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 Combiner l'écriture et le le reste

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DC
   
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DC  /  Gueule d'ange et diable au corps


Faudrait voir aussi le partage des tâches ménagères et de l'éducation des gosses hein...

Parce que quoi qu'on nous raconte, les chiffres restent assez éloquents pour dire que c'est encore les femmes qui se tapent le gros du boulot a la maison.

Donc bon... C'est peut-etre plus facile pour un mec de dire "ah ben moi malgré le boulot, le transport j'arrive a dégager du temps" que pour une femme dans des situations familiales similaires...

(Oui je sais #notallmen)
 
MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Je me pose de plus en plus la question.
J'ai deux filles, je suis professeur agrégée de lettres modernes (en collège). En revanche, je ne me tape pas le gros du boulot à la maison (c'est Monsieur...qui me soutient à fond).
Mais si j'ai du temps pour écrire, je me demande comment on va gérer les salons, les dédicaces, etc.
Enchaîner ma semaine au collège et mon week-end à des kilomètres de chez moi...
Ecrire est pour moi un besoin, donc je me vois mal y renoncer. C'est l'aspect promo qui est plus compliqué. Je ne peux pas faire d'interventions scolaires autour de mes albums jeunesse, en semaine, puisque je travaille (et que mon travail me rapporte d'ailleurs plus que ce que me rapporteraient des interventions). Mais j'ai conscience que ça nuit à la promo de mes livres, sauf que financièrement, arrêter de travailler serait plus que hasardeux, risqué, et que je ne tiens pas du tout à vivre de l'écriture. Je veux juste écrire et être lue.
 
Toller
   
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Toller  /  Petit chose


Je pense que quand on a des enfants (ce qui n'est pas mon cas), cela peut vite devenir compliqué. Il faut s'occuper d'eux, les conduire à gauche à droite, etc. D'autant plus qu'on ne peut pas spécialement réserver 1 heure par jour à l'écriture (en tout cas pour moi). Je n'ai pas toujours autant d'inspiration un jour ou l'autre. cette variation de temps de travail crée en partie la difficulté de la gestion de notre temps.

 
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Invité  /  Invité


Pangolin a écrit:
Je signale au passage BéB, une histoire qui montre qu'on peut avoir congelé ses bébés et toujours les aimer.

Laughing


j'avais loupé le le magnifique dialogue de sourde (sans s) entre viivii et Coline, très drôle.


Sinon, ce topic bégaie toujours...


Pour ma part, je suis assez d'accord avec Coline sur le le sujet Smile
 
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Invité  /  Invité


je passe des fois par des moments d'ivresse où je ne fais rien à part écrire, je ne mange presque plus et je ne sors plus... je suis réveillée durant mon sommeil par des sauts d'idées que je mets tout de suite à plat...
Par ces moments j'avoue que c'est difficile d'accepter qu'il faut sortir faire des courses ou rencontrer d'autres humains hahaha
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


Pour moi c'est assez simple. Ecrire, c'est comme respirer. Depuis que je sais faire. Je n'ai pas d'enfants (sauf les 350 par semaine que je rend à leurs géniteurs le soir). Aucune vie sociale, pas d'amis. Cela ne me manque pas. Ma compagne travaille beaucoup et est souvent absente. J'écris surtout pendant les vacances scolaires, entre corrections, préparations de cours. Chaque soir, j'avance mes traductions, je rédige un article scientifique, j'avance un bouquin (universitaire) où un autre. J'ai plusieurs fers au feu. Par contre, pour les romans, c'est autre chose. Cela demande de la maturation, et, une fois que j'ai rassemblé tout le départ dans ma tête, c'est un chapitre par jour, entrecoupés de la lecture des auteurs qui m'inspirent; dont je me baigne dans le style... Je ne suis jamais couché avant 2h. Mais je ne dors pas assez, je le sais, bien que je ne sois absolument pas insomniaque. Je compense les matins, quand je peux. Si une idée me vient et que je peux pas écrire, je la déroule mentalement, j'écris, je répète mentalement. Le papier n'est qu'un support, ce qui compte, c'est l'émotion.
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MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Ce moment où je craque...

De 2004 à 2013, j'avais arrêté d'écrire et jusqu'à 2004 j'écrivais beaucoup sans vouloir être publiée. Un besoin.
Mais je ne voulais pas être écrivain. Je voulais être professeur agrégée et enseigner en lycée. L'écriture ne m'apporterait rien.

Puis fin janvier 2013, j'ai cédé à la tentation et impossible depuis de m'arrêter.
Sauf que je suis professeur agrégée, que j'ai deux filles, que la cadette est handicapée (avec tous les soucis que ça pose : est-ce qu'à un moment donné je ne vais pas devoir renoncer à mon emploi pour rester avec elle ?) Je l'emmène à des rdv médicaux 4 à 5 fois par semaine.

