|
|
| Combien de dédicaces en une heure de salon ? | |
| | Nombre de messages : 341 Âge : 35 Localisation : France Pensée du jour : Terre. Brûlée. Au vent. Date d'inscription : 18/01/2017 | Tiphs / Tapage au bout de la nuit Ven 31 Mar 2017 - 15:18 | |
| Yo !
Je viens donner un petit feedback vu que j'ai participé à Livre Paris le week-end dernier. J'y suis donc allée en tant qu'illustratrice, pour dédicacer la couverture d'un roman que j'ai réalisée et… eh bien, en 5h de dédicaces, j'ai eu grand maximum 10min de pause ! Un vrai rêve (sauf pour mon dos, mais il s'en remettra) et un succès un peu inattendu, j'avoue.
Avec le recul, je pense qu'il y a plusieurs raisons : - La première, c'est qu'un dessin prend plus longtemps qu'un mot. J'ai passé en moyenne 5min par dédicace, en plus d'essayer d'échanger un peu avec les gens en face, mais c'est loin d'être un exercice facile alors la plupart du temps j'esquissais un pauvre sourire un peu fou "quoi vous êtes sérieux vraiment mais omg c'est trop gentiiil". Je sais même pas combien de livres j'ai dédicacé, mais c'est peut-être pas tant que ça. - La deuxième, c'est qu'une dédicace dessinée, c'est vachement bling bling. Du coup, on se laisse peut-être plus facilement convaincre par l'attrait d'un beau dessin dans son livre que par une dédicace "classique". - La troisième, c'est que l'éditeur et moi avions beaucoup communiqué sur l'événement. Résultat, la majorité des gens qui sont venus me voir l'ont fait par volonté, parce qu'ils savaient que je serais là. Quelques-uns se sont arrêtés par hasard, mais ils restent, je pense, très minoritaires.
Du coup, j'ai envie de dire que la clé, c'est vraiment la comm. Que ce soit en salon ou en librairie, les gens doivent savoir que vous venez, sinon, forcément, ils viendront moins facilement… Ça a l'air bête dit comme ça, mais tout le monde n'est pas super à l'aise avec les réseaux sociaux alors que c'est vraiment très, très utile dans ces cas-là. Même en cas de premier roman.
Y avait d'autres personnes en dédicace à Paris si je me trompe pas, comment ça s'est passé pour vous ? |
| | Nombre de messages : 674 Âge : 45 Date d'inscription : 12/07/2016 | Valéry K. / Hé ! Makarénine Ven 31 Mar 2017 - 15:28 | |
| Pareil : les gens qui viennent te voir en dédicace sont des gens qui te connaissent déjà en tant qu'auteur : soit des lecteurs de tes romans (quand tu écris, en tout cas), soit des gens qui te connaissent par ailleurs (réseaux, implications dans des projets divers, ou qui ont simplement entendu parler de toi) et qui viennent acheter ton roman pour te découvrir, accompagnés, souvent, de la personne qui leur a parlé de toi. Mais la majorité est clairement tes lecteurs. Du coup, perso, j'ai eu mes lecteurs, ce qui était super cool ! Avec, par contre, pour la première fois par rapport aux autres années, des petits créneaux où ma file de dédicace s'était calmée et où quelques curieux sont passés, du coup : le samedi parce que je dédicaçais de 18h à 20h et que, en arrivant vers 20h, la fréquentation s'était vachement calmée (puis j'avais vu plein de monde déjà dans la journée), et le dimanche parce que le salon était plus calme d'une manière générale et que la majorité des gens qui voulaient me voir était venue le samedi (même si certains sont repassés aussi le dimanche, c'était sympa). Mais bon, ces gens-là, les curieux, ils n'achètent pas les bouquins, franchement : ils prennent, ils feuillètent, ils tapent un peu la convers'... mais pas mieux (et ça a donné 3 fois du WTF, d'ailleurs. xD). Du coup, c'était marrant pour l'expérience, je dirais, mais je préférais nettement quand j'avais mes lecteurs. |
