J'aurais tendance à dire que ça marche bien quand on ne parle pas de l'émotion en elle-même, mais des conséquences qu'elle peut avoir.
Lorsqu'on est triste, on voit les choses en noir, la moindre action quotidienne peut paraître dénuée d'intérêt ou vouée à n'aboutir qu'à quelque chose d'insatisfaisant; au contraire, lorsqu'on est joyeux, on a tendance à se sentir plus apte à entreprendre des choses difficiles ou bien qu'on n'aurait jamais tentées en temps normal; le soleil paraît plus brillant, les filles plus jolies, et le Big Mac appétissant.

En ce sens, je pense que mettre un peu le nez dans la psychiatrie, et parcourir vite fait des thèmes comme l'obsession, la dépression, pour le négatif, ça permet de trouver des idées, ou de mettre en évidence des comportements qui trahissent un état d'esprit ou une émotion sans en être constitutifs.

exemple :
"J'avais la gorge nouée de culpabilité"
au lieu de "je me sentais coupable"

...

Bonjour,

Alors, bon. Oui, monter plutôt que dire, c'est la base. Pas besoin de taper "Il était fâché". Vaut mieux se contenter de dire qu'il se mit à froncer les sourcils, ou alors qu'il se mit qu'il à fusiller du regard son interlocuteur, par exemple. Mais mes collègues ont su très bien l'expliquer sans mon aide.

Mais je pense qu'avant tout, pour transmettre des émotions à travers ses écrits, un écrivain doit être capable de tourner les phrases à son avantage, pour mettre de l'avant son message de manière subtile plutôt que de se contenter de relater ce qui arrive. Je ne prétends pas être capable de maîtriser cela, mais ma lecture de ton extrait s'arrête beaucoup sur les nombreux problèmes de syntaxe et de concordance des temps. La langue est un temple, il faut en prendre soin. Travaille ton style, lis des bouquins du genre que tu veux écrire et après les phrases devraient couler plus facilement.

Il y a un autre aspect, le langage et l'émotion qu'il véhicule, en dehors de toute considération au sujet du ou des personnages.
Je m'explique: un bon choix de vocabulaire et quelques tournures bien pensées (sans être très sophistiquées) peuvent suffire à rendre subjectivement l'état d'esprit d'un personnage, surtout à la première personne.
Quand on déborde d'énergie, on privilégiera les mots courts, les phrases courtes, quitte à être approximatif sur le sens, on truffera le discours de ressentis (adjectifs positifs renvoyant à un état d'esprit plutôt joyeux, les filles deviennent ravissantes, les défis deviennent stimulants etc). En état de déprime, il y a un repli sur soi, les affects sont moins montrés, par peur de craquer, et le discours se fait plus froid, ou plus négatif en raison d'un rejet global.

Exemple positif:
La terrasse ondulait de chaleur sous les vifs rayons du soleil.

Exemple négatif:
Un soleil de plomb engluait engluait la terrasse.

Je tourne ça un peu n'importe comment, mais c'est la même situation, décrite avec deux subjectivités différentes (imputées au personnage, si on est à la troisième personne). Dans le premier cas, on peut imaginer qu'il a décroché un rencart avec la jolie rousse de la compta, et, dans le second, qu'il a appris que dans moins d'un mois, il parlera de son père au passé...

Bonjour,

Pour ma part, je m'immerge complètement dans la tête de mon personnage et j'essaie de décrire tout ce que la personne peut ressentir. Je suis déjà quelqu'un qui analyse vite les autres et qui les cerne vite. Donc j'ai déjà plus de facilités à décrire les sentiments, à savoir comment chaque personne va réagir.

Tu peux également utiliser des figures de styles pour détailler un sentiment. Comme par exemple :
- Je fus si choqué, si bouleversé que je désirais être un oisillon qu'une mère lâche de son nid pour finir sa route contre le brûlant bitume d’août.

Bon mon exemple n'est pas top, mais il a été fait en 3 minutes après un réveil douloureux et entrecoupés de deux gorgés de café bien noir.

Je ne peux te conseiller que cela.

Au plaisir.

Perso, pour écrire les sentiments, je choisis d'écrire tout en finesse et tout en poésie. Les sentiments pour qu'ils soient profonds doivent être poétiques. Tu dois user de figures de styles : des comparaisons, des métaphores, des accumulations, des envolées lyriques... Et surtout, utilise des synonymes si tu n'as pas beaucoup de vocabulaire. Par contre, fais attention à choisir le bon mot.

De même, si tu veux t'améliorer dans ce domaine, n'hésite pas à lire et pourquoi pas t'inspirer des autres...

Coucou!

Pour ton problème, je te conseil de chercher des listes de sentiments. CEla peut paraître stupide et inutile, mais je t'assure pour moi, ca a été d'une grande aide! TU pioches dans la liste de ce que tu as besoin, puis tu imagine ta réaction, ce que tu ferais si tu ressentais ce que ressent ton personnage. Je m'exprime peut être mal....
Et comme l'a dit judicieusement Coline, lis plus! Ton vocabulaire ne sera que plus enrichie et tu verras mieux comment gérer tout ça!
En espérant t'avoir aidé, ne serai-ce qu'un peu.... :3
Jouvence

Bonjour, bonsoir !

Personnellement, je pense que l'empathie sert énormément, dans le sens où tu peux te mettre à la place de ton personnage. C'est ce que je fais tout le temps quand j'écris (ou quand je lis) et c'est bien utile parce que (1) tu vis ce que tu écris (ou lis) et c'est top et (2) la compréhension et la description des sentiments viendront plus naturellement si tu arrives à les ressentir.
Bon... si le personnage vit un moment très dur, sort les mouchoirs  ou oublie l'empathie

Bonne chance et bonne journée !