|
|
| [Univers] Fantasy: la question de la langue | |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Ven 5 Aoû 2016 - 12:54 | |
| Hey, mettant mentalement en place un projet de fantasy démarrant par un changement, je me trouve confrontée à ce problème: comment justifier que, de chaque côté de la barrière, l'on parle la même langue? Précisions: ce n'est pas un univers science-fictionnel, ni magique au sens plein du terme. Donc par de gadget ni de sort de traduction. Question bonus: dans l'univers opposé aussi il est censé y avoir plusieurs dialectes en fonction des régions/pays. Comment justifier que la voyageuse ne parle, comme par un heureux hasard, que la langue de l'endroit où elle atterrit? |
| | Nombre de messages : 905 Âge : 35 Pensée du jour : Pantagruélisme : vous entendez que c'est certaine gaieté d'esprit confite en mépris des choses fortuites Date d'inscription : 01/08/2015 | Nedjma / Bile au trésor Ven 5 Aoû 2016 - 13:15 | |
| Ne peut-il pas exister une langue plus ou moins universelle dans ton univers ? (comme l'anglais actuellement, ou carrément faite exprès comme l'esperanto ?) Ou bien tu peux inverser le truc : dans le début, tu la fais parler une autre langue, en t'arrangeant pour qu'on comprenne à l'aide de la narration, et lorsqu'elle change de lieu, hop tu passes au français Il reste la bonne vieille astuce du voyageur polyglotte Ou plus subtil, elle ne comprend rien au début, puis s'acclimate. Pourquoi pas des interlocuteurs qui parlent sa langue, ponctuellement... Ou encore, tu te farcis toutes les langues jusqu'au bout, façon Tolkien Je suis intéressée par les réponses des autres, car c'est aussi un problème que je rencontre !
Dernière édition par Nedjma le Ven 5 Aoû 2016 - 13:37, édité 1 fois |
| | | Invité / Invité Ven 5 Aoû 2016 - 13:32 | |
| Tu la joues façon Stargate: l'univers entire parle anglais |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Ven 5 Aoû 2016 - 13:34 | |
| C'est une bonne idée pour la langue universelle. Ma voyageuse n'est pas censée connaître la langue au départ (c'est sur le mode du "boum badaboum mais où débarqué-je?"). Mais une langue universelle (+ dialectes locaux) permettrait de justifier qu'elle la comprenne, parce qu'on pourrait imaginer que les hautes autorités linguistiques soient au courant d'un autre univers et s'arrangent pour que ça corresponde. Mais du coup, pourquoi le français? (je peux aussi laisser le flou sur le pays d'origine, maybon ça ne règle les choses qu'en apparence ) Et ça soulève d'autres soucis: vu la vitesse d'évolution des langues, comment les deux mondes restent-ils connectés à ce niveau? Lire ta réponse m'a soufflé une idée: il pourrait y avoir un personnage polyglotte, qui permettrait d'introduire la voyageuse en douceur dans le nouveau monde et ses dialectes. Pourquoi le français? Parce que les deux mondes seraient parallèles au niveau géographique, donc pourquoi apprendre l'ougandais quand en partant de son village on tombe directement en France? |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Ven 5 Aoû 2016 - 13:38 | |
| J'écris un roman de fantasy. Et personne ne parle la même langue : il y a des russes, des néérlandais et des italo-franco-espagnol dans le lot. Je trouve la question très intéressante pcq j'ai vraiment placé la problématique de la langue au cœur de mon roman.
Au début du roman, le héros ne parle que l'italo-franco-espagnol (llarde) et le commun, le commun est comme une langue partagée par tous les chrétiens ici bas. Au fur et à mesure de l'action, le héros commence à comprendre les néérlandais (auverins) et à le parler despi. Donc plus tu avances dans l'histoire, plus le héros côtoie tel peuple qui parle tel langue et plus il s'en imprègne. Je te conseillerai donc de créer des langues (complètement inventées ou non, moi je pars d'une base précise irl), au début, tu parles d'une langue difficilement compréhensible que le héros ne suit pas, puis au bout d'un moment ça va, tu commences à écrire les dialogues selon ce que comprendra le héros. Puis ensuite, c'est un autre peuple, les russes (molders), et rebelote. Ainsi de suite, jusqu'à ce que ton héros comprenne bien le contenu de chaque dialogue que tu peux ainsi restituer en FR.
