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| Corrections avant edition | |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 9:45 | |
| Bon, je n'ai pas trop les yeux en face des trous ce matin j'espère que j'ai posté au bon endroit et que je vais réussir à être claire Je suis en pleine correction de mon roman Treize, en fonction des quelques indications données par mon editeur (et le rewriter je crois aussi) Je suis censé rendre le roman corrigé mi-septembre.Bon, déjà autant ça m'avait paru simple quand nous en avions parlé autour d'un café autant maintenant quand je me retrouve avec des indications un peu floues ou des "couper ici" et "reprendre là" un peu plus loin dans la marge je galère plus que ce que je pensais J'aurais bien voulu avoir l'avis de ceux qui sont passés par là, surtout sur le fameux dilemme : je fais comme l'éditeur il aimerait même si je le sens pas trop ou tant pis c'est moi qu'ait raison ? Il m'a bien dit qu'au final c'était moi l'auteur, certes, donc moi qui sentais ou pas, que c'etait des propositions, etc...mais j'ai quand même envie de prendre en compte ses suggestions, assez souvent justifiées donc ce n'est pas toujours simple. Il y a des passages entiers (genre 5 ou 10 lignes) qu'il a barré par exemple (et m'avait dit que pour lui ce passage là n'etait pas utile) Certaines fois je me dis "Oui en effet tu as fait du remplissage, ce passage n'est pas top et n'apporte rien" mais il y en a où j'estime qu'ils sont là pour une bonne raison et/ou que j'aime ce passage, simplement. Je me demande toujours si c'est vraiment le cas ou si ce n'est pas de l'ego mal placé de ma part. Au final quand c'est comme ça je coupe souvent la poire en deux, je sais qu'il pense que parfois mes phrases sont trop longues et/ou que je fais plusieurs phrases pour dire un peu la même chose donc je garde le passage mais je le rends plus court/plus fluide... J'angoisse aussi de voir le nombre de mots de mon roman diminuer. Déjà qu'il n'etait pas long (42 000 mots environ) je me rapproche dangereusement du 40 000 et je n'arrête pas de me dire qu'en dessous ce n'est plus considéré comme un roman mais comme une grosse nouvelle. Je passe aussi par des phases de découragement façon : ouais bon ben s'il veut changer autant de trucs pourquoi il a voulu m'editer hein ! (oui c'est exagéré je sais c'est la fatigue ) voire des passages ou je me mets du coup à buter sur chaque mot en trouvant tout nul et en me disant que je n'arriverais jamais à rendre ce roman "parfait" (c'est evidemment impossible en effet) Bref, dites moi ce que vous faites vous face à ces dilemmes et surtout que je ne suis pas la seule à être pleine de doutes dans cette phase là d'avant édition. Merci ! |
| | Nombre de messages : 388 Âge : 63 Localisation : valbonne (06) Pensée du jour : Pourquoi j'écris? Parce que je veux vivre ! Zorg, "37.2 le matin" Date d'inscription : 18/11/2012 | Evorli / Tapage au bout de la nuit Sam 8 Aoû 2015 - 11:42 | |
| Bonjour Zélia, C'est un questionnement que j'ai rencontré, et qui est certainement très classique . En ce qui me concerne, je me suis le plus souvent conformé aux désidératas de l'éditeur, car d'une part c'est un professionnel de la profession comme on dit, qui a l'expérience et le métier, et d'autre part je suis convaincu que, de corrections en ré-écriture, au bout d'un an ou plus de "vie commune" avec son manuscrit, l'auteur perd tout recul vis à vis de sa production, et qu'il faut faire confiance à un oeil extérieur. Ceci dit, avec mon éditeur cela s'est toujours passé dans la négotiation, sur certains passages que je ne voulais pas modifier, je le lui ai signifié en argumentant et il m'a répondu, le plus souvent en acceptant de laisser inchangé , parfois en me sortant des contre-arguments qui emportaient mon adhésion. Pour les quelques passages ou nous ne sommes pas parvenus à un consensus, je me suis rangé à son avis pour les rasons évoquées