Pour moi il y a 3 types de méchants que j'aime voir

- l'"anti-villain". C'est l'antagoniste mais il a des raisons pour ça ( un passé traumatisant, une idéologie compréhensible mais qui à l'encontre de celle du héros ) et il se comporte comme un gentil, dans le sens où il peut être amusant, attachant etc... c'est un peu celui qu'on voudrait "sauver du mal". Comme exemple je pourrais donner Light de Death Note dans la première partie du manga/anime, Loki dans Thor, Sasuke dans Naruto ou Morgane dans Merlin ( je mets les premiers qui me passent par la tête, mais c'est peut-être pas les meilleurs )... ils sont tous à la frontière du héros et du méchant, sur le fil entre mal et bien. On peut les comprendre, on est en empathie avec eux et on a pas vraiment toujours envie qu'ils échouent ( et surtout pas qu'ils meurent, aha ), en fait ^^' Le fait qu'ils soient charismatique, physiquement attirants etc... n'est pas non plus à négliger dans leur popularité. Certains peuvent devenir des anti-héros, d'ailleurs ( genre Rogue  )

- le timbré : c'est le mec qui va dans tous les sens. Son mode de pensée c'est "FUCK IT !" Pour le coup, le Joker rentre dedans, mais je pense aussi au Master dans Doctor Who ou Moriarty dans Sherlock. Ce sont les méchants qu'on adore détester, ceux dont on attend toujours la prochaine entourloupe, ceux qui vont tellement loin dans la folie qu'ils en deviennent orgasmiques dans leur démesure. Pas besoin de créer un lien d'empathie avec eux : on est convié à leur show et on adore ça

- et enfin, Joffrey Baratheon.
Parce que je sais pas où il rentre mais que le fait qu'un personnage pareil existe quelque part est fantastique. Je suppose qu'il serait plus proche de la seconde catégorie mais bon, il y a un fossé quand même entre Joff' et le Joker quoi x) Son personnage dans la série me plaît plus que dans le bouquin mais voilà quoi.

Pour moi Joffrey, c'est surtout une tête à claques, même dans les bouquins t'es content quand Tyrion le remet à sa place ^^ Niveau cruauté, Ramsay Snow fait bien pire que lui (dans les livres en tout cas)

En fait, déjà pour moi le mot "méchant" ne signifie pas grande chose. Ce que j'aime dans les histoires, c'est qu'il n'y ait pas de bien et de mal, mais simplement des conflits d'intérêts (comme dans la vrai vie, en fait). Le "méchant" idéal, pour moi, c'est l'opposant au camp soutenu par la narration, dont les motivations sont compréhensibles, voire louables, et auquel on peut s'identifier, bien qu'on approuve pas ses actes (ils vont contre NOS intérêt entant que lecteur qui soutenons le protagoniste). Je trouve qu'il n'y a rien de plus fascinant et de plus intéressant qu'un opposant que l'on pense pouvoir devenir, ou être déjà. J'aime quand la frontière entre les deux camps est floue, et par dessus tout, quand le protagoniste se met à servir la cause qu'il devait au départ combattre, quand les opposants deviennent ses alliés/modèles, ou les démons qu'il essaie de combattre. Alors, ces opposants dévoilent à mes yeux tout leur potentiel dans le livre.

Dans le schéma actanciel (collège je crois), on utilise justement le terme opposant justement pour désigner ce qui peut être un méchant.
Un opposant charismatique, pour moi, doit être increvable, sûr de lui (que ce soit dans la folie ou dans son idéologie, dans ce qui le pousse à agir). Il doit être au moins à la mesure de son héros et a une importance au moins aussi grande que celle du héros.

Condor, ta description d'Optus Warhole m'a vraiment séduit. Je DOIs lire ces livres à présent.


Mon bref avis sur la question : J'aime trois types de méchants

Le méchant pur jus, le Joker, le gars qui n'a pas d'autre motivation que de s'amuser en détruisant tout et en menant les hommes dans la folie. Le joker, qui dans l'album génial Empereur Joker apparaît brusquement comme le plus simple et le plus bénéfique de tous les êtres de ce monde.

