Nombre de messages : 107 Âge : 35 Date d'inscription : 19/09/2015 | Gary.D / Barge de Radetzky Mar 13 Déc 2016 - 21:50 | |
| - Nedjma a écrit:
- Au contraire, je trouve difficile d'écrire des dialogues qui ne soient pas "plats".
A noter que quand on est lecteur, l'imagination fait parfois le boulot pour l'écrivain : il m'est déjà arrivé de lire un texte (dialogue ou description d'ailleurs) et de le trouver génial, puis d'y revenir après et de me rendre compte qu'en fait, il était mieux dans mon souvenir. C'est qu'à la première lecture, le fond a pris l'ascendant sur la forme. |
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Nombre de messages : 521 Âge : 47 Localisation : Orbite proche de Cergy Date d'inscription : 29/05/2015 | Bohr / Gloire de son pair Jeu 29 Déc 2016 - 11:36 | |
| Ce que dit Gary est important. Pour ma part, j'aurais tendance à me poser deux questions au sujet des descriptions (d'autres choses aussi, mais ce n'est pas le sujet): "pour quoi faire?" et "est-ce que ça marche?" Quel est l'intérêt de décrire quelque chose, de manière plus ou moins détaillée? Faut-il y ajouter du subjectif, laisser ce travail au lecteur, voire se contenter de subjectif? Je trouve fastidieux à lire et à écrire : - Citation :
- Le bâtiment était un grand édifice de béton décrépit, percé d'une multitude de fenêtres alignées avec régularité. Les couloirs et les bureaux y étaient dénués de toute décoration, et étaient perpétuellement élcairés par des tubes luorescents.
Je préfère : - Citation :
- Le bâtiment était purement fonctionnel, sans charme aucun. La façade était en mauvais état, et couloirs et bureaux semblaient vidés de toute chaleur par les néons blafards.
(OK, c'est cliché, mais c'est pour l'exemple, j'improvise.) Et mon gros kif : - Citation :
- La façade du bâtiment dégageait la même joie de vivre qu'un édifice officiel est-allemand, et l'intérieur apportait une touche de variété avec des tonalités d'hôpital psychiatrique à l'abandon.
Je force un peu le trait, mais dans les trois exemples ci-dessus, j'ai décrit rigoureusement le même endroit, mais avec des visées différentes. Ca reste à mon avis la principale sinon unique question à se poser: "qu'est-ce que je veux transmettre aux lecteurs?" Le reste, moyennant un peu de pratique, me paraît s'imposer de soi. Même décrire pour simplement "étaler ses connaissances" peut s'entendre comme une volonté de créer une connivence avec le public (potentiellement initié aux arcanes de ce qui est décrit). Mais, décrire pour décrire, n'a aucun sens. |
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Nombre de messages : 905 Âge : 35 Pensée du jour : Pantagruélisme : vous entendez que c'est certaine gaieté d'esprit confite en mépris des choses fortuites Date d'inscription : 01/08/2015 | Nedjma / Bile au trésor Jeu 29 Déc 2016 - 18:27 | |
| - Bohr a écrit:
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Mais, décrire pour décrire, n'a aucun sens. Bah ouais, mais c'est valable pour n'importe quel passage. Faire des dialogues pour faire des dialogues, ça n'a aucun sens. Raconter une scène pour la raconter, ça n'a pas plus d'intérêt. La description, comme n'importe quelle autre page du bouquin, sert à susciter une impression ou une émotion. Je ne sais pas pourquoi on a plus ou moins de facilité à produire un effet dans un description ou dans un dialogue, ça doit dépendre de la façon dont on imagine la scène au départ. |
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Nombre de messages : 521 Âge : 47 Localisation : Orbite proche de Cergy Date d'inscription : 29/05/2015 | Bohr / Gloire de son pair Jeu 29 Déc 2016 - 19:44 | |
| - Nedjma a écrit:
- La description, comme n'importe quelle autre page du bouquin, sert à susciter une impression ou une émotion.
Pas seulement: il peut aussi servir à donner des indications qui seront utiles pour la compréhension de la suite de l'histoire (encore une fois, typiquement, le polar, mais pas seulement). Ca permet d'introduire, de manière potentiellement neutre et froide - et pas forcément détaillée - la présence d'un fusil dans une pièce! - Nedjma a écrit:
- Je ne sais pas pourquoi on a plus ou moins de facilité à produire un effet dans un description ou dans un dialogue, ça doit dépendre de la façon dont on imagine la scène au départ.
Je suis d'accord, au moins pour partie, mais je pense aussi que ça tient aussi au type de personnalité de l'auteur, et de la place que tiennent ses ressentis dans son existence. |
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