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| L'auto-édition n'est pas une voie facile | |
| | Nombre de messages : 1012 Âge : 45 Localisation : O moun païs Date d'inscription : 12/02/2014 | Zetta / Effleure du mal Ven 9 Sep 2016 - 11:21 | |
| Je voulais partager avec vous ce post que j'ai lu sur facebook : bilan honnête d'une autrice qui a mis son roman en auto-édition. http://www.mecanismes-dhistoires.fr/bilan-auto-publication-roman-3-mois/ Non parce qu'avec les exemples de Kylie Ravera et de Laura Moods et d'autres, on pourrait croire que c'est les doigts dans le nez... mais en fait c'est chaud ! |
| | Nombre de messages : 1448 Âge : 33 Localisation : Sous l'éclipse Pensée du jour : "When gender is a social construct, but being fat is genetics" Date d'inscription : 08/12/2015 | Irvyn / No fun allowed Ven 9 Sep 2016 - 11:43 | |
| C'est évidemment difficile oui. Disons que l'auto-édition offre davantage de liberté que l'édition traditionnelle, qui édite des textes bien précis. Après, il ne faut pas se cacher que ça dépend grandement du genre. On peut voir un bon nombre de témoignages sur ces auteur(e)s qui ont percé dans cette voie, tous ou presque font dans la romance (d'ailleurs, l'auteure du lien le dit bien). Je serais tenté de dire que la romance a un champ d'actions plus étendu que n'importe quel autre genre, puisqu'il bénéficie de -très- nombreuses maisons d'éditions spécialisées ainsi que le recours à l'auto-édition, qui n'est clairement pas la route du malheur (là-encore, quand on écrit de la romance). D'ailleurs, pas besoin d'être doué pour réussir. Twilight ou 50 Shades of Gray en sont de parfaits exemples. Pour les autres genres, c'est plus délicat. Il faut vraiment y mettre de gros moyens financiers, du temps, et forcément ne pas se présenter avec un torchon. Aller au devant des librairies, des salons et des sites littéraires, et faire campagne sur les réseaux sociaux. Avoir un minimum de lectorat dès le début aide bien aussi. Pas de recette miracle, mais le web comme l'édition dans une maison marche de la même manière : plus tu feras de ventes, plus tu augmenteras ta visibilité et donc fera grimper les ventes. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Ven 9 Sep 2016 - 13:14 | |
| Mon bilan à 3 mois est plus positif : je suis rentrée dans mes frais. Par contre, je préfère l'édition "traditionnelle ".
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| | Nombre de messages : 1012 Âge : 45 Localisation : O moun païs Date d'inscription : 12/02/2014 | Zetta / Effleure du mal Ven 9 Sep 2016 - 22:35 | |
| Je n'avais pas réalisé à quel point la romance est un genre à part. Je ne sais pas si c'est une bonne chose... on dirait que la demande dépasse tellement l'offre qu'on trouve vraiment des d**bes intersidérales sur le marché, je ne sais pas si c'est autant le cas dans les autres genres... Récemment j'ai lu un livre autopublié avec plusieurs fois 5 étoiles sur amazon, sérieux ça m'a déprimée. |
| | Nombre de messages : 674 Âge : 45 Date d'inscription : 12/07/2016 | Valéry K. / Hé ! Makarénine Ven 9 Sep 2016 - 23:50 | |
| On parle toujours de l'auto-édition (enfin, la presse en parle) en prenant gros exemple les gros succès de ce domaine, mais ça ce n'est que la couche de poudreuse sur la surface émergée de l'iceberg. :p Bref, beaucoup de candidats, peu l'élus, comme partout, même si dans certains genres c'est surement plus (ou moins) périlleux que dans d'autres. |
| | Nombre de messages : 48 Âge : 34 Localisation : Lyon Date d'inscription : 04/09/2016 | Gelana / Petit chose Dim 11 Sep 2016 - 19:55 | |
| L'auto-édition est accessible à tous mais n'est pas à la portée de n'importe qui. Il faut maîtriser les règles de com' élémentaires, utiliser les réseaux sociaux pour assurer sa promotion. C'est comme pour une chaîne Youtube : il faut que l'auteur devienne une marque, et non plus une personne.
