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 Auteur, c'est un vrai métier ?

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Mha
   
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Epouse-moi Domi.
 
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Le Condor des Andes a écrit:

C'est quand même amusant (hum) de constater que ceux qui défendent la liberté comme valeur sont aussi ceux qui retirent à l'individu la liberté de se définir un métier. Car si on ne conçoit le métier que sous l'angle du contrat de travail et de la rémunération, on donne à l'employeur, au patron, le pouvoir de nous attribuer un des plus importants éléments par lesquels on s'identifie socialement. C'est au patron de nous dire "qui" on est, donc. Ce qui est, très clairement, une aliénation de plus.

Le contrat est à double-sens, un contrat de travail ce n'est pas un contrat de soumission au patron. L'employé a même plus de droits que le "patron". Le free-lance signe des contrats avec des boîtes pour bosser pour eux, plusieurs clients, un client, qu'importe, un free-lance par exemple il fait sa vie et il n'a pas de patron.
 
DC
   
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Mha a écrit:
Epouse-moi Domi.

J'en connais une qui va pas être contente rendeer
 
Le Condor des Andes
   
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Brodsky a écrit:
A mon époque, on pouvait très bien avoir accès au savoir et à la culture, même sans aller à l'université. On pouvait apprendre par soi-même, et devenir à peu près ce qu'on voulait.

Ah oui ? Vous aviez déjà Wikipedia ?

Je trolle, mais sinon, je signe en bas de tout ce que dit Domini.


Citation :
Le contrat est à double-sens, un contrat de travail ce n'est pas un contrat de soumission au patron. L'employé a même plus de droits que le "patron". Le free-lance signe des contrats avec des boîtes pour bosser pour eux, plusieurs clients, un client, qu'importe, un free-lance par exemple il fait sa vie et il n'a pas de patron.

J'ai deux réponses à cela, mais elles ne sont pas forcément reliées entre elles.
La première : c'est vrai. Mais si (comme certains ici le disent) le métier d'une personne est déterminé par le contrat de travail qu'il signe, cela revient à reconnaître à l'employeur un pouvoir de définition de cette personne (définition de son métier). Mécaniquement. Que ce pouvoir soit accompagné de contre-parties ne change rien. Mon opinion (et en fait ce n'est pas mon opinion, c'est la définition même du "métier") est qu'une personne ne définit pas son métier en fonction du contrat qu'elle a signé, mais en fonction de ses compétences, ses savoirs, sa pratique, son secteur... qu'elle soit actuellement en activité, ou non. Rémunérée, ou non.
La seconde : c'est faux. Quand on est un poil réaliste, on ne peut pas ignorer les rapports de force qui entourent la signature d'un contrat de travail (ainsi que l'ensemble des relations de travail, et même l'ensemble des relations sociales). On ne peut pas se contenter d'une lecture formelle de ces relations. Dans le contexte actuel, un employeur a un pouvoir énorme sur un demandeur d'emploi (après, évidemment, ça varie en fonction des secteurs, des personnes, des conditions météo...).

Enfin, de façon plus générale, si si, le salariat est assimilé par certains à une nouvelle forme d'asservissement. C'est un point de vue qui peut être critiqué, c'est sûr, mais qui n'est pas totalement infondé.

Mais là on s'éloigne du sujet en parlant de contrat et de salariat, ce qui n'a à priori pas de rapport direct avec le métier et l'écrivain...
 
Leah Dreams
   
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Ce sujet me fait penser à ça:



Very Happy
 
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Le Condor des Andes a écrit:

J'ai deux réponses à cela, mais elles ne sont pas forcément reliées entre elles.
La première : c'est vrai. Mais si (comme certains ici le disent) le métier d'une personne est déterminé par le contrat de travail qu'il signe, cela revient à reconnaître à l'employeur un pouvoir de définition de cette personne (définition de son métier). Mécaniquement. Que ce pouvoir soit accompagné de contre-parties ne change rien. Mon opinion (et en fait ce n'est pas mon opinion, c'est la définition même du "métier") est qu'une personne ne définit pas son métier en fonction du contrat qu'elle a signé, mais en fonction de ses compétences, ses savoirs, sa pratique, son secteur... qu'elle soit actuellement en activité, ou non. Rémunérée, ou non.
Mouais, c'est un peu capillotracté. Il y a quand même un minimum d'informations sur un contrat de travail qui fait que si tu signes pour être menuisier tu vas en théorie pas pouvoir te retrouver boulanger.

