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| Peut-on se passer du travail d'un correcteur ? | |
| | Nombre de messages : 599 Âge : 124 Date d'inscription : 28/10/2012 | Mary Colibreeth / Gloire de son pair Mer 9 Sep 2015 - 18:17 | |
| Voilà, une fois de plus tout est dans le titre. Ma réponse est claire : NON ! J'en tiens pour preuve le travail impressionnant du correcteur d'une maison d'édition dont je vous parlerai plus tard. Son travail est juste remarquable et tout aussi indispensable. D'abord sa neutralité envers le texte est un gage de valeur (Si je devais me corriger moi-même, je sais que mon coeur guiderait mes doigts) ensuite sa science de la langue, de la présentation, du format et de ce genre de choses est indispensable. (Et pourtant, je suis instit...) Bref j'apprends plein de choses à chaque correction !!! Voilà voilà !!!
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| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Mer 9 Sep 2015 - 18:32 | |
| Tu poses la question et tu donnes la réponse. Je peux verrouiller le sujet ? (Je rassure : je vais éviter de donner la réponse à ma propre question dans la foulée ) Le débat est ouvert pour les avis convergents et divergents, et vos retours d'expérience vis à vis des correcteurs. |
| | Nombre de messages : 599 Âge : 124 Date d'inscription : 28/10/2012 | Mary Colibreeth / Gloire de son pair Mer 9 Sep 2015 - 18:36 | |
| Oui mais ce qui compte in fine ce n'est pas mon avis puisque je le connais. En revanche, comme toi, j'attends celui des autres. |
| | Nombre de messages : 2296 Âge : 29 Pensée du jour : Homo Homini Caleportus. Date d'inscription : 28/06/2010 | Raven / ☠ Corps ☠ Beau ☠ Blond ☠ Mer 9 Sep 2015 - 18:47 | |
| Alors en fait, les idées, c'est l'auteur ; et la langue, c'est le correcteur… Voilà un nom de plus à rajouter sur la couverture, alors ! Sa neutralité est un gage qu'il s'en tape du texte et qu'il veut juste son salaire ; un correcteur n'a pas besoin de “science de la langue”, contrairement à l'auteur pour qui elle est absolument nécessaire ; la présentation, le format, c'est l'éditeur qui s'en charge, l'auteur, il n'a pas que ça à faire, il est payé une misère pour écrire un pavé-monstre qui prend des mois et des mois de boulot. Bref, le correcteur est un parasite : ses compétences sont redondantes avec celles de l'auteur considéré comme un caca et l'éditeur qui devrait mieux payer ses vaches à lait. Peut-on se passer du travail d'un correcteur ? On doit se passer du “travail” des correcteurs. Depuis quand les auteurs ont besoin de béquilles pour publier leurs livres ? Proust, Hugo, Maupassant, Zola se sont fait corriger, peut-être ? Cela dit, c'est une question sérieuse, la place du correcteur dans le circuit — que dis-je, le méandreux labyrinthe — éditorial. Et quand bien même la question n'a pas été très habilement posée par l'OP, je suis sûr que ce topic mérite mieux que finir à la corbeille parce qu'on s'est tous emportés. |
| | Nombre de messages : 3221 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Mer 9 Sep 2015 - 18:56 | |
| - Raven a écrit:
- Et quand bien même la question n'a pas été très habilement posée par l'OP, je suis sûr que ce topic mérite mieux que finir à la corbeille parce qu'on s'est tous emportés.
