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| [Univers] Votre univers vous paraît-il parfois trop compliqué ? | |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 31 Déc 2016 - 10:52 | |
| Avez-vous parfois l'impression que l'univers que vous créez vous dépasse ? Je n'ai pas ce souci quand j'écris dans la réalité actuelle ou la fantasy, car soit je connais bien l'univers (encore heureux), soit je le modèle comme je le désire... mais là, en me plaçant dans un futur proche, avec les aspects technologiques et humains à gérer, j'ai le sentiment d'avoir vu "trop grand"...
Comment faites-vous pour que tout reste sous contrôle ? |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Pensée du jour : Vide Cor Meum Date d'inscription : 08/01/2016 | A.J.B / Autostoppeur galactique Sam 31 Déc 2016 - 11:49 | |
| Bonjour, Florence, et heureuses festivités ; Le procédé unique s'étant au fil du temps insinué en moi est l'immersion, le fait de vivre honnêtement l'histoire. Auteur de dark-fantasy, à la plume architecte, j'use ( dans les deux sens du terme ) du mind-mapping et de la réalité onirique ( rêve lucide et méditation ). Cela me permet d'enjôler la rigueur anthropologique, technologique et d'expérimenter les exigences de réalisme auxquelles je m'astreins. Mettons que je me sers de la complexité du scénario, des décors aux fins d'en éprouver la délicatesse - j'espère que vous m'aurez compris ! Je pense que si les relations unissant les personnages demeurent suffisamment intenses, que les dimensions culturelles et historiques se marbrent dans une certaine pérennité, que la description des paysages se teinte de romantisme ( pardon, poète de formation... ) , et que l'artiste comprend / respire son oeuvre ; alors ce qui paraît trop immense, éphémère ou évanescent s'édifiera sur le parchemin avec harmonie. Mieux que de vouloir contrôler le métier d'écrivain, coulons nous dans l'oeuvre, laissons-la nous hanter, devenir une parcelle de notre essence. Illustration : Telle population bipède s'est établie ici ou là, il y a tant, après... raison, pour moult temps, s'y est développé x berceau civilisationnel, a vécu ceci et cela... --- > Ne pas se demander comment cette population a évolué dans son environnement de manière cartésienne ( infrastructures, éducation, sciences, arts, politique & droit, dynamiques sociale, faits historiques... ), en revanche s'imaginer au sein même de cette société primitive, en interaction avec d'autre individus, et percevoir les phénomènes d'adhésion, de consensus de dissensions morales qui émergent pour bâtir la vie communautaire. = Pénétrer, si ce n'est dans la peau des personnages, dans l'âme de la période ( qui à ce stade n'est plus un simple élément d'intrigue, mais bien une réalité continuelle en soi et pour soi ). Je pars en live, quelquefois |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Sam 31 Déc 2016 - 12:14 | |
| Pour les amateurs de réalisme, c'est on-ne-peut-plus simple, nulle besoin de se déchirer la tête avec des populations bipèdes marbrés dans une évolution cartésienne menant à des consensus moraux pour devenir une parcelle de notre essence. Pour les amateurs de réalisme, disais-je, c'est on-ne-peut-plus simple. Il suffit de faire son univers, son world-building ou que sais-je, calqué sur la réalité historique. Faire comme l'Histoire quoi, parce que la bête histoire humaine de notre ère ou avant notre ère est d'une richesse incommensurable, bien suffisante pour faire son univers. Donc non, au fond, pas si compliqué. |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Pensée du jour : Vide Cor Meum Date d'inscription : 08/01/2016 | A.J.B / Autostoppeur galactique Sam 31 Déc 2016 - 12:32 | |
| - Don Rumata a écrit:
- Pour les amateurs de réalisme, c'est on-ne-peut-plus simple, nulle besoin de se déchirer la tête avec des populations bipèdes marbrés dans une évolution cartésienne menant à des consensus moraux pour devenir une parcelle de notre essence.
