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 Oser écrire

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Bonsoir, je ne sais pas si c'est ici que je devais poster, si ce n'est pas le cas, je m'en excuse par avance.

En ce moment je me pose beaucoup de questions sur mes écrits. J'ai beaucoup de mal à les réécrire et les montrer, pourtant j'aimerai, car je trouve le contexte et les personnages plaisants. Je n'ai jamais modifier les noms, ni les rôles de chacun, mais tout me paraît finalement banal, ce n'est pas un concept original. J'ai lu énormément de livres traitant du même thème et j'ai fini par abandonner l'idée même d'écrire. A quoi bon ? Si, finalement, on retrouve les mêmes éléments ailleurs. On est plus si "unique".

Je sais, ça paraît très pessimiste, mais c'est ainsi que je vois les choses.

J'adore écrire, je peux réellement passer des heures, pour écrire mon journal, par exemple (oui car j'en tiens un) et je me demandais si l'on n'était pas fait pour une sorte d'écriture en particulier.

Par exemple, je me sens plus à l'aise pour écrire à la première personne, concernant des histoires personnelles, plutôt que pour écrire des romans à la troisième personne, avec toutes les descriptions que ça engendre. Une fois, j'ai commencé à écrire une histoire à la première personne, je l'ai faite lire à des amis et j'ai eu le droit à des "Ouais, pas mal", mais je savais que c'était juste pour me faire plaisir. Pourtant, ce sont eux qui avaient insisté pour que je leur fasse lire. Depuis ce temps là, je me suis dit que je ne montrerai plus mes écrits à personne.

J'ai eu, une fois, un compliment de ma soeur, qui m'a dit de continuer un journal fictif que j'écrivais, mais je trouvais l'histoire et les personnages vraiment tirés par les cheveux, c'était comme un remake de "malcolm" ou "ma famille d'abord" mais en plus déjanté. Enfin, j'aimais bien écrire ça, les mots me venaient naturellement. Seulement, je crois être passé à un autre stade, ou je voudrai écrire des choses plus profondes et plus développées et je n'y parviens pas. J'arrive toujours à me trouver des défauts ou des excuses pour ne pas continuer.

Je voudrai me replonger dans l'écriture, très sérieusement, en ayant plus peur.
Comment oser et dépasser les barrières de la peur ?
J'ai souvent entendu qu'on ne peut pas plaire à tout le monde et j'en ai bien conscience, mais mon problème n'est pas tant de déplaire, mais plutôt de ne pas trouver de personnes pour m'aider à m'améliorer. Je sais que sur le forum des JE, il y a une section pour cela, mais j'ai un peu peur de me dévoiler, je pense. Même si, personne n'est là pour juger, j'ignore si je suis assez détachée de mes écrits pour ne pas m'identifier à eux. Si quelque chose est "nul", je vais me sentir "nulle". Enfin vous voyez le genre. Est-ce que quelqu'un comme moi à le droit d'écrire ? C'est aussi une question que je me pose. Personne ne m'a jamais empêché de le faire et pourtant... Je crois que c'est juste du fait de mon vécu, je manque de confiance et je n'ose vraiment pas me mettre à nu (mais je fais en sorte de résoudre le problème depuis un certain temps).

Bref, j'aimerai savoir si des personnes avaient déjà été dans mon cas et comment elles ont fait pour se lancer et finalement arriver au résultat qu'elles espéraient (et ce qu'elles avaient appris aussi, en cours de route).

Merci.
 
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Pour te débarrasser de ta peur, je pense qu'il faudrait que tu revoies tes ambitions. Pourquoi écris-tu ? Pour qui/quoi écris-tu ?

Est-ce qu'une personne comme toi a le droit d'écrire ? À moins que tu ne vives dans une société où tu as besoin d'une autorisation pour respirer, je penses que oui !!

Si ça te fait plaisir d'écrire, tu écris.