La proposition de verrouillage était bien évidement une boutade, ayant surtout pour but de faire remarquer que le premier message n'ouvrait pas vraiment la conversation. Le débat reste bien sûr ouvert. Et je me permet même de me porter en faux sur ton avis : les handicapés de l'orthographe, dont je fais partie, espèrent savoir raconter correctement des histoires. Ils peuvent avoir des choix narratifs, des aspirations d'écrivain, mais être incapables de voir leurs propres fautes sans qu'un gentil (et néanmoins rémunéré) correcteur leur mette le nez dans leur caca. Ensuite sur le principe, les correcteurs ne réécrivent pas le texte : ils mettent en avant les points où ils trouvent des erreurs, font une proposition de correction, et c'est l'auteur qui valide ou non la correction. C'est donc bien l'auteur qui écrit son livre. Le correcteur lui fournissant un avis sur le forme, mais juste un avis. C'est une profession que je trouve éminement respectable et utile. |
| | Nombre de messages : 599 Âge : 124 Date d'inscription : 28/10/2012 | Mary Colibreeth / Gloire de son pair Mer 9 Sep 2015 - 19:08 | |
| - Raven a écrit:
Alors en fait, les idées, c'est l'auteur ; et la langue, c'est le correcteur… Voilà un nom de plus à rajouter sur la couverture, alors ! Pourquoi pas après tout ? Au même titre que l'illustrateur et les autres... La clé de voûte n'est pas plus utile à l'édifice que la pierre de fondation, non ? Sa neutralité est un gage qu'il s'en tape du texte et qu'il veut juste son salaire ; Allons, allons. Pour quoi écrivons-nous ? La reconnaissance ? Le plaisir de partager avec le bas peuple nos fulgurances scribouillardisées ? La gloire ? L'orgueil ? Et tous ces menteurs ? Comme dirait l'autre... L'argent ? un correcteur n'a pas besoin de “science de la langue”, Oh que si ! Que celui qui n'a jamais fait de fautes d'orthographe jette le premier stylo !!! Tiens, à titre d'exemple : J'avais écrit "cernes" avec un adjectif féminin pluriel... Et bien, il m'a appris aujourd'hui que cernes était un nom commun masculin... Je ne doute pas que du haut de ton emphatique science des lettres tu le savais mais moi non. Et à chaque lecture de ce qu'il corrige, j'apprends. contrairement à l'auteur pour qui elle est absolument nécessaire ; la présentation, le format, c'est l'éditeur qui s'en charge, Non. Juste non. l'auteur, il n'a pas que ça à faire, il est payé une misère pour écrire un pavé-monstre qui prend des mois et des mois de boulot. Je ne sais pas ni qui tu es ni si ton travail a été reconnu mais je sens comme une amertume que viendraient teinter quelques désillusions... Désolée mais je me régale des corrections proposées et c'est aussi ma joie. Bref, le correcteur est un parasite Non. Je trouve ton propos pour le moins agressif et pour tout dire très présomptueux. A moins qu'il ne fût une blagounette.... : ses compétences sont redondantes avec celles de l'auteur considéré comme un caca Ha c'est donc ça... et l'éditeur qui devrait mieux payer ses vaches à lait. Peut-on se passer du travail d'un correcteur ? On doit se passer du “travail” des correcteurs. Depuis quand les auteurs ont besoin de béquilles pour publier leurs livres ? Proust, Hugo, Maupassant, Zola se sont fait corriger, peut-être ? J'imagine que peut-être mais tu les as sûrement plus connus que moi. Cela dit, c'est une question sérieuse, la place du correcteur dans le circuit — que dis-je, le méandreux labyrinthe — éditorial. Et quand bien même la question n'a pas été très habilement posée par l'OP, je suis sûr que ce topic mérite mieux que finir à la corbeille parce qu'on s'est tous emportés. |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Mer 9 Sep 2015 - 19:12 | |
| Je ne sais pas ce que tu appelles "travail d'un correcteur". Pour ma part, je distinguerais correction et travail éditorial.
La stricte correction ne concerne que les fautes. Orthographe, syntaxe, maladresse/lourdeur de certaines tournures. Le correcteur, qu'il soit un pro rémunéré (par l'auteur ou la ME) ou un amateur bénévole, n'est pas censé donner son avis sur la cohérence, la construction de l'intrigue, la crédibilité, l'épaisseur des personnages, etc. Passage obligé pour tout manuscrit destiné à être publié. Bien sûr, c'est mieux quand c'est la ME qui s'en charge.
