1 . Personnage intelligent de niveau 1. Ecrire des personnages qui ont une étincelle de vie intérieure et l’optimisent : pas des personnages qui font des choses extraordinairement intelligentes, mais des personnages qui essayent d’optimiser leur quotidien d’une manière raisonnable et consciente.
2. L’intelligence via l’empathie et le respect. On ne peut pas écrire un personnage intelligent sans se mettre dans ses baskets et s’imaginer à sa place, ce qu’est l’empathie. Deux façons de tricher pour écrire des personnages intelligents, donc, sont (premièrement) de se mettre à leur place, et (deuxièmement) de débuter avec un modèle de caractère basé sur une personne réelle ou un personnage de fiction que vous respectez.
3. Réponses réfléchies et erreurs intelligentes. Tout personnage intelligent de niveau 1 veut jeter votre précieux scénario par la fenêtre, et saisira toutes les occasions de le faire. Vous devez leur confectionner des situations telles que leurs réponses optimisées vous conduiront dans la direction où vous avez besoin d’aller. S’ils doivent faire des erreurs, faites-les faire des erreurs intelligentes ; dans l’idéal, faites en sorte que le lecteur ne les voie pas à la première lecture.
4. De vrais conflits moraux. Orson Scott Card a dit que, bien qu’une histoire de Gentils vs Méchants puisse être captivante, elle ne le sera jamais autant qu’une histoire de Gentils vs Gentils. Les conflits moraux forts sont construits à partir de questions morales auxquelles on est sincèrement ouverts,  ou en mettant en conflit deux grands idéaux de telle sorte que vous-même, vous n’êtes pas sûrs de la résolution.
5. Méchants réalistes et point de vue. Comme dans le test de Turing idéal de Bryan Caplan, tout méchant doit être construit de telle manière qu’une version réelle de ce méchant puisse lire le dialogue que vous lui avez écrit, l’approuver et dire : ’’Oui, c’est comme ceci que j’aurais répondu à ça.’’ Un principe qui y est lié est que tous les personnages ont un point de vue et se placent au centre de l’univers, et on ne devrait pas être capable de dire que quelqu’un d’autre est vraiment à son centre à sa place.
6. Originalité. Il n’est pas facile de faire quelque chose d’original, mais la règle est simple : Ne Faites Pas Ce Qui A Déjà Eté Fait. Il est possible que cela vous oblige à réfléchir à autre chose que la première idée qui vous passe par la tête. Une règle proche est de ne PAS aller au plus aisé.
7. Compréhension du genre.  Un personnage intelligent de niveau 1 aura souvent fait des choses telles qu’avoir lu les mêmes livres que vous, ce qui demande que vous le mettiez face à des difficultés qui ne pourront pas être résolues juste en ayant lu ce genre de livres.
8. Personnages intelligents de niveau 2. La clé pour écrire des personnages qui peuvent exhiber des moments impressionnants de travail cognitif : ce qui s’est passé avant doit être assez clair pour que le lecteur visualise, à l’instant des révélations, que la solution géniale du personnage est bien une solution cognitive, c’est-à-dire que le lecteur aurait dû être capable d’y penser juste en ayant lu l’histoire. Il y a des artifices qui peuvent être utilisés pour construire un personnage légèrement plsu intelligent que vous, mais ces artifices sont limités.
9. Inexploitabilité. Si le personnage fait quelque chose de neuf ou d’inattendu en utilisant des outils faciles à obtenir, la civilisation alentour doit être telle que les autres personnages n’y auraient pas déjà pensé avant lui.
10. Expliquer d’autres univers. Une part de la logique dans l’écriture de fanfictions rationalistes est que le défi d’expliquer ou d’exploiter un autre univers peut paraître plus naturel lorsqu’on n’est pas la personne qui a écrit cet univers.
11. Des mystères solubles. Grâce aux Illusions de Transparence, la meilleure façon de construire un mystère est d’avoir quelques faits latents pour l’histoire, que vous connaissez, et qui ne sont pas dits explicitement dans le texte. Ne faites absolument aucun effort pour dissimuler ce fait latent mais ne l’énoncez jamais littéralement à voix haute.
12. Un réel apprentissage. Pour mettre de véritables connaissances dans une histoire, vous devez (1) vous y connaître suffisament dans le domaine concerné, (2) être capable de transférer un savoir à un autre domaine et visualiser concrètement l’impact de cette connaissance sur la situation de votre histoire, (3) maîtriser l’art de la pertinence et évoquer ces savoirs uniquement si leur absence pourrait changer le déroulement du scénario, (4) traduire votre propre connaissance sans les mots et les concepts standards, (5) être capable d’imaginer ce que cela fait lorsqu’on n’a pas ce savoir, (6) expérimenter.
3. Personnage intelligents de niveau 3. La plus forte impression d’intelligence qu’un personnage puisse laisser est faite quand cette intelligence est assez vive, réelle et forte pour contaminer le lecteur. Le secret est de-