ci-dessus. Au final, les corrections que j'ai faites contre mon gré doivent représenter quelques lignes en tout. Par contre laisse tomber tes scrupules à propos de la taille, au contraire mieux vaut un roman 5% plus court mais avec un meilleur rythme. Et enfin en ce qui concerne la quantité de corrections, j'estime avoir dû ré-écrire 1 phrase sur 4 environ. C'est donc un boulot énorme, car parfois il faut carrément repenser toute la structure d'un paragraphe et cela prend finalement plus de temps que l'écriture originale+les corrections successives de ce même paragraphe... bon courage ! |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 12:10 | |
| La vache 1 phrase sur 4 je serais devenue cinglée Cela dit sur mon roman ca dépend il y a des pages où il y a pas mal de suggestions de corrections, et d'autres très peu (en tout cas vers la fin y'a quasi rien ouf) Merci de ton avis et de ton expérience. Je suis assez d'accord avec toi a part des choses (est ce que je veux garder ça parce que c'est vraiment utile ? Parce que ça blesse mon égo de supprimer un passage peut etre durement écrit etc...) Idem sur les difficultés rencontrées parfois ou ton editeur barre une phrase, tu te dis ouais okay, c'est vrai que c'est pas génial, tu l'enlèves et après tu réalises que ouais le problème si tu l'enlèves c'est que la suite ne veut plus rien dire Bon j'ai fait le plus gros on va dire, même s'il me reste encore du taf, je vais en effet contacter mon editeur pour lui expliquer qu'il y a des endroits que j'ai préféré laisser en argumentant et en lui envoyant les extraits problématiques. On verra ce qu'il me répond mais il est conciliant et sympathique donc pas de raison qu'il y ait affrontement. Je prends pour le courage, merci ! |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 12:47 | |
| Hé ben, ça fait rêver tout ça... Finalement, je vais peut-être garder mes tapuscrits pour moi ! |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 8 Aoû 2015 - 16:48 | |
| Je me range aussi souvent à l'avis de l'éditeur, pour les mêmes raisons qu'Evorli. On dit qu'un texte maigrit souvent de 10% pendant les corrections. Donc tu es dans la norme. Bon courage, en tout cas. Ce n'est pas la phase la plus agréable de la publication... |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Sam 8 Aoû 2015 - 16:59 | |
| C'est ce problème qui a notamment mené à une rupture de contrat, car je trouvais que ça dénaturait la saga. Il n'y a pas eu possibilité de négocier. Sur un one-shot je suppose qu'on peut faire le dos rond et se soumettre aux ordres, mais à l'échelle de plusieurs tomes, ça pose trop de problèmes de changer son style d'écriture et de s'interdire de décrire ceci ou cela car on sait que l'éditeur va nous demander de le supprimer.
En plus je suis persuadé que tous les éditeurs n'ont pas le même avis sur ce qu'il faut modifier. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 8 Aoû 2015 - 17:13 | |
| Je ne vois pas ça comme un dos rond et une soumission, au contraire. Certaines corrections m'ont permis de remarquer des tics d'écriture, des problèmes de focalisation, etc. Et d'améliorer mon style. Après, si je ne suis vraiment pas d'accord, je discute avec l'éditeur, mais au final, je lui fais généralement confiance. Il en corrige beaucoup plus que moi. |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 17:29 | |
| - Lynagh a écrit:
- Hé ben, ça fait rêver tout ça... Finalement, je vais peut-être garder mes tapuscrits pour moi !
- Noctis a écrit:
- C'est ce problème qui a notamment mené à une rupture de contrat, car je trouvais que ça dénaturait la saga. Il n'y a pas eu possibilité de négocier.
Sur un one-shot je suppose qu'on peut faire le dos rond et se soumettre aux ordres, mais à l'échelle de plusieurs tomes, ça pose trop de problèmes de changer son style d'écriture et de s'interdire de décrire ceci ou cela car on sait que l'éditeur va nous demander de le supprimer.