Le travail éditorial est celui que va proposer la ME à l'auteur dont le manuscrit a été accepté afin d'améliorer son texte avant la signature du BAT. Au delà des strictes corrections, le relecteur va relever tout ce qui lui paraît mal ficelé, incohérent au niveau de l'intrigue ou des personnages, etc. C'est bien sûr indispensable et les ME qui ne passent pas par cette étape ne me semblent pas sérieuses. Pour l'auteur, c'est à la fois difficile à vivre (parce que des éléments qui lui tiennent à cœur peuvent être remis en question, il peut être amené à opérer de grosses modifications) et passionnant, je trouve. |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Mer 9 Sep 2015 - 19:31 | |
| Avis mitigé. Il me semble que c'est utile de prendre en compte un regard professionnel sur notre texte. Néanmoins, dès lors que le correcteur veut modifier l'esprit du livre, la philosophie qui en résulte, ou encore le caractère/comportement des personnages principaux, ça peut poser problème à l'auteur. |
| | Nombre de messages : 234 Âge : 58 Localisation : Bayeux Date d'inscription : 23/08/2015 | Marc Valcoric / Autostoppeur galactique Mer 9 Sep 2015 - 20:18 | |
| J'ai aimé que certains auteurs soient cités, de tels monuments de notre littérature, où l'on oublie parfois qu'une cohorte de secrétaires et recherchistes les accompagnaient dans la construction de leurs œuvres, et ceci sans enlever une miette de leur talent ! Je me souviens même d'un vieil imprimeur, à l'ancienne, qui me racontait avoir corrigé des coquilles avec les lettres à l'envers ! L'écrivain est l'auteur de son roman, apportant son style et son univers, créant ses personnages, ses intrigues, usant de son vocabulaire, de ses images, mais le livre... D'autres artisans y participent à leur manière, ils ont leur place, l'éditeur, le correcteur, et d'autres ignorés.
Pour lire un petit roman bien sympathique et divertissant qui rend hommage au métier de correcteur, sans mettre d'ombre à l'auteur... Les fautes de Lammé Bouret Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur l'auteur... Le parcours d'un vendeur de poissons qui a vendu 3 millions d'exemplaires des différentes aventures de son héroïne régionale, qui, et cela n'est pas pour me déplaire, a une excellente fourchette, rendant le souvenir d'une soirée à Saint-Malo (Étonnants Voyageurs) des plus vivaces. Article sur l'auteur |
| | Nombre de messages : 2296 Âge : 29 Pensée du jour : Homo Homini Caleportus. Date d'inscription : 28/06/2010 | Raven / ☠ Corps ☠ Beau ☠ Blond ☠ Mer 9 Sep 2015 - 20:50 | |
| Okay, toutes mes excuses. Un petit écart émotionnel s'est mélangé à ma réponse mi-sérieuse mi-agacée et ça a donné absolument n'importe quoi. Mary Colibreeth, ta réaction exultante pour les correcteurs m'a exaspéré. (Désolé, c'est aussi bas et stupide que ça, mais ça l'est moins que la réponse que je t'ai servie.) Du coup, j'ai tapé sur la vision que j'ai des "correcteurs professionnels" — or il y a des chances que ces correcteurs n'existent même pas… Mika, bien sûr, quand je tape sur ces correcteurs qui ne sont que le fruit de mes préconceptions complètement hallucinées, je ne pensais pas à ceux qui font de la correction orthographique… (Que font-ils d'autre ?! me direz-vous. Rien, sans doute, je vous répondrai, car ils sont le fruit de mon imagination parfois néfaste pour moi-même.) Rousseau orthographiait avec ses pieds, mais si on l'avait interdit d'édition juste pour ça, je préfère pas imaginer la perte… é_è Bref, ceci est ma palinodie, accompagnée de mes excuses pour les piques qui ont pu offenser qui se trouvent là-dedans. Toutefois ! - Mary Colibreeth a écrit:
- Depuis quand les auteurs ont besoin de béquilles pour publier leurs livres ? Proust, Hugo, Maupassant, Zola se sont fait corriger, peut-être ? J'imagine que peut-être mais tu les as sûrement plus connus que moi.
En fait, j'ai le sentiment que les corrections qu'on a pu faire à ces auteurs-là sont très différentes des corrections qu'on fait aux auteurs d'aujourd'hui. Dis-moi si j'ai tort. - Mary Colibreeth a écrit:
- Je ne sais pas ni qui tu es ni si ton travail a été reconnu mais je sens comme une amertume que viendraient teinter quelques désillusions...
