Bonjour à tous, je suis nouveau ici, et j'ai déjà posté sur un sujet analogue il y a quelques jours, cherchant une maison d'édition pour mon recueil de nouvelles.

J'aurais besoin d'informations et d'avis sur une proposition que j'ai reçue aujourd'hui : un éditeur-imprimeur à qui j'ai envoyé mon manuscrit, après m'avoir dit (et par mail, et par téléphone, c'est pas très bon signe quand c'est par deux fois...) que mon œuvre était « agréable et pleine d'émotions », m'a expliqué qu'une collaboration serait possible moyennant les conditions suivantes :

- la vente d'exemplaires via bulletins en souscription, entre 150 et 180, avant que l'œuvre ne soit éditée (sans que je n'aie à participer, à moins que l'on avoisine le nombre total...)
- la parution de mon œuvre une fois les 150 ou 180 commandes passées

Selon vous, à quoi cela ressemble-t-il... ? Est-ce que ce genre de pratique est courant ? J'ignore si je dois analyser ça ou m'en méfier comme ça peste, pour ça que je vous remercie d'avance de me partager vos informations et/ou vos expériences !

Voilà ce que j'ai trouvé sur loieplate :

C/E CORSE (Contrat d’Edition COnditionné au Résultat d’une Souscription Éditeur).

« La situation est telle que de petits éditeurs, en poésie notamment, en viennent aujourd’hui à faire signer un contrat conditionné au résultat d’une souscription, c’est-à-dire que le contrat ne prendra effet que lorsque l’éditeur a reçu un certain nombre de souscripteurs.

Ce n’est pas du compte d’auteur lorsque c’est l’éditeur qui organise et finance la souscription à partir de son propre fichier et que l’auteur n’est pas obligé d’y participer. Si l’auteur doit financer l’impression et l'expédition du bon de souscription, cette pratique se ramène à du C/A abusif.

Pratiqué avec parcimonie par un éditeur possédant un fichier de lecteurs fidélisés par la qualité du catalogue maison, le C/E Corse donnera des résultats suffisants pour limiter le risque sur un jeune auteur prometteur.

En revanche, si la maison publie beaucoup et sans trop de rigueur, si elle abuse du procédé, les retombées du fichier de l’éditeur se révéleront décevantes. L’auteur aura ainsi toutes les chances de ne jamais voir aboutir l’édition de son recueil… à moins qu’il accepte de basculer dans le C/A abusif en acceptant de compléter personnellement la souscription ! »

C/A « SPA » (Souscription Préalable de l'Auteur)

« La pratique de la Souscription Préalable de l'Auteur ne doit pas être confondue avec le C/E CORSE. Elle consiste à ne signer le contrat d'édition que lorsque l'auteur aura trouvé un certain nombre de souscripteurs par ses propres moyens. Si le quota n'est pas atteint, le contrat n'est pas signé et le livre ne voit pas le jour, à moins que l'auteur auto-souscrive pour le complément. Selon le nombre de souscripteurs et le prix de la souscription imposés par l'éditeur, le compte d'auteur sera un C/A abusif complet (l'auteur aura financé l'intégralité des coûts de fabrication voire au-delà) ou un C/A abusif à participation. »


Alors qu'en pensez-vous ?

La souscription, mieux vaut éviter. En plus, 150-180, c'est vraiment beaucoup, donc il y a peu de chances que tu voies un jour ton livre édité.

En poésie, ça reste fréquent, je crois. Mais pour ma part, Je zapperais.

Pareil que Coline. Tu pourrais donner le nom ? (En MP si tu préfères)
As-tu cherché en édition numérique ?

Perso, j'en dis que ça pue.
Si les 150/180 pré-commandes ne sont pas atteintes, il se passe quoi pour tes droits ?
Ça fait un chiffre énorme en matière de pré-commandes, surtout pour de la poésie...
Et est-ce que ces commandes, si ce chiffre n'est pas atteint, seront remboursées ?
Bref, ça me fait penser à ça : l'auteur ayant signé le contrat, désireux de voir son recueil publié, démarchera tout son entourage, famille, amis, collègues... fera toute la pub, remuera ciel et terre pour trouver le nombre de personnes faisant ces pré-commandes, ce qui permettra à l'éditeur de se tourner les pouces en attendant que les commandes arrivent toutes seules. Si, en plus, il ne prévoit pas de rembourser les sommes versées pour ces précommandes si le chiffre de 150/180 n'est pas atteint, ça sera encore plus bénéf financièrement pour lui (d'où l'intérêt de mettre un chiffre difficile à atteindre).

Effectivement je vois un peu ça comme ça...

Bonjour à tous, je reviens vers vous car j'ai eu du nouveau et une autre proposition de cette maison d'édition.

Je ne sais pas si je dois m'en méfier, car il me semble qu'elle fonctionne avant tout et surtout comme une imprimerie, ce qui expliquerait la politique de la maison.

En gros, exit les bons de commandes, la personne me propose de financer un tirage de 25 exemplaires qui se vendra à une foire aux livres puis en librairie. Le coût n'est pas abusé abusé, et payable en trois fois. RIEN À VOIR avec les trucs à compte d'auteur dont les prix sont juste affolants, là c'est certes très peu en termes d'exemplaires mais le tarif correspond à un gros loyer, on va dire.

Avez-vous déjà entendu parler d'un tel système de financement (participation) ? Je pense que je dois juste me taper les frais d'impression.

Au début, je me méfiais énormément des premières propositions, je n'aimais pas le caractère aléatoire de l'offre. Mais cette dernière solution ne se présenterait-elle pas comme une alternative sérieuse pour ENFIN être publié, même moyennant un coût ?

Je peux vous donner le nom de la maison d'édition si jamais ça peut vous guider pour me répondre... Je compte sur vous pour me faire partager vos avis, j'en ai besoin. UN GRAND MERCI !

Un gros loyer, ça veut dire, quoi ?

Si tu cherches un imprimeur, il y en a d'autres avec qui comparer, comme lulu.com, par ex. Mais là, tu pars sur de l'auto-édition.

Quel est le nom de cet imprimeur (ce que tu décris ne relève en rien d'une maison d'édition) ?

Aux alentours de 700 euros.

Éditions Bellier à Lyon

700 euros pour 25 exemplaires ? Mais comment comptes-tu rentrer dans tes frais ?

Citation :

la personne me propose de financer un tirage de 25 exemplaires qui se vendra à une foire aux livres puis en librairie. Le coût n'est pas abusé abusé, et payable en trois fois.

Bonjour l'arnaque.

Citation :

RIEN À VOIR avec les trucs à compte d'auteur

Bien sûr que si puisque tu (l'auteur) payes. Ces exemplaires sont bien à TON compte.

Oui mais pas autant. Au final l'idée c'est d'avoir l'objet, d'avoir ce livre que j'ai créé, non ?

Si tu veux juste avoir ton livre entre les mains, passe par Edilivre, alors.

Parce que là, c'est de l'abus.

Sinon, tu vas le vendre à quel prix ton livre ? Et tu vas gagner combien dessus ?

Autant passer par Lulu, Createspace ou même Edilivre.

À fuir...

Je plussoie Coline et Florence.
Si ton but est juste d'avoir le livre dans les mains, Lulu ou autres feront beaucoup mieux l'affaire et tu n'y laisserais pas 700 euros.