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| [Fanfiction] Une autre littérature ? | |
| | | Invité / Invité Sam 5 Sep 2015 - 19:37 | |
| Je comprends l'idée de partage et l'idée de plaisir d'écrire, et, bien que portant un uniforme(mais n'ayant pas encore la moustache ni la frange), je ne me permettrai pas de les bousculer gratuitement. Ce que je reproche, c'est l'uniformisation d'une pensée autour d'un point central, car j'aime la diversité, et je préfère un monde où les centres sont partout plutôt qu'un monde où les centres sont deux ou trois pas plus. Je reproche l'excès de fanfics de la même saga (Harry Potter, Twilight, vous les avez déjà cités). Je pense que cela crée des monstres géants qui réduisent le panorama. L'arbre qui cache la forêt, comme on dit. Alors évidemment, ce phénomène de mégastructures existe partout, mais j'ai l'impression qu'il est très fort dans la fanfiction. Et dans tous les cas, je trouve ça dommage pour la diversité littéraire.
#ZaynReviens |
| | Nombre de messages : 194 Âge : 32 Date d'inscription : 11/08/2015 | Une araignée / Tycho l'homoncule Sam 5 Sep 2015 - 23:20 | |
| J’ai lu et écrit beaucoup de fanfictions (Harry Potter). Selon moi, ce n’est pas de la littérature. Le fait de qualifier, ou non, le phénomène de littérature n’a rien à voir avec la qualité du texte produit : certains auteurs de fanfiction m’ont semblé bien plus talentueux que des écrivains publiés et vendus à des milliers d’exemplaires. Il y a cependant une question de contexte qui selon moi compte beaucoup dans la définition de ‘littérature’.
La définition de fanfiction, pour moi, ne tient pas tant à la réutilisation d’un univers ou de personnages qu’à son statut de ‘hobby’. En effet, que faire des tragédies de Racine, des films de Kurosawa si l’on s’en tient à cette définition basique de la fanfiction ? Non, pour moi, la fanfiction, c’est avant tout l’absence d’enjeux réels : On peut se cacher derrière le monde d’un autre pour exprimer des réalités qui nous hantent. On peut écrire sans se préoccuper d’être ou non publié, puisque les fanfictions, dans la grande majorité des cas, ne peuvent être publiées. La seule angoisse, c’est l’attente d’un retour (souvent enthousiaste et généreux) de la part d’autres fans.
Le format de publication des fanfictions est aussi très différent de celui (aujourd'hui du moins !) des romans : une fanfiction, c’est souvent une histoire ‘en feuilleton’, on a ses lecteurs fidèles qui commentent à chaque chapitre et expliquent ce qu’ils aimeraient voir, essaient de prédire la suite, critiquent… l’écriture ‘littéraire’ est une activité beaucoup plus solitaire, à mon sens.
On pourrait arguer que l’exercice de la fanfiction est ‘trop facile’, en ce qu’il fait usage de personnages déjà définis et ne demande pas de construction d’un monde… mais ce serait ne pas tenir en compte les UA (Univers alternatifs) mentionnés par Molly, ou les OC (Original Characters, personnages originaux) tous deux très populaires dans le monde de la fanfiction. La transition s’est avérée problématique pour moi : je reprenais les personnages de Rowling, j’utilisais la magie et les structures sociales de HP dans mes histoires ; il m’a fallu un moment pour m’habituer à l’introduction de mes univers. Cependant, c’est loin d’être le cas de tous les auteurs de fanfiction !
La fanfiction justement parce qu'elle etait un hobby s’est avérée pour moi être un réel bonheur : le bonheur d’écrire (et de partager mes textes) sans me demander si j’étais ou non faite pour être écrivain. Je ne pense pas être la seule dans ce cas. En ça, je pense qu’elle joue un rôle dans le monde de la littérature… sans être de la littérature !
Il y a des arguments intéressants auxquels j’avais pas vraiment songés et ai pas super envie de réfléchir parce qu’il est tard (ex les mégastructures mentionnées par Pandémonium), mais voilà ce que je pensais du sujet a priori, j’y reviendrai et ferai plus attention ! |
| | | Invité / Invité Dim 6 Sep 2015 - 6:26 | |
| | Nombre de messages : 79 Âge : 26 Localisation : Dijon Pensée du jour : ~la vengeance est un plat qui se mange froid~ Date d'inscription : 16/07/2015 | Sélena Mirrors / Pippin le Bref Dim 6 Sep 2015 - 18:59 | |
| Je ne sais pas. J'en écrit beaucoup mais bon, je ne pense pas vraiment... |
| | Nombre de messages : 6005 Âge : 32 Localisation : Le front collé au bureau. Pensée du jour : Il est temps que le facteur se venge et mange les escaliers en papier. Date d'inscription : 17/02/2007 | May / Admin hors sujet cachée sous la poussière Dim 6 Sep 2015 - 19:26 | |
| - Pandémonium a écrit:
- Je comprends l'idée de partage et l'idée de plaisir d'écrire, et, bien que portant un uniforme(mais n'ayant pas encore la moustache ni la frange), je ne me permettrai pas de les bousculer gratuitement.
