Bonjour, j'ai une question que je me pose depuis longtemps :
Quand on écrit son premier roman, faut-il faire attention au nombre de mots que l'on écrit ? J'ai entendu dire que lorsque le livre est trop court, ou trop long, il y a moins de chances que les éditeurs le prennent (attention, j'ai dit pour le premier livre). Ca m'embête parce que j'ai l'impression de trop écrire… Je pense à enlever certains passages, ou bien les raccourcir, mais j'ai l'impression que ça casserait le cours du livre… Que dois-je faire ?

tu te poses trop de questions.

Ecris ton roman, comme il te vient.
Ensuite, relis le pour l'orthographe, puis fais le relire par des beta-lecteur·icess, benevoles ou professionnel·les. Tu auras un retour constructif sur les points forts et points faibles de ton roman. Si c'est trop long ou redondant, iels te le diront.

Une fois ton manucrit bien finalisé, alors tu pourras l'envoyer aux ME et la longueur n'aura pas vraiment d'importance. au delà de 700 000 signes je crois que les ME préfèrent faire 2 tomes.

OK merci
Ca me déstresse un peu

Le nombre de mots "idéal" est également très dépendant du genre dans lequel tu écris. Les maisons d'édition n'attendront pas la même taille d'une romance que d'un roman de fantasy.
Mais comme déjà dit, l'important est d'abord de finir un premier jet. C'est au moment de la ré-écriture qu'il sera possible de voir s'il y a des scènes inutiles ou qui peuvent être raccourcies sans nuire au récit.
Il faut aussi garder en tête qu'au final, le "bon" nombre de mots est ce dont tu as besoin pour raconter ce que tu as à dire, ni plus ni moins.

Certains auteurs comme Stefan King disent qu'ils enlèvent en moyenne 30% du roman lors des phases de relecture, pas pour réduire le nombre de pages pour les ME (je pense que les ME déroulent le tapis rouge devant le King au vu du nombre d'exemplaires vendus), mais pour booster le rythme, augmenter le suspense et virer les éventuelles longueurs. Je le rejoins perso là-dessus : lorsque je fais des BLs, je pointe généralement les longueurs où l'auteur pourrait couper et j'aime bien qu'on me relève ces passages en retour. Mais il n'y a pas d'obligations à mon avis. Si toi et tes relecteurs jugez que le récit est un chouilla court ou bien trop long, mais parfait comme ça, ben c'est que c'est tout bon. Les ME ont des contraintes de papiers et de maquettage. Un livre long peut faire peur à corriger si les fautes sont nombreuses et coûte plus cher lors de l'impression mais ce sont là des considérations éditoriales, pas celles de l'auteur lors de la rédaction du manuscrit à mon sens.

Je dirai que tout dépend de ton objectif et de tes compétences en écriture.

Si tu es actuellement sur ton tout premier roman... il ne sera probablement pas publié, il vaut mieux le voir comme un galop d'essai pour apprendre à finir un livre, découvrir ce que tu aimes écrire et développer des techniques.

Par contre, si tu as déjà un peu de bouteille et que c'est le premier roman pour lequel tu vises l'édition (et donc que tu écris pour éditer et pas juste pour te faire plaisir à toi), dans ce cas oui, je te conseille de calibrer une histoire qui va rentrer à peu près dans les carcans du genre choisi pour ne pas te retrouver totalement hors norme. En général c'est pas un nombre de mots précis mais une fourchette qui peut grandement varier (c'est plus court en romance, plus long en fantasy).

Stratégiquement, pour une premier roman, les éditeurs préfèrent un one-shot (même s'il existe des exceptions).

Après, il n'y a pas de règles sur le nombre de mots. On dit que la moyenne est de 80k mots pour un roman donc on est sur un écart entre 60k (souvent dans la romance ou le contemporain) et 120k (plus fréquent sur la fantasy). Mais ne te prends pas trop la tête. Entre ce que tu vas écrire en premier jet et ce que tu vas réécrire ensuite, ça risque de beaucoup varier

Bon courage !