 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


Comme le dit Geadore, il te faut renouer avec la notion de plaisir dans l'écriture. Accepter son rôle introspectif aussi. Ca fait partie du geste, tous les JE qui ont pris leurs plumes ici ont d'abord exprimé quelque chose en eux, même ceux qui font des fictions dans des univers éloignés de leurs vies IRL, écrivent en "il", ou écrivent des poésies allambiquées.
C'est amusant, "Oser Ecrire" est le titre de l'auotbiographie de Madeleine Chapsal, qui explique son propre "cheminement dans l'audace" de cette expression d'elle-même et derrière ça, la vision thérapeutique qu'elle a de l'écriture. Je crois que c'est elle qui dit dedans "les écrivains sont tous des exilés, volontaires ou non."

Nos proches ne sont pas les meilleurs reflets de nos potentiels créatifs, leurs retours sont biaisés. Si tu devais montrer tes écrits IRL (en dehors des sections sur JE que tu connais, donc), ce serait plus intéressant de le faire auprès d'un prof de français qui apprécierait de te lire et qui te ferait un retour en te donnant des pistes pour avancer.

Tu es en état d'avancement continu, tu découvres ta plume toi-même en l'exposant, c'est le lot de tout artiste et sans des retours il stagne davantage. En cela, même si tes écrits sont l'expression d'une part de toi et de ton plaisir, te couper complètement du regard des autres te freine dans cette évolution.
Il faut te laisser le temps der te perfectionner, aussi.

Quand tu dis que tu te sens plus à l'aise dans tel ou tel registre, combien d'autres registres as-tu testé avant de te focaliser sur un ou deux ? Diversifier les défis est une autre piste pour peaufiner ta plume et te sentir mieux dans tes textes.
 
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Katsu a écrit:
c'était comme un remake de "malcolm" ou "ma famille d'abord" mais en plus déjanté.

Plus déjanté que Malcolm? ça me paraît complexe quand même! :mrgreen:
 
Swan_Ramstrom
   
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Swan_Ramstrom  /  Petit chose


Salut Katsu,

Tout d'abord je pense qu'avant d'écrire pour plaire aux autres, tu écris pour toi. Ne cherche pas à donner un certain style, à imiter les auteurs que tu aimes... Tu as ta propre identité et donc ta propre façon d'écrire ! Tout ce qu'il faut c'est la trouver et pour ça, il faut continuer d'écrire ! Tout le monde a le droit d'écrire. Ça serait un peu barbare, interdire d'écrire sous prétexte qu'on n'est pas un grand auteur de renommée...
Continues d'écrire Smile tu peux poster ce que tu écris. Déjà il y aura forcement quelqu'un à qui ça plaira. Et les commentaires sont là pour améliorer les petits défauts techniques Wink
Voilà voilà !
 
Crowny
   
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Crowny  /  Petit chose


Je pense que l'idée ne fait pas tout dans un texte. Il y a beaucoup de livre qui reprennent les mêmes mais pourtant ils ne sont pas identiques. Le style d'écriture, la narration, la personnalité des personnages ; tout ça fait qu'il est unique d'une certaine manière.
Et puis si tu veux vraiment une idée unique, quand tu en as une ne la prend pas pour faite. Repenses-y, trouves des alternatives et là tu auras plus de chance d'avoir une idée à toi, originale. Smile
 
Sam Gaulmain
   
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Sam Gaulmain  /  Tycho l'homoncule


Salut Katsu!

Concernant le fait que tu ai l'impression que ce que tu écrit a déjà été écrit, il faut partir du principe que tout a déjà été fait. Et que ça ne t'empêche en aucun cas d'avoir ton interprétation, ta vision personnel du sujet que tu traite.

Pour parler de quelque chose de connus, jette un œil au "héros aux mille et un visages" de Joseph Campbell. Grossièrement résumé, il expose le concept du monomythe, qui consiste à dire que tout les mythes du monde racontent la même histoire.