Citation :

La seconde : c'est faux. Quand on est un poil réaliste, on ne peut pas ignorer les rapports de force qui entourent la signature d'un contrat de travail (ainsi que l'ensemble des relations de travail, et même l'ensemble des relations sociales). On ne peut pas se contenter d'une lecture formelle de ces relations. Dans le contexte actuel, un employeur a un pouvoir énorme sur un demandeur d'emploi (après, évidemment, ça varie en fonction des secteurs, des personnes, des conditions météo...).

Ouais comme toujours, ça dépend de l'offre et de la demande...... et "dans le contexte actuel" il y a des secteurs où le "demandeur" d'emploi a l'embarras du choix !

 
Brodsky
   
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Brodsky  /  Petit chose


Geadore a écrit:
Mouais, c'est un peu capillotracté. Il y a quand même un minimum d'informations sur un contrat de travail qui fait que si tu signes pour être menuisier tu vas en théorie pas pouvoir te retrouver boulanger.

Oui Géador, en théorie même la France est un pays de liberté...mais on pourra bientôt mettre ton portable sur écoute sans demander au juge. En théorie, la République est la mère de ses enfants, sauf que j'ai jamais vu une mère laisser ses mômes dormir dans la rue en hiver, et pour revenir un peu plus au sujet...

J'ai vu en grande surface des gars signer pour un emploi de commercial, qui en réalité faisaient de la manutention, j'ai vu dans les hôpitaux des aides soignantes à qui on demandait de faire le travail de la femme de ménage, ou du médecin de garde parce qu'il ne fallait surtout pas le réveiller, j'ai connu des flics qui devenaient éducateur de rue ou garde du corps de la femme et des enfants des politiciens, j'ai connu des stagiaires non rémunérés qui se tapaient le boulot des titulaires sans moufeter pour que leur stage soit validé, et j'ai surtout connu des DRH qui répondaient avec un grand sourire : "votre gars, il a qu'à aller aux prud'hommes, ça prendra trois ans et on va tellement lui pourrir la vie d'ici là qu'il aura quitté la boîte".

La réalité, c'est que le contrat de travail n'est qu'un "chiffon de papier" comme disait l'autre, et que tout ce qui compte dans le monde du travail, c'est le rapport de force. Alors, salarier les écrivains ? Non merci...surtout qu'à partir de là, on n'aura plus qu'à fermer le forum parce qu'un éditeur aura décidé que comme c'est gratuit, ce sera de la "concurrence déloyal", et que ce que nous faisons ici reviendrait à mettre son gagne pain en péril.
 
Ombelle
   
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Ombelle  /  Autostoppeur galactique


Sauf que le rapport de force existe aussi en l'absence de contrat de travail. Certaines boîtes l'ont bien compris en externalisant les prestations à des auto-entrepreneurs: moins de contraintes pour eux, plus de précarité pour les autres. Pour l'écrivain, c'est un peu pareil : bosse d'abord, tu seras payé après... enfin si ce que tu as fait me plait/est vendable/correspond à ce que j'attends en ce moment.
 
Le Condor des Andes
   
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Le Condor des Andes  /  Rapace du monde


Geadore a écrit:
Mouais, c'est un peu capillotracté. Il y a quand même un minimum d'informations sur un contrat de travail qui fait que si tu signes pour être menuisier tu vas en théorie pas pouvoir te retrouver boulanger.

Tu n'as pas l'air d'avoir compris. Ce n'est pas du tout de ça dont je parle.

