Félicitations! Ton parcours fait envie...  mais sachant que tu travailles d'arrache-pied sur tes projets littéraires depuis un bon bout de temps déjà, cela tempère ma jalousie. Tu mérites ton succès, et il est beau à voir!

WOUHOU !
Un an après la sortie de Marquise, et à trois semaines de celle des Collisions, je me tape une critique assassine sur Babelio !



Je suis ravie. Surtout qu'en ce moment, je suis un peu à fleur de peau concernant mon nouvel opus...


Bref, en début de semaine, le retour d'une certaine balle irisée dans le ciel (vous savez, celle qui scintille et tartine le monde d'une lumière jaune bourrée de Vitamine D) m'avait fait un effet fou, puis hier j'ai lu cette chronique...



Alors voilà, c'est sur vous que mon désespoir s’abat !


(Et je vous ai fait la version courte)

Je connais ça. Un 2/20 sans commentaire sur Livraddict m'a porté un coup au moral le jour de mon anniversaire, un 20/20 reçu cette semaine sur Livraddict l'a rétabli. Un même livre ne peut pas plaire à tout le monde. Tu as un style particulier, qui me plaît beaucoup mais qui, forcément, du fait qu'il n'est pas lisse, attendu, aura toujours ses détracteurs. Vois le positif : cette personne n'a pas aimé ton livre mais l'a lu jusqu'au bout.

La dernière personne à avoir laissé une critique négative sur mon roman a aussi écrit que là, elle ne voyait pour le coup pas à qui le conseiller. En gros, on le lui avait vendu comme un polar, mais elle était déçue car ce n'était pas un polar, mais un "livre de littérature",  avec des gangsters mais elle n'aime pas les gangsters (pourquoi lire un polar se passant à Chicago en 1920 alors ? Elle s'attendait à la cueillette des champignons ?), donc même si les histoires familiales étaient intéressantes, ce n'était pas un polar et ne lui avait pas plu.
À côté de ça, j'ai reçu la même semaine un 20, un 17 et un 18, avec des critiques super élogieuses, donc j'étais blindée. Ça dépend aussi du moment où on les lit. Le jour de mon anniversaire, ce n'était pas le bon jour, et un jour où tu es à fleur de peau concernant ton second opus, ce n'est pas le jour non plus. Courage ! Pensé à tous les lecteurs, bien plus nombreux, qui ont aimé ton roman, et à la ME qui te fait confiance. Pas n'importe laquelle, quand même !

PS : je viens d'aller voir sur Babelio
La dame écrit très rarement ne pas aimer un livre, mais elle a mis une seule étoile à Laurent Gounelle, à Bernard Werber, à Grégoire Delacourt. Regarde :
https://www.babelio.com/bibliotheque.php?note=1&id_user=203865https://www.babelio.com/bibliotheque.php?note=1&id_user=203865
Tu figures en bonne compagnie. En plus, elle a abandonné la lecture des Hauts de Hurlevent. 0 étoile pour Emily Brontë.

Ne vous mettez pas martel en tête, les filles. Ne vous remettez pas en question dès que quelqu'un cherche à vous déstabiliser. On rencontre toujours, tôt ou tard, des personnes qui cherchent à blesser. Ce qui compte le plus, c'est ce que vous avez mis en œuvre, les efforts que vous avez déployés pour proposer des textes de qualité à vos lecteurs.

Bon, d'abord, respire un peu. Allez, c'est facile: aspire... expire... aspire... expire... répéter au moins un vingtaine de fois, de préférence dans un jardin fleuri à cause des odeurs calmantes, ou dans une forêt pour maximiser la dose d'oxygène.