Sur la base de cette théorie, Christopher Vogler, analyste et scénariste Américain, a rédigé une sorte de guide pour les scénariste, ou il explique que pour lui, toutes les structures des récits doivent avoir le même canevas.
Et force est de constater que cela fonctionne puisque nombres de grosse production hollywoodienne fonctionne sur la base de cette structure. Et pourtant, d'un film à l'autre on à pas forcement l’impression de voir al même chose!

L'important je pense est vraiment de te faire plaisir dans l'écriture. Part du principe que de toute façon, rien ne sera jamais parfait du premier coup, et faire lire tes textes te permettra d'apprendre et de corriger ce qui ne va pas.


 
DC
   
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


Je suis en désaccord avec Swam. D'après moi, on peut largement imiter le style d'un auteur qu'on aime sans que ça ne prête à conséquence. Justement, ton style va apparaître vu que tu ne vas jamais réussir à imiter à 100% ton idole.
Dan Fante l'a fait avec Hemingway...
Moi personnellement, j'ai voulu écrire comme Bukowski puis comme Ford et au final, j'ai mon propre style... (Pas la peine de regarder mes vieilleries sur le forum, elles sont bof).

Mais bon, la vraie question c'est: pourquoi écrire ?
 
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Je vous remercie de vos réponses, je les ai lu attentivement et j'avoue que la question "pourquoi écrire" est intéressante. Je ne me la suis pas posée depuis des années.

Avant j'écrivais uniquement par besoin. Par plaisir également, mais je vivais dans un contexte très difficile ou la liberté d'expression n'était pas tolérée (éducation hyper stricte). Encore aujourd'hui, j'ai du mal, mais je supportais grâce à cette passion, ce besoin que j'avais d'écrire sur tout et n'importe quoi. Ça pouvait aller d'un récit banal à un début de roman fantastique.

Effectivement, ce que l'on écrit à forcément un rapport direct, ou non avec ce que nous somme, peut-être que je m'implique trop dans mes textes ?

Nous avons certes, chacun notre style, mais est-il possible de ne jamais le trouver, même en écrivant régulièrement ? Peut-être que d'ici 20 ou 30 ans, je ne serait toujours pas capable de terminer la moindre histoire. Ça ne m'est jamais arrivé de conclure quelque chose, mais je pense que ça, c'est dans ma vie en général. Je parle de "droit d'écrire", car des fois je culpabilise. J'ai tellement entendu qu'écrire ne me mènerait à rien, que j'ai fini par y croire. Mais en vérité, c'est écouter ces gens là qui m'ont fait abandonner. Alors, quelque part, j'espérais probablement des encouragement en venant poster ici. J'avais besoin de lire ou d'entendre: "Vas y Katsu, écris, tu en as le droit, même si c'est juste pour le plaisir".

A la question: "Pourquoi écrire ?", aujourd'hui je répondrai: Car c'est un plaisir. Car j'ai des choses à dire, car j'en ai envie, J'aime raconter des histoires, je suis perpétuellement dans un processus de création, il n'y a pas un jour qui passe sans que je n'ai une nouvelle idée à exploiter. Mais ce n'est jamais très concret. Il y a beaucoup de choses que j'ai écris, et on voit que je suis très débutante, je trouve toujours le concept de départ sympa, mais ensuite, je me perds.

Je ne connais malheureusement aucun prof de français qui pourrait me lire. Je ne voudrai pas lui faire perdre son temps non plus, vue que je ne suis pas forcément régulière.

Pour te répondre, Kiru, je t'assure que la famille que j'ai décrite est vraiment bizarre, c'est u gros bordel, peut-être que tu pourras lire un jour et tu me diras si c'est "pire" ou non lol.

Je vais voir si je trouve les livres dont vous parlez, ça m'aidera peut-être.
Merci encore.
 
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


La question du style est indépendante de la capacité à finir une histoire ou pas. (Et d'ailleurs une histoire ça doit pas forcément durer 9 tomes de 800 pages chacun... Tu devrais essayer la nouvelle)

Le style tu le forges chaque fois que tu écris... Au pire s'il le faut, je me transforme en animateur d'atelier d'écriture et je te donne des exercices à faire tous les 15 jours...
 
