Bonsoir à tous, chers commères et compères écrivains !  Comment portez-vous ?
Correctement, en ce qui me concerne

J'éprouve l'audace d'instaurer ce sujet mondain afin d'ouvrir une large conversation concernant vos ou votre temps favori ( s ) dans la fabuleuse aventure que représente le métier d'auteur !
D'un point de vue personnel, j'apprécie langoureusement la conception des éléments relatifs au scénario et à l'univers, ainsi que la séquence d'écriture elle-même ; cela me permet de vivre au mieux l'aventure imaginaire...

Alors amis, votre, quel est-il ?

L'écriture est toujours une souffrance pour moi...

Enfin je suis à moitié sérieux quand je raconte ça...

Disons que c'est pas parce que les phrases peuvent venir tout seul que j'en suis satisfait pour autant...

Et c'est pas parce que j'écris péniblement 3 lignes en une demie-heure que je suis malheureux...

Je fais juste en sorte d'être toujours content...

Mais je crois que ce que je préfère, c'est quand j'ai fini de ruminer plusieurs jours dans ma tête un paragraphe et que je le couche sur papier.

Mais sinon il y a pas d'instants clés pour moi.

AJBM j'adore ton style... langoureux

Moi j'aime quand j'ai assez écrit avant pour avoir un décors assez bien planté et que je peux faire évoluer l'histoire et les personnages dans ce décors-là. Le moment le plus pénible étant pour moi justement ce que toi tu aimes : planter le décors, inventer l'univers.

Mon momento préféré :

Avancer dans une scène et que les personnages me surprennent par leurs actions/réactions. Lorsque je finis le chapitre, je me dis: Bordel ! C'était pas supposé se passer comme ça ! D'où sort-il ce trait de caractère ?

ÇA, c'est magique comme moment !

Yo.

Ce que je préfère, c'est la conception du plan. Non pas quand je sais quel genre d'histoire je vais raconter, ni quand je décide d'une révélation/d'un évènements crucial, c'pas ça. C'est surtout quand dans le cadre de l'élaboration d'un cycle, tous les éléments de chaque tome s'imbriquent avec les éléments d'un autre, quand la grande toile apparaît d'elle-même parce qu'elle était tissée depuis le début. Alors, je découvre une nouvelle dimension à l'œuvre en cours, quelque chose que je n'avais pas soupçonné moi-même entant que créateur du bousin. Ca, c'est le pied.

Geadore a écrit:

AJBM j'adore ton style... langoureux

Ahahah, merci Geadore, je suis tout ému !

Waw, vos moments préférés me paraissent tout simplement formidables !

Il est vrai que nous exerçons un métier pour lequel la surprise est de mise ! À la fois chez nous, tout comme chez le lecteur. Admirer son œuvre évoluer d'elle-même en fonction de la nourriture que nous lui avons préalablement fournie...c'est magiquement inspirant ^^

Ce que je préfère également c'est la conception des univers, des personnages de l'intrigue.
Mais le moment de plaisir ultime est d'apposer le mot "fin" à un roman (bon, ça ne m'est arrivé qu'une seule fois!). C'est vraiment jouissif d'enfin achever une œuvre (au sens de travail laborieux) qu'on a mis des mois à penser et à écrire.

Ahah, bien !
Partant, je trouve ton premier chapitre plein d'intérêt, Plume d'elle

L'instant que je préfère ? Je crois que c'est le pendant. Je me sens absent. Je me sens oublié de tout, de tout le monde, je ne me sens plus écrire. C'est le fait de savoir que ce n'est pas vraiment moi qui écris mais une impulsion bien plus profonde, bien plus sensée, bien plus importante, qui donne d'elle et qui retranscrit ce à quoi je ne pense pas, plus, ce que je déleste, ce que je n'ose dire.
J'aime beaucoup ces mots d'aventure littéraire. Je pense que ce que je recherche, en vérité, c'est la subordination. Une sorte de transe indescriptible. Un peu comme un rite.

C'est si difficilement descriptible !

Jezebeth a écrit:

L'instant que je préfère ? Je crois que c'est le pendant. Je me sens absent. Je me sens oublié de tout, de tout le monde, je ne me sens plus écrire. C'est le fait de savoir que ce n'est pas vraiment moi qui écris mais une impulsion bien plus profonde, bien plus sensée, bien plus importante, qui donne d'elle et qui retranscrit ce à quoi je ne pense pas, plus, ce que je déleste, ce que je n'ose dire.
J'aime beaucoup ces mots d'aventure littéraire. Je pense que ce que je recherche, en vérité, c'est la subordination. Une sorte de transe indescriptible. Un peu comme un rite.

C'est si difficilement descriptible !

Mais je crois bien que tu ne seras pas le seul à définir cette sensation.
Pour ma part, écrire me fait alterner entre des émotions positives de création et des émotions négatives (je dois bien avouer que si j'écris c'est aussi pour combler quelque chose, comme une sorte de palliatif.)


@A.J.B M : Merci de m'avoir lu et merci aussi pour ce commentaire encourageant !

Moi, mon moment que je préfère c'est écrire un paragraphe d'humour que je trouve super drôle et 2 mois plus tard, alors que je l'avais oublié, je le relis je me met a rire toute seule tellement la scene cocasse est génial!! je me trouve drôle, je reprend confiance en mon papier, et me remet a écrire!! x)

Ca me fait comme une gorgé de chaleur et de bonheur!

Evidement je ne suis pas un génie et mes paragraphes humoristes sont loin d'être d'une grande qualité! Mais ils me rappellent pourquoi j'aime ce que j'écris, et meme si ils ne plaisent pas, moi ,qui ai la scene dans la tete et qui aime la situation que j'ai écrite, je me dis que ça vaut vraiment la peine!

La premiere personne que je fais sourire c'est moi- meme! X)

La phase de création des persos, de l'intrigue et du reste est, pour moi, la plus stimulante et positive.
La rédaction pure est aussi une source de satisfaction, mais peut être parfois tellement frustrante que ça passe plutôt en second.

@Loulyss, ton commentaire est tellement revigorant ! Que j'apprécierais te lire

@Jezebeth ; merci

Dans mon cas ce sont les moments de doute. J'adore le doute. Lorsque le temps se délite, que les personnages sont seuls avec eux-mêmes, qu'ils se remettent en question, que leurs désirs contredisent leur raison, etc...
Sinon j'adore la banalité de la vie, l'ennui surtout, des personnages ennuyés, qui ne savent pas trop où est leur place, ce qu'ils doivent faire, peuvent faire et qui, soudainement, dans des gestes banals, semblent se sublimer, semblent laisser émaner une lumière même dans la banalité, l'ennui, qui font de la vie autre chose qu'un fleuve fade. J'aime les personnages, les personnages qui ne sont ni pathétiques, ni sublimes, juste comme ils sont, comme ils auraient pu être s'ils étaient dans la rue et non pas dans mon ordinateur.

Une vision littéraire et humaine proche de la poésie Baudelairienne. 
Spleen versus Idéal. Confrontation du Laid et du Sublime. Le personnage déceptif, réaliste ; qui fait face à ce qu'il attend de l'existence, et à l'implacable réalité qu'il observe, à laquelle il insiste impuissant en cherchant le biais d'y contribuer... Très intéressant point de vue