hihi Thomas j'aime bien que tu m'appelles Nam' parce que c'est comme ça que mes potes m'appellent IRL.

Tu m'intrigues avec ton histoire sur Romain Monnery ! Qu'est-ce que tu veux dire par il s'est fait piéger, spoiler par le film ?
J'ai aimé le film. J'aime beaucoup Baptiste lecaplain, et le physique de Felix Moati m'a inspiré le personnage d'Antoine, anti-héros de "nous ne sommes pas des princes".
D'ailleurs je crois qu'inconsciemment, mes héros masculins sont un peu tous sur ce modèle là... Pour les femmes c'est souvent Adèle Haenel

Donc j'ai lu "le saut du requin". Je comprends qu'il le renie parce qu'au niveau du contenu c'est quand même moins intéressant que Seul, libre et assoupi.
Mais ce qui m'a libéré, c'est son style. Je me suis dit "Ahhh très bien, on a le droit d'écrire comme ça ! eh bien je vais pas me priver tiens."
Et aussi, il est sacrément touchant/attachant, au moins à travers ce qu'il écrit. J'aime percevoir la sensibilité d'une personne à travers ses mots.

C'est vrai que les faits divers sont souvent plus déroutant que la fiction.
J'ai l'impression que le meurtre accapare une grande part de la littérature. C'est assez hypnotisant faut dire.

Comme j'écris dans l'imaginaire... ce sont plutôt les idées qui viennent à moi.
Pour celui en cours, c'est en écoutant une conversation entre mon mari et un ami sur la plage.
Ils discutaient d'un roman "Black out" et l'idée a jailli. De celles qui nous font dire "waow, celle-ci, elle est vraiment bonne" (plus dure sera la chute s'il est refusé).
Sinon, les idées viennent souvent quand je cours et que mon cerveau vagabonde tout seul...

En fait, Monnery n'a rien touché pour le film. Il s'est fait entubé... Du coup lié par contrat pour trois romans il a été obligé d'écrire le suivant. Son troisième c'est une compile de ce qu'il avait écrit sur son blog. Il paraît qu'il est en pleine dépression qu'il sort plus de chez lui et tout. C'est dommage moi j'aime bien suivre ce qu'il poste sur Facebook il a un talent fou cet homme là.

Bref, je comprends très bien ton declic. "Ah on a le droit d'écrire comme ça", j'ai eu exactement le même avec un écrivain que tout le monde déteste sans jamais l'avoir lu, c'est Yann Moix. Ce mec est un génie de l'écriture, qui a explosé tous les styles toutes les contraintes. Le lire m'a libéré d'un poids, celui de la forme égale, de l'écriture toujours pareil, m'a libéré de la trame du scenario...

Thomas : Oh :/ merde alors, c'était pas mérité... Je le suis aussi sur Facebook, il est marrant.
ça fait mal au cœur de lire ça. J'essaye d'imaginer que la même chose m'arrive, je suis signé chez mon éditeur préféré, on fait un film de mon œuvre (jusque là, c'est a dream come true) et au final, je me sens abusé.

Ce serait frustrant. Surtout si j'ai la contrainte d'écrire encore un livre pour eux et qui finalement, me plait moyen.
Difficile de savoir à quoi on aspire après ça. Et encore, on a là surement qu'une partie de l'histoire.
Comme quoi, il faut se méfier de ses rêves...

Eh bien, je vais lire Yann Moix, y a t-il un titre que tu conseilles ?


FLORENCE : je comprends le coup de "là je tiens un truc" ^^ et de la chute qui en devient plus dure... Tu parles de lequel de tes romans du coup ?

Celui en cours : "Dragon".

Florence, tu sembles enchaîner les projets toi aussi.
Si je puis me permettre, c'est ton combientième de roman? Je ne sais pas trop si ça se dit "combientième" d'ailleurs.

Pourquoi tu ne postes pas dans la section roman à ce propos? Je ne crois pas t'y avoir vue depuis le temps que j'y traîne ma carcasse.

Ce que dit (notamment) Ahava sur son expérience est intéressant, et je pense qu'en combinant ton post Namandine et le sien, on arrive à ça : une fois qu'on a parlé de ce qui nous a profondément touché dans notre vie, il faut savoir observer le monde extérieur pour trouver ce qui nous touche... ce qui nous fait dire "tiens, j'avais pas remarqué ça, en fait c'est hyper intéressant, faudrait écrire dessus"...
En gros je dirais qu'un écrivain est quelqu'un qui retransmet par ses mots ce qu'il voit de la réalité... c'est un décodeur... s'il a du talent, il le rendra hyper clair à son lecteur, s'il est poète, il le cachera derrière des figures de style, s'il a du mal à clarifier sa pensée ce sera plus obscur à lire... mais au final, il tente (+ ou - consciemment) de décoder et transmettre...