| | Nombre de messages : 1979 Âge : 45 Localisation : Devant mon ordi Date d'inscription : 26/01/2014 | MaddyForeigner / Journal du posteur Ven 31 Mar 2017 - 15:41 | |
| Bizarrement, quand je donnais des dédicaces, c'étaient majoritairement de parfaits inconnus mais c'était pour des albums jeunesse. C'est sans doute différent. |
| | Nombre de messages : 331 Âge : 43 Date d'inscription : 19/05/2014 | paty / Tapage au bout de la nuit Ven 31 Mar 2017 - 16:11 | |
| Alors cette année, mon contexte dédicaces a encore été différent pour le sdl. Chaque année, je me renouvelle u_u. Nous avons opté pour une réunion d'auteurs à l'aire de pique-nique. Nous étions trois. De ce fait, les lecteurs pouvaient faire d'une pierre trois coups ou plus. Nous sommes arrivés à 15h ( 30 minutes en avance ) et on nous attendait déjà. Et donc on a fait ça sous forme de sitting sur les banquettes et ça a été très sympa car on a pris le temps de discuter, des auteurs nous ont rejoint, certains se sont assis à côté de nous pour mieux papoter. Résultat des courses, on a levé le nez qu'à 18h. On n'a pas eu un kilomètre de queue, ça a été en flot léger mais continu. Ce sont bien évidemment des lectrices qui sont venues, mais on en a converti d'autres ! Bref très cool. On a refait la même le dimanche. Moins de monde. Le matin. J'ai fait deux dédicaces, mais je ne me suis pas sentie vexée pour autant car du coup, j'ai pas eu besoin "d'expédier la chose" et on a pu parler plus longuement. J'aime bien ce système. Quelque part, je préfère n'avoir pas trop de monde mais pouvoir bien en profiter. Avoir des kilomètres de queue ne m’intéresse pas forcément si c'est pour ne pas avoir le tps de partager. J'ai fait 11 dédicaces le samedi et 2 le dimanche. |
| | | Invité / Invité Mer 5 Avr 2017 - 8:40 | |
| Il y a un sujet que je voudrais aborder, qui ne l'a pas été sur le forum il me semble, et qui rejoint ce topic. C'est celui de l'aspect financier de tout ce qui est intervention de l'écrivain dans le champ public. Percevez-vous des "salaires" pour aller dans les salons, pour faire des dédicaces, pour intervenir dans des écoles, pour aller dans les médias ? Et si oui, à hauteur de combien ? Et est-ce que cela dépend des maisons d'édition ? Pour exemple, j'ai déjà publié un roman, et mon éditrice m'avait proposé d'aller au Salon du livre à Paris, mais j'ai du mal à imaginer qu'elle m'aurait payé pour ça, ni même le trajet à mon avis. Je peux me tromper, mais bon. Je n'ai pas posé la question, vu que je ne suis pas intéressé par ce côté "vie publique" de l'écrivain, mais c'est un autre débat. La question sous-jacente : peut-on en vivre en multipliant les interventions ? Parfois je me demande si c'est la motivation première de ces écrivains que l'on voit partout, ou si c'est plutôt une question d'égo, qui est derrière tout ça. |
| | | Invité / Invité Mer 5 Avr 2017 - 10:20 | |
| Depuis quelques années en France, les interventions publiques des écrivains sont rémunérées : c'est je crois 400 € pour intervenir dans une école, 150 € pour une table ronde...