Sauf que plus je vais mal, plus j'écris, plus je sombre dans ce dérivatif, cet exutoire, cette drogue. Ce besoin.
Avec parfois, comme ce soir, une furieuse envie de tout laisser tomber comme si cette seconde vie en moi gangrenait l'autre. État de burn out continuel. Deux pulsions contradictoires.

Puisqu'on est sur un forum d'écrivains, autant poser la question : n'avez-vous pas parfois envie de tuer l'écrivain en vous ?
 
Woonrei
   
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Woonrei  /  Clochard céleste


Personnellement, ma famille ne sait pas (ou bien s'en fou royalement, car je l'ai dit plusieurs fois ?) que j'écris, un peu plus sérieusement depuis 3 ans. Il n'ont donc aucune pitié quand je veux écrire tranquillement mais qu'il y a un énième anniversaire...
Mon copain me soutient à 200%, il adapte l'appartement pour que je soit bien pour écrire haha
Je passe autant de temps à faire du sport qu'à écrire et lire. J'ai changé de boulot pour finir avant 18h pour avoir plus de temps pour moi (donc écrire et faire du spooooort) mais principalement, entre 12h et ... bah 12h30 et bien j'écris des petites notes, j'ai aussi une flopée de post-it dans ma voiture et ma sacoche quand j'ai une subite idée.
Et je trouve que je m'en sors pas trop mal... mais reparlons-en quand je serais éditée !
('' Coucou éditeur ! '')
 
Dr Ray
   
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Dr Ray  /  Tapage au bout de la nuit


Maddy, si tu assassine l'écrivain en toi, que restera t'il ? Te définiras tu simplement sent an que mère, au point de t'identifier finalement aux seules difficultés de ton enfant (qui grandira, finissant bien par te laisser seule...) ? Ou bien te repliera tu sur ton identité de professeur, alors que nous savons bien tous deux combien l'éducation nationale n'offre aucune reconnaissance ou valorisation à ses "servants" (pour ne pas dire serfs) ?

Tu es trop émotive et sensible pour te passer de l'écriture. Un autre exutoire serait pire.

Pour ma part, si je ne devais plus écrire, vivre n'aurait plus de sens. Je pourrais donc partir.

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MaddyForeigner
   
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MaddyForeigner  /  Journal du posteur


Merci pour ta réponse, Dr Ray. De fait, hypersensibilité où émotivité exacerbée, effectivement, et montagnes russes émotionnelles. Je me suis toutefois passé de l'écriture pendant presque dix ans.
Je me souviens d'ailleurs, début 2013, avoir eu peur de replonger, comme si j'avais tenu ça à distance. Mais je pensais n'écrire que quelques poèmes, puis quelques histoires pour ma fille aînée, qui a su lire dès qu'elle avait quatre ans et lit maintenant le Petit Nicolas ou Harry Potter seule, donc je ne suis plus aussi motivée pour écrire des textes d'albums pour jeunesse. Pas non plus pour écrire des romans jeunesse, d'ailleurs. C'est bizarre, car je suis enseignante.
Mais depuis 2015, j'ai laissé libre cours à ce que je voulais écrire. :/ Rattrapée par le démon de l'écriture.
Certains soirs, ça me pèse. D'autres fois, je m'y raccroche. Ça dépend vraiment. Ce qui m'ennuie, c'est quand ça m'occupe tellement l'esprit que je laisse les copies s'accumuler, oublie de rappeler pour tel goûter d'anniversaire ou autre. Ça me fait presque deux vies en coexistence et la vraie vie... Proust écrivait que c'etait la littérature mais il était rentier.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Le tuer? Non.
Ce serait plutôt lui qui me tue.
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A part ici, je ne parle jamais du fait que j'écrive de façon quotidienne. C'est aussi pour ça que ça me démoralise et que ça m'affecte, mes parents pensent que j'écris de temps en temps mais que ça ne prend pas une place très importante dans ma vie. Ma mère et mon frère s'en foutent, je sais qu'ils ne me soutiendront pas de toute façon. Les rares fois où je parle d'écriture, ma mère me parle de fric. Ils s'attachent plus à mes études et puis basta alors que limite, pour moi, les études, c'est très secondaire. Genre l'écriture, quand je suis en cours, je ne pense qu'à ça, quand je suis déprimé, je le suis moins après avoir écrit, chaque week-end, je le consacre à ça, et du coup, je sors beaucoup moins qu'avant.

Ça fait plus d'un an que je suis sur un recueil de poèmes et personne ne le sait. J'ai l'impression d'être le seul à y croire. Chaque jour je me demande si je ne devrais pas plutôt tout arrêter, si ça vaut le coup. Je ne reçois aucun soutien à part vous, même pas de mes potes, alors ce sera en partie grâce à vous tous si je parviens à aller jusqu'au bout du truc... et je n'exagère pas !

Dans mon cas, je me suis mis plus sérieusement à écrire "grâce" à une période dépression, au mal-être et au milieu scolaire qui me pèse. Mais aussi grâce à Harry Potter, à la nature, à certains hommes politiques et chanteurs Français.
 

 Combiner l'écriture et le le reste

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