Ha c'est marrant, moi non seulement mes personnages sont un peu vulgaires dans leurs dialogues (et ils parlent beaucoup !) mais en plus, comme j'écris mes textes du point de vue des personnages, certains passages non "dialogués" sont eux-mêmes assez familiers, voire vulgaires. J'y peux rien, c'est la faute à mes modèles littéraires : Rabelais, Céline, San Antonio, Elmore Leonard (dans une moindre mesure). Ça n'a pas eu l'air de choquer les quelques personnes qui m'ont lu. Si le personnage est d'un naturel vulgaire, il parait logique qu'il le soit dans ses propos, voire dans ses pensées.
Le dealer de base qui voit un concurrent empiéter sur son territoire et qui lui dit "tu n'es pas à ta place ici, hors de ma vue, ou il t'en cuira", certes, c'est correct du point de vue grammatical et inoffensif du point de vue lexical, mais ça ne sonne pas très juste, et ça rend l'immersion du lecteur dans l'histoire plus difficile.