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Tes interrogations et tes doutes ont un quelque chose de touchant, et parallèlement je crois qu'à peu près tout le monde passe par là un jour.

Citation :
En ce moment je me pose beaucoup de questions sur mes écrits. J'ai beaucoup de mal à les réécrire et les montrer, pourtant j'aimerai, car je trouve le contexte et les personnages plaisants. Je n'ai jamais modifier les noms, ni les rôles de chacun, mais tout me paraît finalement banal, ce n'est pas un concept original. J'ai lu énormément de livres traitant du même thème et j'ai fini par abandonner l'idée même d'écrire. A quoi bon ? Si, finalement, on retrouve les mêmes éléments ailleurs. On est plus si "unique".
Hum, en même temps l'originalité n'est pas obligatoire quand au côté "unique" je doute que quiconque le soit de manière si absolue que le mot le laisse sous-entendre. Mais et justement, à mon sens, une fois dégagé de ces préoccupations, la moitié du problème est résolu.


Citation :
J'ai souvent entendu qu'on ne peut pas plaire à tout le monde et j'en ai bien conscience, mais mon problème n'est pas tant de déplaire, mais plutôt de ne pas trouver de personnes pour m'aider à m'améliorer. Je sais que sur le forum des JE, il y a une section pour cela, mais j'ai un peu peur de me dévoiler, je pense. Même si, personne n'est là pour juger, j'ignore si je suis assez détachée de mes écrits pour ne pas m'identifier à eux. Si quelque chose est "nul", je vais me sentir "nulle". Enfin vous voyez le genre. Est-ce que quelqu'un comme moi à le droit d'écrire ? C'est aussi une question que je me pose. Personne ne m'a jamais empêché de le faire et pourtant... Je crois que c'est juste du fait de mon vécu, je manque de confiance et je n'ose vraiment pas me mettre à nu (mais je fais en sorte de résoudre le problème depuis un certain temps).
Le deuxième truc c'est de se détacher du regard de l'autre, il n'y a pas à attendre d'approbation, où à raisonner dans le sens que le regard du lecteur va rendre légitime ta démarche d'écriture. Je crois, déjà, qu'écrire, en premier lieu, c'est une prise de liberté donc ça me parait ensuite aller à contre courant que d'attendre une approbation, étant donné que c'est quelque chose que tu t'autorises toi. D'autant que le truc que tu décris, si ce que j'écris est nul, je vais me sentir nulle, bah c'est à mon sens inévitable, on en passe tous par là. Ce qui fait la différence est, je crois, le moment où tu dépasses ce stade, ou encore que tu intègres le fait que c'est inévitable de toute façon, qu'il y aura forcément des moments "down".
Pour s'améliorer on est obligé de se faire mal à mon sens. Après c'est certain que si tu te poses des questions comme "Est-ce que j'ai le droit d'écrire", y a peut-être d'autres choses à régler en amont.
Mais je me demande si cette question que tu te poses n'est pas lié en fait, pas seulement à la démarche d'écriture, mais à ce qui en découle, quand je lis ça par exemple :

Citation :
 J'ai tellement entendu qu'écrire ne me mènerait à rien, que j'ai fini par y croire
Mais souvent écrire ne mène à rien d'autre qu'à écrire. Est-ce pour autant qu'il ne faut pas écrire ? Qu'écrire est vain. Je ne crois pas. Je crois que placé au centre, le "où mène l'écriture" ou avant même le besoin, le plaisir, ça a quelque chose d'illogique pour moi (qu'en même temps je comprends)  comme s'il fallait une perspective de rendement pour justifier l'acte même.
Dans la vie on fait certaines choses par plaisir, qui mènent à rien d'autre que ce plaisir. C'est autorisé, et même vivement recommandé.
J'ai eu une éducation militaire, aussi, la différence c'est que ça n'a jamais eu de prises finalement. Pour ça que je réagis, autorise-toi les choses, autorise toi d'écrire, t'as pas besoin de justificatif ou de je ne sais quoi.
 