En plus je suis persuadé que tous les éditeurs n'ont pas le même avis sur ce qu'il faut modifier. Lynagh, il ne faut pas exagérer Enfin après il faut savoir ce que l'on veut. Un roman auquel on ne touchera jamais rien après ecriture mais qui comporte des maladresses et ne sera lu que par notre famille et nos amis, ou la possibilité d'être lu par d'autres et de voir son livre en librairie...Pour ma part même si je me "plains" dans ce post je réalise mon rêve, et je suis bien consciente que cela nécessite forcément des petits sacrifices. De plus, comme Florence je pense que cela est une chance aussi de voir des professionels juger nos ecrits et souligner nos points forts et nos points faibles. Cela m'a aidé à prendre conscience de tics d'écriture, de lourdeurs etc...Il faut pouvoir diférencier ce qui fait partie de notre style et ce qui dessert notre ecriture. La plupart du temps je tombe d'accord sur ce que mon éditeur a souligné. Parfois, non, et là c'est un peu plus complexe mais tout est négociable. Après cela dépend aussi des editeurs oui, s'ils proposent plus ou moins de corrections et s'ils sont plus ou moins conciliants. Le mien m'a bien dit que c'etait quelque part moi qui aurait le dernier mot, si je peux dire ça comme ça Mais c'est un travail qui se fait à deux, finalement. Pas le passage le plus sympa du processus, certes, mais cela en vaut la peine. |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 17:42 | |
| Et Florence merci de ton expérience Je ne suis pas tout à fait à 10 % de perte pour l'instant, plutôt 5 % et j'espère que ça suffira |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Sam 8 Aoû 2015 - 17:49 | |
| Sans doute, mais avant de changer totalement mon style d'écriture je préfère avoir un deuxième avis professionnel. Sachant que les éditeurs ont des styles et des genres différents, on ne peut pas considérer qu'un seul éditeur sera de l'avis de tous les éditeurs, surtout lorsque notre œuvre est d'un genre qu'ils n'ont pas l'habitude de publier. Par exemple Harlequin face à un essai philosophique voudra le corriger différemment d'un éditeur spécialisé dans la philosophie.
Dernière édition par Noctis le Sam 8 Aoû 2015 - 17:55, édité 1 fois |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 17:54 | |
| Pour moi il ne s'agit pas de "changer de style d'écriture" Je ne vois pas l'intérêt pour un éditeur de vouloir éditer un roman qu'il voudra totalement changer et dénaturer...Idem cela me parait bizarre de vouloir éditer un roman d'un genre "qu'il n'a pas l'habitude de publier" Harlequin ne publier justement pas d'essai philosophique. Je pense qu'il faut aussi avoir de bonnes relations avec son éditeur et lui faire confiance, ce qui est mon cas, même si j'ai des phases de doutes et de démotivation. |
| | Nombre de messages : 3794 Âge : 48 Localisation : Suisse Date d'inscription : 19/10/2014 | Florence_C / Sang-Chaud Panza Sam 8 Aoû 2015 - 17:57 | |
| @ Noctis : Les éditeurs ne seront jamais unanimes sur les corrections à apporter, de la même manière que les bêta-lecteurs se contredisent souvent. Après, c'est à toi de savoir si tu veux être édité dans la maison qui a accepté le texte que tu lui as envoyé. Généralement, tu connais la ligne éditoriale, voire tu as lu un ou deux textes pour te faire une idée. Je suis pour l'instant ravie de mes échanges avec mes éditrices, qui corrigent de manière très différente. Et je leur fais confiance. Pour avoir travaillé avec une amie correctrice (qui a lourdement et longtemps tapé sur mon style), je sais à quel point il faut apprendre à se remettre en question, sinon, ça ne fonctionne pas. Comme l'a dit Evorli, au bout d'un moment, l'auteur perd tout recul sur son texte. Et même si c'est dur de voir son "bébé" maltraité, semé de commentaires, de ratures, c'est généralement pour son bien. Après, libre à toi de refuser de modifier ton texte. |
