sakurajima a écrit:

Pour répondre à la question posée, loin au début : Oui, on peut !!! C'est comme la dentelle ou la chirurgie cardiaque , plus on pratique plus on s'améliore. Un bon truc, que j'ai dit plusieurs fois, c'est de se relire soi-même à haute voix. Les erreurs et les imperfections apparaissent tout de suite.

La difficulté de la chirurgie cardiaque, c'est de se débarasser discrètement des brouillons et erreurs d'aprentissage.

Pour ma part, un des perfectionnements les plus notables que j'ai pu avoir a été un changement de méthode d'écriture du premier jet.
Quand j'ai commencé à écrire mon roman il y a presque 3 ans, je ne faisais ça que sur ordinateur car je pensais sincèrement que ça ne changeait strictement rien. Mais avec mes études d'archéologie qui m'amène à beaucoup bouger pendant les vacances d'été, il est devenu infaisable de trimbaler mon ordi partout, et de fait j'ai investi dans...un cahier et un crayon de papier (Oui, je sais, c'est la grosse grosse folie !).
J'ai écris plusieurs chapitres, puis au bout d'un moment j'ai fini par retranscrire tout ça sur ordinateur, et je dois dire que la qualité des chapitres (répétition, fautes, détails scénaristiques, tournures de phrases et j'en passe) s'est grandement amélioré. Cette méthode a l'avantage sur moi de laisser les chapitres mûrir un peu, de m'y faire poser les yeux une seconde fois, chose qu'avec le pc je ne faisais pas.

Pour le style, j'avoue que je suis imperméable à cette notion depuis le lycée, je n'ai jamais réussi à la saisir vraiment, donc je ne sais pas si ce changement de méthode y a changé quoique ce soit même si c'est possible.

Je me suis beaucoup améliorée grâce au regard des autres, des méthodes, explications, règles, etc enfin la patience de certains lecteurs-auteurs, pour ce qui est de la forme. Et ça c'était vraiment bien, parce que j'écrivais très mal, en dehors des règles les plus élémentaires (je me demande encore d'ailleurs comment mes premiers lecteurs ont pu trouver autant de patience et de bienveillance, quand j'en serais incapable pour quelqu'un maintenant...bref.) mais...MAIS, parallèlement, qu'Est-ce que je pouvais m'amuser et partir un peu dans tous les sens, tous les jours j'écrivais au kilomètre, je pouvais rebondir sur n'importe quoi, et vraiment m'amuser et prendre du plaisir.


Ce que je veux dire, en gros, c'est que vouloir se perfectionner c'est bien, mais on peut rentrer aussi dans une sorte de spirale infernale qui tue un peu l'impulsion, les grains de folie,...


Sinon je n'écris jamais si bien ( de mon avis, hein) que quand j'ai été bien nourrie avant, un échange stimulant, tomber sur une plume, un univers, qui me donne quelque chose à ressentir. La meilleure façon de s'enrichir ( je préfère ça à cette idée de perfectionnement) c'est de garder les yeux grands ouverts sur tout ce qui se passe autour.

Bonjour,

J’ai remarqué chez moi une forme de progression. Je suis partie de l’écriture fourre-tout, juste envie de dire ce que j’avais dans le coffre, puis grâce à des avis, des conseils, j’ai réalisé que justement ça partait dans tous les sens et que je pouvais perdre en chemin d’éventuels lecteurs.

A présent je suis plus attentive à ça et pour le coup je suis en train de réaliser que voulant trop bien faire, je m’attarde un peu trop des détails, sur des descriptions (peut-être pour être bien sûre d’être comprise) et l’effet produit peut être décourageant.

Écriture trop fourre-tout, puis trop balisée. Le chemin de l’équilibre n’est plus loin…

Mais bon, à mon humble avis il ne faut jamais arrêter de lire, encore et encore, ni d’écrire, malgré les phases de découragement, plus on écrit, mieux on se porte. Non ?