Si tu te contentes d'offrir un type de contenu particulier (les livres que tu écris), tu auras un lectorat qui évoluera peu ou prou en terme quantitatif. Si tu te mets en avant, si tu commences à parler de toi avec un blog où tu racontes ta vie, bref si tu deviens accessible, alors ta popularité ira croissante. Encore une fois, les youtubeurs offrent de très bons exemples de communication réussie. Les chaînes qui font le plus de vues ne sont pas les chaînes culturelles ou scientifiques, mais les chaînes avec des vlogs, des vidéos courtes où le / la vidéaste raconte sa vie et se met à la portée de ses abonnés. Le genre joue aussi énormément, comme l'a bien vu Nordgia ; tu vas pas vendre des milliers d'exemplaires d'un essai auto-édité sur les peintres impressionnistes.
L'édition traditionnelle a bien des défauts (la rémunération de l'auteur déjà...) mais si la maison d'édition est sérieuse elle t'assure une bonne publicité. Si t'es tout seul ... bah c'est chaud, faut être honnête. Il faut que l'artiste se transforme en vendeur. Derrière tous les grandes réussites de l'auto-édition t'as des milliers d'auteurs inconnus. La distribution a toujours été LE problème numéro des écrivains, peu importe l'époque. Les moines copistes, puis les imprimeurs et les libraires, et aujourd'hui les maisons d'édition ont le contrôle de la production. Les peintres ont le même problème avec les galeristes. J'ai bien peur qu'on ne s'en sorte jamais, car les artistes seront toujours en concurrence les uns avec les autres. Quand tu vois le nombre de romans qui sont publiés chaque année via l'auto-édition numérique par exemple, t'as juste aucune chance d'être lu si tu t'investis pas a minima dans ton auto-promotion. |
| | Nombre de messages : 674 Âge : 45 Date d'inscription : 12/07/2016 | Valéry K. / Hé ! Makarénine Dim 11 Sep 2016 - 21:04 | |
| Très bonne analyse, Gelana. J'ajouterai juste (parce que c'est souvent oublié) que s'auto-publier oblige à enfiler plus de casquettes que celles de l'auteur et celle de l'attaché de com'. Il faut aussi enfiler celle de graphiste (couverture), de commercial (achat d'images, gestion des investissements...), de comptable, correcteur (et/ou directeur éditorial si on fait appel à des pros extérieurs - perso, je trouve ça mieux), etc. Bref, beaucoup de boulot et de temps à investir sur chaque œuvre, en plus du temps dédié à l'écriture, quoi. Et très souvent, au choix des compétences ou des fonds qui manquent (parce que faire appel à des pros, c'est cher, s'en passer pour assurer leur boulot à leur place quand on n'en a pas les compétences, c'est périlleux). |
| | Nombre de messages : 51 Âge : 51 Localisation : Val de Marne Pensée du jour : "First things first. Get the champagne." Churchill, 1931, New York (cited in Langworth, Churchill: In His Own Words) Date d'inscription : 14/12/2014 | Eve Vivante / Clochard céleste Dim 11 Sep 2016 - 22:55 | |
| Oui, mais malgré toutes ces contraintes, bon nombre d'entre nous préfèreraient que leur texte trouve un public par le biais de l'auto-édition plutôt qu'il reste indéfiniment dans un tiroir.... faute d'avoir trouvé un éditeur. Cela étant, quelque soit le type d'édition, l'effort pour soigner sa communication est essentiel. Et là encore, ce n'est pas très facile pour les sauvages, les réservés, les timides qui ont choisi comme vecteur d'expression justement l'écrit... |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Lun 12 Sep 2016 - 6:59 | |
| Et ce que beaucoup oublient aussi, c'est que de nombreux textes sont refusés car ils ne sont pas publiables en l'état. Ce qui engendre la méfiance envers les textes autoédites. Et qui permet à des sociétés telles que les comptes d'auteur et les prestataires de services d'exister. (Attention, je ne dis pas que tous ces textes sont mauvais... mais une partie l'est... testé et desapprouvé) |
| | Nombre de messages : 674 Âge : 45 Date d'inscription : 12/07/2016 | Valéry K. / Hé ! Makarénine Lun 12 Sep 2016 - 9:18 | |
| - Eve Vivante a écrit:
- Oui, mais malgré toutes ces contraintes, bon nombre d'entre nous préfèreraient que leur texte trouve un public par le biais de l'auto-édition plutôt qu'il reste indéfiniment dans un tiroir.... faute d'avoir trouvé un éditeur.
