'écart entre une authentique voix ou parole d'auteur (comme on parle d'un film d'auteur) et le texte trop préfabriqué ou "téléphoné", avec des poncifs, des clichés, etc...

Melgane a écrit:


On n'a rien inventé. La liberté, l'amour, la soif de pouvoir ou de vengeance, la trahison, l'espoir, tous ces sujets ont déjà été traité et seront traités et les émotions humaines ne changent pas, elles sont universelles. Jalousie, rancoeur, joie... tous les Hommes les ressentent, en principe, et tous les Hommes écrivent dessus. Donc rien n'est singulier. Et de là part mon second point. Tu es humain, non ? De ce fait tu ressens des émotions humaines et tu te trouves confronté à des questions existentielles humaines, à des problématiques foncièrement et profondément humaines. A partir de là, même si tu écris pour toi, ça ne sera jamais tout à fait singulier : quelqu'un a forcément déjà traité le sujet, ou l'angle, de cette manière là et, comme tu es humain, à partir du moment où tu écris (ou que tu crées de manière générale), tu touches à quelque chose d'universel.



Je suis tout à fait d'accord avec ça, il n'y a pas grand chose à inventer sur le fond.  Philippe Djian le dit très bien dans une interview très intéressante que j'ai lue :  

http://www.lexpress.fr/culture/livre/philippe-djian-le-metier-d-ecrivain-est-un-travail-d-artisan_883050.html


Mais personnellement je fais partie de ceux ( peut être un peu trop esthètes, je le reconnais...) qui considèrent que la littérature (et l'art plus généralement) est avant tout une affaire de forme (peut être s'agit il là d'une trop grande influence de l'esthétique de Hegel)!

Il me semble qu'une personne qui écrit, et qui a un minimum d'ambition littéraire (donc qui n'écrit pas exclusivement pour elle), aura toujours ce fantasme d'innovation formelle. En ce sens si l'on écrit c'est souvent en vue de se démarquer par une singularité stylistique ou de forme.  Pas toujours. Mais souvent. On peut donc se retrouver dans un décalage important par rapport à ce qui se vend (le plus).
 
Bohr
   
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Bohr  /  Gloire de son pair


C'est là que je peux préciser ma pensée, que MELGANE semble avoir mal interprétée (parce que, peut-être, mal présentée): mon propos ne se situait que sur la forme, précisément. La singularité par l'obfuscation. L'inviolabilité du texte, éventuellement assorti d'un nouvel alphabet et d'une phonétique impossible pour nos organes vocateurs nécessiterait de recourir à des outils mathématiques de très haute volée pour ne serait-ce que déchiffrer le texte, sans même parler du fond.
S'il faut s'appeler Alan Turing pour ne serait-ce que comprendre un ou deux prédicats, je pense qu'on a atteint un haut degré de singularité, réservant ce texte à une dizaine de cerveaux sur la planète.

Et, là, je rebranche sur le propos d'Al: la forme est peut-être encore plus captive d'impératifs que le fond. Car, plus on tendra vers une singularité, une originalité accessible seulement à ceux qui maîtrisent un certain nombre de règles, plus on se fermera à un public donné. Non que ce soit en soi condamnable, ce n'est pas le propos, mais il faut bien avoir conscience que les capacités cérébrales du public ne sont pas illimitées, et, plus on lui demandera d'efforts pour comprendre la forme (et, éventuellement, en jouir), moins il sera capable d'en fournir pour apprécier le fond. Plus on travaillera la forme, plus on la posera en potentiel trophée pour le public, plus le fond sera un non-sujet, qui vaudra d'être abandonné. Sauf à vouloir créer une sorte d'oeuvre-somme, si riche tant dans la forme que dans le fond, que jamais personne ne saura l'embrasser entièrement.

Se pose alors la question du fond de l'oeuvre: quelle place lui accorder? Veut-on raconter une histoire, ou bien trouver les mots les plus justes/sophistiqués pour rendre un hommage feutré à Eole? (Pet sur la terre, bro.)

Allons plus loin: pourquoi écrit-on? Pourquoi "je" écrit?
Pourquoi, d'une manière plus générale, écrire?

J'ai l'impression, ALBERTCAMUS, que tant que tu n'auras pas apporté à ces questions TES propres réponses, tu ne pourras pas avancer.

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Ou mal interprétée parce qu'il était tard x'D (20h pour moi c'est tard, c'est ça le drame sans doute ! Razz)

D'accord, je vois mieux ce que tu veux dire Smile

Je crois, mais c'est à titre tout à fait personnel et que AlbertCamus doit trouver ses propres réponses, que le fond est important et que la forme porte le fond, que l'un et l'autre vont ensemble. Mais tout le monde ne pense pas comme ça... Flaubert voulait bien écrire un roman sur rien... (drôle d'idée d'ailleurs ! ^^')
 

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