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 Êtes-vous attachés à vos personnages ?

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MC
   
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MC  /  Homme invisible


Coucou les plumes !

Je me demandais si j'étais un peu trop sensible et romantique, un peu "drama queen" sur les bords, par rapport à l'attachement que j'ai pour mes personnages.
Je les ai créés quand j'étais une ado solitaire, étrange, pas très aimée à l'école ... je les avais créés assez "innocemment", pour me rendre compte, le temps passant, qu'ils avaient tous beaucoup de moi en eux. Ils ont grandis avec moi et m'ont fait grandir autant que je les ai fait grandir. J'ai traîné cette histoire pendant sept ans (sept années plutôt mouvementées puisque ça correspond à mon adolescence et periode "jeune adulte"), et je pense même pouvoir dire qu'ils m'ont aidée.

Je me demande presque si je m'attacherais un jour autant à d'autres personnages que je pourrais éventuellement créer dans le futur.
Je pense qu'il doit bien exister des auteurs qui ont une vision plus analytique et intellectuelle de la chose. Suis-je trop impliquée émotionnellement ? Comment le vivez-vous ,avec vos personnages ?
 
Bluepulp
   
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Bluepulp  /  Tapage au bout de la nuit


Je pense que c'est normal de s'attacher à ses personnages, surtout pour des écrivains qui sont je pense plus sensibles que la moyenne des personnes. A titre personnel il m'arrive d'être ému voir de pleurer quand ils vivent un moment touchant.
Cependant, je pense que cet attachement ne doit pas venir se mettre dans le chemin de l'histoire. Si un personnage doit vivre une crasse horrible, voir mourir, qu'il en soit ainsi. En tant que lecteur, ca se sent quand un auteur s'attache trop à un personnage et que ce dernier devient immunisé. C'est la fameuse "plot armor" qui en ce qui me concerne me sort directement du récit.
 
MC
   
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MC  /  Homme invisible


Bluepulp a écrit:
Je pense que c'est normal de s'attacher à ses personnages, surtout pour des écrivains qui sont je pense plus sensibles que la moyenne des personnes. A titre personnel il m'arrive d'être ému voir de pleurer quand ils vivent un moment touchant.
Cependant, je pense que cet attachement ne doit pas venir se mettre dans le chemin de l'histoire. Si un personnage doit vivre une crasse horrible, voir mourir, qu'il en soit ainsi. En tant que lecteur, ca se sent quand un auteur s'attache trop à un personnage et que ce dernier devient immunisé. C'est la fameuse "plot armor" qui en ce qui me concerne me sort directement du récit.

Oui, c'est ça. C'est vrai que cela peut altérer la qualité du récit. Par contre les choses horribles, ça va, je ne leur ai pas rendu la vie facile 😅
Merci pour la réponse !
 
Le Renard Rouge
   
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Le Renard Rouge  /  Pour qui sonne Lestat


Perso mes personnages, je les aimes beaucoup...

... et je n'ai aucun scrupule à les maltraiter.

Je dois être psychopathe Smile
 
MC
   
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MC  /  Homme invisible


Le Renard Rouge a écrit:
Perso mes personnages, je les aimes beaucoup...

... et je n'ai aucun scrupule à les maltraiter.

Je dois être psychopathe Smile

Nous sommes deux 😳
J'hésite à le dire, parce que c'est un peu étrange, mais j'aime vraiment écrire les scènes où ils souffrent. Peut-être que c'est cathartique ? Peut-être que l'on se sont plus proche d'eux dans ces moments.
Je vais vraiment avoir l'air d'une folle mais j'aime écrire les épreuves, petit plus si ça fait physiquement mal 🤷‍� j'attache de l'importance aux sensations corporelles, décrire les sons, les odeurs, les sensations et ce qu'elles provoquent et produisent.
Ça fait partie de l'évolution du personnage : ce qu'ils traversent, comment ils changent, se relèvent-ils ? Sont-ils brisés ? Etc.
 