Ça, j'avoue que c'est un truc que je n'ai jamais compris et, je crois, ne comprendrais jamais. J'ai publié sur le net pendant 5 ans avant de passer dans le milieu de l'édition, j'ai eu des milliers de commentaires de lecteurs et lectrices, des échanges extrêmement intéressants qui m'ont fait progresser à fond dans l'écriture, j'y ai rencontré des personnes géniales avec qui j'ai développé une amitié qui a amplement dépassé le simple contact par mail, depuis... Et, encore aujourd'hui, même mes écrits les plus vendus n'ont pas rattrapé le nombre de lectures que j'ai pu avoir sur mes textes populaires les plus postés sur le net. Alors pourquoi vouloir coûte que coûte mettre en vente ses écrits, quand on n'a eu que des échecs avec les éditeurs que l'on visait ? Je ne sais pas... |
| | Nombre de messages : 223 Âge : 39 Date d'inscription : 13/12/2014 | Ombelle / Autostoppeur galactique Lun 12 Sep 2016 - 10:13 | |
| C'est vrai: si le but, c'est d'être lu, pourquoi ne pas mettre le texte à disposition gratuitement sur Wattpad ou d'autres plate-formes? Je pense qu'il y a plus de lecteurs prêts à lire un texte gratuit que de lecteurs prêts à payer pour le texte d'un(e) inconnu(e). |
| | Nombre de messages : 205 Âge : 34 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/04/2015 | LauraMoods / Autostoppeur galactique Mar 27 Sep 2016 - 16:03 | |
| Bonjour ! Je pense qu'en effet l'auto-édition c'est un coup de poker. Je connais pas mal de personnes qui ont tenté l'aventure. C'est soit ça a fonctionné, soit bof, soit pas du tout. Je pense que ça dépend pas mal du genre du roman. Les romans érotiques, d'amour, thriller, polar, fonctionnent très bien. Il y a une véritable demande. Il s'agit aussi de savoir mettre en avant son livre. Quand on est personne, il faut se faire remarquer. Miser sur une belle couverture, un beau site, une page Facebook, un compte Twitter, etc... Faire du teasing aussi, ça attise la curiosité Et puis penser à sortir le livre au bon moment. Eviter de le faire lorsqu'il y a des monstres en face qui sortent un livre après 5 ans d'absence par exemple. Mes deux premiers romans ont pas mal marché. Surtout cet été. J'étais dans la catégorie romance. Je travaille depuis plusieurs mois sur un thriller, donc quelque chose de différent. À voir si l'engouement sera le même. Je pense quand même que l'auto-édition permet aux gens d'essayer et de ne plus laisser un manuscrit moisir dans un tiroir. En plus il y a une proximité avec le lecteur qui est très agréable ! |
| | Nombre de messages : 73 Âge : 51 Localisation : Fribourg (Suisse) Date d'inscription : 16/04/2014 | Slayer / Clochard céleste Mer 28 Sep 2016 - 8:29 | |
| Effectivement, la plupart du temps cela se solde par 0 ventes, 0 intérêt et une certaine déception...
Par contre propose ton roman gratuit et ô miracle il y aura plus de 200 personnes intéressées. Ce qui est normal vu que nous ne sommes que de sombres inconnus nous débattant dans les sables mouvants de l'édition. Sans réseau aucune chance. C'est triste. Mais combien de textes prometteurs échappent-ils ainsi à une publication méritée ? Alors que d'autres nettement moins bons passent sans problème parce qu'écrit par M. Star ou Fils de.
[Modération : liens et publicités supprimés] |
| | Nombre de messages : 7093 Âge : 43 Pensée du jour : Zut Date d'inscription : 27/05/2012 | Manfred / Pouyoute (© Birdy) Mer 28 Sep 2016 - 8:39 | |
| Slayer, merci pour ta contribution au débat et ton avis, qui sont bienvenus.
En revanche, faire de la pub pour ses textes n'est pas autorisé sur ce forum avant d'avoir totalisé 60 messages postés.
Je t'invite à lire les règles de la plateforme.
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| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Mer 28 Sep 2016 - 8:54 | |
| Slayer : Là, je ne suis pas d'accord par rapport au "réseau". Je suis persuadée qu'un bon texte trouvera preneur tôt ou tard, pas forcément dans une grande maison, évidemment. Et parfois tard, si un texte sur le même thème est sorti récemment. Et s'il ne s'agit pas d'un OVNI littéraire (là, ce sera plus dur ; quoique pas impossible). Quant à la gratuité, j'avoue que j'y suis réfractaire, sauf pour des occasions du type "Ray's day". Tout travail mérite salaire... L'autoédition est pour moi bien plus difficile que l'édition en maison. Comme le dit Laura, ça nécessite une certaine "préparation" et n'est pas "illustrateur, écrivain, correcteur, vendeur" qui veut. Perso, je suis rentrée dans mes frais et ça me suffit. Un jour, j'allongerai le texte et le proposerai aux ME. Ce qui revient à dire qu'en effet, l'autoédition n'est pas facile. |
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