D'ailleurs je pense que c'est à ce moment là qu'on voit ceux qui sont vraiment écrivains, de ceux qui veulent juste exprimer de manière écrite ce qu'ils ont vécu dans un livre (et ensuite tombent en panne sèche d'inspiration) : écrire sur ce qui nous a bouleversé personnellement, ça peut être très intéressant, mais ensuite ? Ensuite, faut savoir observer le monde, pour écrire sur lui.
Ou éventuellement, mais faut être très fort en auto-psychanalyse, on peut continuer à écrire en se basant sur soi, si on arrive à analyser tout ce qu'on fait/pense/ressent dans la vie... puisqu'après tout les humains se ressemblent dans leurs émotions, ils ont besoin d'amour, besoin de (ré)confort, besoin de (se) prouver des choses, etc... M'enfin après faut vouloir tout dévoiler de soi.

Donc, où trouver ton inspiration ? comme plusieurs l'ont dit : autour de toi. Lecture, conversations, scènes dans la rue ou autre, tout est bon... Il suffit d'ouvrir l'oeil et de se laisser toucher profondément, pour tenter de transmettre ce qu'on a vu... ;-)

Menerva, ma question n'était pas "dites moi ou je dois aller chercher mon inspiration ?" Mais où allez-vous la chercher, vous ?"
Comme je m'en doute et je l'espère, j'imagine que le temps va passer et quelque chose de nouveau me passionnera au point de l'écrire.

Voilà pourquoi je demande, et particulièrement à ceux qui ont écrit plusieurs romans, comment s'est passé le processus chez eux, c'est cela qui m'intéresse !
Il me semble que nos premiers romans sont différents des suivants.. Enfin c'est le cas pour moi !

Sinon je suis plutôt d'accord avec ton analyse... ça me fait penser à une phrase dans une série que j'adore (the affair) "C'est facile d'écrire un bon roman, tout le monde peut le faire, le plus dur, c'est d'en faire un deuxième"(réplique entre un viel écrivain connu à un jeune qui vient de sortir un best seller).

Le monde et ce qu'il s'y passe en ce moment est foisonnant d'inspiration, crois-moi

Pourquoi aller chercher de l'inspiration ?

Écrire si on es inspiré, je comprends, mais chercher de l'inspiration pour écrire, ça me laisse un peu perplexe.

Ahava : Si je ne compte que les romans, c'est le 5e. J'ai commencé à poster pour "Homme sous influence" (La Domination des sens), puis j'ai abandonné. Je constate que j'ai beaucoup de peine à exposer mon texte en cours. Je préfère le proposer à la bêta lecture une fois terminé.

Namandine : Mon premier roman est mon "vrai bébé". Pour "Esprits enchaînés", je ne me souviens plus de la "gestation". Pour "La Domination des sens", j'ai cherché une idée encore non traitée (à ma connaissance) en romance. Pareil pour "Dragon"...

Mirakoman : Pour les nouvelles, je cherche les idées, cogite, active les neurones... souvent en vain. Puis, généralement, la bonne me tombe toute seule dessus au moment le plus improbable... Par contre, j'essaie d'écrire, que je sois inspirée ou non. Un peu comme on va travailler qu'on en ait envie ou pas. Souvent, l'inspiration vient en écrivant.

Oui Mikoraman, par exemple les appels à texte...parfois, on lit le sujet et...rien ne vient.. Puis d'un coup, l'éclair de "génie".
Disons qu'il y a de sources de thèmes (vie perso, entourage, actualité, histoire, science...) auxquelles on peut s'intéresser pour voir s'ils nous inspirent...
(j'écris du réaliste aussi, ce n'est peut être pas pareil pour ceux qui construisent tout un univers).

Melgane, je trouve que tu décris parfaitement ce qui se passe dans ma tête aussi ! Ça marche vraiment comme un puzzle, une agglomération d'idées assez anciennes, d'impressions vagues qui m'attirent, de choses vues, lues, entendues. On peut dire que c'est comme la formation d'une planète : un élément plus lourd que les autres attire à lui diverses petites choses qui gravitaient là, et ça forme peu à peu un tout.

Souvent ça part d'une phrase entendue dans une chanson, d'une image de film, d'un mot que j'aime, qui fait écho à une idée oubliée dans le fond de mon crâne, ou qui m'évoque une scène, un décor, une ambiance particulière.

Je mets beaucoup de temps à transformer cette vague impulsion en un scénario formulable clairement.

Tout à fait pareil pour moi !