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Les voir souffrir est un plaisir dont j'ai le grand bonheur d'offrir On est 3 tongue
 
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MC  /  Homme invisible


Pich a écrit:
Les voir souffrir est un plaisir dont j'ai le grand bonheur d'offrir On est 3 tongue

Je t'avoue que quelque part, cela me rassure un peu sur ma propre santé mentale 😳😂
 
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Je suis ici pour rassurer les gens, y'a pas d'quoi. Laughing N'empêche, pour écrire un roman, faut être un peu cinglé.
 
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MC  /  Homme invisible


Pich a écrit:
Je suis ici pour rassurer les gens, y'a pas d'quoi. Laughing N'empêche, pour écrire un roman, faut être un peu cinglé.

Haha oui, ça ça me va. J'ai volontiers embrassé ma folie I love you
Cinglé est une chose ! Mais sadique en est une autre 😅 J'aime écrire les scènes dures et violentes. Mais il est évident que dans la vie réelle, je ne fais de mal à personne.
 
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MC a écrit:
Pich a écrit:
Je suis ici pour rassurer les gens, y'a pas d'quoi. Laughing N'empêche, pour écrire un roman, faut être un peu cinglé.

Haha oui, ça ça me va. J'ai volontiers embrassé ma folie I love you
Cinglé est une chose ! Mais sadique en est une autre 😅 J'aime écrire les scènes dures et violentes. Mais il est évident que dans la vie réelle, je ne fais de mal à personne.

Non, non. Same here. Le mal est dans la plume et c'est tout. Parchemin
 
Roselune
   
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Roselune  /  Tapage au bout de la nuit


Le sujet a un peu dévié dans la psychopathie et la torture de personnages donc je me permets de le faire revenir dans le mielleux niais.

Oui, j'aime mes personnages. Ce sont mes amis, mes protégés et mes protecteurs à la fois. Je les crée et en même temps ils m'inspirent beaucoup. Ils sont à la fois une projection de moi et l'expression de ce que j'aspire d'être.

Je suis infiniment attachée à tous les personnages que j'ai créé, y compris ceux des histoires qui ont été abandonnées depuis des années. Lorsque j'écris des passages difficiles, j'ai de la peine et de la compassion pour eux. De la tendresse aussi. Ils me font rire et me surprennent. Ils m'agacent aussi parfois, quand ils font stagner l'histoire parce qu'ils sont têtus ou qu'ils ont des réactions pas vraiment planifiées mais qui pourtant s'écrivent naturellement.

J'aime tellement mes personnages que je prends plaisir à les explorer en écrivant (ou imaginant) des histoires annexes, des bouts de leur enfance, de leur futur, des aventures sans importance pour le récit principal mais qui me font plaisir, et qui me servent à mieux les comprendre.

Le roman que j'ai terminé, quand je suis arrivée au bout, j'ai ressenti une immense fierté pour mon héroïne. J'étais fière d'elle, de ce qu'elle avait traversé et accompli, de ce qu'elle était devenue. Comme tu l'as si bien dit, je l'ai fait grandir et elle m'a fait grandir, elle est une part importante de qui je suis. Ils le sont tous.

Alors oui, j'aime excessivement mes personnages et parfois j'ai peur de les lâcher dans le monde, de laisser d'autres les abîmer, les critiquer, mal les interpréter. Mais en même temps je sais qu'ils ont le potentiel de devenir les amis de potentiels lecteurs, de leur offrir du réconfort, du courage, de la familiarité, et c'est pour ça que j'accepte de les partager.

Je sais aussi que je m'attacherai aux prochains personnages des prochaines histoires, qu'ils m'apporteront de nouvelles choses, et qu'ils me changeront à leur façon. Ça ne veut pas dire que j'oublierai les précédents, ni qu'ils cesseront de m'accompagner.
 
Memere_chartron
   
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Memere_chartron  /  Pippin le Bref


Étant donné que les personnages s'inspirent toujours de notre connaissance, aussi large soit-elle, qu'ils viennent de nous, quelle que soit la façon dont on les a fait naître, il est normal de s'y attacher je suppose ! Very Happy
 
MBG
   
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MBG  /  Gloire de son pair


Oui j'aime beaucoup mes personnages. ET ceux que j'aime pas, c'est parce que je leur ai donné les traits et le caractères de personnes que je ne peux pas piffrer.
Appelons ça une vengeance mesquine et discrète de ma part Very Happy
 
MC
   
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MC  /  Homme invisible


Roselune a écrit:
Le sujet a un peu dévié dans la psychopathie et la torture de personnages donc je me permets de le faire revenir dans le mielleux niais.