Ensuite: Es-tu allée jeter un coup d'oeil à ses lectures ? Moi, si, parce que ça aide à comprendre ses goûts. Disons que la demoiselle a une préférence marquée pour les trucs plutôt commerciaux et faciles d'accès: Marc Levy y fait une abondante récolte d'étoiles, Twilight en puissance quatre, de la fantasy générique en abondance, même "Percy Jackson, tome 1" - la version écrite d'un film de second ordre - y récolte 4 étoiles. Elle aime aussi des classiques comme Agatha Christie, mais même Jane Austen (que j'aime énormément, mais qui reste quand même facile à lire) teste sérieusement ses limites.

Autrement dit: la demoiselle ne représente pas exactement ton public-cible. Je n'ai pas lu ton roman - j'ai très peu de temps à moi pour lire, et je privilégie la SFFF ou ce qui s'en rapproche - mais j'ai cru comprendre que tu as un style atypique et que tu aimes sortir des sentiers battus. Pas exactement ce que la demoiselle semble rechercher. D'après moi, tu as été un peu victime de ton succès: l'engouement pour ton roman a attiré son attention, elle s'est laissé tenter... et a découvert que ce n'était pas son truc.

Tu as toute ma sympathie. C'était vache de sa part de descendre ton "bébé" comme ça. Mais dis-toi bien que son commentaire n'enlève rien à la qualité de ton roman. Je sais que ça peut sonner un peu prétentieux de dire cela, mais je crois que le problème de fond, c'est que cette lectrice s'est royalement gourée en choisissant un roman qui ne correspondait pas du tout à ses goûts. Et pour ça, tu n'y peux rien.

Allez, relève la tête ! Tu peux être fière du succès de Marquise, dont je suis affreusement jaloux !

"Tous les goûts sont dans la nature " : ce sont les lois de la biodiversité qui font qu'un(e)tel(le) adorera ton roman alors qu'il décevra un ou une autre. C'est vrai pour n'importe quel domaine du jeu de la création, et être publié , c'est accepter de s'exposer à cette situation. Cela ne doit aucunement te toucher, surtout quand, comme dans le cas présent, la critique est plutôt un assemblage de jugements de valeur non étayés par une argumentation un peu solide. Il ne faudrait surtout pas que ce genre d'aléas inévitables t'empêchent de croire en ton talent, qui est réel au vu de ton parcours :-) !

Merci à tous

Vous avez raison, hein, et je sais tout ça ; je suis la première à tenir le même argumentaire aux autres quand ils lisent de mauvaises critiques sur leur travail.
Seulement, la sensibilité...

Après, Ybatchea, je ne me remets pas en question (je me plains, c'est tout   ). Ça ne servirait à rien : Marquise est un objet fini, pour lequel j'ai donné ce que j'avais à donner, et dont je suis fière. C'est juste que sur le moment, y a un mélange de colère/abattement qui vient réveiller le petit enfant vulnérable qui sommeille en nous...

Et Evorli, je suis assez d'accord. La critique négative est souvent pénible (c'est le jeu, et je l'accepte), mais en prime ici, elle est me parait vide et hyper chargée en émotions - la dame est remontée, on dirait que j'ai tué son chien. Du coup ça ne fait qu'un tour et ma réaction est tout aussi chargée.



(Bonus : en commentaire de la critique, elle dit qu'elle se serait bien passée d'une telle lecture... LOL, c'est rigolo parce que du mien, je me serais bien passée de son avis - et je me demande laquelle de nous deux est la plus affectée : elle, qui a ragé le temps de quelques heures de lecture... Ou moi, qui ai bossé sur ce roman pendant des années. Dur de trancher ).

Bref, ça va s'estomper

Déjà, je respire (merci Didyme pour le topo sur le mécanisme) ; en plus ce soir, c'est tarte Tatin (parce que mon mec est adorable et comprend le paradigme Méchant Babelio/Sucreries) ; enfin, Les Collisions sortent bientôt, l'équipe de Sarbac', les libraires d'Arthaud et moi-même sommes très motivés et préparons pleiiin de choses pour la promo.
L'enthousiasme triomphe et l'emporte sur le négatif !
Et vive les JE !

