Nombre de messages : 87 Âge : 48 Date d'inscription : 09/02/2015 | guillaume.gribane / Pippin le Bref Lun 30 Mar 2015 - 10:53 | |
| Nous ne souhaitons probablement pas tous être auteurs d'un genre unique. Pour ceux qui veulent écrire dans des registres différents (passer du policier à l'heroic-fantasy, ou de la sf à l'heroic-fantasy par exemple), est-ce simple à gérer face aux éditeurs ? J'imagine que non... A moins de passer par un gros éditeur qui tient plusieurs collections. Avez-vous des expériences à raconter sur ce sujet, et pouvez-vous évoquer les difficultés rencontrées ? |
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Nombre de messages : 2537 Âge : 36 Pensée du jour : Accueille Date d'inscription : 12/01/2014 | Rulae / Le bruit et la pudeur Lun 30 Mar 2015 - 11:34 | |
| Je ne vois pourquoi le fait qu'un auteur passe du polar à la fantasy gênerait un éditeur. C'est le talent qui prévaut : si l'auteur est aussi doué dans un genre que dans l'autre, pourquoi se priver ?
D'ailleurs, si tu écris deux romans aussi différents l'un de l'autre, il y a de fortes chances que tu t'adresses à deux éditeurs différents pour les publier. |
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Nombre de messages : 4691 Âge : 28 Localisation : Bureau Pensée du jour : Pétit coucou Date d'inscription : 12/05/2012 | Radischat / Dr. Danielle Jackson Lun 30 Mar 2015 - 12:20 | |
| Pour ma part, je peux comprendre que ça gêne un tout petit peu l'éditeur. Si le livre n'entre pas dans la ligne éditoriale, l'auteur peut aller voir ailleurs et ça casse un peu le mythe du couple fidèle un auteur/une maison. Je sais pas si je suis claire. Mais bon, rien n'empêche d'être édité ailleurs, peut-être dans de meilleures conditions que dans la maison où l'on est déjà édité. Donc au final c'est surmontable
Dernière édition par Red-Scarf le Lun 30 Mar 2015 - 14:28, édité 1 fois
- Citation :
- ARTICLE L132-2 DU CPI : "Ne constitue pas un contrat d'édition, au sens de l'article L. 132-1, le contrat dit à compte d'auteur."
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Nombre de messages : 87 Âge : 48 Date d'inscription : 09/02/2015 | guillaume.gribane / Pippin le Bref Lun 30 Mar 2015 - 14:20 | |
| Ok, merci ! Mais existe-t'il un discours "ghettoïsant" (si je puis dire) chez les éditeurs, du type : "Vous avez fait de la sf, donc vous êtes un auteur de sf, jamais on ne prendra votre polar." C'est très naïf comme question, je m'en rends compte . Mais j'essaie de voir un peu quel regard porte ce milieu sur les auteurs qui peuvent passer d'un genre à l'autre. |
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Nombre de messages : 2537 Âge : 36 Pensée du jour : Accueille Date d'inscription : 12/01/2014 | Rulae / Le bruit et la pudeur Lun 30 Mar 2015 - 15:02 | |
| Franchement, si tu es auteur de SF et que tu te pointes avec le meilleur polar de tous les temps, je vois vraiment pas pourquoi l'éditeur aurait un problème La seule chose qui compte, c'est la qualité de tes romans. C'est la seule chose qui doit te préoccuper : le talent excusera tout (s'il y a quelque chose à excuser). C'est très français de vouloir tout ranger dans des "cases" comme ça. La case "auteur fantasy", la case "auteur de polar", la case "auteur de littérature-générale-sérieuse". Certains auteurs anglo-saxons piochent dans plusieurs genres (Rowling, par exemple). |
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Nombre de messages : 87 Âge : 48 Date d'inscription : 09/02/2015 | guillaume.gribane / Pippin le Bref Lun 30 Mar 2015 - 15:09 | |
| - Rulae a écrit:
- C'est très français de vouloir tout ranger dans des "cases" comme ça. La case "auteur fantasy", la case "auteur de polar", la case "auteur de littérature-générale-sérieuse".
Exactement ! C'est pour cela que je me posais la question. |
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Nombre de messages : 2075 Âge : 33 Localisation : Entre deux eaux. Pensée du jour : ♫ Date d'inscription : 08/01/2011 | @now@n / @n, bête @lph@ Mar 31 Mar 2015 - 0:21 | |
| Oui en effet les cases c'est très français de France. Oui en effet les auteurs ne sont pas cérébralement câblés sur un seul type de romans. Mais, deux cas :
- Un éditeur édite un cycle d'héroïc fantasy bourrine facile à suivre d'un nouvel auteur. Quatre tomes, qui fonctionnent bien. Il lui demande ce qu'il compte écrire ensuite. L'auteur répond : un truc de space opera pas bourrin du tout et un peu dur à suivre. L'éditeur a peur : à qui va-t-il vendre ça ? Pour lui, ceux qui lisent de l'héroïc fantasy bourrine n'ont pas envie de lire du space opera pas bourrin et ceux qui lisent du space opera pas bourrin ont catalogué l'auteur dans leur catégorie mentale "auteur qui écrit de l'héroïc fantasy bourrine que je n'aime pas, beurk". En vrai, la vie est plus compliquée. Mais l'éditeur, déjà qu'il risque la cessation d'activité à tout moment, il aime bien avoir des garanties.