| | Nombre de messages : 416 Âge : 33 Date d'inscription : 24/07/2014 | Noctis / Pour qui sonne Lestat Sam 8 Aoû 2015 - 18:06 | |
| En effet il faut un bon "feeling" avec l'éditeur. À chaque fois que j'allais sur leur site et que je voyais ce qu'ils publiaient je me demandais "Mais qu'est-ce que je fais chez cet éditeur ?", et n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi ils voulaient publier quelque chose de si opposé à l'esprit qui régnait dans leur ligne éditoriale. Un envoi mal ciblé de débutant, ce qui n'arrivera plus. Pour en revenir au sujet, je soutiens qu'il faut d'abord déterminer si le problème vient vraiment de notre écriture ou si c'est surtout un des nombreux signes d'une incompatibilité générale et profonde avec l'éditeur. L'excitation d'être publié peut parfois nous cacher certains malaises qu'on ressent chez un éditeur où on se sent "étranger", donc il faut faire attention. |
| | | Invité / Invité Sam 8 Aoû 2015 - 20:05 | |
| Tu as raison il ne faut pas tout accepter pour être édité. Pour ma part j'aime bcp mon éditeur, je sais qu'il apprécie réellement mon histoire et n'a pas envie de la dénaturer et en plus mon roman me parait s'intégrer assez logiquement avec leur ligne éditoriale (même s'ils fonctionnent au coup de coeur) Du coup je n'ai pas vraiment d'inquiétude juste des questionnements :-) |
| | Nombre de messages : 331 Âge : 43 Date d'inscription : 19/05/2014 | paty / Tapage au bout de la nuit Dim 9 Aoû 2015 - 8:54 | |
| Comme les autres je rejoins l'avis général. Saga ou pas saga, tout est dans la négociation. J'ai supprimé des paragraphes, j'en ai reformulé d'autres, j'en ai même rajouté pour éclaircir des points. Bref. Ce qui ressort aujourd'hui de tout ça c'est que les avis sont unanimes sur la fluidité du texte. Et qu'est -ce qie ça fait plaisir qd on te dit que ton roman c'est du petit lait, un regal à lire ! Et pourtant j'en ai bavé avec mon coordinateur.
Ils voient beaucoup de textes et savent plus pertinemment où cela peut buter. L'ego est valable pour quand on sera connu et avec un best seller. A notre niveau, on ne fait pas la diva et se réjouit d'être choisi par un éditeur parmi la multitude de manuscrits.
@noctis. Je suis désolée mais je pense que ton choix a mal été pensé. Si on t'a dit oui c'est qu'ils savaient où ils allaient. J'étais la première en romance hetero donc je navais rien avoir avec l'univers gay. Pourtant d'autres ont suivi derrière. Tous les romans ne se veulent pas uniquement gay. Et elle est encore jeune et sur un conyrat de 5 ans on a le temps de la voir évoluer, se développer comme Rome ne s'est pas construite en un jour. En presque un an il y a eu de gros changements. Il y en aura d'autres.
Croire que chaque éditeur voit différemment est vrai et faux. Le professionnel reperera les mêmes problèmes qui coincent. Seul celui qui ne fait pas de suivi éditorial et se contente de corriger les fautes laissera ton livre tel quel. Si c'est juste une correction orthographique que tu souhaites alors oui, tu n'as pas frappé à la bonne porte. Mais dans tous les cas, si on te conseille de modifier un passage, ce n'est jamais anodin. J'ai négocié des phrases que j'ai voulu absolument gardé et qui par la suite ce sont révélées gênantes pour certains lecteurs. Je viens donc de les faire remodifier pour le changement avec Hachette.
Je souhaite que tu trouves ton bonheur ailleurs Noctis. Mais rejeter un contrat pour les raisons évoquées me fait penser que tu n'as pas bien cerné le principe de maison d'édition. Peut-être devrais tu t'auto-editer? |
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