Je ne sais pas si on s'habitue un jour... mais de ma petite expérience, il y a une règle d'or, que dis-je de diamant:
La critique assassine te tombera toujours dessus quand tu râcles déjà le fond du bac.
Style, t'es au fond de la piscine, et on te balance une bouée en ciment.

Bref, pas grand chose à faire qu'attendre que ça passe, et qu'une bonne critique vienne te faire buller la tête et le coeur.

M'enfin, étant moi-même dans une passe littérairement compliquée (et longue), je comprends l'usage abusif du chocolat, et t'envoie un paquet de bisous cacaotés recouverts de soleil.

Des "bisous cacaotés recouverts de soleil"

Je t'en envoie de même, et espère que l'arrivée des beaux jours viendra mettre un point final à cette passe difficile ! De quoi il en retourne, d'ailleurs, si ce n'est pas indiscret ?

Tout a été dis plus haut, de grosses pensées et surtout du chocolat chaud !  

wannakillromeo a écrit:

PS 1 : j'aime pas faire ça, c'est très "mauvaise foi", mais j'ai effectivement jeté un œil à sa bibliothèque et vu que Demain j'arrête de Gilles Legardinier y avait un 5/5.
Ça m'a consolée...
[/right]

C'est pas du tout de la mauvaise foi à mon avis! Il faut savoir ce qu'elle aime pour avoir une perspective juste sur sa critique. Il y a un monde de différence entre "je déteste parce que c'est mauvais" et "je déteste parce qu'en fait, c'est pas du tout mon genre de littérature (même si j'ignore que c'est la raison de ma réaction)".
Je suis tout de même heureux de te voir retomber sur tes pattes. Ce ne sera jamais facile, tous les artistes du plus grand au plus obscur amateur ont un épiderme des plus vulnérable...

Owww, Asyne, cette photo

Et merci Didyme. Tu as bien résumé le problème de la subjectivité excessive dans les critiques, à mon sens !

J'avoue que l'avis négatif fait mal. Mais genre, bien.
Autant, si cette personne n'a pas aimé l'intrigue, cela se conçoit, mais de là à taper sur le style, je ne comprends pas. C'est ça qui rend le roman sympa à mon sens.
Du style, il en a beaucoup ce roman. Ça peut être rebutant, ça peut déstabiliser, mais le ton est corrosif, déjanté, un peu sale par moment. Alors dire en plus que c'est niais, je ne vois pas où. Trouver que l'intrigue soit "à chier" (même si je ne le pense pas personnellement), j'ai envie de dire ok, c'est clair que la fin, soit on aime, soit on claque la porte. Mais le reste, non…ça me surprend.
"Rien à garder" euh…
Putain, ça pique.

Mais bon encore une fois, c'est le jeu. Et puis, personnellement, je suis toujours très suspicieuse des romans qui récoltent des 5 étoiles de partout. Je préfère les critiques plus divisées car sinon, j'ai l'impression que toutes ces critiques élogieuses sont biaisées, faussées (même inconsciemment) par le service presse.
On s'ennuierait si tout le monde s'accordait à dire "han, j'ai eu un véritable coup de coeur".

DES GROS CÂLINS.

Ahava-brumes a écrit:

On s'ennuierait si tout le monde s'accordait à dire "han, j'ai eu un véritable coup de coeur".

Mouais.
Tu verras avec les tiens : l'ennui sera tout relatif en cas d'éloges

Cette personne, nous sommes d'accord, y est allée au Karcher en mode Sarkozy dans les banlieues. Il est clair que j'aurais bien chiâlé aussi. Mais on survit, c'est tout ce que je voulais signifier. Et évidemment que les éloges font plaisir, mais moi je suis parano. Si on me dit "c'est bien", je réponds "TU MENS, JE LE SAIS, JE LE VOIS DANS TON REGARD!"