Les dédicaces ne sont pas rémunérées, mais le minimum à demander, c'est que si on t'invite à un salon, le trajet, le logement et les repas soient pris en charge. Normalement, les salons financent tout, ou sinon ta maison d'édition complète.
|
| | Nombre de messages : 194 Âge : 44 Date d'inscription : 31/01/2017 | pebram / Tycho l'homoncule Mer 5 Avr 2017 - 10:31 | |
| Vivre en tant qu'écrivain est un luxe réservé à une minorité. C'est quoi le porucentage, entre 1 et 5% ? Si c'est ton objectif premier, good luck. Après, plus tu multiplies les salons, ou dédicaces plus tu as de chances de toucher du monde, et donc à terme de te faire connaître, et que tes livres soient vendus. Tout en rappelant que chaque livre c'est grosso modo 1€ / livre vendu pour l'auteur (si t'es édité et non auto-édité). Après, dédicacer dans une librairie c'est compliqué (surtout si t'es inconnu), idem pour un salon, si en plus tu demandes des frais... il est probable que les organisateurs s'orientent plutôt vers les auteurs qui font ça sans demander de frais. L'éternel problème "d'offre et de la demande". Voilà, c'est mon point de vue, et il n'engage que moi |
| | Nombre de messages : 674 Âge : 45 Date d'inscription : 12/07/2016 | Valéry K. / Hé ! Makarénine Mer 5 Avr 2017 - 11:09 | |
| Alors, suivant les ME, tu vas avoir : - rien - l'entrée au salon offerte - l'entrée au salon + le coût du trajet - l'entrée au salon + le coût du trajet + de l'hôtel - l'entrée au salon + le coût du trajet + de l'hôtel + de la bouffe - l'entrée au salon + le coût du trajet + de l'hôtel + de la bouffe + ton intervention payée !!! Tout dépend des revenus de ta ME et aussi de ses "largesses" envers ses auteurs, on dira (celles qui ont le plus de sous ne sont pas forcément celles qui payent le plus les interventions).
En jeunesse, payer les séances de dédicaces/les interventions dans les écoles est plus systématisé. En jeunesse, de nombreux auteurs vivent plus de ça que de leurs droits d'auteur (pas qu'en jeunesse, d'ailleurs : les auteurs vivant de leur plume vivent souvent plus d'activités annexes, ainsi, que de leurs droits d'auteur).
Pour ce qui est de la motivation première des dédicaces, généralement, c'est de rencontrer ses lecteurs, tout simplement. Ca peut être de faire de la pub pour son roman (c'est toujours lui offrir une visibilité), ça peut être d'en vendre quelques uns. Mais, très majoritairement, à ce que j'ai pu voir, c'est simplement de rencontrer ses lecteurs.
|
| | | Invité / Invité Mer 5 Avr 2017 - 11:12 | |
| Valéry : Les salons (hors Livre Paris) sont payés par les salons eux-mêmes et non la ME. En tout cas pour ceux que j'ai faits en France, c'était ainsi. - Citation :
- Après, dédicacer dans une librairie c'est compliqué (surtout si t'es inconnu), idem pour un salon, si en plus tu demandes des frais... il est probable que les organisateurs s'orientent plutôt vers les auteurs qui font ça sans demander de frais. L'éternel problème "d'offre et de la demande".
Comme je le disais, ce n'est plus vrai en France. S'il veulent être subventionnés, les festivals/salons doivent rémunérer les interventions des auteurs (hors dédicace). Et normalement, si un salon/festival t'invite, c'est qu'il est prêt à payer les frais de trajet/logement/repas. |
| | Nombre de messages : 194 Âge : 44 Date d'inscription : 31/01/2017 | pebram / Tycho l'homoncule Mer 5 Avr 2017 - 11:14 | |
| - Coline a écrit:
- Valéry : Les salons (hors Livre Paris) sont payés par les salons eux-mêmes et non la ME. En tout cas pour ceux que j'ai faits en France, c'était ainsi.
- Citation :
- Après, dédicacer dans une librairie c'est compliqué (surtout si t'es inconnu), idem pour un salon, si en plus tu demandes des frais... il est probable que les organisateurs s'orientent plutôt vers les auteurs qui font ça sans demander de frais. L'éternel problème "d'offre et de la demande".