Ce que je reproche, c'est l'uniformisation d'une pensée autour d'un point central, car j'aime la diversité, et je préfère un monde où les centres sont partout plutôt qu'un monde où les centres sont deux ou trois pas plus. Je reproche l'excès de fanfics de la même saga (Harry Potter, Twilight, vous les avez déjà cités). Je pense que cela crée des monstres géants qui réduisent le panorama. L'arbre qui cache la forêt, comme on dit. Alors évidemment, ce phénomène de mégastructures existe partout, mais j'ai l'impression qu'il est très fort dans la fanfiction. Et dans tous les cas, je trouve ça dommage pour la diversité littéraire.
Existence en suspension. |
| | Nombre de messages : 234 Âge : 58 Localisation : Bayeux Date d'inscription : 23/08/2015 | Marc Valcoric / Autostoppeur galactique Dim 6 Sep 2015 - 20:09 | |
| Est-ce que la littérature arthurienne a caché la forêt ? Et je ne parle pas seulement de Kaamelot... |
| | Nombre de messages : 3214 Âge : 49 Localisation : Devant le PC Pensée du jour : 50 nuances d'earl grey Date d'inscription : 05/12/2012 | Mikaroman / Jeune et fringant retraité Dim 6 Sep 2015 - 20:49 | |
| Fut une époque ou le roman n'était pas de la littérature. C'est d'ailleurs de là que lui vient son nom.
Le latin était réservé aux textes sérieux et religieux. Les autres textes étaient transmis dans la langue romane, parlée par le vulgus pécore moyen. C'est du nom de cette langue que découle le roman, car les histoires étaient écrites/racontées pour être accessibles au plus grand nombre, et non pas à l'élite littéraire de l'époque. (Je vous ai fait la version raccourcie, mais une simple recherche vous permettra d'en savoir rapidement plus si vous êtes friands de détails)
La définition de la littérature varie avec les époques et est plus le fruit d'un consensus global approximatif. C'est ce qui autorise le débat qui se tient en ce moment ici car, comme les limites sont floues et dépendent d'un consensus instable, il faut bien débattre pour arriver à établir ce consensus. (Là encore je vous invite à vous pencher sur les définitions de la littérature, ça fait réfléchir sur nos propres représentations)
L'importance du phénomène de la fan fiction, en ampleur, rend difficile la possibilité de l'ignorer et de la balayer comme une simple donnée anecdotique. D'autant plus que le volume d'écrits rend possible l'émergence statistique de très bon textes qui pourront servir d’œuvres fondatrices pour légitimer le genre.
La vraie question n'est pas de savoir si la fan fiction EST de la littérature, mais de savoir si la notion de littérature, et ceux qui la font, sont prêt à accepter l'idée que la fan fiction puisse y être intégrée. Et VOUS faites partie des gens qui décident ce qui est la littérature ou non. |
| | Nombre de messages : 223 Âge : 39 Date d'inscription : 13/12/2014 | Ombelle / Autostoppeur galactique Jeu 10 Sep 2015 - 22:50 | |
| La fanfiction présente quand même un problème majeur, c'est qu'elle est illégale (même publiée gratuitement sur le net avec des disclaimers et tout ça). Atteinte aux droits moraux de l'auteur, contrefaçon en ce qui concerne l'éditeur et droit à l'image en ce qui concerne les fanfictions mettant en scène des personnes réelles. Elle est plus ou moins tolérée, surtout parce qu'il serait trop fastidieux de lutter contre (tout comme le téléchargement illégal) mais sur le principe, c'est non. Sauf si l'auteur est mort depuis plus de 70 ans (la légende arthurienne, c'est bon, vous pouvez y aller tant que vous ne vous basez pas sur la série télé qui elle est toujours sous copyright). |
| | Nombre de messages : 3829 Âge : 112 Localisation : Haute-Garonne Pensée du jour : "Toute personne qui aime la musique ne sera jamais vraiment malheureuse"- F. Schubert Date d'inscription : 29/08/2011 | Molly / Sang-Chaud Panza Ven 11 Sep 2015 - 9:00 | |
| Beaucoup d'auteurs interdisent qu'on écrive des fanfictions d'après leur œuvre (c'est le cas de Robin Hobb par exemple). Sur le site fanfiction.net, ces écrivains sont listés et je suppose que les apprentis-fanfiqueurs qui tentent l'aventure (peut-être simplement parce qu'ils ont négligé de consulter cette liste) sont épinglés par les webmasters et leurs FF supprimées.