Les réponses ad hominem ne sont pas la meilleure stratégie dans un débat. Mais sans doute sont-elles bénines quand il s'agit de répondre à une intervention stupide comme la mienne l'a été. Pas de désillusions personnelles : je n'ai jamais envoyé de manuscrit à une maison d'édition. J'ai juste une pas très bonne opinion du monde éditorial en général, qui m'a l'air bien méchant. Et je suis un utopiste un peu naïf, parfois. Bref. Tout ça pour dire que les seuls "correcteurs" dont je ne pourrais pas me passer sont ceux de JE. Pour ceux des maisons d'édition, j'attendrai d'en savoir vraiment quelque chose pour en parler. (Je vais vous laisser débattre entre gens plus mesurés, maintenant.) |
| | Nombre de messages : 7925 Âge : 86 Date d'inscription : 21/11/2014 | Pangolin / Très premier degré Mer 9 Sep 2015 - 21:10 | |
| Hé bé, on a mangé du lion, Raven ? Cette exaltation sombre te va bien au teint je trouve.
Non aux correcteurs, oui aux corrections ! (Ouille.) |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Mer 9 Sep 2015 - 21:28 | |
| - Noctis a écrit:
- Néanmoins, dès lors que le correcteur veut modifier l'esprit du livre, la philosophie qui en résulte, ou encore le caractère/comportement des personnages principaux, ça peut poser problème à l'auteur.
Oui, mais c'est en général l'auteur qui a le dernier mot. Et puis normalement, si la ME a accepté le manuscrit, c'est qu'elle l'a apprécié tel qu'il était, avec son esprit et sa philosophie. Le correcteur/relecteur n'est donc pas censé proposer des changements sur le fond, mais plutôt des "détails" (qui peuvent avoir leur importance, genre des dates qui ne correspondent pas, un personnage qui se trouve à deux endroits à la fois, qui a changé de couleur de cheveux en cours de route, qui modifie son niveau de langage sans raison, etc.) (ok, je me contredis par rapport à ce que j'ai écrit plus haut... ) |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Mer 9 Sep 2015 - 22:15 | |
| - Molly a écrit:
- Noctis a écrit:
- Néanmoins, dès lors que le correcteur veut modifier l'esprit du livre, la philosophie qui en résulte, ou encore le caractère/comportement des personnages principaux, ça peut poser problème à l'auteur.
Oui, mais c'est en général l'auteur qui a le dernier mot. Et puis normalement, si la ME a accepté le manuscrit, c'est qu'elle l'a apprécié tel qu'il était, avec son esprit et sa philosophie. Le correcteur/relecteur n'est donc pas censé proposer des changements sur le fond, mais plutôt des "détails" Avec le recul, je pense que mon ancien éditeur avait accepté le manuscrit en l'interprétant différemment, d'où leur propension à imposer des corrections de fond. Quand ta correctrice te dit "mais les filles ne font pas comme ça d'habitude", alors que cette différence de comportement est justement due au caractère traumatique de l'héroïne, tu te demandes s'ils ont compris ton histoire de la même manière que toi. C'est peut-être dû aussi à une ligne éditoriale incompatible avec le projet proposé, enfin... je reviendrais donner un second son de cloche sur ce topic, s'il est encore d'actualité, quand j'aurais signé avec un autre éditeur. |
| | Nombre de messages : 599 Âge : 124 Date d'inscription : 28/10/2012 | Mary Colibreeth / Gloire de son pair Jeu 10 Sep 2015 - 17:19 | |
| Raven, je t'absous. (La ceinture évidemment...) Pour répondre a ta question, je ne sait que dire ; mais pour moi, le travaille du correcteur est indispensable. Comme c'est ce que je disais hier. En voici un exemple : Qu'as-tu vu ci-dessus ? Ton oeil exercé n'a-t-il pas été attiré par les fautes plus que par le sens même de la phrase ? Notre "mode lecture plaisir" n'est-il jamais terni par le "mode correction d'orthographe, de syntaxe et autres"... J'ai commis, dans un autre texte, un non-sens révélé par un correcteur. Genre :"'Ils chevauchaient nus pieds..." et quelques lignes plus loin : "Les traces que leurs sandales avaient laissées...." Il s'agissait bien sûr des mêmes personnages qui, entre les deux phrases, n'avaient pu se chausser.... Un sorte d'erreur de script... Pas vue par moi, vue par lui... La neutralité du correcteur vis à vis du texte est, à mon sens, essentielle. Je te rejoins donc là Molly... |
| | | Invité / Invité Jeu 10 Sep 2015 - 18:12 | |
| Moi je pense qu'on peut se passer du travail. |
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