Bien entendu c'est d'un pdv interne
Je ne te conseille pas de retranscrire chaque dialogue littéralement dans ta langue inventée que le héros ne comprend pas, c'est un peu lourd
J'espère avoir été pertinent. Et je serais fort intéressé à l'idée de te lire, c'est vrai quoi Mâra qui écrit de la fantasy wtf
edit : awi dans ton univers si c'est-un-truc-je-sais-plus-comment-ça-s'appelle-dans-un-univers-parallèle, à ce moment là tu peux faire parler à un des peuples une langue de la Terre et basto ton héros comprendra les autres en avançant dans le temps |
| | Nombre de messages : 905 Âge : 35 Pensée du jour : Pantagruélisme : vous entendez que c'est certaine gaieté d'esprit confite en mépris des choses fortuites Date d'inscription : 01/08/2015 | Nedjma / Bile au trésor Ven 5 Aoû 2016 - 13:44 | |
| Oh tu sais, il suffit de renommer le français en "Langue des Hommes" (ou équivalent), et c'est ok Alors que, de fait, c'est du français... Après, je ne sais pas tout des deux mondes tels que tu les imagines, mais je me dis que si en basculant de l'un à l'autre, on retombe sur des continents similaires (malgré la tectonique des plaques!), des animaux/végétaux similaires (malgré Darwin!), des sociétés similaires (malgré l'instabilité politique du monde!), pourquoi pas des langues similaires malgré l'évolution des langues... Sinon, la méthode de Trench est rigoureuse. Elle implique de faire de la question linguistique un élément central : ça dépend de ton histoire.
Dernière édition par Nedjma le Ven 5 Aoû 2016 - 13:45, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Ven 5 Aoû 2016 - 13:45 | |
| Tu as raison Trench, c'est une bonne idée de faire petit à petit avancer la compréhension. Ce qui est chouette, je viens de me dire, c'est que si j'invente une autre langue, je pourrai lui prêter les coutumes ou les spécificités qu'il me plaît... Je veux dire, y compris lorsque la narratrice la connaîtra assez pour que je la retranscrisse en français. Cette perspective devient très amusante d'un seul coup! Je me demande comment tu retranscris le llarde: tu écris vraiment un mélange d'espagnol, de français et d'italien? @Nedjma: ce serait le plus simple, mais le francocentrisme que ça induit me gêne bien que ce soit une démarche très innocente, je préfère m'ajouter un peu de difficulté |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Ven 5 Aoû 2016 - 13:53 | |
| - Citation :
Je me demande comment tu retranscris le llarde: tu écris vraiment un mélange d'espagnol, de français et d'italien?
Pas du tout y'a juste le molder (phonétique russe) et l'auverin (phonétique des pays-bas) que je retranscris parfois littéralement. Sinon les personnages llardes et les lieux ont tous des ll et des cc et des ini ou des elcse et des ante partout dans leurs noms quoi. Et vu que c'est la langue du héros j'écris directement en français. en vrai ma méthode n'est pas tellement rigoureuse et ça prend deux secondes à faire |
| | Nombre de messages : 5732 Âge : 35 Localisation : Oxfordshire Pensée du jour : Oui, je connais cette théorie. Date d'inscription : 23/12/2007 | Tim / Morceau de musique survitaminé Ven 5 Aoû 2016 - 14:55 | |
| Il faut avouer que le coup du commun, dans ma tête, ça sonne super cliché. Mais il est important de se poser la question. En tant que lecteur, je me dis qu’on peut s’attarder sur la langue si cela apporte quelque chose au récit. Prenez un roman tout à fait réaliste: à partir d’un moment on s’en fiche des divergences de langue, on considère implicitement que tout est traduit dans la langue du lecteur, à moins qu’il n’y ait mention parce que cela un impact sur un personnage (il ne comprend pas, il crée un quiproquo, il se sent mal à l’aise). Si un personnage puise dans ses souvenirs d’un lointain voyage pour raconter une anecdote, on lui fait rarement dire « ça me rappelle ce que m’avait dit ce paysan en Andalousie, *phrase en espagnol* » ou « *phrase en espagnol* (note de bas de page) » ou encore « *phrase en espagnol*, ce qui signifie « Dans la nature, on sous-estime bien souvent l’extraordinaire puissance de la courge ». Dans la fantasy, de base, j’aurais envie que ce soit la même chose, sans même avoir besoin de spécifier la présence d’une langue commune. Il y a toujours une multitude d’éléments implicitement