Maintenant, pour les auteurs qui n'ont pas expressément interdit qu'on s'inspire de leur œuvre, je ne sais pas s'il est vraiment illégal de le faire. Je pense que c'est effectivement toléré (avec un "disclaimer", bien évidemment). Certains écrivains sont à mon avis assez satisfaits de voir toute cette effervescence autour de leur monde/leurs personnages. Après tout, c'est assez flatteur, et cela peut leur amener de nouveaux lecteurs...
Bien entendu, il est totalement illégal de "vendre" une fanfiction ! |
| | Nombre de messages : 223 Âge : 39 Date d'inscription : 13/12/2014 | Ombelle / Autostoppeur galactique Ven 11 Sep 2015 - 12:37 | |
| Le problème n'est pas forcément l'auteur (même si en principe tu devrais lui demander son autorisation avant) mais surtout son éditeur (même chose, il faut lui demander l'autorisation...) Curieusement d'ailleurs, les licences de films attaquent plus facilement que les éditeurs, même si ça reste extrêmement rare. On a un peu plus de cas de litiges avec des fanfictions mettant en oeuvre des personnes réelles. La loi française, du reste, est plus protectrice dans les deux cas que le droit américain. Et certains ne se gênent pas pour vendre des fanfictions, notamment sous forme de fanzines. |
| | Nombre de messages : 71 Âge : 30 Date d'inscription : 12/01/2015 | Izru / Clochard céleste Sam 12 Sep 2015 - 16:02 | |
| - Writer a écrit:
- Bonjour ! Bonjour !
Je viens soulever un petit débat... Que pensez-vous de la Fanfiction ? Est-ce une littérature ? Avez-vous déjà tenté l'expérience (côté lecteur ou auteur) ? Etes-vous réfractaire à ce type d'écrit ? Pensez-vous que cela puisse être un point de départ dans l'écriture ? Pensez-vous qu'un auteur de fanfiction peut au même titre qu'un auteur JE se prétendre "auteur" ? Auteurs de JE, vous sentez vous supérieurs à ces "auteurs" de fanfictions ? Pourriez-vous parler écriture avec eux ? N'hésitez pas à répondre, à soulever d'autres questions, vos avis m'intéressent ! J'aimerais revenir aux questions initiales qui ont été posées par Writer. J'ai écrit un certain nombre de fanfictions. Je suis même assez bien insérée dans le réseau de ffnet, en raison de quelques initiatives prises, me semble-t-il, aussi tenterais-je d'en parler en insérant les observations de mes quelques trois années d'expérience. Evidemment, cela signifie que j'en ai lu et que je n'y suis pas réfractaire. Si l'on revient strictement à la définition des termes cités, les auteurs de fanfiction sont bel et bien des auteurs, au même titre que les auteurs de livre de cuisine, de billets doux, de mails incendiaires ou d'articles de journaux. Un auteur, c'est, d'après tout bon dictionnaire, quelqu'un qui écrit. Toujours en terme de définition, consultons la suivante : "Littérature : nf, Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique." Le pronom "on" est assez large pour permettre de déterminer que, oui, les fanfictions font partie de la littérature. De la littérature populaire, en effet, mais tout de même de la littérature. Pour en fréquenter, vous trouverez forcément des auteurs de fanfiction qui sont à la recherche du beau, du bien formulé ; et de même, vous trouverez des lecteurs pour encenser la prose de tel ou tel auteur de fanfiction. Cela dit, Mika dit probablement encore plus juste. Pendant ces trois dernières années, j'ai fait la connaissance de personnes qui n'écrivaient pas, pas du tout, et qui un jour ont lu des fanfictions et ont voulu se lancer. Par la suite, certaines de ces personnes ont délaissé la fanfiction pour se tourner vers le roman traditionnel. Donc oui, je fais mieux que "penser" que la fanfiction peut être un départ dans l'écriture : je le sais. Il est légitime pour qui ne connait pas l'univers de la fanfiction dans sa globalité de se sentir "supérieur" aux auteurs de fanfictions. Si vous vous sentez supérieurs à Yudkowski, grand bien vous fasse. De toute manière, il est de notoriété commune qu'un auteur n'est pas forcément l'être qui dissimule le plus d'humilité en son sein. Il ne faut pas oublier, cependant, que certains auteurs publiés écrivent des fanfictions (bien que ce soit souvent pour leur composante récréative). Si vous n'êtes pas prêts à parler écriture avec eux, vous en êtes libres, et je pense que cela fera à ces auteurs de sacrées vacances, parce qu'une personne qui n'est prête à partager son expérience qu'avec un jeu de personnes triées sur le volet est bien trop