Oui, j'aime mes personnages. Ce sont mes amis, mes protégés et mes protecteurs à la fois. Je les crée et en même temps ils m'inspirent beaucoup. Ils sont à la fois une projection de moi et l'expression de ce que j'aspire d'être.

Je suis infiniment attachée à tous les personnages que j'ai créé, y compris ceux des histoires qui ont été abandonnées depuis des années. Lorsque j'écris des passages difficiles, j'ai de la peine et de la compassion pour eux. De la tendresse aussi. Ils me font rire et me surprennent. Ils m'agacent aussi parfois, quand ils font stagner l'histoire parce qu'ils sont têtus ou qu'ils ont des réactions pas vraiment planifiées mais qui pourtant s'écrivent naturellement.

J'aime tellement mes personnages que je prends plaisir à les explorer en écrivant (ou imaginant) des histoires annexes, des bouts de leur enfance, de leur futur, des aventures sans importance pour le récit principal mais qui me font plaisir, et qui me servent à mieux les comprendre.

Le roman que j'ai terminé, quand je suis arrivée au bout, j'ai ressenti une immense fierté pour mon héroïne. J'étais fière d'elle, de ce qu'elle avait traversé et accompli, de ce qu'elle était devenue. Comme tu l'as si bien dit, je l'ai fait grandir et elle m'a fait grandir, elle est une part importante de qui je suis. Ils le sont tous.

Alors oui, j'aime excessivement mes personnages et parfois j'ai peur de les lâcher dans le monde, de laisser d'autres les abîmer, les critiquer, mal les interpréter. Mais en même temps je sais qu'ils ont le potentiel de devenir les amis de potentiels lecteurs, de leur offrir du réconfort, du courage, de la familiarité, et c'est pour ça que j'accepte de les partager.

Je sais aussi que je m'attacherai aux prochains personnages des prochaines histoires, qu'ils m'apporteront de nouvelles choses, et qu'ils me changeront à leur façon. Ça ne veut pas dire que j'oublierai les précédents, ni qu'ils cesseront de m'accompagner.

C'est vraiment une belle réponse ! Merci !
 
Fred Dee
   
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Fred Dee  /  Hé ! Makarénine


Tiens, je ne connaissais pas la "plot armor". Et ça définirait bien ce que j'ai lu parfois.

Je crois qu'on est forcément attaché à ses personnages parce qu'ils viennent de ce qu'il y a de plus intime, de ce qu'on ne peut jamais montrer à qui que ce soit, même à ses proches, qu'on n'exprime que par la création, même de manière parfois détournée, métaphorique, bizarre voire carrément incompréhensible si ce n'est pour soi-même.

Il y aura toujours un nouveau personnage qui nous fera nous sentir très proche de lui, comme on se fait des amis différents à différentes étapes de nos vies.

Alors, évidemment, ils ne sont pas fait de chair et de sang et on les fait parfois souffrir et saigner. On les traite comme les rouages d'une machine, notre récit, qui nécessite qu'on appuie un peu / beaucoup sur eux pour qu'un grand effet soit produit. Mais ce n'est pas du sadisme d'écrire ces scènes-là. Comme elles doivent être complexes (pas juste "pan ! t'as mal"), on y met beaucoup de soin, on ne laisse rien au hasard dans ces moments-là pour que les lecteur.ice.s ressentent bien la scène dans son entièreté. Il y a donc beaucoup de satisfaction (et non de sadisme) et parvenir à aligner toutes ces petites sensations.

En fait, on leur doit ça à nos personnages : les passer au scalpel ou à la meuleuse pour les faire briller.

Et après, on se souvient toujours d'eux. Je n'ai jamais oublié un seul des personnages que j'ai inventé dans ma vie. Et s'ils n'ont pas tous vécu toute une vie sur le papier, je n'ai jamais vraiment tourné la page avec eux.
 

 Êtes-vous attachés à vos personnages ?

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