- Un auteur de SF déclare comme ça à ses camarades qu'il s'apprête à écrire un roman moderne en autofiction un peu intimiste et surtout, pas SF du tout. Ses camarades se regardent en essayant de s'empêcher de pouffer. L'auteur explique qu'il a enfin compris ce qu'était la littérature et qu'il va pouvoir un peu s'élever. Certains des camarades prétextent un rendez-vous urgent pour terminer la discussion. L'auteur annonce qu'il va enfin être reconnu comme tel par le VRAI public, et qu'un peu de sa gloire va forcément rejaillir sur la SF elle-même. La plupart des camarades n'en peuvent plus et lui disent d'aller se faire voir. Corolaire : lorsqu'un auteur de littérature blanche "s'amuse" à écrire un roman de SF, c'est toujours géniââl.
Voilà voilà. |
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Nombre de messages : 3109 Âge : 36 Localisation : High Fem Bitch Pensée du jour : Show me the monster inside of you Date d'inscription : 28/07/2012 | DC / Gueule d'ange et diable au corps Mar 31 Mar 2015 - 0:51 | |
| L'argument qu'ils emploient, c'est "quoi vous passez au polar/à la sf ? Le public va être perturbé et ne va plus s'y retrouver"...
C'est ce que j'avais lu dans une interview de Maxime Chattam (oui bon je sais) |
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| Invité / Invité Mar 31 Mar 2015 - 1:21 | |
| Il reste la possibilité de prendre un pseudo. Mais ça suppose de repartir à la case départ sans pouvoir capitaliser sur les lecteurs gagnés précédemment, et de gérer les différentes identités. |
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Nombre de messages : 2537 Âge : 36 Pensée du jour : Accueille Date d'inscription : 12/01/2014 | Rulae / Le bruit et la pudeur Mar 31 Mar 2015 - 10:56 | |
| Le genre devrait être propre aux maisons d'édition, pas aux auteurs (héhé, j'ai une vision utopique du monde, je sais ^^).
Le public qui veut lire de la romance sait qu'il peut aller voir chez Harlequin. Celui qui aime la fantasy va voir chez Bragelonne, etc. C'est à ça que servent les lignes éditoriales.
Mais ce serait dommage d'empêcher les auteurs de passer de l'un à l'autre, s'ils en ont l'envie et le talent. Est-ce que le public est vraiment perturbé par un changement de genre de son auteur préféré ? Bonne question. Il y a probablement une part de mauvaise foi de la part des éditeurs, là... |
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Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Ven 24 Avr 2015 - 11:33 | |
| Les noms de plume, c'est très adapté à des situations de ce genre. La plupart des gros auteurs, quand ils écrivent des romans de genres différents, les écrivent sous deux noms différents. C'est sûr, on ne peut plus capitaliser sur son lectorat déjà acquis, quoique rien n'empêche de rendre public son nom de plume.
Les deux premiers exemples qui me viennent à l'esprit : Frédéric Dard et Donald Westlake utilisaient deux noms différents selon qu'ils écrivaient des romans policiers humoristiques ou non. Tout le monde savait que San Antonio c'était Frédéric Dard, et l'on sait que l'on n'achète pas la même chose selon qu'on achète un San Antonio ou un Frédéric Dard.
Le cas extrême où c'est une décision incontournable (et où l'on ne souhaite pas rendre ce pseudonyme public), c'est le cas de certains auteurs (je n'ai pas de nom mais j'ai lu des témoignages d'auto-édités aux USA) qui écrivent à la fois des romans jeunesse et des romans érotiques...
Le message d'@now@n me fait penser à un autre truc. Il y a aussi des auteurs qui, écrivant généralement de la littérature sérieuse, prennent un pseudonyme quand ils écrivent de la littérature populaire, pour ne pas "souiller" leur vrai nom... Et se retrouvent tout surpris de découvrir que, ben, la littérature populaire, c'est populaire, et que leur pseudonyme est finalement bien plus connu que leur vrai nom. Je pense notamment à Sébastien Japrisot. |
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Nombre de messages : 331 Âge : 43 Date d'inscription : 19/05/2014 | paty / Tapage au bout de la nuit Dim 26 Avr 2015 - 15:34 | |
| De toute façon si tu es sur une ME SF et que tu veux faire de la romance, tu vas aller sur une ME de romance et tu vas devoir passer la soumission des ecrits comme tout le monde donc ce sera ton texte qui parlera. A toi de voir si en présentation tu veux ajouter que tu as déjà publié ailleurs.... |
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Nombre de messages : 87 Âge : 48 Date d'inscription : 09/02/2015 | guillaume.gribane / Pippin le Bref Dim 26 Avr 2015 - 19:32 | |
| Ce qui m'intéresse au plan de l'écriture reste dans le périmètre de l'imaginaire (fantastique, sf, heroïc-fantasy), ce qui n'implique pas d'écart aussi important que pour une transition romance/sf. Et merci pour toutes vos réponses ! Elles reprennent bien l'ensemble des questions soulevées par mon post original. N'hésitez pas à en ajouter d'autres, je prends toujours les conseils avisés. |
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