Comme je le disais, ce n'est plus vrai en France. S'il veulent être subventionnés, les festivals/salons doivent rémunérer les interventions des auteurs (hors dédicace).
Et normalement, si un salon/festival t'invite, c'est qu'il est prêt à payer les frais de trajet/logement/repas. Ok, tu fais le distinguo entre interventions et dédicaces. Je n'en sais pas assez à ce sujet pour apporter ma pierre à l'édifice. Pour ma part, mon billet au SDL avait été pris en charge par la ME, et étant Parisien, ça a été à peu près tout ce dont j'avais besoin pour rentrer. |
| | Nombre de messages : 674 Âge : 45 Date d'inscription : 12/07/2016 | Valéry K. / Hé ! Makarénine Mer 5 Avr 2017 - 11:38 | |
| - Coline a écrit:
- Valéry : Les salons (hors Livre Paris) sont payés par les salons eux-mêmes et non la ME. En tout cas pour ceux que j'ai faits en France, c'était ainsi.
D'acc'. Je ne connais que Livre Paris, donc ça explique. |
| | Nombre de messages : 1971 Âge : 50 Localisation : Suisse Date d'inscription : 20/11/2012 | Delf / Journal du posteur Mer 5 Avr 2017 - 13:34 | |
| Pour les interventions dans les écoles, les tarifs recommandés sont 414 € pour 1 journée complète et 250 € pour une demi-journée (brut bien sûr).
En salon, je n'ai jamais été payée, mais je n'ai jamais rien payé (=j'ai reçu des bons de boisson et de nourriture et le remboursement de mes frais de transport).
|
| | | Invité / Invité Mer 5 Avr 2017 - 14:26 | |
| Merci pour vos réponses.
Coline, c'est quoi que tu appelles une table ronde ? Une invitation dans une médiathèque ou librairie, où l'auteur fait un speech + dédicaces ? |
| | | Invité / Invité Mer 5 Avr 2017 - 14:36 | |
| - Kiru a écrit:
- Coline, c'est quoi que tu appelles une table ronde ? Une invitation dans une médiathèque ou librairie, où l'auteur fait un speech + dédicaces ?
Non, c'est une rencontre entre plusieurs auteurs autour d'un thème donné. Cela se passe lors des salons. |
| | Nombre de messages : 1224 Âge : 31 Localisation : Moselle Pensée du jour : Ce n'est pas moi qui suis petite, c'est vous qui êtes anormalement grand Date d'inscription : 03/09/2014 | Merydhia / Tentatrice chauve Jeu 6 Avr 2017 - 23:17 | |
| Tout dépend de l'événement (si le salon existe depuis longtemps ou s'il est récent le taux de fréquentation et de passage sera différent). Ça dépendra aussi de la communication qui aura été faite.
Pour l'instant je n'ai fais qu'une séance de dédicace et un salon. La séance de dédicace c'était 2h de présence dans la librairie, et j'ai fais 15 ventes. Il faut dire aussi que j'ai fais beaucoup de communication autour (article dans la presse, réseaux sociaux pendant bien deux semaines, site internet, 8 affiches mises en place dans les commerces). Pour le salon en étant présente de 10h à 17h30, je n'ai fais que trois ventes. C'était la toute première édition de ce salon, donc pas connu du tout du public. La communication est arrivée tard (annonce de l'événement trois jours avant sur Facebook et un petit article dans la presse). Et on voyait clairement que les personnes ne comprenait pas vraiment ce que l'on faisait là.
Bref, il faut parler et parler encore des salons ou dédicaces que l'on fait, et si possible animer sa page pendant le salon/dédicace avec une photo, parfois ça attire une ou deux personnes supplémentaires. Après la météo a aussi un impact. S'il pleut, les gens sortent moins, et donc ne vienne pas nous voir. |
| |
|
|