Titre : Le Van
Auteur : Valérie Hervy
Type: roman
Genre : réaliste
Public : adultes / adolescents
Éditeur : Hélène Jacob
Nombre de pages : 200
Dimensions : 12,7 x 1,2 x 20,3 cm
Disponibilité : site de l'éditeur ( papier, numérique) Amazon (Kindle et papier), Kobo et autres sites vendeurs.
Livre-Voyageur : à voir
Résumé :
Bojan, un paysan serbe, a dû quitter sa ferme des plaines de Vojvodine pour gagner Paris. Travaillant au noir, il survit avec une dizaine de ses compatriotes. Il est venu en France dans l’espoir de retrouver sa fille Milena, séquestrée par son compagnon dans une caravane dans la ville portuaire de Saint-Nazaire. Pour la rejoindre, il achète et répare un vieux van trouvé dans une casse. Seulement, il a besoin d’aide et d’argent pour espérer la sauver.
Pendant le braquage d’une supérette, le Serbe prend des otages qui vont l’assister dans sa fuite vers sa fille, vers l’océan. Ainsi, il emmène Germaine, une vieille dame, Isa, une étudiante un peu désœuvrée, et Simon, un jeune père avec son bébé.
De Paris à Saint-Nazaire, leurs aventures vont les sortir de la solitude et les révéler à eux-mêmes.
Extrait :
"À la casse, on pensait récupérer deux ou trois pièces et se débarrasser du reste. À l’abandon, il demeurait remisé dans un coin rouillant doucement sous les assauts du temps et de l’indifférence. Il ne semblait plus avoir une quelconque utilité, véhicule d’un autre âge sans option ni gadget sauf une antique radio qui grésillait désespérément. L’épave n’intéressait vraiment plus personne.
Pourtant, le jour de sa visite, Bojan a ressenti un véritable coup de foudre pour la machine. Dès qu’il l’a aperçu, il a su que c’était lui et a sorti ses liasses de billets devant le ferrailleur étonné que l’on veuille encore d’un tel engin. Pendant la transaction, il le regardait avec des yeux émerveillés, son cœur battant la chamade, ému comme lors d’un premier rendez-vous amoureux. L’ouvrier en a fait le tour plusieurs fois jaugeant la carrosserie à l’affût du moindre défaut. Il s’est même assis de longues minutes sur le siège avant défoncé, caressant délicatement le volant et le tableau de bord. Il souriait presque heureux, goûtant le bonheur de celui qui a enfin trouvé un ami sur qui compter.
Quand il l’a ramené au camp, certains de ses camarades ont émis des doutes sur son acquisition plutôt risquée, se moquant de son aspect délabré. Le Serbe a alors balayé sèchement leurs paroles d’un haussement d’épaules. On a le droit à plusieurs chances dans sa vie que l’on soit une machine, un animal ou un être humain et son Combi connaîtrait à nouveau les joies du bitume. La rencontre pour lui était inespérée, il allait effectuer son périple et son van l’accompagnerait."