Pour les amateurs de réalisme, disais-je, c'est on-ne-peut-plus simple. Il suffit de faire son univers, son world-building ou que sais-je, calqué sur la réalité historique. Faire comme l'Histoire quoi, parce que la bête histoire humaine de notre ère ou avant notre ère est d'une richesse incommensurable, bien suffisante pour faire son univers. Donc non, au fond, pas si compliqué. Oh, réalises-tu que le sens du premier paragraphe de ta réponse est...abscons ? C'est un non-sens qui dénature mon propos Du reste, je m'aligne, notre passif terrestre peut se muer en véritable mine. L'Histoire est un terreau fertile. Mais, encore une fois, projeter le réalisme, la symétrie dans la construction d'un monde virtuel, ne fait pas nécessairement panacée lorsque l'auteur a le sentiment que ce réalisme se dérobe à lui. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 31 Déc 2016 - 12:36 | |
| Merci A.J.B. C'est en effet ma manière de procéder habituelle : laisser "vivre" mes personnages. Mon souci majeur, ici, est que je dois à un moment raconter "ce qu'il s'est passé" et réussir à faire vivre un futur cohérent avec ce passé. Et je dois avouer que je me sens un peu dépassée par les aspects technologiques...
Don Rumata : Ben là, justement, ça ne fonctionne pas, car je me place dans le futur, en "semi post-apocalyptique". Et notre histoire n'a jamais connu ces soucis "technologiques" auparavant.
Bref, je me dépatouille comme je peux pour que tout soit crédible, sans sombrer dans de multiples explications technologiques qui embêteraient plus le lecteur qu'ils n'apporteraient à l'histoire.
Mais je me sens dépassée pour la première fois par ma création... |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Pensée du jour : Vide Cor Meum Date d'inscription : 08/01/2016 | A.J.B / Autostoppeur galactique Sam 31 Déc 2016 - 12:49 | |
| Florence_C,
Pour être franc, je livre une lutte créative similaire, acharnée... J'en suis venu à sacrifier les éléments qui ne s'imbriquaient pas décemment. À moduler le scénario initial, affiner la profondeur des personnages et la sensibilité des événements. Finalement, ce blocage passé-présent futuristique était peut-être dû à une césure dans la trame originelle, comme si j'avais souhaité attribuer plus de facilités matérielles et d'évolutions scientifiques à un monde qui n'avait pas encore achevé sa transition morale, culturelle, sociale. J'envisage alors de rédiger un préquel, voire un épilogue explicatif dérivé. Cela aboutira possiblement à de nouveaux romans, venant compléter la série, ou le cas échéant, ces textes constitueront les archives de veille à la continuité littéraire.
As-tu déjà des idées concernant la survenue des ces nouvelles technologies post-apocalyptiques ? Ou, justement, le défaut de matière ajoute à la confusion ? |
| | Nombre de messages : 1448 Âge : 33 Localisation : Sous l'éclipse Pensée du jour : "When gender is a social construct, but being fat is genetics" Date d'inscription : 08/12/2015 | Irvyn / No fun allowed Sam 31 Déc 2016 - 12:51 | |
| La SF peut se résumer en deux catégories : la SF de comptoir, qui n'est là que pour le divertissement, et la SF plus savante, qui reflète certains aspects de notre présent et nous force à la réflexion. Pour le premier, il n'est pas très utile de s'embêter avec tous les détails techniques. Sait-on jamais demandé l'utilité du sabre laser des jedi lorsque tu peux faire jaillir la foudre de tes doigts ? Et puis bon, se battre avec une arme de courte portée, c'est quand même la grande dèche. Un missile et pouf : plus personne.
En revanche, si tu es dans la SF "savante", ce serait bien de te tenir au courant sur les connaissances actuelles dans le domaine que tu souhaites évoquer. Après, c'est comme tout : ça ne doit pas dériver sur un cours de science. Tu peux lâcher une petite info comme ça, au passage. Le reste, c'est au lecteur de faire le lien. Finalement, ça rejoint la construction d'un univers fantasy. Tu n'es pas là à tout vouloir expliquer d'un coup. Tu introduis de manière naturelle, et tu laisses faire. Tu dilues l'information. Après tout, pour les personnages, l'époque avancée est leur normalité. Ils ne vont pas s'extasier à chaque fois qu'un élément diverge de la nôtre. Ce serait s'adresser directement au lecteur et manquer à l'immersion. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 31 Déc 2016 - 12:59 | |
| A.J.B. : la survenue est logique, donc tout s'imbrique... la matière est là... faut juste que je la façonne sans me perdre... ou perdre le lecteur en route. Surtout que c'est du young adult...
Nordgia : J'ai opté pour la SF "savante" et tu soulèves les bons problèmes... J'ai discuté avec des ingénieurs et fait des recherches. Il faut que je dilue, en effet, pour ne pas rendre le tout indigeste. Sauf que le personnage est en train de se faire expliquer le passé... et que je crains de passer en mode "y en a vraiment trop d'un coup". Et comme c'est un passage "obligé" pour la suite...
