Bonjour,

Je ne sais pas si c'est un réel problème, mais chaque histoire que je crée ne dépasse pas les 1000-1200 mots.
Je peux relire, réécrire de zéro à chaque fois je bloque à ce chiffre.
Le pire c'est que ces textes me plaisent énormément, je ne trouve rien d'autre à dire sur le sujet...

J'aimerai me mettre aux concours ou AT mais c'est trop peu.
Est-ce par manque de réelles idées ? Ou est-ce que je me limite au fait que je veux ecrire à tout pris une nouvelle ? Ou peut être un manque d'entraînement ? Je n'arrive pas à répondre à ces questions.

Je sais que vous ne pouvez pas répondre à ces questions à ma place
Mais avez-vous déjà eu ce problème à vos débuts ?
Comment vous en êtes vous sortie ?

Merci d'avance pour vos réponses.

Si t'es histoires te plaisent je ne vois pas le problème.

Et d'i tu veux en faire une plus longue, deux étapes :
- décrire et créer une ambiance
- réfléchir à des rebondissements pertinents.


C'est tout.

Je n'ai pas de remède miracle, mais si ça peut te consoler, saches que j'ai régulièrement le même problème. Quand je suis plongé dans la rédaction j'ai l'impression d'écrire beaucoup, puis au moment de la relecture, je me rends compte que le texte est très, trop court... Alors qu'il me plait tel quel.

L'erreur à ne pas commettre est d'essayer de faire du "remplissage". J'entends par là d'alourdir les phrases avec des tournures plus longues ou rajouter des qualificatifs insignifiants, juste pour gonfler artificiellement le nombre de mots. En ce qui me concerne, ça ne donne jamais rien de bon au final.

Les idées de Gemili sont très pertinentes. J'y rajouterais : décrire le ressenti, ou les pensées du personnage. Ça aide à approfondir sa psychologie, et ça rajoute des mots.

Bon courage

Après, décrire le ressenti et les pensées du personnage, ça dépend des histoires. J'ai l'impression qu'on a une grosse allergie à la focalisation externe en ce moment et ça ferait pas du mal d'en avoir un petit peu plus (sachant que la focalisation peut varier d'un paragraphe à l'autre).

Mais oui, pour faciliter l'identification du lecteur il faut connaître un peu les personnages.

Plus que les décrire je dirais : leur laisser la place de s'exprimer.
Une fois que tu as trouvé une intrigue à plusieurs rebondissements, tu peux choisir des moments où ton personnage se contentera d'exister. La plupart du temps pendant les introductions.

Je vais prendre pour exemple les simpsons. Parce que why not.
Les épisodes commencent souvent sur des anecdotes du quotidien, propre aux caractères des membres de la famille et de ce départ a priori anodin va découler l'élément perturbateur et les péripéties suivantes éloigneront du postulat de base.
Non seulement l'intrigue n'est plus si facile à prédire mais c'est aussi une manière pas trop artificielle de définir à la fois le cadre de l'histoire et le type de personnages qu'on va y rencontrer (puisque tu peux tourner ça que sur l'action et n'écrire à aucun moment les pensées du personnage)

En fait, si tu as du mal avec ça, je te conseille d'essayer des débuts qui ne soit pas in medias res (c'est à dire qui commencent les pieds dans le plat) pour travailler ton introduction et ta manière de faire surgir l'élément perturbateur. Je rappelle que le but de celui-est de chambouler une situation solide (aka la vie du protagoniste), d'où l'importance de bien la définir.


EDIT : au sujet de la longueur des introductions, ça dépend du résultat total donc ne te prend pas la tête, donne-toi le temps de faire les choses et de les développer et après, quand tu connais la longueur de chaque segment, tu peux faire des coupures et équilibrer. J'ai tendance à penser, mais ça n'engage que moi, qu'une introduction peut occuper 1/10 du total de l'oeuvre, de même que la conclusion.

Aussi, est-ce que tu es à jour sur ce que dois comporter une situation d'énonciation et sur ce qu'est un schéma actanciel ?

Merci pour vos commentaires.

J'essai d'écrire dans le fantastique horreur. Le premier problème par rapport à ce que vous avez dit, c'est que je fais rarement une introduction je met tout de suite le personnage dans le bain.
Ensuite, mon personnage se débrouille seul, pour le schéma actanciel ce n'est peut être pas le top.
Je me bloque sûrement à cause de l'impératif de la nouvelle, faire court rapide et que le personnage soit directement confronté à l'action.

On peut faire une histoire très bien en très peu de mots...
Mais en effet, pour les appels à création, ça va être dur.
Il y en a des "ultra court" (plus petit que ça) ou des plus longs
mais à 1000 / 2000 mots, c'est rare qu'on accepte

Suggestion : essaye de reprendre un même personnage de texte en texte
Peut-être qu'à force, tu arriveras à articuler des morceaux et à faire une intrigue plus longue ?

D'abords, j'aime pas voir des gens "obligé" de faire plus. Si ton style se résume en 1000/1200, qui est-ce censé gêner ?
@Séléné.C Est-ce grave de dépasser une AT de 100-200 mots ?
Évite d'abords de te focaliser sur les chiffres. Surtout si ton résultat te plait.