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Bonjour !
Je trouvais le titre de cet topic très intéressant et en lisant ton commentaire, je me suis dit : c'est fait pour moi.

La question "pourquoi écrivons-nous ?" est la clef pour nombre de personnes car la réponse la plus répandue est "pour le plaisir" mais je crois qu'il ne faut pas réduire ce sujet à cette simple question. Certes, l'écriture est un passe-temps voire une passion pour nous JE mais qui n'a jamais rêvé de publier, poster ou tout simplement partager le fruit de sa passion, de son travail ?

Ecrire pour soi, c'est bien... C'est un moyen de se distraire, d'échapper à notre monde, à nos problèmes et que sais-je encore mais écrire est aussi un moyen de s'ouvrir aux autres, d'ouvrir son moi intérieur au public. Voilà, pourquoi je te comprends car c'est une chose extrêmement difficile à faire.

Dans la vie courante, je suis timide voire renfermée mais l'écriture m'est apparue comme un exécutoire où je ne suis plus cette fille introvertie. Il faut donc que tu fasses de l'écriture, ce moyen de communication qui peut-être te fait défaut dans la "vraie" vie. Je sais que publier ses mots est une mise à nu car même sans faire attention, nous révélons notre identité à travers le choix des mots, du style, de la tournure d'une phrase mais il faut que tu fasses cet effort pour te sentir plus forte.

Personnellement, je poste sur un site d'écriture et je me rappelle très bien de ma première publication... J'étais stressée comme jamais de recevoir mes premières critiques. C'est pourquoi je peux te comprendre. On se demande si son écrit va plaire, s'il est à la hauteur des autres, si les gens ne vont pas se moquer... Et puis, les premiers mots arrivent et on découvre que même si imperfection, il y a, des gens trouvent des choses attendrissantes dans nos mots.

En fait, je dirais que nous subissons la peur de la comparaison à l'autre ; la peur d'être moins bien, inférieure... Alors dépasse cela est poste tes mots sans penser aux critiques cinglantes que certains te feront car ils n'ont peut-être pas le courage (pour être polie) de publier ou la force d'écrire !

A bientôt Smile
 
River Spell
   
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Katsu a écrit:


Effectivement, ce que l'on écrit à forcément un rapport direct, ou non avec ce que nous somme, peut-être que je m'implique trop dans mes textes ?


Tu sais je ne crois pas que l'on peut être trop impliqué dans son texte, au contraire, selon moi c'est vraiment une bonne chose que de l'être. À mon avis les meilleurs écrivains ont tous une sincérité dans l'écriture et ils traitent (parfois de façon directe ou détournée) de problématiques qui les touchent personnellement ou du moins qui les émeuvent...  

Robert Frost disait «No tears in the writer no tears in the reader» (pas de larme chez l'auteur pas de larme chez le lecteur), pour pouvoir émouvoir et transmettre des émotions tu dois écrire sur ce qui te touche.   Smile
 
LauraMoods
   
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LauraMoods  /  Autostoppeur galactique


Topic vraiment très intéressant et les réponses le sont aussi ! Je vais le suivre.

Pour ma part l'écriture est un moyen de se faire plaisir comme un autre Smile Je pense que si dans la vie de tous les jours on aime raconter des histoires, des événements, etc, on aimera aussi les écrire (je ne dis pas que c'est la seule personnalité capable d'écrire, mais une des personnalités).

Personnellement j'écris sur des choses que j'apprécie, qui me font rire, m'angoisse ou me touche. Par contre j'estime que mes livres ne sont pas une thérapie, il faut qu'ils intéressent les autres. Je fais un autre métier artistique à côté et même si je réalise des sujets que j'aime je le fais aussi dans l'espoir et l'envie que ça parle aux gens et que ça leur plaise. Il n'y a rien de mieux que d'avoir des retours genre "j'ai voyagé" "j'ai ris" "je suis émue", pour moi c'est la victoire Smile

Donc quand on écrit (peint, sculpte, photographie, réalise...) c'est avant tout le plaisir commun.

