FICHE TECHNIQUE
Titre :Voyage au bout du jour
Auteur : Matthieu Gloiret
Type: roman d'aventure
Éditeur : Librinova (autoédition)
Nombre de pages : 315
Disponibilité : en e-book dans la plupart des e-librairies et en papier sur le site de Librinova
Livre-Voyageur : à l'étude
Quatrième de couverture Paris, mi-août. Ce jour aurait dû être un dimanche ordinaire pour Geoffrey Hamelin. Et puis, il y eut cet appel téléphonique de son frère, ce rendez-vous étrange et maintenant... maintenant, le voilà sur un atoll perdu au milieu du Pacifique avec sept autres individus qu'il ne connaît pas. C'est un voyage sous le soleil qui commence, un voyage au bout du jour...
ExtraitSur la plage, assis les jambes allongées sur le sable, avec dans le ventre une banane ou quelque autre fruit, comme il pouvait s'en trouver dans les alentours, j’ai cherché à soutenir du regard les mille miroitements du lagon, ou j’ai scruté la pénombre étincelante d’étoiles, pendant que se faisait en moi le travail de la mémoire. Il y avait toujours ces vieux souvenirs, remâchés, entretenus, et aussi ces réminiscences fulgurantes qui me mettaient la larme à l’œil. Il y avait ces idées entreposées, oubliées, qui trouvaient une nouvelle force, s’enchaînaient à d’autres, montraient une cohérence redoutable. Il y avait ces désirs : désirs de reconnaissance, de compréhension, d’amour. Et aussi ces sentiments d’absurdité, d’impuissance, d’injustice qui dominaient. Ces révoltes sourdes qui me rendaient violents et excessifs dans mes jugements. Il y avait…ce monde intérieur, celui que chacun porte en soi, qui remontait comme un continent émergeant des eaux. Je me rappelais des fêtes estudiantines ainsi que quelques soirées sur cette île. Telle cette veillée où Pierrot surgit devant notre feu affublé d’une fausse poitrine -une paire de noix de coco - et vêtu d’un simple jupon en pandanus. La scène était vraiment désopilante : voir ses masses flasques valser, ses prothèses ridicules, son entrejambe mafflu, voilà qui nous fit éclater de rire. Il se mit alors à danser une sorte de tamouré endiablé, bientôt suivi par Christophe, que nous accompagnâmes spontanément du tapement de nos mains et de commentaires salaces. On s’était bien amusé ce soir-là !
Je m’étais alors laissé aller à des confidences. Je leur avais parlé de Rosie qui me manquait et aussi de pains au chocolat. Ensuite on ne put s’empêcher de délirer sur des plats succulents, exquis qui nous faisaient venir l’eau à la bouche, bien que nous venions de manger qui un crabe, qui un bénitier grillé, qui du poisson. Il y avait – quel souvenir ! - la description par Antonio d’une délicieuse pizza aux trois fromages, sortant juste du four avec de larges, et fines, rondelles de chèvre délicatement posées sur un lit de coulis de tomates, d’épaisses tranches de gorgonzola qui fumaient encore d’une bonne odeur de fromage fermier et aussi du parmesan, beaucoup, parce que c’était bon. Et on le croyait, mamma mia ! Il nous acheva en ajoutant qu’il fallait accompagner cette pizza de Chianti pour mieux savourer l’Italie dans son assiette. Pierrot se chargea du dessert avec une Marquise au Chocolat parfaitement succulente. Elle était, nous dit-il, sur un nuage de crème anglaise, fraîche et cannelée, grasse de pâte de cacao, ferme puis tendre sous le palais, elle fondait en mille petits grains qui dévoilaient l’arôme du chocolat subtilement soutenu par la douceur du beurre. C’était délicieux sûrement. On savait se faire du mal, sans l’ombre d’un doute. Même l’austère Abdul se joignit à la partie avec de fameux rouleaux aux dattes, pâtisseries typiquement égyptiennes dont il sut rendre l’onctuosité sucrée.
Je me rappelai que cette nuit-là, bizarrement, j’avais rêvé de femmes. De leur peau douce et lisse, du fuseau de leur jambe, du pommé de leur sein. En me réveillant, j’avais essayé de mettre des noms et des visages sur ces corps, mais en vain. Je n’avais rêvé que d’apparitions fugaces, telles ces vamps croisées trop rapidement, et peu de Rosie. Pauvre Rosie, en laissant mon regard se poser sur des décolletés, des collants, des jupettes et en imaginant aisément ce qu’il y avait dessous, je la trompais sur l’exclusivité de mon désir. Pauvre Rosie, que je ne voulais qu’à peine plus qu’une autre maintenant. Les « meufs » nous manquaient, comme disait Mokhtar, qui se plaisait à raconter à cette occasion pourquoi il prenait tous les matins le bus de la ligne 65 à 7heures 59, arrêt de l’ancienne Mairie à Sartrouville, alors qu’il n’avait rien à foutre de toute sa journée. C’était qu’il y avait des belles nénettes qui montaient, de beaux petits lots, des « meufs top-baisables » comme il disait. Et ça, c’était son rayon de soleil quotidien. Il avait bien essayé de les aborder, mais ça n’avait été que gadins et taloches et non cuissage et roulage de patins comme il l'espérait. Il en avait été jusqu’à fantasmer que son bus rentrât dans la quatrième dimension pour se retrouver sur une île déserte avec tout son contenu féminin sublime et languissant pour lui tout seul et pour toujours. On lui rétorquait souvent à cette occasion qu’il était déjà rentré dans la quatrième dimension, mais que son bus n’avait que des hommes pour passagers –et pas des tapettes ni des demi-portions puisque c’était nous, ses potes poilus.
Bonjour,
voici brièvement relaté le parcours éditorial de mon roman, roman d'aventure (315 pages) paru chez Librinova (autopublication en ebook) que vous trouverez ici:
http://www.amazon.fr/Voyage-au-bout-du-jour-ebook/dp/B00PLHPNSQ/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1418374975&sr=8-1&keywords=voyage+au+bout+du+jour
ou dans la plupart des e-librairies.
Achevé d'écrire en 2012, après l'avoir revu et corrigé, je l'ai envoyé aux 6 plus grandes maisons d'édition. Les lettres types de refus reçues et les avis de mes proches l'ayant lu m'ont amené à le recorriger et à le réécrire partiellement. J'envoie alors ma nouvelle version à 6 autres éditeurs (de taille moyenne) mais ne reçois en retour que des refus. Après réflexion je choisis de le lancer en autopublication, sous forme d'ebooks (moins coûteux et plus facile à diffuser). Ce sera Librinova que je retiendrai pour la souplesse de leur offre et la facilité d'utilisation de leur service. Je mets le livre à prix réduit (il s'agit pour moi de partager un voyage et non de m'enrichir).
Depuis je dois dire que je suis heureux de ce choix. Le roman a connu un succès certain sans avoir eu une seule critique littéraire .
D'ailleurs si vous l'avez lu n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.