Les bêta lecteurs vont avoir du boulot... |
| | Nombre de messages : 1448 Âge : 33 Localisation : Sous l'éclipse Pensée du jour : "When gender is a social construct, but being fat is genetics" Date d'inscription : 08/12/2015 | Irvyn / No fun allowed Sam 31 Déc 2016 - 13:10 | |
| Ah ça... C'est un souci que je rencontre aussi dans la fantasy. Forcément, le lecteur découvre un présent dont il ignore tout du passé. J'ai quelques difficultés aussi à rendre le tout élégant. J'ai opté pour une demi-solution : celle qui consiste à lâcher les informations un peu en mode cours, mais sur plusieurs sessions, avec des personnages différents, dans des circonstances différentes. C'est un exercice difficile. D'autant que nous, côté auteur, on a envie de mettre le lecteur au courant de tout, histoire de passer plus facilement aux choses sérieuses. Mais bien géré, ce lâcher saccadé d'informations permet de mettre le lecteur en attente. Et puis, c'est comme une pause entre deux séquences d'actions ! |
| | Nombre de messages : 270 Âge : 26 Pensée du jour : Vide Cor Meum Date d'inscription : 08/01/2016 | A.J.B / Autostoppeur galactique Sam 31 Déc 2016 - 13:12 | |
| Il subsiste la méthode de l'enseignement, comme dirait Nordgia. Le personnage s'instruit au biais d'une académie, d'un manuscrit, d'un instructeur, de souvenirs matérialisés et autonomes, ou - poussons à l'extrême - d'un récit explicatif retranscrit via succession disséminée de flashback. J.K. Rowling s'en est sortie, second tome, avec le journal de Tom Jédusor. Star Wars, qu'a évoqué Nordgia, utilise les holocrons - ouvrages holographiques et intemporels. GRR Martin et Bottero : les souvenirs ou la focalisation temporelle. Werber a recours au procédé des pages détachées, chapitres d'entremise.
Il y ait également, en cas de guerre opposant société avancée et société moderne, la possibilité que le progrès soit raconté par un personnage issu du deuxième camp, comparant la marge d'évolution technologique et ce qui selon lui aurait fait défaut à sa société ( décisions gouvernementales plus portées vers l'art, la santé...régime dictatorial, sécessions, longue période de quiétude et d'inactivité scientifique, enclavement... ). |
| | Nombre de messages : 3219 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Sam 31 Déc 2016 - 13:15 | |
| Bien sûr que mon univers est trop compliqué. C'est pourquoi je le fuis en me réfugiant dans l'écriture (j'ai pas bien compris la question ? ) |
| | Nombre de messages : 1755 Âge : 27 Date d'inscription : 14/08/2016 | Don Rumata / Fiancée roide Sam 31 Déc 2016 - 13:21 | |
| Si nous avions plus de détails sur l'univers semipostapocalyptiquecatastrophetechnologique que tu souhaites développer, nous serions en mesure de t'aider. Et tu verras qu'il est aisé de se projeter dans le futur après une catastrophe si tu anticipes les mouvements des populations humaines comme elles l'ont fait dans l'Histoire. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 31 Déc 2016 - 13:26 | |
| En fantasy, j'ai réussi à diluer l'information et à la faire passer sous forme de dialogue. Je n'ai jamais eu cette impression de lourdeur à laquelle je suis confrontée. Avec ce souci majeur : si en fantasy on peut presque faire ce qu'on veut, en anticipation, ça ne passe pas si on veut rester réaliste.
Ca me fera beaucoup de bien d'arriver au bout de ce chapitre, parce que c'est vraiment celui sur lequel je galère...
Comme le dit Nordgia, on a envie que le lecteur connaisse les tenants et les aboutissants. Et là, il faut réussir à se mettre du côté du lecteur : qu'est-ce qui est vraiment utile ? afin de ne pas se retrouver avec trop de détails qui rendraient le tout confus plutôt que limpide.
Merci, en tout cas, je crois que je commence à tenir le bon bout... faut que j'arrête de m'inquiéter. Après tout, on peut réécrire après...
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| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 31 Déc 2016 - 13:30 | |
| Mirakoman : Tu as tout à fait cerné le problème. Don Rumata : on se place après une diminution de 75% de l'humanité qui a décidé de ne plus utiliser les réseaux. (en très très simplifié). |
| | Nombre de messages : 49 Âge : 32 Date d'inscription : 25/12/2016 | Eleanore Pikes / Petit chose Sam 31 Déc 2016 - 15:58 | |
| Oui ca m'arrive aussi. C'est pour ça que j'ai une gros travail préparatoire |
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