Le Joker, investi du mojo qui lui permet de distordre la réalité selon sa volonté, s'apprête à détruire tout ce qui est :

L'antagoniste calculateur et manipulateur, celui qui établi des plans à ressorts multiples, inextricables, et qui joue avec ses proies comme avec des souris dans un labyrinthe de verre. Jubilatoire.

L'antagoniste sans volonté maléfique. Un personnage qui est à la fois l'antagoniste et l'adjuvant, parfois qui se confond avec le héros. Mais s'il semble tantôt nuisible tantôt bénéfique au lecteur, il ne manifeste pas sa volonté.

Pour moi, un méchant charismatique doit d'abord pouvoir jouer dans la tête de ses '' victimes '' ...Les charmer par son caractère , sa façon d'être et sembler être de leur côté jusqu'au dernier moment où il dévoile son vrai visage ...Bref, surprendre le lecteur ( ou l'auditoire ) ainsi que les personnages du roman ou du film

Qui plus est, c'est très trippant en tant qu'auteur d'écrire un personnage analytique, manipulateur, dissimulé, qui fait semblant d'être naïf pour mieux renverser la situation comme bon lui semble et quand bon lui semble, sans vraiment paniquer. J'ai développé malgré moi un antagoniste de ce genre qui après retourne sa veste contre son organisation mafieuse bien organisée, eh ben c'est jubilatoire moi j'vous le dis

Nillac a écrit:

Pour moi Joffrey, c'est surtout une tête à claques, même dans les bouquins t'es content quand Tyrion le remet à sa place ^^ Niveau cruauté, Ramsay Snow fait bien pire que lui (dans les livres en tout cas)

Ouais mais je lui trouve pas beaucoup de charisme à Ramsay :/ Que ce soit dans les livres ou la série. Oui, ses actes sont totalement horribles, mais je sais pas... il a pas de personnalité quoi. Autant j'aime bien toute l'histoire autour de sa famille, autant lui voilà quoi. Pour moi c'est l'inverse de ce qu'on cherche dans ce topic, après c'est personnel, bien sur.

Je ne trouve pas vraiment charismatique Ramsay non plus, j'insistais plus sur la cruauté. Et dans le Trône de fer, c'est dur de trouve quelqu'un de réellement mauvais et de charismatique, sans doute parce que ceux du premier type sont rares.

Premier épisode sur les JDR.

Je rejoins l'avis de beaucoup ici : une psychologie, des motivations, des émotions sont indispensables. Je pense notamment à un exemple d'un film que j'ai beaucoup aimé (mais ce n'est pas le cas de tout le monde, loin de là) : Unbreakable. Il y a là un méchant vraiment bien réussi.

Un autre exemple aussi archi connu : Star Wars. J'aime vraiment l'idée que le méchant ne l'ait pas toujours été, mais ait glissé, par un enchaînement de circonstances malheureuses... du côté obscur de la force.  

Puisqu'on en est là, c'est ce qui me désespère dans les Comics, quasiment toujours des méchants qui cherchent juste à tuer tout le monde, on ne sait pas pourquoi. Heureusement, il y a des exceptions.

Citation :

Puisqu'on en est là, c'est ce qui me désespère dans les Comics, quasiment toujours des méchants qui cherchent juste à tuer tout le monde, on ne sait pas pourquoi. Heureusement, il y a des exceptions.

J'ai lu un certain nombre de comics (DC, Marvel, je suis pas trop attiré) et c'est en partie vrai, puisque dans les dernières histoires, ils essayent de fournir une explication aux motivations des méchants (bien que souvent ça se résume à la vengeance).

Si jamais tu voulais un comics original avec de bons personnages (et avec des méchants charismatiques), je te recommanderai "Saga" de Brian K. Vaughan et Fiona Staples. C'est pas des comics de super-héros mais c'est peut-être ma série de BD/manga/comics favorite (quoique Pluto est bien placé aussi ^^)

Je note... mais ma liste de choses à lire/voir est déjà bien conséquente ! Merci.