traduits, et tout à coup avoir besoin de l’expliciter, il y a pour moi un gros risque que ça fasse immersion au rabais (comme si un personnage s’appelait Mike Lerner et son acolyte Sh’berdan R’yleh Pupro parce qu’à un moment, merde, il faut rappeler qu’on fait de la fantasy). Cependant ! Je pense qu’il est tout à fait possible que ces enjeux de langue soient au coeur du récit. Ça a l’air d’être le cas des textes de Trench ; ça l’est dans la Horde du Contrevent, il y a une forte présence du langage comme enjeu, alors même que tout le monde parle la même langue. Ça peut être la résolution d’une intrigue sans en faire tout un foin à côté. Mais voilà, je trouve toujours ça un peu faux quand il y a un passage du genre: - Citation :
- L’orc s’avança vers eux et leur cracha dans sa langue une courte phrase qui signifiait:
« On réglera ça à l’aurore au Maléfükk » Mike interrogea Sh’berdan du regard. « Qu’est-ce que ça signifie ? On doit-on le retrouver ? - Maléfukk est un ancien mot des montagnes pour abribus. » DAMMIT si tu as implicitement traduit tout le reste de la phrase, pourquoi ne pas traduire le dernier aussi ?! |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Ven 5 Aoû 2016 - 15:35 | |
| je vois ce que tu veux dire Tim, l'exemple que tu as cité est une grosse faille dans l'immersion que j'évite désolé d'intervenir autant mais je me sens particulièrement concerné par le sujet pour ce qui est de la langue commune, ce n'est pas si cliché si c'est comme une langue parlé parmi tant d'autres. Des langues que tout le monde parle (ou presque, non, pas tout le monde) il y en a dans la vie réelle, la langue commune ce serait comme le spanglish ou l'anglais pour ce qui est des noms, il est quand même primordial d'éviter les - Citation :
- Sh’berdan R’yleh Pupro
à côté de Mike Lerner, mais de faire émerger les prénoms d'une même phonétique, langue, culture s'ils viennent de la même phonétique, langue, culture |
| | Nombre de messages : 5732 Âge : 35 Localisation : Oxfordshire Pensée du jour : Oui, je connais cette théorie. Date d'inscription : 23/12/2007 | Tim / Morceau de musique survitaminé Ven 5 Aoû 2016 - 15:43 | |
| Oui, c'est exactement l'idée pour les noms :-D Et pour le reste ; tout est dans la cohérence.
Pour la langue commune, c'est plus directement l'emploi du terme "commun", "langue commune", "langue des hommes" qui sonne cliché pour moi, plutôt que le fait qu'elle existe au sein de l'univers créé pour l'histoire. |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Ven 5 Aoû 2016 - 15:56 | |
| En dehors de la question de la représentation de la langue, ce qui me turlupinait était aussi un soucis de cohérence scénaristique: comment justifier débarquer dans un autre univers et néanmoins comprendre tout de suite? Dans des livres comme Narnia, la question n'est simplement pas effleurée, et cela passe très bien. Mais Narnia est une série pour enfant (quoique d'une qualité magistrale) et assume en conséquences quelques naïvetés. Je ne me sentirais pas légitime à faire un tel tour de passe-passe. Dans À la Croisée des Mondes, ceux de Lyra et de son poto sont quasi littéralement des dupliquas l'un de l'autre... Ce qui explique la langue commune. |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Ven 5 Aoû 2016 - 15:58 | |
| - Citation :
- comment justifier débarquer dans un autre univers et néanmoins comprendre tout de suite
ben la réponse est toute conne ils parlent plein de langues de l'autre côté du miroir mais ce sont les mêmes que notre monde (légèrement cheloues) donc ton héroïne comprendra ce français légèrement chelou |
| | Nombre de messages : 3386 Âge : 28 Pensée du jour : "Et à l'intérieur j'ai tellement mal que je ne peux pas croire qu'il y aura un temps soulagé, un jour"' Date d'inscription : 13/02/2014 | Mâra / Mérou Ven 5 Aoû 2016 - 16:03 | |
| Mais comment est-ce que ça peut être les même que notre monde? Il faudrait toute une métaphysique pour justifier cela. Mais j'ai trouvé la solution avec le "guide bilingue" ^^ |
| | Nombre de messages : 2567 Âge : 27 Pensée du jour : [citation de merde] Date d'inscription : 25/10/2014 | Trench / Le bruit et la pudeur Ven 5 Aoû 2016 - 16:14 | |
| Bah c'est un univers parallèle donc pas trop besoin de se turlupiner après Fais comme Narnia au pire |
| |
|
|