Idéalement, les individus sont libres. Ils ont une certaine liberté dans ce qu'ils veulent être, faire, représenter.
Le métier est important dans la définition une personne, son identité sociale, ce qu'elle "est". C'est une des premières questions qu'on pose à quelqu'un qu'on rencontre et à qui on s'intéresse un peu.
Si tu considères avoir besoin d'un employeur pour affirmer ton métier, alors tu remets entre les mains de l'employeur une part importante du pouvoir de te définir socialement. Tu renonces à cette part de liberté.
C'est une aliénation.

Alors que si tu considères que c'est à l'individu de définir lui-même son métier, en pleine indépendance, sans avoir besoin de l'accord ou de la participation d'un autre individu, d'une institution ou d'une organisation (ou d'un logiciel), l'individu reste libre. Il conserve le pouvoir de se définir lui-même, il garde le contrôle sur sa personne, son identité.
Ton "métier" ne t'est pas donné par ton employeur. Il t'est acquis par la formation, l'expérience, le savoir que tu as développé dans un domaine précis. On ne peut pas te priver d'un métier (mais on peut t'empêcher de l'exercer).
Ca a peut-être l'air très philosophique, mais en fait, c'est très concret : un chômeur qui a passé 15 ans en menuiserie peut se dire menuisier si on lui demande son métier. En terme d'insertion / réinsertion professionnelle, c'est un élément plutôt important !

Coup de bol (pour moi) cela implique un sens du mot "métier" qui est le même que celui qui est donné dans le dictionnaire. Mais c'est sûr que si, à la base, on n'est pas d'accord sur le sens des mots, on aura du mal à s'entendre sur le reste...

Appliqué à l'écriture, cela signifie que tu n'as pas besoin d'un éditeur et d'un chèque de rémunération de tes droits d'auteur pour te considérer comme écrivain, pour te présenter et t'affirmer comme écrivain, et pour considérer cela comme un métier. Dans l'absolu, tu n'as même pas besoin de lecteurs.

(notez que j'essaie de revenir au sujet :nyancat: )
 
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Invité  /  Invité


Non moi aussi je suis d'accord avec le dictionnaire, mon avis c'est ce que j'ai dit dans le post quelques pages avant en citant tes propos et ceux de Mha. Je réagissais juste à tes propos précis plutôt qu'à une définition générale du métier.
 
fabiend
   
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fabiend  /  Effleure du mal


Désolé pour la langue, mais les anglo-saxons sont beaucoup plus pragmatiques sur la question.

"I'm a professional writer. I don't have a muse; I have a mortgage." - Jim Butcher

"I think any writer is a fool if he doesn't do it for money. There needs to be some kind of incentive in addition to the project. It all goes together. It's fun to sit there and think of characters and get them into action, then be paid for it." - Elmore Leonard

"I went into the business for the money, and the art grew out of it. If people are disillusioned by that remark, I can't help it. It's the truth." - Charlie Chaplin

Bon, ces citations reflètent globalement mon opinion. Si on en vit (même mal), si c'est ce qui permet de payer les factures à la fin du mois, c'est un métier.

Dire qu'art et argent font mauvais ménage, c'est faire injure à tous les grands auteurs qui n'auraient jamais écrit, et dans certains cas jamais laissé leur marque dans la littérature, sans cela.
https://fabiendelorme.fr
 
Le Condor des Andes
   
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Le Condor des Andes  /  Rapace du monde


fabiend a écrit:
Si on en vit (même mal), si c'est ce qui permet de payer les factures à la fin du mois, c'est un métier.

Lama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama DanseLama Danse
 
Kamandi
   
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Kamandi  /  Gloire de son pair


Je n'ai pas lu les commentaires précédents et m'en excuse mais, pour répondre au sujet :

Métier : Travail dont on peut tirer des revenus pour gagner sa vie.

Donc à la question "Auteur, c'est un vrai métier ?", je répondrai non, pour moi, car bien que j'y consacre du temps, je n'ai jamais eu de rémunération. Dans mon cas, on parle plus d'activité ("Action de quelqu'un").

Je peut paraitre pointilleux, mais honnêtement, le terme "métier" et "rémunération" me semblent indissociables.
 

 Auteur, c'est un vrai métier ?

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