Après, si tu veux vraiment plus de volume : UN conseil : demande des avis sur texte autour de toi.
Toi, dans ton monde, tu comprends et vois des choses qui te paraissent sans doute logique mais qu'un lecteur normal aurait besoin qu'on lui explique. Et ça, tu auras beaucoup de mal à le deviner avant qu'on te dise, d'un point de vue extérieur, ce qui manque.
Ca a été un gros problème pour moi, et ça va mieux (même si je suis de l'avoir réglé)

Et si personne n'a rien à rajouter, c'est vraiment que ton style se trouve dans ces nombres de mots.

Donc si tu veux allonger tes nouvelles, rajouter des opposants et adjuvants me semble une idée simple (ils peuvent être symbolique)
Après, je te rappelle que si ta formule convient parfaitement à du 3-5 pages, il faudra que tu la changes pour augmenter la taille du résultat. Le but est de te sortir de ta zone se confort pour que tu regardes un peu ailleurs, pour voir si ça vaut le coup de chercher à faire plus long.

Perso lovecraft est très bon dans ses nouvelles archi courtes et c'est très bien.

Je lis attentivement vos réponses et ça m'amène à d'autres questions toujours sur le même sujet.

Pour redéfinir mon problème (si s'en est un), si je veux passer à un niveau supérieur style novella ou roman, c'est pas gagner Je suis parti du principe, peut être erroné, que la nouvelle était la première étape à franchir.

La question que je me pose aussi, car je me considère à juste titre comme débutant, est-ce que le genre littéraire que j'ai plus ou moins choisi ne me bloque pas ?
J'écris du fantastique-épouvante. Même je lis ce genre, je lis aussi de la SF, Fantasy et Thriller policier. J'ai pris ce genre pour commencer car ça me paraissait plus "facile".

Non, un genre ne bloque jamais spécialement.
Ne serait-ce que pour faire une nouvelle de 20-30 pages. Après le fantastique est complexe à décliner sur la longueur d'un roman mais c'est loin d'être impossible.

Puisque tu en lis, pourquoi ne pas décortiquer les fonctionnements ? Tu te demandes pendant tes lectures comment l'auteur façonne son histoire sur la longueur ? Comment sont composés ses paragraphes ? etc.

Sur un genre à fort suspens, il est assez naturel que tu sois poussé au bref.
C'est très dur de maintenir une tension longuement.
Ensuite, avec un peu d'habileté, on peut allonger. Sans ça, il 'y aurait pas de romans thriller !

Histoire de voir, tu peux essayer sur un autre genre.
Peut-être que ça t'aidera à appréhender le fil narratif autrement que par l'aspect "tendu" ?

Tu peux aussi t'aider d'un plan. Chaque segment ayant sa propre tension, qui s'incorpore dans la grande




Porunga : je n'ai pas compris.
Soit l'AT concerne des microtextes et 1000 mot est trop long
Soit il s'agit d'un AT nouvelles ordinaire et dans ce cas, 2000 mots sera souvent trop court [ 2000 mots = environ 10.000 caractères ]
Pour te répondre : oui, c'est grave. Quand les AT donnent une limite supérieure, c'est une limite. Ici, on ne parle pas de la limite supérieure mais de la limite inférieure. Ensuite... Bah, je ne sais pas s'ils sont drastiques sur la longueur (mais dans le doute, hein...)

Créer des histoires courtes n'est pas forcément un problème, surtout si elles te plaisent...

Il ne faut surtout pas chercher à faire du remplissage de mot, écrire pour juste écrire.

Un astuce que je pourrais te donner, c'est de créer une histoire plus longue qui est composée d'un ensemble de tes histoires courtes. C'est-à-dire de faire de l'histoire qui te plait (de 1000-1200 mots) un chapitre. Puis d'imaginer une autre situation d'un de tes personnages et d'en faire un autre chapitre de 1000-2000m, sans qu'il ait forcément un lien avec l'autre.

Ce faisant, tu peux faire une nouvelle composée de chapitres courts. Ce n'est pas dérangeant...

J'ai aussi un style assez synthétique, pourtant j'écris des romans (pas fleuves, certes ). Pour moi la clé c'est de faire un plan avec des sections/chapitres. Chaque chapitre est bref dans les livres, et conçu comme une petite unité (d'ambiance, de narration) mais comme il y en a suffisamment ça compense.

Une idée d'entraînement : une nouvelle avec plusieurs narrateurs qui se relaient pour raconter l'histoire ?

On pourrait échanger : moi je me plains toujours de faire trop long
On veut toujours ce que l'on n'a pas, n'est-ce pas ?

Après, je rejoins les autres avis. Si ce que tu fais te plaît, surtout ne t'embêtes pas à chercher midi à quatorze heures. Y'a pas besoin de chercher des problèmes là où il n'y en a pas ^^

Bonjour,

Je sais que je ne devrais pas m'en faire mais j'ai comme l'impression que c'est un cap à dépasser pour faire plus gros, un espèce de déblocage de niveau

Je vais quelques idées que vous m'avez donné et essayé divers trucs pour ma prochaine histoire.
Je vous tiendrai au courant merci.