élitiste et ne ferait que casser les burnes aux intéressés. Enfin. Quelqu'un de très sage m'a dit, il y a peu, que chaque pays produisait des auteurs de caractères très différents. Les américains sont des rentre-dedans, les anglais sont imaginatifs et subtils, et les français... se gargarisent en citant les classiques, comme si la valeur de l'auteur dépendait de l'épaisseur de sa couche de confiture. Une fois de plus, ça se retrouve. Les auteurs de fanfiction m'ont appris infiniment plus sur l'écriture que tous les grands manitous publiés ou non. Une éditrice m'a un jour confié que les fanfictions, c'était comme la pile de manuscrits qu'on recevait au boulot : pourcentages semblables de qualité et de catastrophes. Et je suis heureuse du fait que des auteurs qui n'ont jamais approché les fanfictions du bout d'une perche ont accepté de parler écriture avec moi et n'ont pas craché sur les quelques conseils que j'ai pu leur prodiguer. Comme cela a déjà été souligné avant mon passage, la fanfiction a été à certaines époques la norme, notamment au Moyen-Age. Puis est arrivé l'attrait pour la nouveauté, puis la propriété intellectuelle et le droit (aujourd'hui, si c'est payant, ça ne s'appelle plus de la fanfiction...). Ah, la loi... Ce que je pense de la fanfiction ? C'est une bonne école. Attrayante, ludique, amusante. Elle est soumise aux phénomènes de mode, c'est bien vrai, mais elle cache des pépites... tout comme notre littérature qui parle de : 14-18, vampires, érotisme, policiers à crimes glauques... et pépites encore. Elle n'est pas filtrée : y lire de bonnes choses demande beaucoup de temps de recherche et un peu d'ouverture d'esprit, parfois. Elle n'a pas été ravalée par les éditeurs, elle est donc "brute" et imparfaite. Elle est populaire, ce qui n'implique pas que du positif. Elle me fait parfois regretter la censure. Elle est un retour de l'oeuvre au lecteur, une espèce de boomerang libéraliste (et qui plus est, elle joue dans la cour des communautés). Elle n'a rien de grand ou de noble. Elle serait l'outil idéal pour faire passer des messages forts, étant donné l'âge, le sexe et l'état psychique de son lectorat, et même un outil de manipulation des foules, mais ce genre de détail échappe à qui devrait s'y pencher (et c'est presque bien). Elle est par certains points ce que youtube est à la télévision. Elle n'est pas un idéal, bien sûr, mais voir ce par quoi elle est représentée aux yeux du grand public, ça me fait m'arracher les cheveux. C'est dommage, je les aime bien, mes cheveux. |
| | Nombre de messages : 3108 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Sam 12 Sep 2015 - 17:06 | |
| | Nombre de messages : 550 Âge : 30 Localisation : Entre deux lignes Pensée du jour : Pourquoi ? Date d'inscription : 16/01/2015 | Writer / Gloire de son pair Sam 12 Sep 2015 - 20:21 | |
| Je te tire mon chapeau pour ton analyse. |
| | Nombre de messages : 71 Âge : 30 Date d'inscription : 12/01/2015 | Izru / Clochard céleste Sam 12 Sep 2015 - 21:36 | |
| Ça fait trois ans que j'ai la tête dedans, j'ai eu le temps d'y réfléchir ^^'. |
| | Nombre de messages : 12 Âge : 34 Localisation : Sur Jotunheim Date d'inscription : 16/09/2015 | LyzMaddox / Homme invisible Mer 16 Sep 2015 - 21:23 | |
| C'est marrant, j'ai justement lu un article ce matin sur le sujet. Personnellement, je n'écris pas de fanfictions mais en lis assez sur ffnet. Je pense que c'est un genre de littérature qui n'est pas a dénigrer, selon comment il est employé. Je n'ai jamais su s'il s'agissait d'un mythe ou d'une réalité mais le "fameux" 50 Shades of Grey n'était pas à la base une fanfiction qui au final fut réécrite et publié ? Il y avait eu des rumeurs a ce sujet, provenant de Twilight. Je n'ai pas cherché le fin mot de l'histoire..
Je pense surtout que c'et une bonne façon de mettre en scène des personnages déjà existant certes mais justement, par ce procédé de se sentir interagir avec l’écrit de base ou de partager une "autre version" que d'autres peut être aiment lire.
Pour en revenir du coup a tout ce que j'ai lu de votre débat et des questions initialement posées, un auteur écrit. Donc oui, les auteurs de fanfictions peuvent en être ( j'en ai lu qui écrivait vraiment très bien ) après, il faut savoir l'utiliser et le voir pour ce que c'est et non un plagiat ou un caprice adolescent comme beaucoup de médias le définissent. |
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