Si tu as des hésitations sur ton texte, lis ce que font les autres, regarde ce que tu aimes chez l'un ou l'autre et essaye de comprendre pourquoi. Tu peux t'inspirer (sans copier bien sur), t'aider d'images, de films, etc... Pour bien travailler dans un genre artistique il faut avoir l'esprit complètement ouvert et être curieux.

Pour le manque de confiance en soi c'est très difficile car ça remonte souvent à l'enfance ou à l'adolescence. Mais si tu es entourée de personnes qui t'encouragent et te félicitent ce sera plus évident de trouver cette confiance. Après les phases de doutes sont inévitables (j'en ai 15 par mois) mais faut les surmonter et en parler à quelqu'un de confiance qui pourra te remettre d'aplomb (c'est le top).

Il faut oser ! Donc ose !
http://www.lauramoods.com
 
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Invité  /  Invité


Récemment, je lisais un livre dont le propos se prête bien à ton interrogation : Imparfaits, libres et heureux de Christophe André.
Je te le recommande vivement. Il te fera du bien.
Bon, je vais un peu rabâcher ce qui a été dit mais tu te poses simplement trop de questions.
Tu devrais continuer pour ton plaisir. Tout le monde y compris les plus grands passent par ces phases d'interrogation et de doute. N'aie pas peur des retours, jette-toi à l'eau. Fais un peu le tour des topics de commentaires du forum, tu verras que personne n'est à l'abri du cliché et des remarques négatives.
Revois un peu tes exigences envers toi-même, lâche du lest.
Ton écriture en ressortira enrichie.

extrait du journal de Jules Renard (1860) :


Je passe un bien vilain moment. Tous les livres me dégoûtent. Je ne fais rien. Je m’aperçois plus que jamais que je ne sers à rien. Je sens que je n’arriverai à rien, et ces lignes que j’écris me paraissent puériles, ridicules, et même, et surtout, absolument inutiles.

Comment sortir de là ? J’ai une ressource : l’hypocrisie. Je reste enfermé des heures, et on croit que je travaille. On me plaint peut-être, quelques-uns m’admirent, et je m’ennuie, et je bâille, l’œil plein des reflets jaunes, des reflets de jaunisse de ma bibliothèque. J’ai une femme qui est un fort et doux être plein de vie, un bébé qui illustrerait un concours, et je n’ai aucune espèce de force pour jouir de tout cela.

Je sais bien que cet état d’âme ne durera pas. Je vais ravoir des espérances, de nouveaux courages, je vais faire des efforts tout neufs. Si encore ces aveux me servaient ! Si plus tard je devenais un grand psychologue, grand comme M. Bourget ! Mais je ne me crois pas en puissance assez de vie. Je mourrai avant l’heure, ou je me rendrai, et je deviendrai un ivrogne de rêverie. Mieux vaudrait casser des pierres, labourer des champs.

Je passerai donc ma vie, courte ou longue, à dire : Mieux vaudrait autre chose. Pourquoi ce roulis de notre âme, ce va-et-vient de nos ardeurs ? Nos espérances sont comme les flots de la mer : quand ils se retirent, ils laissent à nu un tas de choses nauséabondes, de coquillages infects et de crabes, de crabes moraux et puants oubliés là, qui se traînent de guingois pour rattraper la mer.

Est-ce assez stérile, la vie d’un homme de lettres qui n’arrive pas ! Mon Dieu, je suis intelligent, plus intelligent que bien d’autres. C’est évident, puisque je lis sans m’endormir la Tentation de saint Antoine. Mais, cette intelligence, c’est comme une eau qui coule inutile, inconnue, où l’on n’a pas encore installé un moulin. Oui, c’est ça : moi, je n’ai pas encore trouvé mon moulin. Le trouverai-je jamais ?
 

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